08
Quand je me réveille le lendemain matin, il est environ dix heures. C'est la sonnerie de mon réveil qui m'a tiré de mes rêveries. Je grogne en prenant mon smartphone pour éteindre la sonnerie agaçante de mon réveil. Je mets ensuite mon oreiller sur la tête, grognon après mon court sommeil.
Je serais bien resté aux pays des rêves ce matin moi.
Dès que j'avais fermé les yeux sept heures plus tôt, immédiatement, le beau visage de Jade m'était apparu. Je suis presque certain que j'avais commencé à sourire dans mon sommeil. Je ne me souviens pas exactement de mon rêve mais tout ce que je sais c'est que j'ai vu la magnifique fille de Patrick et Anne. Son si beau sourire, sa voix angélique, son visage digne d'une grande mannequin internationale. Tout était unique chez elle.
Elle débarque de nulle part et m'a envoûtée par sa beauté et sa personnalité que je ne connaissais pas encore mais qui m'avait plu.
Je finis par me lever de mon lit, baillant, avant de me diriger vers la cuisine afin de pouvoir prendre une tasse de café ainsi qu'un petit morceau de brioche. Je n'ai pas spécialement faim ce matin parce que mon estomac est complètement noué.
Est-ce que c'est par rapport au fait que je dois aller déjeuner avec mon père ou est-ce que c'est ma rencontre avec Jade qui me rend toujours mal à l'aise ?
Je me pince les lèvres avant d'aller dans la salle de bain pour me préparer. J'avais une heure de route mais je n'avais pas l'intention de me pointer à midi mais un peu plus tard. J'appréhendais déjà cette conversation importante.
Mon père va se remarier ... ou va déménager. Je le sens.
Je soupire avant d'enfiler un tee-shirt accompagné par un jean, prenant un petit cardigan noir en plus. Je n'avais pas envie de mettre de couleurs, n'étant pas vraiment ravi de retrouver mon père déjeuner.
Mon père et sa nouvelle compagne que je ne supporte pas.
Je finis par sortir de l'appartement avant de m'installer en voiture, mettant mon GPS pour me retrouver dans ce petit village de cent habitants où j'avais passé mon enfance et adolescence. Mais quand j'ai commencé mes études supérieures, j'ai rejoint la ville, une vie qui a été difficile au début mais depuis, je m'habituais à la ville.
Mais dès que je serais marié, je reviens m'installer en campagne. C'est beaucoup plus calme et reposant.
Je commence à conduire en me demandant comment allait se passer ce déjeuner mais rapidement, mes pensées sont immédiatement tournées vers Jade. Cette sublime beauté de vingt ans. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Etait-elle réveillée ? Etait-elle encore en train de dormir ? Etait-elle en train de rire avec ses parents ?
Est-ce qu'elle pense à moi comme moi je pense à elle ?
Je me pince les lèvres en essayant ne pas laisser mon sourire envahir mon visage mais c'est peine perdue. Même si mes lèvres sont maintenues fermement, je souris comme un idiot en voyant à nouveau ce joli visage dans mes pensées.
Cette petite beauté qui a fait chavirer mon cœur hier soir.
Je sors de mes pensées quand j'entends des klaxons derrière moi car le feu est vert. Je grimace avant de démarrer, poursuivant ma route en direction du village où j'ai passé mon enfance. Je me gare juste devant la maison familiale qui a malheureusement subi une dégradation depuis la maladie de ma mère.
Tout l'argent passait dans ses soins en même temps.
Je soupire avant de sortir de la voiture, prenant mon gâteau en main, avant de me diriger vers l'entrée de la maison. Je pénètre doucement à l'intérieur, la porte de la maison étant toujours ouverte sauf la nuit. Je referme doucement la porte avant de tourner la tête vers ma gauche où j'aperçois la cuisine où Claudia était déjà là.
Super manquait plus qu'elle.
« Oh Oscar ! Je ne t'ai pas entendu entrer ! » fit elle en m'apercevant avant de se diriger vers moi. « Ça va ? »
« Un peu fatigué mais ça va » répondis-je, évasif. « Tu as de la place dans le frigo ? Il faut qu'il tienne ! »
« Oui oui bien sûr »
Sans prêter plus attention à la concubine de mon père, je range mon dessert, constatant par la même occasion la cuisine toute sale avec les plats qui traînent partout sans oublier la vaisselle et cette odeur que je ne sais pas si c'est les poubelles ou autre chose.
