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Chapitre 35

NASH

Je reste planté comme un con devant sa résidence. Je ne saurais décrire ce qu'il s'est passé ce soir, tout est encore bien trop flou pour que je puisse mettre de mots dessus. J'aime Holly, de tout mon cœur, bien plus encore. Mais ce soir, c'est comme une grosse claque que je reçois en pleine gueule. Je ressasse le passé, et malgré tous les efforts que j'emploie pour rester encré au présent, tout se mélange. Je me détache de tout, comme si je ne me permettais plus rien, comme un bouclier que je forme autour de moi, pour me protéger.

Je ne veux pas repousser Holly, mes sentiments pour elle dépassent de loin tout ce que j'ai pu ressentir jusqu'à présent. Elle représente un bout de moi, sa folie est la mienne, tout comme sa peine.

J'ai bien l'impression qu'on s'est laissé emporter dans un tourbillon de sentiments qu'on est incapable de contrôler.

Je ne suis pas con, je sais l'état dans lequel elle doit se trouver en ce moment même, mais je ne saurais la rassurer, si moi-même, je ne sais pas ce qu'il cloche. Je n'ai qu'une envie, c'est de la serrer dans mes bras, lui murmurer à quel point elle compte pour moi, mais je ne peux pas. Pas maintenant, alors que j'ai besoin de tirer tout ça au clair, de mettre de l'ordre dans mes idées, et de faire passer en priorité ce que je veux vraiment...

Je la veux elle, bordel.

Je regarde au loin la fenêtre de son studio, en espérant voir sa silhouette se dessiner à travers la vitre, mais rien. Aucune lumière, aucune Holly dans les parages. Je reviens sur mes pas, reprends le tram, les mains dans les poches, mes méninges tournent à plein régime. J'envoie un message rapide à Lucas pour le prévenir de notre soudaine disparition. Sa réponse ne tarde pas plus longtemps :

[Pas de soucis, tout va bien ?]

Je tape une réponse concise.

[Ouais.]

[Ok...]

Je sais qu'il a compris. Il sait que quelque chose cloche pour que l'on soit parti aussi précipitamment, mais il ne dira rien. Parce qu'il sait que quand quelque chose ne va pas, je n'ai pas besoin de parler, mais de me réfugier dans la seule chose qui me permet de me défouler. L'une des rares choses dans laquelle j'excelle.

Je descends du wagon lorsque le tram s'arrête près du vieux terrain de basket. Je n'ai pas de ballon, il n'y a que moi, le terrain et la nuit noire. Et ça me suffit. Je me hisse sur la rambarde qui borde le terrain, et regarde dans le vide. J'ai juste besoin de décompresser, besoin d'oublier un instant, un tout petit instant sa chevelure de feu, son regard vert, ses jolies taches de rousseur qui parsèment ses joues rebondies et son nez retroussé.

Un vieux souvenir refait surface.

... — Mange, ça va refroidir !

J'observe Holly se servir une plâtrée de lasagne.

— Arrête de me regarder idiot et mange, je n'ai pas préparé tout ça pour faire joli.

Je secoue la tête, amusé. Elle me détaille en haussant les sourcils, jusqu'à ce que j'enfourne une bouchée de pâtes brûlantes. C'est la première fois qu'elle cuisine nous des lasagnes, elle attend mon verdict.

— Alors ? me demande-t-elle.

Je mâche lentement et plisse les yeux. Je sais qu'elle attend, et la voir analyser mes expressions me fait marrer.

— Bon aller, ça donne quoi ? s'impatiente-t-elle.

Elle comprend mon petit jeu, elle me menace de sa spatule pleine de sauce tomate.

— Tu n'as pas le droit, j'ai un t-shirt blanc, marmonné-je la bouche pleine.

— Et moi ma patience a des limites !

Je pouffe et arrête de la faire marcher.

— Ok, tu deviens officiellement la reine des lasagnes.

Elle sourit de toutes ses dents, fière d'elle...

Je donnerais tout pour voir ce sourire étirer ses lèvres, tous les jours. J'ai besoin de la sentir près de moi, tout le temps. J'ai besoin de l'entendre me parler, de tout et de rien. J'ai besoin d'elle, sans arrêt.

Mais j'ai flanché ce soir, Dan a réussi son coup, je suis sûr qu'il jubile où il est. Il sait que je tiens à Holly encore plus que Laura, il le sait et pour une raison que j'ignore, il aime me rendre fou de rage.

Mon regard rivé vers le ciel qui se couvre de nuages, je cherche les quelques étoiles qui brillent encore avant qu'elles ne se fassent engloutir sous une masse grise.

— Je savais que je te trouverais ici...

Je sursaute presque en entendant sa voix.

— Qu'est-ce que tu fous là ?

J'observe sa silhouette, que je reconnais, malgré les trois ans qui se sont écoulés. Je la reconnaîtrai parmi tant d'autres, parce que mon esprit n'arrive pas à l'effacer, malgré moi.

— Tu devrais t'en aller Laura.

Je tente de rester le plus respectueux possible.

— Je ne suis pas venu t'embêter, souffle-t-elle.

Elle se hisse à mes côtés, je regrette d'être venu ici. J'aurais dû rentrer directement.

— Écoute, commence-t-elle. Je voudrais qu'on reparle de ce qu'il s'est passé, il y a trois ans.

Je secoue la tête.

— C'est de l'histoire ancienne, ça n'a plus aucune importance.

— Apparemment, si...

Je déglutis, mes poings se serrent.

— Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Ce n'était pas mon attention, m'avoue-t-elle. J'ai toujours voulu te dire la vérité à propos de ce que je ressentais pour Dan, à partir du moment où je me suis rendu compte que mes sentiments pour toi n'étaient plus les mêmes.

Le couteau qui demeurait dans ma poitrine durant ces trois dernières années, s'enfonce un peu plus encore.

— Mais, tu nous as surpris au moment où tu n'aurais pas dû, le soir même où je voulais tout t'annoncer.

Je réprime une grimace.

— Évidement, laissé-je échapper avec amertume.

— Je te le jure. Malgré le fait que je me sois trompée sur la nature de mes sentiments pour toi, je ne voulais pas te faire de mal, Nash.

— C'est un peu trop tard pour me dire tout ça, tu ne crois pas ?

Elle soupire avant de tourner toute son attention dans ma direction, moi je regarde toujours le ciel. Sa paume se pose délicatement sur ma joue, son contact me pique la peau, je m'écarte. Je ne supporte plus son toucher.

— Nash, regarde-moi.

Je fais ce qu'elle me dit, parce que je n'ai qu'une envie, qu'elle comprenne à travers mon regard tout le mal qu'elle m'a fait, et celui qu'elle arrive encore à me faire.

— Je suis désolé, elle répète une nouvelle fois.

Je ferme les yeux comme pour contenir ma colère.

— Nash ?

Mon palpitant rate un battement quand je reconnais immédiatement la voix tremblante de Ly' derrière nous. Je me retourne dans la foulée, mon cœur s'éclate à mes pieds quand je comprends que la scène qui s'offre à elle est trompeuse. Elle tremble de froid, elle n'est sortie qu'avec une petite veste qui n'est même pas fermée. Elle resserre ses bras contre sa poitrine, comme pour se protéger de ce que je pourrais lui dire ou de ce qu'elle pourrait voir dans les minutes qui suivent.

Holly ? je souffle contre toute attente.

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