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21 : Ramasser les cendres

" Tous mes démons les plus hostiles, brisent les voix les plus fragiles

De tous mes anges les plus dévoués

Et moi l'étrange paumée, fiancée à l'enténèbrement "

À lire en écoutant : Leonard Cohen - You want it darker

Alors, c'était cela, sa destinée.

Être seul, dans des lieux toujours plus sombres. D'errer sans cesse en cherchant des réponses dans le passé alors qu'il avait regardé droit dans les yeux la seule dont il avait besoin. L'évidence, sans même la voir ni la saisir.

Lui aussi se retrouver tout en haut d'une montagne de ruines et devait tout reconstruire, un empire attendant à ses pieds. Il n'avait même pas eu le temps de se demander s'il désirait vraiment cela. Tuer Snoke, en revanche, avait été une idée claire dans son esprit, avant même que la fille n'arrive. Avant même qu'elle pose les yeux sur lui et prononce son vrai nom, avant que cette ordure ne la touche. Au contraire, chaque événement, chaque action de la soirée avait renforcé son plan. Seulement, rien ne pouvait se dérouler comme prévu puisqu'il n'avait rien prévu. Il avait simplement agi, guidé par la nécessité de se libérer enfin de lui et de l'aider elle.

Malheureusement, ça n'avait pas suffi à faire complètement sortir la bête, bien trop effrayée par ce qui l'attendait dehors, par cette vie qui s'était dessinée dans des prunelles vertes et sur de fines lèvres rosées. Tout cela lui semblait encore bien plus douloureux que ses ténèbres de confort.

Après leur départ, il avait donc donné ses ordres. Tous devaient quitter les lieux sans plus attendre. Emporter le maximum et se rassembler ailleurs. Nouveau Supreme Leader, nouveau Premier Ordre, nouvel endroit. De toute façon, la police allait d'un moment où un autre pénétrait les lieux et procéder à des fouilles et des arrestations. Il n'avait pas eu beaucoup de temps pour réfléchir à la suite des événements.

 Alors qu'il était revenu furtivement dans le bâtiment ramasser quelques affaires, pour une fois, les fantômes du passé lui donnèrent une piste pour l'avenir. Qui l'eut cru.

« Elle est partie, mmh ? demanda Han. Sa réponse se trouvait dans le noir environnant le garçon, aucune lumière ne l'accompagnait.

Pitié, laisse-moi, rétorqua Kylo, soupirant.

C'était peut-être ta seule chance de...

Alors ne sois pas étonné que je l'aie gâchée, lança-t-il, insolent. C'était plus facile de vivre ça comme une fatalité.

Et maintenant ? Tu vas endosser le rôle de chef, toi aussi dans un costume ridicule comme Snoke ? Tu devrais plutôt remonter et t'excuser auprès...

Va-t-en ! hurla Kylo en balançant son casque de moto à travers la pièce. Pourquoi fallait-il que son cerveau l'imagine le sermonner comme s'il revenait d'un rencard ?

Ben... il réapparut de l'autre côté. Tu n'es pas obligé d'agir comme ton grand-père, ne fait pas la même erreur que lui. Il croyait...»

Finie. Son hallucination s'était terminée à la seconde où son père avait malgré lui montrer la voie. La seule perspective possible pour un être comme lui. Son grand-père.

Poursuivre son héritage, c'était ça. Il avait été caché toute sa vie avant d'être poussé à reprendre le flambeau, chaque fois en fonction de cet homme qu'il n'avait même pas connu. Il était devenu un monstre parce qu'on lui avait répété toute sa vie qu'il en était un. Alors autant découvrir ce qui l'attendait dans cette quête.

Ainsi, moins de deux heures plus tard, grâce au téléphone de Snoke que le jeune homme avait récupéré, lui et son empire se dégotèrent un nouveau quartier général. De l'autre côté de la ville. Plus loin de sa planque, plus loin des flics, plus loin d'une certaine boutique d'antiquités. D'après les infos récoltées, l'épouvantail venait ici de temps en à autres rencontrer des fournisseurs ou autres potentiels associés. En attendant, le lieu était suffisamment grand pour accueillir les rescapés et bâtir quelque chose.

Honneur au chef, alors Kylo exigea de ses hommes de sécuriser les environs et faire le tour. Il pénétra seul dans l'immeuble. Le nécessaire était là, une structure similaire au précédent bâtiment, Snoke semblait avoir déjà tout établi lors de ses nombreuses venues. Que diable pouvait-il foutre ici, sans en avertir personne, se demanda le jeune homme.

Un bout de réponse lui parvint lorsqu'il découvrit une pièce qui semblait servir de bureau principal. Malgré l'obscurité, il reconnaissait la pâte de Snoke dans le mobilier, même restreint. Dehors, seule une aveuglante lumière bleutée, issue de l'orage, illuminait légèrement l'office et était parfaitement propice au spectacle incompréhensible qui se joua. Le téléphone de son bourreau vibra dans la poche de son blouson. Il le sortit, l'écran s'était allumé d'une lumière rouge et un numéro masqué attendait.

