As'Salam 'Aleykoum 🙏🏿

Cela fait maintenant neuf mois que Rasheed est sorti de prison.

Et sept mois que lui, sa sœur, son petit-frère, son père et ses deux femmes vivent dans la grande maison familiale sous la demande de Adji Gass.

Mapathé ne voulait pas déménager chez ses parents, cependant, il avait fini par lâcher prise sous la ténacité de sa mère.

En parlant d'elle, Ajdi Gass est aux anges. Depuis des années, elle priait pour que ses petits-enfants sortent de prison, mais aussi, elle priait pour retrouver son fils, Mapathé, afin que la famille puisse se réunir à nouveau.

Voilà maintenant que son souhait est exaucé et ce, à son plus grand bonheur.

Toutefois, la vie en famille ne se déroule pas comme elle l'avait rêvé et voulu que ça soit.

D'un côté, il y'a une forte tension entre les Bakhayoko , Marieme et Faguy.

Tout simplement parce que, lors d'une dispute, les filles avaient insulté les jumeaux de mère.

Et ça, c'était la chose à ne surtout pas faire!

Depuis, Fatah et Shakour n'adressent plus la parole à Marieme et Faguy sauf, en présence des grands-parents.

Au début, Marieme voulait juste que Fatah souffre comme elle avait souffert lorsqu'il s'était joué d'elle et avait mis un terme à leur relation, et Connaissant, le point faible de Fatah, elle avait jugé nécessaire de frapper là où ça faisait le plus mal avec l'appui et la complicité de Faguy.

Et elle avait réussit à blesser Fatah.

Shakour, quant à lui, n'était pas présent lors de la dispute, il était sorti. Toutefois, il était tomber à pic au même moment où Marieme insultait son jumeau de mère.

Ça a été le choc pour lui.

Il était si choqué, qu'il n'arrivait plus à bouger, ni à émettre le plus petit mot: il était resté paralyser sur place!

Retrouvant peu à peu ses facultés, il s'était dirigé vers Marieme et avec la colère aux yeux, il lui avait menacé de ne plus répéter ce qu'elle venait de dire.

En la regardant dans le blanc des yeux, Marieme lui avait répondît : où sinon quoi?

Visiblement, cette réponse n'avait pas plu à shakour. Cependant, même s'il est de nature impulsif, il avait pris sur lui et avait décidé de ramener Marieme à la raison.

Il savait que son jumeau avait fait du mal à la jeune femme et que cette dernière ne lui avait pas pardonné et qu'elle avait promis de se venger de lui.

Sachant tout ça, il voulait la convaincre d'abandonner cette idée de vengeance mais que si c'était impossible, qu'elle use d'autre moins pour arriver à ses fins et qu'elle n'avait aucun droit d'y mêler leur défunte mère.

Flashback

_ shakour, tes conseils tu les gardes pour toi. Ce n'est pas toi qui va me dire ce que je dois faire.

Avait répondu Marieme en le regardant de travers.

_ Tu as beaucoup changé. Je te reconnais plus, Marieme. Je sais et j'avoue que mon frère t'a brisé le cœur. Il a été idiot et maladroit. Il a joué avec tes sentiments cependant, est-ce une raison pour que tu te permets de l'insulter de mère tout en sachant que sa mère est décédée?

_ Merde! Vous jouez aux mecs durs et insensibles, tout de même, vous chialez à chaque fois que l'on parle de votre défunte mère. Ce n'est pas de notre faute, si vous êtes orphelins, ok? Si vous êtes blessés, vous n'avez qu'à en vouloir à votre mère, car si elle n'avait pas fait sa têtue pour épouser votre saligaud de père, peut-elle qu'à l'heure actuelle, elle serait vivante. Elle a été naïve et stupide et elle s'était laissée mourir à petit feu. Elle n'avait même pas été fichu de se battre pour ses enfants alors encore une fois, si il y'a une seule personne dont vous devez en vouloir: c'est bien elle.Tchipp! Si tu savez comment je te déteste !

Finit-elle par dire à Fatah, avec rage.

_ deugue nekhoul!

« Seule la vérité blesse »

S'exclame Faguy en applaudissant sa cousine.

