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Chapitre avec public avertit : meurtres et violences pouvant être mit en scène
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La nuit était définitivement tombée. Les étoiles coloraient le ciel de leur lumière et les rues se calmaient direction le parc national. Le parc n'avait aucun lampadaire, c'était l'idéal pour apprécier le spectacle de cette nuit. D'après les prédictions, c'était le soir où il y aura le plus d'étoiles filantes. Beaucoup de voeux seront à réaliser aujourd'hui.
Jennie regarda vers le ciel tout le long de son trajet, ayant déjà bousculé plusieurs personnes à force de ne pas regarder où elle allait mais c'était bien le cadet de ses soucis. Elle ne voyait toujours pas d'étoiles filantes, et il était déjà 20h passé.
À l'heure actuelle, elle attendait Jongin depuis bientôt une heure et toujours pas de traces de lui.
Elle se demandait pourtant bien où il était, la réunion a dû être annulé des suites de l'absence de Chrystal. De plus, elle n'avait reçu aucun messages de la part de Jisoo comme quoi le corps a été trouvé, aucune chance qu'il ait été retenu donc. Peut-être qu'après tout il était finalement très à cheval sur les heures de rendez-vous et qu'il attendait que se soit l'heure.
Elle n'espérait pas, sinon quelqu'un de vraiment impatient de la voir serait déjà venu.
Elle soupire alors longuement, s'asseyant sur l'herbe fraîche en laissant son sac à côté d'elle en ramenant sa veste d'uniforme sur ses jambes. Patiemment, elle attendit le beau brun, repliant ses genoux contre sa poitrine en croisant ses bras par dessus. L'enthousiasme commençant à la quitter. Elle repensa aux derniers événements.
La disparition de Seulgi, qui pour le moment était prise en cours comme une absence injustifié, l'annonce de cette nouvelle élève de la part de Jongin qui a accepté au même moment de sortir avec elle, une annonce qui pourtant a entraîné la mort de Taehyung et aujourd'hui son meurtre de sang froid envers Chrystal. Chrystal avait l'air d'être une fille mignonne pourtant, enfin trop mignonne aux yeux de Jennie en sachant qu'elle allait pouvoir rester avec Jongin des suites de leur réunion. Jongin était trop gentil, il tenait bien trop à ce qu'elle s'intègre, et si Jennie ne l'aurait pas fait il s'en serait chargé. Hors Jennie n'était pas du genre sociable, c'était bien plus rapide d'en finir.
Mais ça, c'est ce qu'elle pensait quand elle l'a appris que cette fille venait.
Aujourd'hui, Jennie a tuer Chrystal juste pour évacuer sa rage et oublier Taehyung. Son corps sans vie a hanté la brune toute la nuit. Méritait il ça ? Évidement. Cette enflure était prête à la violer pour son plaisir personnel, qui sait s'il l'avait déjà fait avant ? Qui sait s'il allait le refaire ? Jennie aurait pu s'arrêter pour le faire purger ses peines en prison, mais l'envie ne l'inspirait pas tellement.
Quand elle l'a achevé, c'était d'un regard vide qu'elle l'a fait. Ce regard c'est pointé quand il a réussi à la toucher de force. Son âme entière s'était mise en pause à ce moment là. Sans s'en rendre compte, quand elle a attrapé ce dictionnaire, elle ne voyait qu'une couleur rougeâtre colorant sa vision, elle n'était inspiré que par cette couleur avec laquelle sa mère avait l'habitude de lui dire qu'elle lui allait à ravir, avant tout ça. Peut-être qu'après tout sa mère se doute de ce que ses mots ont entraînés. Que ce qu'elle lui a dit l'a inspiré pour le reste de sa vie.
Le rouge profond, le rouge vif et le rouge sang, voilà les couleurs qui vont à la jolie Kim. Alors que sa mère l'a regarde, mais qu'elle ne soit pas déçu d'avoir achevé Chrystal pour calmer cette couleur hantant sa vision depuis la veille. Qu'elle ne soit pas déçu si elle a tué Chrystal sans lui faire versé la moindre goutte de sang. Jennie n'était pas d'humeur à faire plaisir à sa mère. Et elle ne le sera jamais.