« Te voilà enfin. Snoke t'a bien formé, déclara une voix sépulcrale et désincarnée de squelette se nourrissant de suie, une fois l'appareil à l'oreille du jeune homme.

J'ai tué Snoke. Faut-il que je vous tue aussi ?

Mon garçon, la voix ricana, un rire de spectre qui résonne. J'ai créé Snoke. Ce n'était qu'un pantin. Tout ce que tu as fait, toutes les voix dans ta tête, c'était moi. Alors qu'il déambulait dans la pièce, Kylo s'arrêta net et fronça les sourcils sur cette information. Le Premier Ordre n'était qu'un début, moi, je te donnerai beaucoup plus. 

Qu'est-ce que vous pourriez me donner ? Qui êtes-vous ?

Je t'offrirai un nouvel empire. Le pouvoir et la richesse. Bientôt, mon travail portera ses fruits et le Dernier Ordre sera prêt.

Le Dernier Ordre ? tant de mystères et de solennité agacèrent le brun, Snoke était bien l'élève de cet étrange personnage.

Il sera tout à toi et te permettra d'anéantir le passé. Ta famille. D'être libre. Si tu fais ce que je te dis.

Que voulez-vous ?!

La fille, une allumette venait de craquer dans la tête de Kylo. Amène-moi cette pilleuse d'épaves et je te léguerai un héritage plus grand que ce que ton grand-père a accompli.

Comment savez-vous po...

Ramène-moi la fille ! Et méfie toi d'elle, elle n'est pas celle que tu crois, termina-t-il.

Qui est-elle ? » plus rien d'autre n'avait d'importance, ni son grand-père, ni le propre nom de son interlocuteur.

Seul le rire obscur de l'homme au téléphone résonna comme unique réponse et mit fin à l'appel. Kylo déposa non délicatement le combiné sur le bureau, irrité. Un miracle qu'il ne l'ait pas balancé dans le mur. Pourquoi tout, constamment, le ramenait à elle ? En ce lieu inconnu, éloigné et austère, elle n'aurait même pas dû être invoquée dans son esprit. Et voilà que même des fantômes cherchaient après elle. Comment pouvait-il l'oublier si tout les affreux de la ville le missionnaient à tout-va pour la capturer ? Quelle importance, quelle valeur avait-elle pour eux ? 

Qui était Rey ?

Le reste de la nuit se déroula dans le vacarme.

Tous les sbires qui avaient pu s'échapper débarquèrent à tour de rôle dans le nouveau bâtiment. Ils s'installèrent là où ils purent dans cet ancien hôtel désaffecté et firent courir rapidement des murmures et bruits de couloirs sur leur nouveau chef. 

Bien sûr que Kylo avait déjà tout entendu. Qu'il s'y attendait et s'en fichait. Qu'importe que ces hommes et femmes soient soulagés de la disparition de Snoke, furieux qu'il ait pris une place tant convoitée ou soupçonneux des circonstances de ce changement, c'était fait. Pour rien au monde, il n'effacerait son geste ni ne le regrettait, mieux encore, ça en valait la peine. Chaque fois qu'il repensait au regard de cet homme, à tous les sévices infligés, les coups reçus et les humiliations, chaque fois que sa peau et ses os se remémoraient la douleur, chaque fois qu'il revit sa main violacée posée sur une joue veloutée et parsemée de taches de rousseur, ça en valait la peine.

Leur nouveau chef n'avait pas dormi de la nuit, ou quelques heures à peine. Comment trouver le sommeil après une telle soirée, comment attendre le levé du soleil alors que sa destinée l'attendait ? Il ne devait garder que cela en tête et emmener son troupeau de moutons noirs avec lui dans cette voie. Les traîner plus bas encore dans l'obscurité. Pour cela, il devait se rapprocher un peu plus de l'homme à qui il ressemblait tant, d'embrasser définitivement cette monstruosité qui lui collait à la peau depuis le berceau. 

Il s'était donc rigoureusement affairé à remettre de l'ordre sur l'échiquier du Premier Ordre, à défaut d'en avoir dans sa tête. Avec la police aux trousses, satisfaire sa furie et cavaler après la Résistance, son oncle et autres fouines n'était pas la plus intelligente des idées. Les fesses désormais sur le trône ensanglanté de Snoke, il serait bien plus souvent exposé et il avait également tous ces gens sous ses ordres et donc sous sa responsabilité. Cette fois, ça ne finirait pas en brasier, se promit-il. Alors d'autres prirent sa place de cavalier. Hux partit à l'aube, son parfait costume d'avocat véreux sur le dos, pour le commissariat délivrer ceux qui s'étaient faits attrapés et calmer le jeu avec les forces de l'ordre. Bazine, elle, avait parcouru la ville à la recherche des derniers sbires pour les prévenir du changement puis avait vérifié que rien ne restait dans l'ancienne structure. Pas une trace matérielle. Pour les murs, Kylo s'assurerait que quelques flammes s'en chargent vite.

