~ Si Silveny ne les avait pas appelés au dernier moment ~

Sa bouche se rapproche de la mienne tandis que je sens mes joues me brûler. Il attrape mes mains et je prie pour qu'elles ne soient pas trop moites...

Nos souffles brûlants se rejoignent et je savoure l'instant où nos lèvres s'asemblent dans un puzzle parfait. 

                                                                    * * * * * * 

Je me recule en appuyant mes mains sur l'herbe grasse.

Il m'a embrassée. 

Fitz.

Lui aussi s'est reculé et se couche maintenant dans l'herbe. Je camoufle mes joues pivoine et fait de même. Je tombe sur son torse et me réécrie : 

- Désolée ! Je...

Il pose un doigt sur mes lèvres pour m'empêcher de finir, souris et ferme les yeux. Je ne peux me retenir de contempler son beau visage encore plus magnifique dans cette nuit de pleine lune...

Une mèche brune lui barre le visage, éclairée par une douce lueur et je m'allonge à ses côtés. J'inspire à grands poumons l'air frais environnant et tourne les yeux vers les étoiles.

C'est arrivé. Fitz m'a embrassée !

Nous nous sommes imperceptiblement rapprochés, un peu trop pour moi. Et puis nos lèvres se sont assemblés avec douceur. Un torrent émotionnel c'est deversé en moi tandis que tout mon corps pétillait.

Tout à mes pensées, je ne m'aperçois pas que le jeune homme me regarde, attendant une réponse de ma part.

- Je... suis d'accord avec toi !

Il me relève avec délicatesse et souffle à une distance infime de mon visage, insuffisante à mon égard : 

- Quelque chose ne va pas ? Tu ,ne m'as pas écoutée, tu as l'air pensive !

JE baisse la tête : 

- Non rien de spécial, je te le promets ! J'étais juste... troublée.

Il semble rassuré et tends la tête vers les étoiles.

Je m'écarte un peu avec soulagement. J'ai eu mon plein d'émotions aujourd'hui et je devrai me dépêcher de rentrer chez moi.

C'est à ce moment qu'Edaline m'appelle, semblant deviner mes pensées depuis l'autre bout du champs.

JE me redresse avec difficulté et le salue : 

- Edaline m'appelle, je doit rentrer.

Il ne réplique pas mais je distingue une moue décue sur son visage à peine éclairé.

Il me prend une dernière fois dans ses bras et je sens une chaleur rassurante m'envelopper.

Puis je me dégage et court vers ma maison sans me retourner.