— Jennie !
La voix soudaine résonnant dans ses oreilles fit pivoter la tête encore pensive de Jennie vers la source en question. Un doux sourire colora son visage en reconnaissant Jongin marcher vers elle, lui faisant un signe de la main qu'elle lui rendit timidement d'un coup.
Une fois à son niveau, Jongin, légèrement essoufflé, s'assit de l'autre côté de son sac à dos, l'imitant en posant le sien à côté de lui. En regardant la jeune femme, il s'excuse d'avance avant qu'elle n'en place une.
— Désolé pour le retard. On a attendu Chrystal mais elle n'est pas venu, alors on a rempli la majorité des papiers sans elle au final.
— Oh.. je vois. Je commençais à croire que tu ne voulais plus venir... Partagea la plus petite avec un sourire gêné en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Jongin l'observa quelques secondes, avant de sourire en se chargeant de replacer une mèche de cheveux derrière la seconde oreille de la plus petite.
— Bien sûr que non, je n'aurais raté ça pour rien au monde.
En regardant son homologue, Jennie sentit son cœur se réchauffer, ses cauchemars désormais loin derrière elle rien qu'à l'observer lui sourire tendrement de la sorte. C'est dans ce type de moment qu'elle voyait l'influence qu'avait Jongin sur elle, à quel point elle en était dépendante. À quel point elle l'aimait.
Il n'y avait que comme ça qu'elle se pardonnait pour tout ses méfaits.
Car ça voulait dire qu'elle ne le faisait pas pour rien, elle n'était pas folle.
— Tu en as déjà vu quelques unes ?
Pour le coup, la jolie brune n'était pas du tout dans cette optique des penser autour de ces histoires filantes, alors forcément elle mit du temps avant de faire le rapprochement entre la question et celles-ci.
Finissant par secouer la tête, elle se reprit pour sourire et répondre :
— Hum non... je crois qu'il n'y en aura que très peu ce soir...
— Oh, dommage.
Jongin finit par s'allonger sur le sol, sous le regard de Jennie qui l'observa en se pinçant les lèvres. Lui n'en tenait pas tellement rigueur, gardant son regard rivé vers le ciel, passant ses mains derrière sa tête, l'air détendu.
Finalement, la belle brune l'imita, se couchant sur l'herbe verte en poussant un léger soupire en observant le ciel étoilé. Laissant ses lèvres en suspens un instant, elle ne quitta pas le ciel des yeux pour simplement reprendre :
— ... Jongin, j'ai une question à te poser.
L'interpelé se tourna vers la plus jeune, un regard interrogateur sur le visage.
— Je t'écoute.
— Es-tu déjà tombé amoureux ?
Dans sa position, Jongin pu largement avalé de travers allongé de la sorte et c'est bien ce qui se passe lorsqu'il toussota en se redressant vivement en tailleur. Hésitant un instant, il finit par lancer un regard vers la jeune femme à côté de lui qui ne le zieuta même pas une seconde. Son regard était fixé sur le ciel, s'attendant très probablement à cette première réaction.
Le beau brun finit par déglutir péniblement, regardant un peu ses pieds en réfléchissant à une réponse adaptée.
— Hum... eh bien oui je suppose. Pourquoi cette question ?
— Et qu'est-ce qu'est l'amour, selon toi ?
Elle ne répondait même pas à ses questions qu'elle lui en posait d'autre, ce qui avait bien pour don de le déstabiliser. Surtout quand elle le fit en tournant son regard vers lui. Jongin oublie de respirer en la regardant, restant hébété, les lèvres entrouverte, sans parvenir à dire quoique se soit. Enfin avant qu'il se mette une gifle mental pour se reprendre, ainsi que réfléchir à nouveau.
— L'amour c'est... propre à chacun déjà. Pour moi c'est la chose la plus belle qui soit, comme la plus affreuse. Il nous apaise comme il nous tue mais... ça reste un magnifique sentiment... quand on est amoureux, selon moi, c'est comme ci la personne était devenu une partie de nous, on ne peut plus s'en passer, on réclame toujours même un infime contact et on pourrait parler de tout comme ci on faisait face à nous même. Quand on est amoureux, ça ne peut toucher que quelqu'un qui nous correspond... encore faut il ne pas se tromper.