Elle était heureuse de voir que Marieme a eu sa revanche sur Fatah.

Ce dernier, il était si choqué et déçu de sa cousine, qu'une petite larme s'était mis à ruisseler sur son visage.

Il accepte qu'il avait merdé, qu'il l'avait poussé à bout néanmoins, il n'avait jamais pensé que Marieme en arrivera là.

Cette dernière, elle était aveuglée par la haine qu'elle éprouvait pour Fatah, par conséquent, elle n'avait pas réellement à mesurer l'ampleur de ses mots.

Tout ce qu'elle voulait s'était de le blesser, de lui faire souffrir.

Cependant, lorsque ses yeux ont croisé ceux de Fatah et qu'elle eu avait lu de la déception, de la tristesse et qu'elle avait aussi remarqué les larmes qui ruisselaient sur son visage, elle n'avait pas pu s'empêcher de se sentir coupable.

Elle s'était rendue compte qu'elle y était allée un peu trop fort et pour se rattraper, elle avait jugé nécessaire de s'excuser.

Malheureusement pour elle, Shakour ne l'avait pas laissé faire. Il avait pris son jumeau par la main et ensemble, il avait quitté la pièce.

Fin du flashback

Depuis ce jour, ils sont devenus froids et distants avec leurs cousines.

D'un autre côté, Il y'a Mahanta qui n'en peut plus de ses parents surtout de sa mère.

Adji Gass veut à tout prix lui trouver une femme.

Il a beau dire à sa mère qu'il ne veut pas d'une femme dans sa vie, mais, on dirait qu'elle est sourde.

Elle est déterminée à lui trouver une épouse!

Ce qui ne plaît pas du tout à Marieme et Dabakh.

Ils ne veulent pas d'une belle-mère et ils ne s'en cachent pas.

Ce n'est pas par pure égoïste, non!

Ils aimeraient bien que leur père soit heureux, toutefois, ils ont peur qu'il soit malheureux une fois de plus.

Ils ont peur que leur père tombe sur une mauvaise femme de ce fait, ils ne veulent pas qu'il se marie, surtout Dabakh.

Et en parlant de Dabakh, il a fini par pardonner à sa mère biologique de même que Rasheed.

Ce n'est pas l'amour fou entre eux et Frikéla tout de même, ils s'entendent bien et deviennent de plus en plus complice.

Ils passent beaucoup de temps ensemble afin de mieux apprendre à se connaître.

Et ceci, au plus grand bonheur de Mapathé.

Ce dernier, son seul problème est le fait que ses deux femmes ne se supportent pas.

Même si, elles ne se disputent plus depuis qu'elles vivent chez leur beau-parents.

De son côté, le cadet de la famille, Boukhary, a toujours peur d'aller en prison.

À chaque fois qu'il entend des sirènes de police hurlaient dans le quartier, il court se réfugier derrière sa mère pensant que les policiers viennent l'arrêter et l'amener en prison.

Son habitude est jugée puéril et infantile par sa sœur qui le traite de trouillard.

Rasheed, de son côté, tente de son mieux de le rassurer qu'il n'ira pas en prison sans succès.

Disons que le pauvre est traumatisé par la prison!

Maintenant, il ne fréquente que shakour, Fatah et Rasheed tout en espérant que les fréquenter l'aidera à s'endurcir et à avoir un mental d'acier.

Dabakh ne fait pas parti de ses fréquentations parce qu'il le trouve trop mou et fragile.

Néanmoins, il déclare que Dabakh est un mec très cool et qu'il est le meilleur frère qu'il ne pourrait espérer avoir.

Dabakh, quand à lui, passe ses journées avec son neveu et ses deux nièces, la fille de Rasheed et celle de Marieme.

Les enfants aiment beaucoup son compagnie.

Ce qui rend jaloux Rasheed qui soupçonne sa fille, Zeinab, de préférer Dabakh à lui.

Oh Mouhammad Rasheed! il est devenu un tout autre homme.

Il est plus mature, posé et responsable.

Depuis sa sortie d'hôpital, il tente en vainc de trouver un travail, cependant, il n'abandonne pas. Il ne désespère pas.