Il y aurait bien besoin de faire le ménage car clairement, ils ne l'ont pas fait.
Je finis par sortir de la cuisine avant de me diriger vers le salon qui semblait un peu plus propre et nettoyé même si je remarque qu'il y a beaucoup de poussière et de meubles abîmés. J'observe alors les photos où je constate que toutes celles avec ma mère et moi ont quasiment disparus pour laisser place à mon père et sa nouvelle femme.
Comme si on n'avait jamais existé.
« Elles sont réussies ces photos ? On les a prises lors de notre dernier voyage sur cette île paradisiaque » fit Claudia en revenant avec l'apéritif.
« Celle de nos dernières vacances tous ensembles étaient tout aussi bien » répondis-je, légèrement méchant.
« Ah mais non on ne les a pas enlevé. On les a mis au-dessus du canapé juste en face de toi »
Je me tourne avant de constater effectivement le cadre photos que j'avais offert à ma mère où j'avais choisi les photos de nos dernières vacances tous ensembles. Mon père fait ensuite son apparition dans la pièce après être allé dans le jardin pour probablement mettre l'arrosage automatique ou ramasser des fleurs.
« Mon grand garçon » fit il en me voyant.
Je me pince les lèvres alors qu'il s'approche afin de me prendre dans ses bras. Bon. Je ne refuse pas son étreinte mais je ne maintiens pas pour autant le contact très fort comme j'ai pu le faire avec ma mère.
Je lui en veux et il le sait.
Nous finissons par nous installer à table afin de pouvoir commencer le repas dans un silence des plus silencieux. Durant les trois premières minutes du repas, j'ai brièvement parlé de ma carrière de professeur sans entrer plus que cela dans les détails ainsi que de ce que j'ai fait ces derniers temps d'intéressant.
Ce n'est pas comme hier soir quand j'ai discuté avec passion de mes écrits avec les Simons.
Mon père n'a jamais supporté l'idée que je devienne professeur d'université et que je consacre le reste de mon temps à l'écriture, trouvant que c'était une perte de temps. Il a été rapidement soutenu par sa conjointe que j'ai vite rembarré en lui expliquant qu'elle n'était personne pour moi et que je devais faire les choix de ma vie comme je l'entendais.
« C'est tout ce que tu as à me raconter ? » finit par demander mon père alors que j'avais mes yeux rivés dans mon assiette.
« Tu ne t'es jamais intéressé à mes écrits parce que tu trouvais que c'était une perte de temps. Et tu m'en as toujours voulu d'être devenu professeur de littérature ... »
« Avec ton niveau, tu aurais pu devenir un professeur dans un tout autre domaine en plein essor comme par exemple les mathématiques. Tu as toujours été très bon en maths ... »
« Je n'ai jamais rien compris en maths et j'ai toujours été doué pour écrire. Souviens toi que c'est moi qui t'aidais à rédiger tes courriers importants pour l'administration, vérifiant sans cesse tes fautes »
Mon père ne dit rien alors que je termine de manger mon repas qui est un peu trop sec à mon goût. J'en profite pour boire une gorgée de mon vin rouge bien qu'il ait un peu tourné au vinaigre car il n'a pas été placé dans un endroit adéquat comme une cave à vin.
Claudia finit par débarrasser la table, lançant un regard quelque peu méprisant à mon père comme si elle cherchait à lui dire qu'il n'avait pas assuré et qu'il devrait s'intéresser un peu plus à moi. Mais elle sait pertinemment que c'est sa faute si nous sommes en froid parce qu'elle est arrivée dans sa vie et a tout fait pour faire disparaître ma mère sans que mon père ne dise rien.
Elle ne peut pas revenir après avoir tout brisé ... et je suis certain que ce n'est pas terminé.
« Oscar ... on ne peut pas rester éternellement en froid » commence mon père. « Cela fait dix ans ... »
« Dix ans mais je n'ai pas oublié » rétorquais-je. « Je n'ai pas oublié que tu as eu le culot de t'inscrire sur des sites de rencontre quand maman est tombée malade. Au moment où elle avait le plus besoin de toi. Au moment où moi aussi j'avais le plus besoin de toi. Tout ça pour ce genre de femmes qui n'a pas hésité une seule seconde avant d'effacer toute trace de maman au sein de la maison et qui en plus te fait des dépenses faramineuses dans toute sorte d'objet et dans ces voyages de luxe. Alors ne me dis pas que cela fait seulement dix ans ... »
« Oscar ... on ne peut pas aimer une même femme toute sa vie c'est impossible. Ce n'est plus comme à l'époque ... » tente de se justifier mon géniteur.
