Chapitre 29
HOLLY
Allongée tout près de Nash, je trace des formes aléatoires sur son torse, alors que sa respiration régulière me berce. Je ne sais pas où nous allons, je ne sais pas ce à quoi l'avenir de notre relation amicale est réservée, ni celle qui est en train de débuter, mais je sais que ce que je ressens pour lui est bien plus fort que je ne me l'étais pourtant autorisé.
Je l'aime plus que cet amour que je n'arrivais pourtant pas à définir. Je l'aime d'un amour que nul ne saurait être capable définir.
Je sais qu'il dort depuis un moment maintenant, après avoir parlé longuement, après nous être donné les raisons qui nous empêchaient de nous retrouver depuis tout ce temps, après avoir échangé toutes nos craintes, il a fini par fermer les yeux et trouver le sommeil. Moi, je n'y arrive pas. Le bonheur, l'excitation de le savoir à mes côtés, et les craintes qui se logent dans le creux de mon ventre, forment un affreux mélange d'angoisse.
J'imagine que rien ne peut mettre fin à ce qu'il ressent, ni moi ce que je ressens pour lui, mais une part de moi ne peut refouler cette image de nous deux, loin l'un de l'autre.
Je retiens un soupir, alors que Nash bouge dans son sommeil. Lorsque je lui jette un œil, il a l'air si paisible, qu'il pourrait ôter chacun de mes doutes. Alors je continue de le contempler dormir sans cesse, parce que ça me rassure.
Je repose doucement mon oreille contre son torse.
— Tu ne dors pas ? m'interroge son chuchotement encore à moitié endormi.
Je redresse mon cou pour l'observer une nouvelle fois.
— Non...
Il fronce les sourcils et se redresse à moitié, m'obligeant à me retirer de ma place initiale. Tous les deux assis sur mon matelas, il remet une de mes mèches rousses derrière mon oreille.
C'est en admirant ses traits ensommeillés, ses lèvres charnues et ses yeux, que je comprends maintenant que je suis folle d'avoir pensé que je ne ressentais rien pour lui.
Il dérègle tous mes sens, envahit mes pensées et me fait ressentir ces choses que je n'ai pourtant jamais ressenties pour personne.
— Quelque chose te dérange ?
En descendant mes iris sur son torse nu, mes joues s'enflamment tout à coup, je dévie le regard.
— J'ai chaud, déclaré-je en me levant pour ouvrir ma fenêtre.
L'air nocturne s'engouffre dans ma chambre, pourtant ce ne sont plus uniquement mes joues qui chauffent.
— Holly ? me rappelle Nash.
— Encore deux petites secondes, lui intime-je en fermant les yeux, appréciant les courants d'air contre mes pommettes.
Au bruit, je sais que Nash s'extirpe des draps.
Faites qu'il ne s'approche pas de trop. Ma libido ne supporterait pas de le savoir derrière moi, a moitié nu.
Mes pensées sont embrouillées, autant par ce qu'il se passe entre nous que par nos sentiments tout récents et cette attirance que j'essaie tant bien que mal de refouler.
Les mains de Nash trouvent refuge sur mes flancs, je retiens ma respiration. Je rouvre les paupières, descends mes iris sur ses doigts, que je recouvre de mes mains. Je les fais lentement glisser afin de les ôter de mon corps sans paraître trop brusque.
Je me retourne face à lui, et regrette instantanément mon geste. Ses sourcils sont froncés, il se demande sûrement pourquoi je le repousse.
Il s'approche un peu plus encore, alors que mon dos est calé contre le mur, la fenêtre me permettant de ne pas mourir de chaud, heureusement.
— Qu'est-ce qu'il se passe, Ly ?
Pourquoi tout me paraît attirant chez lui, là, maintenant ? Rien que mon surnom sortant d'entre ses lèvres me fait frissonner.
— Rien... je mens.
Il hausse un sourcil, et sans que je comprenne pourquoi, j'ai l'impression qu'une lueur de compréhension passe à travers son regard. Il humidifie ses lèvres, un acte que je trouve encore absolument irrésistible.
— Si tu ne me dis pas ce qu'il y a, je ne peux pas le deviner... prononce-t-il comme s'il avait pourtant déjà compris ce qui se tramait dans ma tête.
Son regard traduit une toute autre expression désormais. Il avance encore, son torse frôle ma poitrine uniquement recouverte de son t-shirt.
— Stop, je lui indique en interposant ma paume de main contre sa peau nue, imposant une distance de sécurité entre nous.
Là, je sais qu'il a compris lorsque ses yeux tombent à nouveau dans les miens, ma respiration manque de défaillir.
Nash entoure délicatement mon poignet, afin de l'ôter de sa peau. Son contact est brûlant, ou bien c'est moi qui perd la boule ? Je le laisse faire, même quand il franchit l'espace qu'il reste entre nous.
Son front frôle presque le mien, nos deux respirations créent un mélange électrique. Sa main droite effleure ma joue, alors que l'autre est toujours encrée à mon flanc.
Mon regard alterne entre ses lèvres puis ses yeux, tout comme le sien. Nos deux visages se rapprochent mutuellement. Nous comprenons que nous en avons tous les deux envie, sans même prononcer un mot. Il ne s'écarte pas, et je ne le repousse pas à mesure que ses lèvres se rapprochent.
— Je vais t'embrasser, Holly, me prévient-il comme s'il voulait mon approbation avant de faire quoi que ce soit.
— Alors fais-le, je souffle.
Sans plus attendre, ses lèvres trouvent les miennes. Il mord doucement ma lèvre inférieure, sa main calée contre ma joue glisse dans mon cou, ma peau se recouvre de chair de poule.