Sa mère avait voulu l'aider mais il avait gentiment refusé.

Il dit vouloir y arriver tout seul.

Et en attendant de trouver un travail, lui, son jumeau et ses deux cousins, font du bénévolat.

Shakour et Fatah, vu qu'ils sont doués dans les matières scientifiques, donnent des cours de soutien en mathématique et sciences physiques aux élèves en classe d'examen de leur quartier.

Au début, certains parents d'élèves ne voulaient pas que leurs enfants se fassent aider par des ex-détenus.

Ils étaient même allé jusqu'à les traiter de délinquants et dire que leur intention n'était pas noble et qu'ils ne voulaient qu'influencer leurs enfants pour faire d'eux des agresseurs.

Lorsqu'elle avait entendu ces inepties, Adji Gass avait tapé un gros scandale.

Elle avait bien savonné ses voisins avant de leur menacer de porter plainte la prochaine fois qu'ils se seraient permis d'accuser à tort ses petits-enfants.

Elle n'a jamais accepté que l'on parle mal de ses enfants ni petits-enfants.

Elle les a toujours protégé et ce, par tous les moyens!

Elle pouvait se montrer très cruelle et dangereuse lorsqu'on touchait à ses proches.

Et à cause de ça, personne dans le quartier n'osait regardé ou parlé mal, des petits-enfants de Adji Gass de peur de s'attirer les foudres de la dame.

Elle en connaissait beaucoup sur eux donc mieux valait ne pas tenter le diable.

Disaient-ils.

Et depuis, les jumeaux Bakhayoko et Fall ont la paix.

Shakour et Fatah donnent des cours aux jeunes sans problème et ils aiment faire ça.

Depuis petits, ils adorent partager leurs connaissances.

Dabakh, de son côté, passe son temps libre dans un orphelinat qui se trouve dans le quartier.

Il tente de son mieux de donner de l'amour aux enfants qui y vivent.

Il aime la compagnie des enfants et il semblerait bien aussi que les enfants aiment sa compagnie.

Il joue avec eux, crée des activités, aide les plus grands à faire leurs devoirs, lit des compte aux plus petits etc..

Et tout ça, avec la joie au cœur.

Il aurait aimer que tout les enfants aient un foyer, connaissent l'amour paternel et maternelle malheureusement, c'est chose impossible.

Néanmoins, à chacun de ses prières, il invoque Dieu en faveur des enfants.

Il prie pour qu'ils se fassent adopter et qu'ils grandissent dans des foyers où ne règnent qu'amour, bonheur, solidarité et paix.

Paradoxalement, il ne veut pas se séparer des enfants car il s'est beaucoup attaché à eux.

Il aurait aimé avoir beaucoup d'argent pour pouvoir les adopter tous, malheureusement ce n'est pas aussi le cas!

Alors, il fait de son mieux pour leur transmettre beaucoup d'amour afin qu'ils se sentent aimer.

Rasheed, de son côté, passe ses journées à enseigner le coran et la jurisprudence islamique dans le daara du quartier sous la demande du maître coranique.

Ce dernier l'avait repéré dans la mosquée.
Il avait remarqué que Rasheed faisait parti des rares personnes qui venaient prier fadj à la mosquée.

Il faisait aussi les autres prières à la mosquée.
Et il avait remarqué qu'après chaque prière, il restait dans la mosquée à lire le coran, à y méditer et parfois même jusqu'à en pleurer.

Ce qui avait marqué le plus le maître coranique était la façon dont il récitait le Quran!

En plus de respecter les règles du tadjwid, il récitait de manière posée et ce, avec une voix suave et douce.

Sa façon de réciter arrivait à le toucher.

Et à chaque fois que Rasheed pleurait, lui aussi, il se mettait à pleurer.

Il décelait de la tristesse dans sa voix.

Et Un jour, il était parti le voir et lui avait demandé pourquoi il paraissait si triste.

Rasheed s'était confié à lui. Il lui avait parlé de sa vie. Son emprisonnement, la mort de Zeinab, l'abandon de sa religion et tout.

Oui, tout: il lui avait tout dit de sa vie!

Même ce qu'il n'avait jamais dit à ses proches: son mariage avec Zeinab.