« Maman m'a toujours dit, depuis mon plus jeune âge, qu'une seule personne nous ait destiné et j'y crois fermement. Mes amis, toi, vous n'y croyez pas mais je suis convaincu que c'est le cas. » rétorquais-je. « Le jour où je rencontrerais cette femme qui me fera sentir immédiatement pourquoi cela n'a pas fonctionné avec les autres, je peux être certain que je serais amoureux jusqu'à la fin de ma vie et que je ne cesserais jamais de l'aimer, peu importe les obstacles. Ce n'est pas parce que les gens ne croient plus à l'amour qui dure toute une vie que moi je vais me refuser d'y croire. Je suis certain que je peux aimer la même femme du jour où je la rencontrerais jusqu'au jour où je quitterais cette terre. »
Mon père acquiesce d'un signe de la tête, pas très d'accord néanmoins avec mes propos mais peu m'importait. Il n'a jamais été très d'accord avec ma mère qui a toujours été comme moi très romantique et qui a vécu toute sa vie avec le même homme sans jamais ressentir le besoin de le tromper car c'était lui le bon.
Un couple c'est des obstacles mais avec un amour fort, on peut tout surmonter.
Claudia finit par revenir avec le dessert que j'avais préparé et des coupes de champagnes. Bon. Je prends une part de gâteau accompagné par ma flûte de champagne alors que Claudia annonce spontanément qu'elle va se marier avec mon père.
Mon dieu pas ça.
Je n'avais pas la force de m'énerver. Je n'avais pas la force de partir. J'avais juste envie de terminer rapidement mon champagne et mon gâteau pour rentrer chez moi. Mon père se remariait pour la seconde fois alors que moi, j'attendais toujours la femme de ma vie qui devait être en route pour me rejoindre.
Ou peut-être que je l'avais déjà rencontré.
Et c'est à ce moment-là, alors que je suis dévasté au plus haut possible, que le visage de Jade réapparut dans mon esprit. Elle. Si souriante. Je passais une affreuse journée, avec en prime une mauvaise nouvelle, mais il a juste suffi que je pense à la fille de mes amis pour que je me sente ... bien. Presque heureux et apaisé.
Jade Simons. C'est mon seul apaisement à ce moment-là.
Je n'en avais même pas écouté mon père raconter que ça ne changerait rien parce que je ne pensais qu'à Jade. Ce qu'elle pourrait bien faire aujourd'hui et comment elle serait habillée au naturel si je puis dire. Je suis certain qu'elle devait être aussi belle qu'avec une magnifique robe de soirée. Je finis par rentrer chez moi avant de me changer et de me poser devant la télé mais je finis par bien vite m'endormir parce que je suis fatigué et demain, je vais à la faculté.
Et avec un peu de chance, le destin me remettra Jade sur ma route.
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Hello, voilà pour le 08ème chapitre de Coup de Foudre Inattendu. J'espère qu'il vous a plu :) Alors dans ce nouveau chapitre, Oscar a dîné avec son père et sa compagne qu'il ne supporte pas pour apprendre leur mariage, ce qui ne l'enchante pas réellement. Mais il a toujours une petite pensée pour Jade ;)
TEASER du prochain chapitre (à venir dimanche) : C'est lundi ! Oscar retrouve donc John ... mais peut être aussi Jade qui est dans la même faculté que lui. Mais Oscar ne veut pas forcer le destin : s'il doit la voir, c'est qu'il devait la voir. A votre avis, il va la voir ou non ? ;)
John : Dis moi Isaac t'aurais pas quelque chose à me dire ?
Oscar : Pas ici John. Attendons de sortir.
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à voter, commenter, partager la fiction, la mettre dans votre liste de lecture sans oublier l'ajout à la bibliothèque pour ne manquer aucune mise à jour ! Quant à moi, je vous dis à dimanche pour la suite de Coup de Foudre Inattendu ! ❤️ xx
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