Ce fut seulement après avoir traversé cette première pagaille, qu'il se permit de fermer les yeux quelques instants. De reposer son cerveau, malheureusement pas son esprit. Ce dernier n'était jamais en paix de toute manière. La bête continuait de gratter à la porte, mendiant sa liberté, mais elle était pour le moment trop affaiblie et seule pour pouvoir affronter un tel changement. L'appel de la destinée était trop fort. Auparavant, Kylo n'avait pas la moindre minute à consacrer à cette quête identitaire alors que tout le monde lui criait sa ressemblance avec Anakin et leur parcours commun. Ces mêmes personnes qui refusaient de répondre à ces questions, tout petit déjà qu'il en avait. Tant pis, il ferait ce chemin seul. Puisque l'autre qui s'était ouvert à lui, parsemé de sable chaud avait donné sur une impasse. Un mur qu'il avait lui-même érigé, lui balança son père qu'il aperçut furtivement derrière lui dans le miroir. C'était pénible ces rappels à l'ordre paternalistes. Malheureusement, Kylo ne pouvait déjà pas briser quelque chose ici dès le premier jour. Des blessures, il en avait suffisamment.

Il le constata davantage en contemplant son reflet après une douche. Cela non plus, il ne prenait jamais le temps de le faire. Depuis bien longtemps son corps n'était plus rien d'autre qu'un vaisseau, contenant colère et pouvoir. Une machine. Son apparence ne comptait pas, ça n'intervenait que lors des quelques entrevues intimes avec Bazine et trop peu de mots avaient été posés dessus pour que ça le touche réellement.

Kylo se sécha ensuite et étudia son être de la seule manière qu'il connaissait : par la douleur. En passant la serviette sur son torse, il s'arrêta un temps et frôla, compta ses cicatrices visibles. Son abdomen parsemé ici et là des vestiges des coups de Snoke, ses bras aussi. Une plus large cicatrice sur le flanc droit dont il avait oublié la cause. Celle sur son épaule gauche, laissée par ce Finn Storm. Le jeune homme passa la main dessus et fixa son reflet. Son visage et la belle ligne que l'antiquaire avait tracée dessus, prolongée jusqu'à sa clavicule. Il n'en restait plus grand-chose, mais le brun la sentait encore. Cette sauvageonne lui avait peut-être évité une déchirure plus grave en l'écartant de la trajectoire de la balle, mais sa blessure en revanche semblait toujours aussi vive. Comme si elle se rouvrait parfois et continuait de se dessiner sur son torse, plus profondément dans sa chair.

Kylo finit par chasser ses pensées parasites et reprit pied dans sa nouvelle réalité. Il dissimula ses marques en enfilant un léger pull noir, passa sa main dans ses cheveux encore un peu humide et les ébouriffa de façon à cacher ses oreilles, qui lui avaient valu tant de moqueries enfant. Maintenant, il pouvait commencer ses recherches.

Certain de passer à côté de quelque chose ici, un lieu où son prédécesseur et bourreau allait et venait en cachette régulièrement, il revint comme la veille dans son office de fortune. En dix ans de règne, un homme comme Snoke n'avait pas pu laisser ses seuls effets personnels brûler dans l'incendie du pensionnat. Cette réflexion fit remonter à Kylo le souvenir d'avoir une seule et unique fois essayé de s'introduire dans son bureau à l'époque. Il se rappela du tiroir qu'il avait à peine ouvert, de ce qu'il croyait y avoir lu sur une enveloppe, avant que l'épouvantail ne le surprenne et lui foute une énième dérouillée.

À nouveau, il ferma les yeux et sera la mâchoire, mit ses pensées dans un trou sans fond, quelque part dans sa tête. Combien de temps lui faudra-t-il pour que Snoke arrête de le hanter ? Han devait actuellement bien rire. Il n'arrivait déjà pas à se débarrasser de lui.

Le jeune homme inspecta alors le bureau, tiroirs dehors puis une de ses mains dessous pour vérifier que rien n'y avait été planqué, telle une clé ou ... un flingue. Un modèle ancien, de petit calibre, rapidement utilisable. Et sa cachette ordinaire démontrait que Snoke, lors de ses rendez-vous ici, restait en permanence sur ses gardes et pouvait à tout moment s'en servir contre son interlocuteur. Est ce que celui-ci était aussi l'homme qui l'avait appelé dans la nuit ? Le "maître" de Snoke, comme il l'avait insinué.

Il déposa l'arme sur le pupitre et continua. Rien de plus intéressant ne s'y trouvait et il avait également inspecté le téléphone après l'appel. Pas non plus un message ou quelconque trace dedans. Il dut reconnaître que l'épouvantail était habile pour cacher si bien son jeu et assurer ses arrières. Rien n'avait réellement changé depuis l'Académie, ça n'avait d'ailleurs été qu'une esquisse de cette situation. Un entraînement qui l'avait insidieusement mené jusqu'ici. Et chaque tentative déjouée de dévier du chemin l'avait rendu plus infernal. Tout ça pour finalement se jeter tête la première dans un gouffre dont il n'était même pas sûr de pouvoir remonter.

Le bureau n'ayant rien donné, Kylo se retourna et examina le mur. Un haut placard se tenait dans l'encadrement, encastré et toute la surface peinte en noir. Une chaîne fermée d'un large cadenas traversait les poignets de l'étagère close. Kylo ne possédait aucune clé relative dans le trousseau récupéré et contenant tous les accès du bâtiment et n'en avait bien sûr trouvé aucune ici. Ainsi, il attrapa plutôt le pistolet, en vérifia la charge et, l'armoire en joue, il tira à deux reprises avec une précision de bon petit soldat sur le cadenas, qui sauta immédiatement. Les deux grandes portes ensuite ouvertes, une dizaine de cartons, de boîtes et de coffres remplissaient ce placard secret. Les réponses étaient donc forcément là-dedans, se dit le jeune homme. C'était maintenant ou jamais. Quel temps aurait-il alors pour faire ça ? D'autant plus qu'il ne souhaitait pas mettre qui que ce soit au courant de sa quête. Malgré leur passif et leur allégeance au même emblème, la confiance n'était pas d'usage dans l'organisation.

Kylo saisit hâtivement la première boîte qu'il put, puis une seconde et un autre carton. Mais le coup de feu ayant délogé le cadenas s'était tellement fait entendre dans le couloir, qu'un sbire entra soudainement dans la pièce. Lorsqu'il aperçut Kylo, qu'il avait d'ailleurs toujours craint bien avant son ascension, il reprit une posture droite et croisa les mains dans le dos.

« Monsieur... est-ce que tout va bien ? »

Kylo lui avait jeté un regard surpris puis mécontent d'avoir été dérangé.

« Oui. Ce n'était rien. Sortez. » ordonna-t-il. 

Mais au bout de quelques secondes bien trop longues pour lui, son interlocuteur était toujours planté là et s'éclaircit la gorge.

« Quoi encore ?!

— Pardon... euh.. le garde avait sursauté. Nous avons réussi à retrouver l'intrus, vous savez cette femme... »

Kylo posa ses deux mains sur le bureau, prêt à balancer quelque chose s'y trouvant. Ces dernières paroles ne lui plurent pas du tout.

« Elle semble s'être dirigée vers... vers votre... enfin ... Kylo perdait patience. Vers le manoir de la Sénatrice Organa ! Nous ignorons encore ses intentions, mais si vous le souhaitez, nous pouvons nous y rendre et...

— Non ! Personne ne fout les pieds là-bas ! C'est clair ?! Ne vous mêlez pas de ça ! Et que plus personne ne me dérange aujourd'hui.

— Très bien chef. Je ... » il sortit précipitamment, effrayé qu'un coup de feu ne l'atteigne.

Malgré la mort de Snoke, cela en particulier n'avait pas changé. Il pourrait envoyer une poignée d'hommes au manoir et ramener Luke. Seulement, la présence d'une tierce personne contrecarrait sa volonté.

De plus, il refusait catégoriquement que quelqu'un d'autre intervienne. Elle avait suffisamment été exposée et mise en danger dans cette organisation. Succinctement, son cerveau rejoua la main de Snoke sur son visage. 

Quelle douce hypocrisie de sa part, souhaiter ainsi la protéger de son empire alors qu'il lui avait proposé une cavale, à la Bonnie & Clyde avec l'espoir risible et égoïste qu'elle abandonne tout pour lui.

Calmé, il se reconcentra ensuite et reprit ses recherches, enfermé dans cette pièce sombre qu'il n'avait même pas pris la peine d'aérer. Ce ne fut que la troisième boîte qui lui apporta un début de réponse. Les affaires du Premier Ordre, il les connaissait par cœur. En revanche, une mallette ancienne et poussiéreuse contenait bien, comme son apparence le laissait entendre, des clés du passé.