Il les avait tous laissé croire qu'il ne s'était jamais marié avec Zeinab, qu'ils vivaient ensemble alors qu'ils n'étaient pas mariés.

La vérité est qu'à l'époque, il était mineure de même que Zeinab !

Et cette dernière lui avait fait promettre de ne jamais révéler leur mariage à quelqu'un parce qu'elle avait peur pour Rasheed, peur qu'il se fasse emprisonner.

Du coup, elle voulait que leur mariage reste secrète: C'était son vœu.

Et Rasheed le lui avait promis.

Sachant que ce dernier tient toujours promesse, il n'en avait jamais parlé. Il n'avait jamais révélé la vérité.

Il n'avait jamais dit que le frère du père de Zeinab lui avait accordé la main de cette dernière suite au refus sans raison valable du père de la jeune femme.

Il n'avait jamais dit à personne qu'il ne vivait pas dans le haram avec Zeinab, qu'elle lui était licite puisqu'ils s'étaient mariés religieusement.

Non, il avait tout gardé pour lui!

Cependant, il s'était senti coupable lorsqu'il avait révélé la vérité au maître cornique mais ce dernier avait réussi à le faire déculpabiliser.

Rasheed lui avait confessé qu'il regrettait d'avoir tourné le dos à la religion, qu'il avait honte de sa personne, qu'il se sentait hypocrite de prier et de lire le coran tout en sachant que lorsque Dieu l'avait éprouvé, il avait douté de Son amour pour lui, il L'avait pointé du doigt.

Il avait honte de la vie qu'il menait auparavant.

Il ne cessait de se repentir, de prier, de faire l'aumône et de lire le coran afin que Dieu lui pardonne néanmoins, il y'avait toujours une petite voix au fond de lui qui lui disait que ses efforts étaient vains, qu'il était naturellement mauvais et hypocrite tout de même, il espérait et œuvrait pour bénéficier de la miséricorde Du Miséricordieux.

Le maître coranique avait aussi réussi à le convaincre qu'il n'était pas hypocrite, qu'il était juste égaré à un moment de sa vie mais que désormais, il avait retrouvé la voix .

Il lui avait fait comprendre qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais et lui avait supplié de ne laisser personne lui faire croire le contraire.

Il avait beaucoup discuté avec lui, lui avait raconté beaucoup d'histoires sur des personnes qui étaient dans l'égarement et qui avaient fini par se repentir, au final, Rasheed était devenu beaucoup plus confiant et déterminé à rester constant et sincère dans la pratique de la religion.

Peu à peu, le maître coranique, qui est appelé par les gens du quartier « Serigne Daara », est devenu comme un second père pour Rasheed.

Ce dernier lui confiait ses peurs, ses frustrations.

Rasheed partait souvent rendre visite au vieux pour discuter avec lui de science et de la vie.

Un jour, en rentrant dans la demeure du vieux, il avait vu deux de ses talibés débattre sur une question de jurisprudence. Chacun des deux disait qu'il avait raison et que l'autre avait tort. Il était parti les voir puis, il leur avait demandé la raison de leur discorde et après explication, il leur avait fait savoir que tous les deux, ils avaient raison.

Que si on se basait sur l'un des quatre grands écoles, la position de l'un des talibé était avéré mais aussi, selon une des autres écoles, la positon de l'autre était aussi vraie.

Et ce, avec des hadiths à l'appui.

Il avait conclu par leur dire qu'il y'avait des divergences dans certaines questions de jurisprudence mais qu'il ne fallait jamais dire à quelqu'un qui ne partage pas notre position qu'il avait tort ou le traité de menteur, ni de l'ignorer mais qu'il fallait lui demander respectivement des preuves de ce qu'il avance.

Car être en divergence avec quelqu'un ne signifie pas que qu'il a tort.

Le Serigne daara qui avait assisté à la scène étant satisfait de la sagesse, de la modestie et de la science dont avait fait preuve Rasheed pour leur expliquer, lui avait proposé de venir l'aider dans le dahara en enseignant aux plus petits le coran et aux plus grands, qui avaient déjà mémorisé le Quran, les livres de fikh.