Il entreprend une légère pression dans le bas de mon dos avec son autre main, me rapprochant dangereusement de son bassin. Une décharge électrique prend possession de mon ventre. Nos souffles se font courts.
— Si tu ne veux pas aller plus loin, c'est le moment de le dire... m'avertit-il d'une voix rauque.
— Je ne veux pas que tu t'arrêtes...
Il hoche la tête.
— Tant mieux, parce que moi non plus, susurre-t-il contre mes lèvres.
Sa main glisse jusqu'à l'élastique de mon shorty, mon ventre se creuse sous son geste. Il laisse un sourire s'esquisser sur ses lèvre alors qu'il m'embrasse à nouveau.
Mes mains, inconsciemment logées dans ses cheveux, descendent le long de ses épaules, jusqu'à son torse que je caresse au même rythme que sa langue qui entame une danse exquise avec la mienne.
— Tu me rends fou, murmure-t-il.
Mon cœur bat bien plus vite que la normale. Il m'entraîne avec lui lorsqu'il recule jusqu'à mon lit, il cesse ses caresses et me fait basculer sur mes draps. Il se passe quelques secondes où j'ai l'impression que le temps s'arrête. Ses pupilles m'examinent, son corps penché au-dessus du mien me rend complètement dingue. L'une de mes mains se glisse dans sa nuque avant qu'il ne reprenne ses baisers irrésistibles.
Son bassin se juxtapose au mien, me rendant bien plus impatiente. Ma respiration se bloque au moment où ses doigts franchissent la barrière de mon bas de pyjama.
Il se stoppe un instant, comme pour lire dans mes yeux et être sûr que ça ne va pas au-delà de ce que je lui permets. Je lui appose un baiser au coin de ses lèvres, comme pour lui donner ma permission. L'un de ses doigts chatouille mon entrejambe, mon ventre se contracte sous son geste.
Il entame une série de baisers dans le creux de mon cou, usant ma peau, à mesure que ses doigts s'approprient ma féminité. Ce qui se passe entre nous est une première, mais ce n'est pas ma première fois avec un garçon et de son côté ce n'est pas non plus la première avec une fille. Toutefois, c'est tout comme, on se découvre, nous allons au-delà de nos limites.
Lorsqu'il interrompt ses caresses, j'éprouve immédiatement un manque, j'ai besoin de plus, j'ai besoin de lui.
Ses lèvres parcourent un chemin sur mon épaule découverte par son tee-shirt bien trop grand pour moi. Ses mains se glissent dessous, et rencontre ma poitrine, je réprime un souffle bruyant, mais je ne peux dissimuler ma respiration qui se bloque lorsqu'il braque ses yeux dans les miens à mesure qu'il caresse mes seins.
Il termine de m'enlever son haut, et parcourt ma poitrine du regard. Je rougis, inhabituée a ce genre d'attention chez lui.
— Tu es magnifique, il chuchote en se penchant à mon oreille.
Je laisse échapper un soupire lorsqu'il suçote le dessous de mon lobe, et qu'il laisse traîner sa langue dans mon cou, jusqu'à mon nombril, puis reprends sa place initiale, happant mes lèvres avec douceur.
Je l'aide à se débarrasser de son short, lui du mien, la seule barrière étant désormais nos sous-vêtements.
Lorsqu'il appuie à nouveau son bassin contre le mien, je sens son désir amplifier le mien. Lui comme moi, savons que nous voulons plus encore.
— Il te suffit de me donner ton accord Ly'... souffle-t-il d'une voix qui dénonce la tension qui règne entre nous.
Je hoche la tête, mais ça n'a pas l'air de lui suffire. Je découvre un Nash bien plus assuré, encore plus attirant qu'à l'habitude.
— Dis-le-moi, me chuchote-t-il délicatement.
— Oui, je déclare sans l'ombre d'un doute, lui donnant mon feu vert.
Dans un geste maîtrisé, il ôte son caleçon puis ma culotte, le dernier tissu qui nous permet d'être peau contre peau.
Avec le peu d'esprit qu'il me reste, je tends un bras vers ma table de nuit, ouvre le tiroir et fouille l'intérieur à l'aveugle, jusqu'à sentir un petit emballage carré, que je m'empresse de saisir. Nash s'en empare, arrache précautionneusement l'emballage et se saisit du préservatif.
— Tu es sûre de vouloir le faire ? s'assure-t-il dans un murmure.
— J'en suis certaine, Nash.
Son regard planté dans le miens, ses doigts entremêlés dans mes cheveux, je m'habitue à sa présence lorsqu'il entreprend une poussée qu'il maîtrise mieux que personne. Ses lèvres reprennent d'assaut les miennes, pour un baiser langoureux. Je m'empare de ses cheveux, et tire légèrement quelques-unes de ses mèches brunes lorsqu'il entame de lents vas et viens. Mes ongles laissent leur trace jusqu'en bas de son dos. Son souffle chatouille mon cou. À mesure que nos respirations s'épuisent, lui comme moi sommes proche du point de non retour, je tremble comme une feuille entre ses bras bien plus forts que les miens. Lorsque j'atteins l'extase, il étouffe mon gémissement dans le meilleur baiser qu'il ait pu me donner jusque ici. Il atteint l'orgasme à son tour, dans un grognement qu'il essaie de maîtriser tant bien que mal.
Nous restons un moment dans les bras l'un de l'autre, nos battements de cœurs à l'unisson, se remettant de nos ébats.
Je ne sais pas ce que nous promet la suite...
Tout ce que je sais, c'est que je suis folle de lui.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro