Traintrain sans entrain -2
Le train arrive finalement avec 5 minutes de retard accompagné d'un bon son strident dû aux freins d'avant-guerre, au moins.
Et vas-y que la masse de non-civilisés se bouscule pour avoir une chance d'être le premier à ressentir un rayon de soleil lécher leur visage déformé par l'euphorie générale.
Pauvres bestiaux... ce n'est qu'une escale de plus durant une heure de pointe.
Je perds foi quand je vois une femme crier sur son enfant pour que ses si petites jambes accélèrent le pas, pauvre marmot, tu mérites que des bonbons, que je n'emmène malheureusement plus depuis qu'un parent a faillit porter plainte quand j'ai voulu consoler un petit pleureur.
Soit disant qu'il aurait fait une bêtise... mais n'est ce pas le luxe de la jeunesse d'en faire pour apprendre ?
Parents incompréhensibles,
ton fils ne vas pas avoir une vie facile.
Je monte dans le train une fois le tsunami de passagers passé, certain d'entre eux laissant monter d'autres gens avant de descendre à leur tours...
Pauvre d'eux... c'est un coup à partir vers une nouvelle station et devoir payer une amende salé pour cause d'absence de billet valable.
Personne trop gentille, tu vas te faire entuber.
Je me poste à côté des toilettes, dans un petit secteur en attendant de faire ma ronde pour être en accordement avec mes collègues...
Enfin pour le coup je suis tout seul ! Il semblerait qu'elle ne se soit toujours pas remise de sa cuite d'hier au pot de départ d'un collègue.
Ne bois pas la veille de ton service si tu ne tiens pas l'alcool !
Préparé psychologiquement, je sors donc mon matos, revérifie ma casquette noire et rouge feutrée, prends une bonne respiration et m'élance vers mon boulot ingrat.
Me prendre toute la haine accumulée par les gens envers la société qui m'emploie.
C'est parti ! Plus qu'une semaine de service, une dernière danse et puis à moi la retraite bien méritée et mon potager. Les légumes et le silence, le bonheur.
En salivant presque, je reprends mes esprits au bruit du sifflet du gardien de gare et commence mon job !
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