Rasheed était hésitant mais il avait fini par accepter la demande du maître Daara sous condition de ne pas être payé.

Mais surtout parce qu'enseigner la parole de Dieu a toujours été son plus grand rêve!

Depuis petit, il nourrissait ce rêve !

Depuis le jour où son père lui avait dit que D'après 'Othman Ibn 'Affan (radiallahou 'anhou), le prophète (sallallahou 'alayhi wa sallam) a dit : « Le meilleur d'entre-vous est celui qui apprend le Coran et l'enseigne. » [Rapporté par al Boukhari]

Et qu'aussi, Le Prophète a dit : "Tout groupe de personnes qui se rassemble dans une des mosquées d'Allah, pour lire le Livre d'Allah et l'étudier entre eux : la quiétude descend sur eux, ils sont enveloppés par la miséricorde, entourés par les anges et Allah les évoquent à ceux qui sont auprès de Lui. » [Rapporté par Abou Dâwoud].

Depuis que son père lui avait parlé de ces hadith, il priait secrètement Allah afin que Dieu fasse de lui un enseignant du coran.

Étant petit, C'est lui qui avait enseigné à sa sœur bons nombres d'histoires de prophète, l'alphabet arabe et quelques unes des sourates les plus courtes du Coran.

Apprendre et partager ses connaissances, voilà une chose qu'il aime faire

Et même lorsqu'il était emprisonné à Reubeuss, il disait toujours qu'il allait réaliser son rêve: il y croyait !

Et désormais, son rêve était devenu réel.

Le plaisir a été à son summum le jour où son père lui avait dit qu'il était fier de lui: il en avait pleuré de joie!

Du côté de Faguy, elle n'avait pas terminé ses études de même que Marieme.

L'une parce qu'elle n'aime pas les études et l'autre parce qu'elle avait abandonné lorsqu'elle était enceinte.

Les deux jeunes femmes ont ouvert une petite gargote qu'elles gèrent avec l'aide de Korka.

Cette dernière étant très douée en cuisine, peut-elle du fait qu'elle soit griotte, prépare les repas; tandis que Faguy sert de serveuse et que Marieme assure la caisse.

Avec l'argent qu'elles gagnent, les filles aident leur grand-père dans les dépenses de la maison.

Quant à Mapathé et Mahanta, maintenant, ils gèrent les affaires de leur père qui est un grand commerçant.

Du côté de Gagnado, il file le parfait amour avec sa belle Thérèse.

Ça fait trois mois qu'ils se sont mariés et il y'a deux jours, ils ont découvert que Thérèse était enceinte depuis trois mois.

Sur coup, Gagnado a été très efficace !

Il ne travaille plus à Reubeuss de même que sa femme.

Cette dernière a ouvert une boutique de lingerie, qui marche agréablement bien à son plus grand bonheur.

Quant à Gagnado, il aide son père dans ses affaires. Il ne voulait pas travailler pour lui, mais son père l'avait supplié et il avait fini par cédé au plus grand bonheur de son père qui profite du fait qu'il travaille ensemble pour se rapprocher de son fils.

Quant à sa mère, leur relation est toujours tendu. Néanmoins, Sous demande de Thérèse, Gagnado fait des efforts pour accepter sa mère comme elle est.

Pour un fils, c'est déchirant de se dire que notre mère est mauvaise et qu'elle ne nous aime pas. Cependant, quoiqu'il en soit, une mére reste toujours un mére: on ne peut guère changer ce fait !

L'ayant compris, Gagnado l'accepte telle qu'elle est tout en priant pour que sa mère ouvre les yeux et change avant que ça ne soit trop tard.

Il prie aussi pour sa grand-mère et espère qu'elle aussi changera et regrettera ses actes avant que la mort ne frappe à sa porte.

Malheureusement pour lui, sa grand-mère ne songe même pas à changer. Elle devient pire de jour en jour.

Récemment, elle était allée voir son féticheur pour lui demander de tuer Adji Gass, de faire en sorte que les enfants de Boukhary l'aime comme une mère et que ce dernier l'épouse.

Le féticheur lui avait fait savoir qu'il avait le cancer, qu'il était en phase terminale et qu'il avait d'autres choses plus importantes à faire que de s'en prendre de nouveau à ses pauvres personnes.