Le contenu de la boîte l'obligea à s'asseoir. Il avait tout minutieusement étalé sur le bureau, un véritable inventaire. Devant lui se dessinait toute la vie de son grand-père Anakin et en particulier sa carrière de criminel. Tout ce qui lui avait été dissimulé pendant son enfance, tapi et recouvert d'un tissu de mensonges, brodé d'éloges et d'histoires bien plus dignes. Cet homme, dont Han et Leia et tout le gratin autour n'avaient cessé de projeter les actes et de déceler une ressemblance physique chez Ben, malgré son jeune âge, ses grands yeux noirs et ses boucles indomptées. Lui qui n'avait encore rien fait, rien compris, qui avait même vécu caché, pendant des années, sans savoir exactement de quoi. Bercé de contes sur ses grand-parents héroïques, il en avait pourtant porté le fardeau longtemps avant d'apprendre la vérité.

 Progressivement, dans ses mains se succéda alors le contenu de la valise, tout aurait pu être exposés dans une vitrine en son honneur. Après tout, des années avant sa naissance, Anakin avait été à sa place. À la place de Snoke. Une autre époque, un autre empire, mais les enjeux restaient les mêmes. Et Kylo suivait bel et bien ses traces, traînant derrière la bête, vestige du passé, comme un boulet.

Cela rappela au jeune homme le seul artefact lui ayant appartenu qu'il avait encore en sa possession, extirpé de l'ancien bâtiment et déjà bien endommagé : son casque de moto. Comme sa tête décapitée qu'il conservait et à qui il parlait parfois. Contrairement à Han, il n'obtenait jamais de réponses de sa part. Il ne pouvait simplement pas imaginer un homme qu'il n'avait jamais connu.

De la mallette, il sortit une broche, similaire à celle de l'Académie, un autre signe gravé dessus. Et également couverte de sang séché. Un tas de documents relatifs à des ordres de mission, en particulier envers la Résistance ou qu'importe le nom qu'elle portait à l'époque. Du jargon économique et politique que Kylo ne prit pas le temps de déchiffrer, mais il en saisit les grandes lignes. Par contre, le nom de Luke revenait souvent. En ayant fait partie des forces de l'ordre et par sa carrière de criminologue, son oncle avait régulièrement eu affaire à son propre père. Maintes fois, il avait essayé de le sauver. Seule la mort lui avait permis d'en finir avec cette vie et de trouver la paix.

Ça aussi, c'était son destin ? Trouverait-il enfin le repos s'il se tirait maintenant une balle dans la tête ou en se jetant par la fenêtre ? Finirait-il tué par un membre de sa famille ?

Il avait passé son adolescence à tenir la main de la mort avec ce genre d'idées noires et aujourd'hui, la culpabilité lui en envoyait encore suffisamment, pour ne pas s'en rajouter.

Alors qu'il voulut prendre quelques minutes de répit et arrêter de chercher dans ces documents comment gérer un empire et être digne d'Anakin, ses yeux se posèrent sur un dossier relatant son ascension en tant que chef. Le jeune homme avait eu vent de certaines de ces informations. Mais les lire en détails fut bien plus difficile à digérer et ça ne fit que renforcer le trouble en lui qui le déchirait constamment. 

Anakin symbolisait parfaitement ce sentiment. Kylo l'avait d'abord admiré à travers des mensonges enjolivés et leurs similitudes physiques. Quel honneur d'être déjà si jeune comparé à un homme comme lui. Puis la comparaison avait continué tout le long de son cursus au pensionnat et au Premier Ordre. Snoke lui répétait sans cesse qu'il devait être fier d'être son héritier, de marcher dans les pas d'un criminel de sa trempe. Et d'un autre côté, encore plus aujourd'hui, il était happé par une forme de répulsion envers lui, car rendu fou par la peur de perdre Padmé, sa femme, et convaincu que seul le pouvoir et une vie marginale leur permettrait d'être ensemble, il l'avait finalement abandonnée, n'avait pas élevé ses enfants, avait même plusieurs fois failli leur faire du mal. Jusqu'à la rédemption sur son lit de mort auprès de Luke.

Kylo relut à plusieurs reprises le paragraphe concernant un de ces crimes, certainement le pire, celui ayant brisé définitivement son lien à la réalité et à sa famille : il avait assassiné des enfants. 

Kylo se trouva désormais bien coincé. Son grand-père semblait être à la fois un héros et un monstre et ironiquement, il avait du mal à l'intégrer. Les ordres de missions et les rapports étaient tous tamponnés soit du vieil emblème de l'époque d'Anakin, pour les plus anciens, soit celui de l'Académie. Et les décennies sur lesquelles s'étalaient tous ces événements démontraient sans aucun doute qu'il ne pouvait s'agir de la même personne pour les deux époques. Un maître et son disciple ? Un Supreme Leader et son cavalier ? Un père et son fils ? Chaque tampon était accompagné d'une signature formant la lettre "P ".

Il tria les documents et les empila par tas devant lui. Ce n'était que le début, que trois misérables cartons de l'armoire et déjà tant d'infos et de questions. Qu'allait-il encore découvrir sur son grand-père ? Que faire ensuite de tout cela ? Il espérait tant qu'Anakin lui montre la voie et lui dise quoi faire. Kylo n'était-il pas là aujourd'hui pour continuer ce qu'il avait commencé. Seulement, le jeune homme ne s'était pas attendu à devoir gérer aussi sa monstruosité, la sienne lui suffisait amplement. 