Jennie ne l'interrompt pas, restant juste à le regardant répondre pendant que Jongin regardait un peu partout sauf vers elle en répondant. Finalement, c'est en se tournant vers elle que Jennie reprit :
— Tu as l'air de t'y connaître...
— C'est parce que c'est exactement ce que je ressens, oui.
Surprise par la tournure de cette conversation, Jennie tourna vivement sa tête vers le brun qui l'observa également, un tendre sourire aux lèvres. Il ne la laissa pas répliquer qu'il demanda de suite :
— Et toi ?
Jennie lève presque le sourcil à sa question, le jonchant sans un mot un long moment sans le voir sciller, ce qui l'étonna. Il attendait qu'elle réponde, l'observant curieusement alors qu'elle avait l'impression de sentir son regard vérifier toute son âme, y comprit son honnêteté.
Ce qu'il faisait, c'était très simple, c'était comme elle.
Il fixait l'autre pour dénicher les choses les plus infimes qui soient, même les choses invisibles. Cette idée lui fit tout drôle et a son tour elle dû tant bien que mal se concentrer pour répondre enfin à ses questions.
— Pour moi, l'amour a toujours été quelque chose d'éphémère.
Très mauvais début après ce que Jongin venait de dire, on se l'accorde.
Elle s'était lancé trop facilement, car là pour enchaîner sur un développement il allait falloir qu'elle réfléchisse un peu avant de parler. Elle n'avait pas l'habitude d'employer ce type de sujet. Elle s'était lancé dans l'inconnu en demandant à Jongin et voilà qu'il lui rendait la balle. Mais c'est vrai qu'à y penser, plusieurs choses lui venait.
Son enfance, ces sensations inconnus dont elle entend beaucoup parler, ses souvenirs, ce qu'elle considère comme son amour pour Jongin, et ce mot qu'on appelle la « confiance ».
Enfin, elle se décide. Elle ne savait pas comment parler de l'amour autrement alors après que Jongin ai penché sa tête pour la regarder, Jennie eu « confiance ». Elle pouvait lui parler. Lui n'attendait que ça qu'elle se délivre à lui. Alors pourquoi se retenir ? Prenant une profonde inspiration, elle finit par se lancer pour mettre Jongin dans le bain:
— ... quand j'étais petite, je n'ai jamais vu mes parents réellement amoureux. Ça ne m'a pas aidé à y croire. Encore moins la suite... pour être honnête avec toi : ma mère était discrète et mon père implosait... littéralement. Sans raison apparente. Ça arrivait contre des objets random, le mobilier, les murs, puis ma mère. J'ai déjà tenté de la protéger à l'époque, et ma mère ne m'en a pas empêché. Avant que je n'ai cependant eu le temps de dire « stop » ça s'est décalé sur moi. Ma mère ne m'a jamais aidé. Son amour pour moi était bien trop faible j'imagine.. et mon père n'en parlons même pas.
Jongin n'a quasiment pas vu la transition arriver. Tant bien que mal, il suivait le récit de la brunette qui avait finit bien vite par regarder ailleurs pour ignorer son regard sur elle. Lui ne la lâcha pas du regard, l'écoutant sans la couper ou quoique se soit. Juste la fixer parler le regard attiré par le ciel étoilé.
Il n'osa même pas la touché pour l'encourager, il s'est dit que c'était la meilleure façon de l'arrêter pendant un tel récit personnel. Or, ce n'est pas ce qu'il voulait.
— Un soir, il avait encore explosé. Je pense qu'il avait bu.. forcément. Il est monté dans ma chambre... et m'a dit qu'il voulait faire avec moi ce qu'il faisait à maman. J'ai d'abord cru qu'il parlait des coups qu'il lui infligeait... et qu'il m'infligeait par la même occasion d'habitude. Mais ce soir là il a fait bien pire.
Jongin retient son souffle, ayant peur de comprendre, mais Jennie ne s'arrêta pas.
— Il a commencé par me caresser les cheveux, puis la joue.. et... je te laisse deviner la suite.
Deviner oui, mais imaginer était trop dur à supporter même si c'était contre sa volonté. Forcément ce récit lui fit fermer les yeux comme pour le protéger de cette image d'horreur. Une père avec sa fille, ça en donnait des frissons. Il savait que ça arrivait, il n'aurait jamais pensé que Jennie fasse partie des victimes de ce type de violence, mais les faits sont là de ce qu'elle dit. Et c'était horripilant.
— Agé de 12 ans, mon père m'avait volé ce que j'avais le droit de protéger de moi-même à la base. J'étais brisé quand le moment fatidique était venu. J'avais beau hurler de toute mes forces il n'y avait personne pour m'entendre si ce n'est ce pervers qui me disait que la douleur était normale. Son manque d'humanité a chassé mon âme, ainsi que mon humanité et j'en étais resté pétrifié de... peur ? D'horreur ? De douleur ? Je n'en sais rien à vrai dire. À cet instant en tout cas, la petite fille qui pleurait sous ses coups étaient morte, j'étais désormais guidé par un instinct inconnu jusque là. Je me suis défendu quand il a voulu terminer en beauté, si on peut dire ça comme ça, et j'ai terminé en beauté à ma façon...
Elle soupira un coup en hésitant à prononcer ces mots. Jongin fut à cet instant décidé à l'encourager, essayant de pencher sa main pour attraper la sienne mais avant qu'il ne l'atteigne, elle conclue :
— Je l'ai tué.
Ce manque de transition coupa complètement la respiration de Jongin comme s'il sentait une altère s'écraser sur son torse. C'était presque douloureux. Un coup de massue. Il se dit que ça allait vite passé cette sensation de vide soudain, mais il ne voyait pourtant pas arriver le second degré dans ses mots.
Elle était sérieuse, impassible, pas plus troublé que ça par le terme qu'elle a employé. Son corps s'était crispe à lui, ramenant vite sa main à lui en la regardant, choqué.
— J'ai attrapé du bout de mes doigts mon cartable sous le lit, le vidant pour attraper ma trousse et enfin mes ciseaux. Trop concentré sur son plaisir personnel, mon père n'a pas vu venir le coup que je lui ai mit dans l'œil. La suite, tu dois l'imaginer...
Jongin ne bougeait plus, parfaitement immobile en la regardant sans un mot. L'information commençait tout juste à venir au complet dans son cerveau.
— Ma mère m'a vu faire, mais n'a pas réagit. A l'époque nous vivions en Nouvelle-Zelande, et ma mère m'a dit de m'enfuir pour la laisser se faire pardonner en payant mon crime. Je ne l'ai pas pardonné, mais je suis bien partie, la tâche étant plus facile sous son accord. J'ai hérité de l'argent de mon père, et je me suis faite seule à Séoul. Je n'avais plus rien à offrir si ce n'est en essayant de me reconstruire en étudiant et essayant d'apprendre à connaître d'autres personnes. En vain. J'étais vide... jusqu'à ce que je te rencontre.
Jongin n'avait toujours pas bougé, la fixant en silence encore et toujours alors que Jennie revient le regarder, d'un regard frôlant la détresse. Étrangement, un tendre sourire était posé sur ses lèvres, pourtant l'impact douloureux que Jongin ressentait n'en dément pas, son sourire ne le rassurait pas tellement pour le moment. Mais son air apaisé le faisait, malgré l'information qui avait finit d'être traité dans son cerveau.
— Je n'ai jamais cru en l'amour. Je ne sais même pas si ça l'est vraiment... mais je crois t'aimer. A un point que tu n'imagines même pas. Tu es le seul qui me faisait me sentir vivante, le seul qui s'intéressait à moi malgré que je sois bizarre aux premiers abords, distante et désagréable. Tu as jouer ton rôle auprès des élèves et... ça a eu raison de moi.
Peu à peu, Jongin reprend contrôle de son corps, malgré ça il a le sentiment qu'il ne devait pas trop bouger. Pour l'instant, il devait concentrer son attention sur elle, sans grimacer. De toute façon, une grimace ne suffira pas à avertir les gens aux alentours. Ils étaient seul sur cette colline.