Que sa maladie a été comme une claque violente qu'il avait reçu au visage, qu'il avait compris que tout se payait sur cette vie, qu'il regrettait ses méfaits et qu'il n'avait pas l'intention de faire du mal à nouveau tout en sachant que ses jours lui était comptés.

S'étant sentie frustrée, Diakhou s'était mise à insulter le féticheur. Ce qui avait eu don de le mettre en colère !

Il lui avait promis de lui faire regretter ses insultes.

Voyant qu'il était sérieux et très en colère, Diakhou s'était confondue en excuse mais le féticheur ne lui avait pas écouté.

Il l'avait juste viré de chez lui en lui souhaitant « bonne chance » accompagné d'un rire maléfique qui en disait long!

Après le départ de Diakhou, il avait déjoué le sort fait à la famille Fall ainsi que tous les autres sorts maléfiques qu'il avait commis.

Il savait pertinemment qu'en enlevant les sorts, les conséquences allaient se répercuter sur lui ainsi que ceux qui lui avait demandé de le faire mais il en avait cure .

Tout ce qu'il voulait s'était réparé tout le mal qu'il avait commis même s'il savait qu'il était un peu trop tard.

Mais comme on dit: mieux vaut tard que jamais.

Il aurait aimé connaître l'adresse de ses victimes, allait chez eux et leur demander pardon cependant, c'était chose impossible !

S'il y'a bien une chose qu'il avait compris, c'était sans doute que Dieu est Le seul à pouvoir tout faire!

C'est Dieu qui est au contrôle !

Il se prenait pour une personne puissante, il avait oublié que la mort existait, il faisait toute sorte de mauvaise chose et se permettait de défier de Dieu avec son fameux phrase « bou nekhé ak bou nakharé Yalla yeup li ma beug di na am »

« S'il plaît ou s'il ne plaît pas à Dieu, mes vœux se réaliseront »

Maintenant, il avait le cancer, il était en phase terminale et il lui était impossible de se guérir tout seul de cette maladie.

Toute volonté et toute la puissance : c'est Allah qui le détient.

C'est Lui, Seul, qui est capable de toute chose!

Il Lui suffit juste d'un « Sois » pour que Sa Volonté soit faite!

Allah dit dans le Coran : "Et ne pense point qu'Allâh soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu'au jour ou leurs regards se figeront." s 14 v 42

En quittant la maison du féticheur, Diakhou était partie voir un charlatan pour qu'il jette un sortilège puissant à Boukhary et qu'il le protège de son ancien de féticheur.

Le charlatan lui avait fait croire qu'il pouvait le faire mais qu'en échange, elle devait lui donner une très grosse somme d'argent.

Diakhou était d'accord. Elle était revenue deux jours après avec l'argent. Le charlatan, lui avait remis un calebasse contenant de l'eau afin qu'elle le boive car disait-il, ça allait la protéger des ruses de son ex féticheur.

Quelques minutes après l'avoir bu, elle commençait à voir flou puis, elle s'était endormie. Le charlatan avait pris les bijoux qu'elle portait, son portable , le cheveux naturel, ses chaussures et ses habits.

Il avait mis le tout dans un grand sac de même que le somme avant de quitter les lieux en laissant Diakhou inconsciente.

Avec son départ, il ne s'était pas aussi gêné d'abuser d'elle !

Diakhou s'était réveillée toute nue. elle lui était impossible de sortir des lieux sans vêtements de ce fait, elle était restée sur place à pleurer et à s'apitoyer sur son sort jusqu'à la tombée de la nuit.

Puis, elle était sortie en regardant de tous les côtés et en marchant sur la pointe des pieds comme une voleuse pour ne pas qu'on la voit.

Malheureusement pour elle, des jeunes garçons l'avaient vu!

En voyant que ces derniers venaient vers elle, Diakhou avait pris peur et s'était mise à courir.

En courant, elle ne regardait pas devant elle. Ce qui avait provoqué le drame.

Elle s'était faite percutée par une voiture !

Heureusement, elle avait vite été conduite à l'hôpital.