Ajouté à cela, il soupçonnait que finalement quelqu'un était également derrière Anakin, tirant quelques ficelles et qui avait été son maître. Ce "P." apparemment dont le descendant avait fait de même avec Snoke, et ce dernier avec Kylo. À son tour, aurait-il un apprenti, un bras droit ? Pendant longtemps, il avait cru à la douce berceuse de Snoke, fredonnée à l'Académie à propos d'un apprenti et de son maître. Une relation respectable et récurrente dans ce type d'organisation, qui finissait souvent pas une passation, une transmission. L'apprenti devenant le maître à son tour. La chanson perdit de sa magie quand elle fut rapidement accompagnée de coups et de sévices. Et pourtant, ce mystérieux individu au téléphone avait désigné Snoke comme un pantin, une esquisse ratée. Le vrai maître, c'était lui et Kylo devait obéir s'il voulait un règne entier et digne.

C'était aussi l'interprétation que Rey avait faite de sa proposition. Le suivre ici, devant cette organisation à ses côtés pour une vie sans règles. Hors du système. Mais il s'agissait davantage d'une cavale que d'un changement de vie. Pas vraiment l'escape romantique rêvée.

Kylo cligna des yeux. Que lui prenait-il de divaguer ainsi, de repenser à elle en ces termes en plus ? Pourquoi d'ailleurs l'inconnu s'intéressait à elle ? Il avait beau lutter, tout tournait autour d'elle.

Lui le premier.

Et ça ne faisait qu'à peine douze heures qu'elle était partie.

D'où venait cette soudaine et profonde considération à son égard ? Kylo voulut se claquer la tête dans le mur pour arrêter de penser. Quelle plaie.

Par chance, l'univers lui accorda un peu d'accalmie en la personne de Bazine. Elle pénétra dans la pièce, un café à la main, provenant d'un coffee shop tendance où elle était sûrement passée avant de rentrer ici. Le genre d'endroits que Kylo ne prenait pas le risque de fréquenter. Mais Bazine avait bien plus d'audace que lui, le monde extérieur ne l'intimidait pas. Elle était plus sociable et extravertie malgré les apparences, faites de manipulations qui lui permettaient tout de même de pouvoir naviguer en terres inconnues et lieux publics sans s'inquiéter.

Bazine s'approcha alors de lui et l'observa quelques secondes avant un regard dédaigneux.

« Tiens, elle lui tint son café. T'en as plus besoin que moi.

— ... Merci, répondit-il sec, sachant bien qu'elle se moquait.

— Tu t'en sors avec tout ça ? elle balaya du regard les dossiers sur le bureau.

— J'en ai encore pour un moment. Snoke a gardé tellement de choses ici et... nous en a cachées tout autant, il referma la mallette de son grand-père. 

— Je savais qu'un jour tu prendrais sa place. Je l'espérais, Snoke n'avait pas non plus était très tendre avec elle. Je sais aussi que tu ne seras pas comme lui, Bazine s'assit sur le bureau et lança un regard que Kylo n'avait encore jamais vu chez elle. 

— Je n'ai rien calculé, je...

— Ça ne fait rien, ça n'a plus d'importance. Il n'est plus là, le jeune homme entendit combien elle était soulagée. Tu veux de l'aide pour tout ça ? poursuivit-elle.

— Non. Je vais me débrouiller. D'ailleurs, si vous trouvez d'autres affaires ici, je veux qu'on me les amène de suite, exigea-t-il.

— Comme tu voudras. » elle accepta sans rechigner. Elle savait pertinemment qu'insister était vain et elle n'en avait que faire de cette paperasse. Ce qu'elle souhaitait, c'était qu'il lui apporte, à elle et à l'organisation, du renouveau.

Puis ils se regardèrent un instant. Les yeux de Bazine n'exprimèrent rien de particulier, mais Kylo la savait satisfaite, en train de jubiler de le voir chef désormais. Ça l'amusait plus que lui. De son côté, il se mit à soudainement ressentir de la pudeur face à elle. Pire, de la gêne. D'où cela venait d'un coup ? La seule gêne récurrente entre eux concernait leurs émotions, la seule barrière qu'ils s'étaient mis d'accord d'instaurer. Que lui prenait-il de redouter cette proximité physique ? 

Toujours assise sur le bureau, elle n'usa pas particulièrement de son charme ou de son apparence pour le séduire. De toute façon, ni son charisme, sa silhouette de rose sombre aux épines tranchantes et ses étreintes n'avaient réussi à le sortir de lui-même ou à l'émouvoir longtemps. Seulement, un nouveau carton en mains qui n'était qu'un grain de sable dans tout ce qu'il avait encore à fouiller, il se dit que cette fois, ce serait peut-être différent. Peut-être qu'elle briserait la carapace. Peut-être qu'elle l'aiderait à lui faire oublier Snoke et l'antiquaire, son odeur et la couleur de ses yeux. Simplement ne plus penser, ressentir ou éprouver. 