— Mais... en partant du principe que je t'ai aimé si facilement, d'autres l'ont fait avant moi de sûr... mais je ne pouvais pas te laisser partir. Pas avec une autre en tout cas...
— Jennie...
— Je n'avais pas le choix...
— ... Qu'as tu fais ?
Jennie ne répond pas à cette question. Elle se redresse en silence en tailleur pour l'imiter sans quitter son regard. Désormais au même niveau, les deux se regardent et Jennie sourit d'un aire triste. Dramatiquement, sa main se glisse sur la joue de Jongin qui se crispe sous ce contact, s'attendant au pire. Et encore pire en l'entendant :
— Je suis désolé, Jongin.
Lorsque sa seconde main longea sa propre cuisse, Jennie s'assura de capturer toute l'attention de Jongin du regard pour ne pas qu'il voit le poignard qu'elle sortait de sous sa jupe.
— Je suis allé trop loin par la faute de Chrystal. Elle nous séparera...
— C-Comment ça Chrystal ? Qui « elle »?
— Je ne peux pas la laisser faire... pardonne moi...
— Jennie qu'est-ce que tu racon-
Mais en vain. Jongin ne finira jamais cette phrase. Plus radicalement que Chrystal, et même si ça répugnait Jennie de lui infliger les mêmes sensations que Seulgi, elle venait de planter nettement sa lame dans le torse du beau brun qui retient bien son souffle pour une fois. Laissant le silence s'abattre entre eux, Jennie ne lui souhaitait qu'une mort rapide. Sa main caressa tendrement sa joue, de quoi tenter de le rassurer vu son visage horrifié.
Il la regarda, le yeux arrondis, la bouche entrouverte sans savoir quoi dire et sans même savoir comment dire quoique se soit. Sa main reposait contre celle de Jennie tenant encore le manche de son arme, toujours en lui. Était il entrain de rêver ? Ça paraissait effectivement invraisemblable. Mais Jennie semblait sérieuse. Son sourire restait là, malgré la couleur rougeâtre lui coulant sur les doigts.
— Je t'aime plus que tout au monde... ne l'oubli jamais...
— Jennie... pourquoi as tu... Parvient il finalement à articuler d'une voix tremblante.
— Chut... ne rend pas ça plus difficile...
La main sur la joue de Jongin vient se permettre de passer un pouce sur les lèvres de Jongin pour le faire taire. Cette fois-ci, celui ci grimaça et remonta sa main sur celle de Jennie, la décalant de son visage pour pouvoir parler.
— Mais Jennie je... je t'aimais aussi... toi et uniquement toi...
Jennie hoqueta de surprise aux aveux de son homologue, son cas s'empirant en sentant Jongin baisser sa main sur son torse. Jennie avait poignarder le beau brun sur le côté droit, elle avait transpercer son poumon, et donc avait soigneusement évité son cœur battant à tout rompre à son côté gauche.
Son regard avait beau être rempli de terreur malgré cela, Jennie ne fit que doucement sourire en regardant sa poitrine, échappant un reniflement alors qu'une perle salé se glissa sur sa joue.
Son regard tendre se redressa alors vers Jongin à nouveau, celui ci commençait à avoir le souffle manquant, son poumon s'affaiblissant et ses sens s'amplifiant tout comme ses sensations. Le touché et le regard de Jennie le rendait fébrile, il peinait à ne pas se laisser crouler de fatigue.
— Alors nous serons ensemble.. pour toujours...
— Jennie non...
Celle ci s'approche de lui pour le faire taire, déposant délicatement ses lèvres sur les siennes et Jongin ne refusa pas le contact. Malgré tout ça. La douleur qui commença à ramener son sang dans ses poumons étant ridicule par rapport aux sensations que son corps lui infligeait sous ce baiser.