Mais puisqu'il semblerait que le destin s'acharnait sur elle, son jambe droit avait dû  être amputé d'urgence.

A son réveil, elle avait tapé tout un scandale et hurlait sur toute l'hôpital pour qu'on lui rende sa jambe.

Et depuis ce jour, elle nourrit une haine encore plus intense pour la famille Fall.

Parce qu'elle se dit que tout ce qui lui était arrivée était de leur faute.

Et depuis, elle est à la recherche d'un grand féticheur afin que ce dernier fasse que Boukhary et Adj Gass soit aussi victime d'un accident et qu'ils perdent leur deux jambes et la vue.

Elle est complètement obsédée par la famille Fall.

Comme Gagnado, espérons aussi qu'elle changera.

Celle qui a beaucoup changé : c'est Diambogne!

Elle est devenue méconnaissable.

Plus mature, plus sereine, sympathique, ouverte, tolérante, généreuse et hyper gentille.

Eh oui, on parle bien de l'ancienne directrice de Reubeuss.

Au moment présent, elle vit à Linguére avec ses parents.

Son père ayant démissionné et décidé de retourner vivre dans la ville natale de sa mère, Diambogne avait aussi décidé de le suivre de même que sa mère.

Cette dernière avait eu beaucoup de difficultés à pardonner à son mari tout le mal qu'il lui avait fait.

Mais elle l'avait finalement pardonné.

D'une part, elle se sentait coupable et responsable de ce qu'était devenu son mari.

D'autre part, elle était amoureuse de lui.

Raison pour laquelle elle l'avait pardonné.

Comme on dit : l'amour a ses raisons !

Diambogne en avait voulu à sa mère. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait pardonner à son géniteur après tout ce qu'il leur avait fait.

Elle avait quitté la demeure familiale et avait mis un croix sur eux parce qu'elle disait vouloir se reconstruire.

Elle avait présenté ses excuses à la famille de Dabakh et avait fait la paix avec Rasheed et les Bakhayoko, ses demi-frères!

Elle leur avait demandé pardon et ils l'avaient pardonné.

C'était difficile au début cependant, Shakour et Fatah avaient fini par accepter Diambogne, accepter qu'ils partageaient le même sang.

Qu'ils étaient tous des victimes dans l'histoire.

Peu à peu, ils s'étaient rapprochés d'elle de même que Abdoul Malick et leur autre demi-sœur car quoiqu'il en soit, une chose les lie:  ils ont le même géniteur.

Par conséquent, ils avaient tous décidé d'oublier le passé et d'apprendre à se connaître.

Et c'était la meilleure décision qu'ils avaient eu à prendre. Ils ont découvert qu'ils avaient à peu près les mêmes délires et passions.

Fatah et Shakour avaient fini par remarquer qu'ils aimaient la compagnie de Diambogne et que même si elle était folle, au fonds, elle n'était pas très méchante.

Elle était plutôt « cool ».

Ils l'avaient convaincu de pardonner à son père adoptif ainsi que sa mère et de repartir avec eux sur de nouvelles bases.

Ce que Diambogne avait fait.

Et puisqu'elle voulait apprendre à connaître son père adoptif, c'était la raison pour laquelle, elle avait décidé de partir vivre à Linguére avec ses parents.

Là-bas, elle avait fait la connaissance de Nazir Fall.

Avec le temps, il était devenu son presque frère.

Il lui avait appris à voir la vie autrement, à aider ceux qui étaient plus pauvres qu'elle, à donner avec amour.

Le plus important, il lui avait appris à apprendre à s'aimer, à sortir de sa carapace, à pardonner et à ne pas voir que du mauvais chez les autres.

Avec lui, elle a appris à se mélanger aux gens.
Elle a réussit à se faire des amis, de véritables amis. Elle sait qu'ils seront toujours là pour elle et qu'elle peut se confier en toute sécurité à eux.

En leurs compagnies, elle apprend beaucoup de choses. Et ensemble, ils luttent contre la violence faite aux femmes.