Le néant. 

Mais c'était sans apprendre de ses erreurs, sans compter sur la bête, sans se rappeler de leur dernière tentative interrompue par l'appel de Rey.

« T'en as pas marre d'être enfermé ici ? Tu devrais sortir prendre l'air ... ou te détendre un peu » la fin de sa phrase sonna évidemment comme une invitation.

Et la nausée lui revint, assurément écœuré de lui-même de se comporter comme le plus commun des salauds en pensant oublier une femme avec une autre. Pourquoi avait-il d'ailleurs besoin à tout prix de l'oublier, se répéta-t-il pour ne pas se confronter à la réponse.

Plus atroce encore, ça le fit revenir en mémoire, si fort qu'il avait l'impression d'y être, dans l'ascenseur avec Rey. Le visage et les lèvres de Bazine furent remplacés par les siens, si proches. Il revit ses iris, levées vers ses propres onyx, les perçant, les suppliant. Son souffle qu'il pouvait sentir et malgré sa petite taille, tout à fait à son égal. Tous deux se tiraient vers leur camp respectif. Même l'envie folle qu'il avait eue là-bas le traversa de nouveau. Ce désir. Quelques secondes à peine suffirent pour qu'il brûle encore et elle n'était même pas là. 

Kylo se résigna. Goûter les lèvres de Bazine, s'engouffrer avec elle, anesthésier leur cerveau un temps, corps contre corps sur ce bureau ou le canapé dans le fond n'éteindrait pas la braise. Il se jetterait à la mer que ça n'y changerait rien. Il commençait à désespérer de ne pouvoir se débarrasser de Rey dans sa tête, mais Bazine ne pouvait y prendre sa place. 

« Il faut que je termine... finit-il par prononcer en retournant au foutoir devant lui. 

— Pense au moins à respirer » ironisa-t-elle, le travail avant tout qu'elle pensa. Une simple partie remise d'après elle. De toute manière, ici ou dehors, Bazine ne manquait pas de prétendants. 

En se relevant du bureau, elle se rendit compte qu'elle s'était assise sur le dossier qu'elle avait apporté, une pochette rouge au logo du Premier Ordre. Kylo y jeta un coup d'œil intrigué, elle était bien arrivée avec ça sous le bras. 

« Oh, j'ai failli oublier. J'ai regroupé là-dedans ce que tu m'as demandé. Enfin, tout ce que j'ai pu trouver...»

Kylo ne saisit pas si Bazine avait compris et le torturer ou si c'était un hasard. Plutôt l'univers qui venait à nouveau le faire chier. Peut-être avait-il fini par entendre les cris et prières de la bête. 

« Franchement, c'est mince. Trop pour ne pas être suspect. Cette fille est littéralement un fantôme... »

Ren s'arrêta ici dans son écoute. Un fantôme, répéta-t-il silencieusement. Un fantôme, comme celui qu'il apercevait de temps en temps. 

« J'espère que ça te permettra de la retrouver et de la punir. Elle te mènera d'une manière ou d'une autre à Luke. Et qu'ensuite tu te sentiras mieux... » dit-elle une fois debout.

Pendant ses derniers mots, elle avait posé le revers de sa main sur la mâchoire de Kylo. Un geste entre tendresse et domination. Une caresse donnée à un chien après un ordre. L'ordre de revenir à la raison et d'obéir au signe du Premier Ordre, comme l'imposait son allégeance. 

Bazine avait-elle aperçu la bête dans son regard ? Était-ce pour cela qu'elle lui avait balancé le dossier de Rey comme un os ?

Un os sur lequel il s'était jeté. À la seconde où Bazine avait quitté la pièce, avec son désir et celui de Kylo définitivement mort, il avait parcouru avec minutie le contenu de la pochette. Évidemment, le prénom de Rey n'y était pas inscrit, plutôt une suite de chiffres et le vulgaire intitulé "Intrus - Skywalker" Une intrus, dans cette organisation et la vie du jeune homme. Une intrus quelque part en lui, couchée auprès de la b bête dans sa cage où elle allait et venait à sa guise. 

Un fantôme, avait prononcé Bazine. Voyons ça. Bazine ne lui aurait pas donné s'il n'y avait rien d'intrigant.

Tout y était rapporté de manière minutieuse et rigoureuse, de ligne en ligne, un vrai rapport de mission. Idéal pour comprendre, mais ça signifiait aussi que sa collègue avait traité cette recherche banalement comme une autre. Rey était une mission comme une autre, une banale suite de chiffre pour Bazine, persuadée qu'elle se terminerait par regarder son corps à la flotte dans l'Hudson ou brûlé par une allumette de Kylo. 