Jennie avait retirer le poignard du corps de Jongin, lui arrachant un souffle rauque de douleur qu'il étouffa lui même en embrassant vigoureusement la belle brune. Car avant qu'il ne la voit vriller, Jongin était tombé amoureux de la douce Jennie venant l'accoster à la fin de chaque cours, qui lui racontait tout et n'importe quoi sans gêne et qui n'avait de cesse de lui faire profiter de son sourire. Mais ce sourire elle ne le réservait qu'à lui. Il ne savait pas, mais dans tout les cas c'était finit pour lui. Et sous ses sentiments embrouillés par ce qu'il était entrain de vivre, il se dit qu'il devait faire ce qu'il rêvait de faire avant que ce ne soit terminer, il devait embrasser Jennie.
Celle ci, profitant de sa distraction, redirigea sa lame, et ni une ni deux, c'est son propre cœur qu'elle transperça.
Sous le choc, elle crache naturellement du sang bien qu'en plein baiser, de quoi faire se retirer Jongin, la main sur sa plaie béante alors que du sang de Jennie coulait sur son menton. Il la regarda, sans comprendre en grimaçant de plus en plus de sa propre douleur.
Le manque de réaction de Jennie ne l'aida pas à comprendre mais il finit bien par baisser les yeux en voyant la chemise de Jennie se tacher de rouge dans son champ de vision. Automatiquement, ses yeux s'agrandissent à en sortir de leur orbite alors qu'il revient la regarder, laissant de sa faible voix :
— Non ! Pourquoi tu fais ça, Jennie..?! Bon sang...
Il grogna de douleur, se tenir en tailleur devenant trop dur et Jennie le comprit en passant ses bras autour de son cou pour l'attirer à elle. La caresse qu'elle passa dans ses cheveux devrait lui mettre un frisson de terreur quant au paradoxe de ses actes, mais rien ne fit, Jongin commençait à ne plus sentir ses membres.
— Je t'aime, Jongin...
Souffla simplement Jennie, de la plus petite voix qui lui restait lorsqu'elle ôta le poignard de son cœur à son tour. Faiblement, la tête initialement enfouie dans l'épaule de la brune, le jeune Kim leva la tête comme il pu pour croiser le regard embué de larmes de la plus petite.
À cette vue, son regard se fronça sans trop savoir quoi en penser aux premiers abords. Mais en regardant attentivement, avec les quelques dernières réflexions qu'il pouvait se faire, il ne voyait rien d'autre qu'une jeune femme désespérée, triste, brisé et vraisemblablement amoureuse vu le regard qu'elle tenta de tourner dans la tendresse en l'observant malgré sa douleur.
En parallèle de ça, les émotions du beau brun étaient totalement mélangé, il ne savait que penser, et étant donné le ralentissement que ses cellules subissent, il était encore moins d'attaque à répondre autre chose:
— Je t'aime aussi, Jennie...
Elle le serrait du plus fort qu'elle pouvait, supportant une autre vague de larmes alors qu'ils s'allongèrent sur le sol, par manque de force. Sous leur corps se formaient une tâche bien trop large de sang sur l'herbe jusqu'à les faire tremper dedans. Ils ne faisaient pas bien attention à se fait pour le coup. Jongin avait serré Jennie dans ses bras, le souffle commençant à sérieusement lui manquer à tel point que les bruits qu'il échappait n'était même plus des syllabes ou des lettres prononcées, il s'arrêtait de respirer avant de finir.
Jennie redoubla ses larmes et le serra plus fort, un geste protecteur malgré que son corps se mit à trembler pendant que non loin de là les portes du parc se font ouvrir à la volée. Des cris ne tardent pas à résonner.
— Trouvez les ! Il ne peuvent pas être bien loin ! Vous saurez reconnaître un rencard, non ? Attrapez cette Jennie Kim !
L'officier en costume dispersa alors son équipe, une jeune femme au long cheveux noir sur ses talons lorsqu'il se dirigea vers la colline centrant le parc.
— Vous estimez qu'ils sont par là, mademoiselle Kim ?
— Oui, Jennie allait forcément préféré cet endroit à un autre, c'est plus romantique.