Avec Nazir, elle a ouvert un centre où les femmes apprennent à lire et parler français. Dans le centre, les femmes y apprennent aussi leurs droits de même que l'entreprenait afin qu'elles puissent entreprendre et ne pas toujours avoir à dépendre des hommes.

les femmes de son quartier la décrivent comme une personne généreuse qui est toujours prête à aider les plus démunis et ce, avec le sourire aux lèvres.

Elle est beaucoup aimer par les femmes de sa ville.

Et beaucoup de jeunes filles la prennent comme référence car disent-elle: Diambogne est une dame de fer.

Quant à sa relation avec Dabakh, elle y a mis un terme.

Son amour pour Dabakh bien qu'étant vrai et sincère, elle avait préféré rompre parce qu'elle n'était pas prête à vivre dans un ménage à trois.

elle ne pourrait pas supporter de le partager avec une autre.

Mais surtout, elle avait peur que Dabakh ne l'aime pas autant qu'elle l'aime.

L'amour à sens unique : ça lui faisait peur.

Elle juge qu'elle a eu sa lot de souffrance dans la vie, qu'elle a droit au bonheur et qu'elle mérite un homme qui l'aimera d'un amour vrai et authentique.

Elle est convaincue que chaque femme mérite un homme qui saura l'aimer d'un amour pur, sûr et qui perdure!

Et depuis, elle est à la recherche de son âme-sœur.

Alors qu'à ses côtés, se trouve un homme qui l'aime comme un fou, qui n'a de yeux que pour elle, malheureusement, elle ne le voit pas.

Elle ne le considère que comme un frère.

Espérons qu'elle arrivera à voir Nazir Fall outre que comme un frère !

Chez les Mbodj, aujourd'hui est un jour spécial.

L'une des filles de Yaye Aicha Drame, Nousayba ,va se marier.

De même que la fille de Sophia, Moumy.

Deux mariages se préparent.

Alioune celui que Nousayba appelle affectueusement « papa » est un peu triste car, il ne veut pas que sa fille quitte le demeure familiale même s'il tente de faire croire le contraire.

Il aurait aimer que ce soit le futur époux qui vienne vivre avec eux comme ça, il verra sa fille chaque matin et soir mais il sait que c'est impossible.

Alors il tente de retarder les choses.

Nousayba, de son côté, est très anxieuse et stressée. Moumy n'est pas aussi en reste.

Elles ont peur de ne pas être aimées par leurs futurs époux.

Peur d'avoir pris une mauvaise décision en acceptant les mariages.

Elles se sentent stupides d'avoir accepté les mariages, cependant, elles ne peuvent plus revenir en arrière.

Le fait que Dabakh et Rasheed ne leur avaient plus donné signe de vie après l'épisode de l'hôpital, les avaient mis en colère de ce fait, elles avaient décidé de mettre un croix sur eux.

Et récemment, elles avaient accepté de se marier afin de tourner la page et d'ouvrir un nouveau chapitre dans leurs vies.

Espérons pour elles, qu'elles seront heureuses et comblées dans leurs ménages aux côtés de leurs futurs époux.

Chez les Fall, Shakour et Fatah sont dans tous leurs états.

Personne ne pouvait les calmer.

Ils en voulaient à leur grand-parents surtout à leur grand-mère car il savait que c'était elle, qui avait tout manigancé.

Sachant bien que les jumeaux étaient en colère, Rasheed se moquait ouvertement d'eux pour plus leur mettre à bout.

Il a beau avoir changé n'empêche, il ne peut s'arrêter de mettre à bout ses cousins.

C'était plus fort que lui!

Dabakh, de son côté, tentait de les calmer, en vain!

Shakour et Fatah ne pouvaient accepter que leur grand-père venait de sceller leur mariage respectivement avec Faguy et Marieme !

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Vos commentaires 😃?

Sur ce, Je pense que vous pouvez écrire « fin »💃🏿💃🏿

On se retrouve quand est-ce 🤔🙃🙃🙃

Bref...l'autre jour , les policiers ne m'avaient pas attrapé, ni frappé, ni coursé🙄 beugue nguen cas trop🙄 Ay liff nguen ma yéné ndéké😔 mes lectrices sont mauvaises ( Ndiaye dragon voice)

Je vous boude🚶🏿‍♀️

#une_Voilee221
17/04/2020#