Un rituel bidon avant de rentrer à la niche et d'oublier ce qu'ils viendraient de faire, entrelacés sans se regarder dans des draps noirs. Cette époque semblait pourtant révolue, ça n'avait plus aucune saveur pour Kylo. Pire, l'image du corps de Rey dans une mare de sang ou au milieu d'un brasier fit rugir la bête. Elle le mordit jusqu'au sang pour l'empêcher de lui faire du mal. Il en était incapable, sinon pourquoi passerait-il encore des heures à parcourir des infos sur elle qu'il connaissait déjà plutôt que d'aller cramer le manoir ? 

Ainsi, les premières pages relatèrent sans surprise les quelques infos officielles sur sa vie depuis sa rencontre avec Lando. Et encore, rien ne détaillait les circonstances de cet événement. Pas de lieux, d'adresse connue en dehors de sa boutique. Dont l'acquisition était aussi au nom de Lando, car Rey n'en avait pas. En réalité, avant sa mise sous tutelle, elle n'avait pas d'existence. 

Pas de nom, d'acte de naissance. Un fantôme. 

Comme si tout avait été effacé ou n'était simplement pas connu. Tout concernait uniquement Lando et les antiquités. 

Jusqu'à ce que, page après page, le nom de Luke surgisse. Bazine avait réussi à dénicher une archive numérique d'une inscription à l'Université datant de quelques années. Un cursus de psychologie avec un cours majeur de criminologie enseigné par le vieux Skywalker. Une candidature qui avait été refusée et avait débouché sur des études exemplaires, d'après le dossier scolaire photocopié, en histoire de l'art. Kylo retint en particulier l'année de cette candidature, car Luke avait quitté la ville à peine quelques mois plus tard. 

Le lien ne pouvait pas être aussi ordinaire qu'un prof adulé qui avait recalé son dossier. Ça n'expliquait en rien l'absence d'état-civil et encore moins la hargne que Luke mettait à la protéger et l'éloigner de lui. Les seules personnes que Kylo connaissait avec un tel dossier, volontairement incomplet, se trouvaient avec lui dans ce bâtiment. C'était les parias, les criminels, les orphelins. Pas une gérante de boutique d'antiquités à Brooklyn. 

Kylo se mit à penser alors qu'elle en était une aussi, d'orpheline. Ça expliquerait la moindre formalité au nom de Lando et sa tutelle. Mais malheureusement pas le reste. Bazine avait également vérifié, pas de trace d'un passage dans un foyer ou une famille d'accueil. Alors un témoin protégé par la Résistance, placée sous la protection de Lando et aujourd'hui Luke. 

Cette réflexion mena Kylo à repenser au pensionnat, à son propre parcours. Il voulut jeter un oeil aux photos de classe décimées ici et là sur le bureau. Quelle perversion de la part de Snoke d'avoir conservé des clichés de tant d'enfants qu'il avait brisés. Des élèves dont Kylo reconnut pour certains le visage, mais il n'y prêta pas davantage attention pour éviter trop de souvenirs. Puis il tomba sur une photo en particulier, la seule enfermée dans un cadre doré, dont la vitre était fissurée. Il s'agissait de la dernière photo prise au pensionnat : la dernière promotion de l'époque, Kylo debout sur le rang du haut, le visage squelettique et ses deux trous noirs débordant déjà de colère. Snoke à ses côtés. Quelles semaines après, la plupart des personnes représentées étaient mortes.

Par sa faute.

Et si cette culpabilité ne suffisait pas, voilà que la bête commençait à s'agiter en lui, elle grattait à la porte, suppliait. Davantage lorsqu'il fouilla dans sa veste sur la chaise, à la recherche des  photos froissées qu'il avait récupéré dans les ruines. Il déposa ça devant lui, l'intégra au reste, à ce tableau sordide qu'il avait constitué sur son grand-père et Rey. Et les yeux à peine posés sur la moitié de photographie subtilisée à cette antiquaire, il sentit ce qui lui restait de coeur se serrer dans sa poitrine. La bête se mit à hurler. Il ne l'avait pas observée depuis cette nuit-là, se persuadant qu'il avait halluciné. Mais non, la petite fille était bien dessus. Un fantôme à peine remarquable à côté des autres enfants en uniforme. Son épaule droite comprimée dans la main presque aussi imperceptible d'un individu dont le faciès appartenait à la partie déchirée de Rey.

La petit fille aux trois chignons était bien là. Ça ne l'avançait à rien de réaliser que la gamine qu'il voyait parfois en rêves avait réellement existé. En revanche, et en accord avec la bête, il prit la décision de trouver coûte que coûté les pièces manquantes de ce puzzle géant. Et la majorité concernait la femme qu'il tentait désespérément d'oublier.




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