L'officier acquiesça, s'élançant alors vers la colline pour être sur, aillant malgré tout envoyer le reste de ses équipes dans le reste du parc pour couvrir un maximum de terrain. Jisoo les avait prévenu, elle la suspectait de plusieurs meurtres, de son amour pour Jongin et la disparition des différentes filles qui l'entouraient. Tout ceci parce qu'elle a appelé la police pour vérifier le logement de Kim Taehyung, justifiant cet appel en disant qu'il était absent depuis plusieurs jours, alors que c'était faux. Un jour à suffit à Jisoo pour se douter de quelque chose. Et Jennie en avait eu conscience.
Jisoo n'était pas bête. Elle savait ce dont Jennie était capable et pourquoi elle l'aurait fait. Voir Taehyung absent le lendemain alors qu'il la vu la veille, elle n'était pas devin mais elle avait facilement compris. Jisoo ne pouvait pas la laisser continuer, elle devait riposter, et quoi de mieux que de s'en remettre elle-même à la police pour la coincer.
En revanche, elle n'était pas certaine que la belle brune soit capable de faire ce qu'elle s'apprêtait à voir.
En s'approchant de la colline, elle fut surprise de mettre du temps avant de distinguer une silhouette. Mais celle ci était allongé, ce qui était encore plus surprenant, ils n'avaient pas mit longtemps apparemment à se lancer.
L'officier lui lança un regard, l'intimant de rester silencieuse et elle acquiesça alors qu'elle s'approche à pas de loup. Petit à petit, pas par pas, ils s'approchèrent des deux jeunes gens allongés sur le sol, mais désormais parfaitement immobile.
Jisoo fronça les sourcils quand sa chaussure ouverte rentre en contact avec de l'herbe mouillé. Baissant le regard, elle découvre une herbe bien plus foncé sous son pied, reconnaissable même dans l'obscurité. Immédiatement, elle s'arrête en attrapant la veste de l'officier pour le retenir. Se tournant vers elle, et en voyant son regard vers le sol, il pointa sa lampe torche vers ses pieds. Et quelle ne fut pas la surprise des deux personnes que de voir une longue trace rouge, couler encore plus bas que ce qu'elle faisait déjà.
Jisoo mit son cerveau en alerte en relevant la tête vers les silhouettes et n'attendit pas l'officier pour courir vers elles, même sous ses cris. À leur niveau, elle se mit directement à genoux à côté d'eux, retournant Jennie à la volée qui était immobile et qui avait facilement lâché Jongin, les yeux encore ouvert mais vide d'émotions. Sans attendre, elle secoua le corps de la brune, les yeux noir de haine à en frapper sa tête contre le sol.
— Espèce de garce ! Pour qui te prends tu à déjouer comme ça mes conditions ?! T'as peur à ce point là petite dégénérée ?! Tu vas voir... je vais noyer ton honneur, pourrir la vie des proches de ton cher amant et cracher sur ta tombe espèce de cinglée !
— Arrêtez ça ! Mademoiselle ! Lâchez la !
Jisoo n'attendit pas qu'on lui attrape le bras pour lâcher le corps de Jennie lourdement sur le sol, donnant un coup dans l'air pour empêcher quiconque de la toucher.
Le souffle court sous l'adrénaline de la colère, elle regarda le sol où les deux corps reposaient. Jongin était tout contracté sous la douleur, encore victime de quelques spasmes bien que les yeux étaient fermés, le couteau entre eux deux tandis que la main de Jennie tombant dramatiquement sur le sol ne fit que grimacer un peu plus la noiraude.
— Vérifiez s'ils soient mort et faites en sorte de les réanimer, on se retrouvera à l'hôpital.
Elle finit par détourner le regard, grondant sous la colère alors qu'elle descendit la colline pendant que l'officier appela le reste de son équipe a le rejoindre, se penchant bien vite vers les corps pour les vérifier comme ordonner.
Jisoo s'éloigna, retourna vers sa voiture noir de luxe l'attendant sagement à l'entrée du parc, le conducteur ne s'attendant pas à se prendre sa foudre sûrement.
— Va au diable, Jennie Kim. Je te maudirais jusqu'à la fin de mes jours.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, lorsqu'elle leva les yeux au ciel, c'est elle qui vit la première étoile filante.
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