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𝕊𝕒𝕝𝕒𝕞 '𝔸𝕝𝕖𝕪𝕜𝕠𝕦𝕞🙏🏿

𝙲𝚑𝚘𝚜𝚎 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚒𝚜𝚎?????

𝐕𝐨𝐢𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞, 𝐛𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞😊




Chez les Fall, le patriarche ne savait plus où se donnait la tête.

Ses deux femmes se comportaient comme de véritables gamines.

Il suffit juste de les laisser seules une  toute petite minute pour qu'elles se mettent à se disputer ou à se battre comme des sauvages.

Il n'en pouvait plus.

L'idée de fuir sa propre maison et d'aller s'installer chez ses parents, en laissant seules les deux migraines qui lui servent de femmes, l'avait traversé la tête et sur un moment de désespoir, il avait pensé à le faire ,mais, il avait vite chassé cette idée de sa tête.

Non, ça serait très lâche de sa part, s'il faisait cela.

Il avait envoyé ses deux enfants, Faguy et Boukhary, chez ses parents le temps qu'il remette de l'ordre chez lui.

Tout allait bien dans sa vie avant que Frikéla décide de s'incruster à l'improviste.

En effet, il y'a une semaine de cela, cette dernière avait quitté chez elle avec toutes ses affaires pour venir s'installer chez lui et ce, sans l'avisé au préalable.

Bien entendu, Korka, son autre femme, avait fait tout un scandale .

Elle avait refusé catégoriquement que Frikéla s'installe dans "sa maison" et elle avait même ordonné à son mari de chasser cette dernière, cependant, les choses ne s'étaient pas passées comme elle l'aurait voulu.

A son plus grand malheur!

Frikéla s'était incrustée chez eux et s'était imposée de force.

Et maintenant, elle réclame ses droits d'épouses.




Le jour où elle s'était réveillée du coma, Après quelques minutes à se regarder sans ne rien dire, Mapathé avait quitté la pièce avait lui avoir imploré d'arrêter de pleurer.

Il avait fuit.

Elle ne l'avait plus revue.

Ce n'était que deux semaines après cet incident, qu'elle avait eu l'autorisation de sortir de l'hôpital.

Elle avait fait tout ce qui était en son possible pour le retrouver et il n'y a de cela qu'un mois, qu'elle y était arrivée.

Elle avait usé de tous les moyens qui s'étaient offertes à elle pour se faire pardonner auprès de son mari, mais ce dernier restait stoïque.

Il refusait aussi de lui dire où se trouvaient leurs enfants.

Ayant eu marre d'user de la manière douce, elle a débarqué, il y'a de cela une semaine chez son mari avec toutes ses affaires lui faisant savoir que "dafa seuyi ci" .

« Qu'elle était revenue dans son ménage.»

Comme le fait de s'incruster à l'improviste ne suffisait pas, elle s'était accaparée de la plus grande chambre.

Chambre où vivait son mari avant que korka refasse son apparition et chambre où, il avait catégoriquement refusé que cette dernière s'installe.

Mapathé ne voulait pas que Frikéla occupe cette chambre, sa chambre...mais cette dernière s'y était installée de force en affirmant que c'était elle sa première femme et par conséquent, la plus grande chambre lui revenait de droit.

Bien sûr que cela n'avait pas plu à Korka, elle avait même fait une crise à son mari.

Le pauvre, il n'avait pipé mot car, il était dépassé par les événements.

Depuis ce jour, c'était la guerre entre les deux femmes.

_ Korka , Frikéla ! Yeuna ngui may khodj. Dina dée dhei.

« vous êtes entrain de m'étouffer. Je vais mourir.»

Leur informa Mapathé , la respiration saccadée.

En effet, les deux dames voulaient en venir aux mains tout simplement parce que Frikéla réclamait ses tours et que Korka refusait de partager son homme avec lui.

elle était catégorique : son mari ne passera aucune nuit avec «la briseuse de ménage»

Et au milieu de tout ça, se trouvait Mapathé.

De nature, il est un homme de caractère en revanche, avec ces «deux migraines» , il perdait tous ses moyens.

La situation le dépassait. Il ne savait pas quoi faire d'elles.

_ legui dem len ci wagn bi dieul fofou beneu paka après nguen nieuw xaar ma niarr kou nekkeu dieul beneu partie mou diekh.

« maintenant, allez dans la cuisine puis, prenez y un couteau ensuite, coupez-moi en deux parts égales et enfin, que chacun de vous deux prenne une partie. Comme ça, tout le monde aura la paix »

Leur suggère t-il. Car il était à bout.

Sa patience avait atteint son limite.

_ Qu'attendez-vous ? Allez-y.

Leur dit-il, quelques secondes après du fait qu'elles n'avaient pas bougé .

_ mais non... ce serait trop facile! je n'ai pas vous faire ce plaisir. je ne vais plus vous laisser me malmener. J'en ai jusque là de vous deux.
Si vous voulez vous entretuer, libre à vous de le faire. Je ne vais plus me fatiguer à essayer de vous séparer. Et en toute franchise, vous voir mourir ne me fera aucune peine, ni tristesse.

Frikéla émit un hoquet de surprise et contre sa volonté, une larme coula de ses yeux.

_ toutes les deux, vous m'avez abandonné. Vous êtes partis sans vous soucier de ce que je pourrais ressentir. Vous êtes parties en me laissant vos enfants, nos enfants... Je me suis occupé d'eux tout seul et maintenant, vous revenez comme une fleur et vous réclamer vos droits."Rire nerveux" mais de quels droits, parlez-vous ?

Elles ne dirent rien.

_ je n'ai aucune considération pour vous deux. Si vous pouviez seulement savoir à quel point, vous me dégoûtez! Je n'ai aucun respect pour des femmes qui n'avaient éprouvé aucune honte à abandonner leurs enfants.  Toi; dit-il en pointant Korka du doigt ; si ce n'était pas à cause de Boukhary, je t'aurai jeté dehors depuis fort longtemps. A chaque fois que je te regarde, je repense au jour où Faguy te suppliait ,les larmes aux yeux, de ne pas nous quitter. Je repense au jour où Mouhammadoul Rasheed te regardait les yeux suppliants pour que tu ne pars pas .
Je repense au moment où tu t'apprêtais à ouvrir la porte et que je t'implorais de penser au enfants...  Ce jour là qu'avais-tu fait? Tu t'en étais aller sans éprouver le moindre petit remord tout juste parce que je n'avais plus d'argent ! Pour juste de l'argent, tu as tourné le dos à ta famille.

Korka voulut répliquer mais d'un signe de la main, il lui demanda de se taire.

Puis il reprît....

_ Tu n'as rien à réclamer ni à imposer dans MA maison. J'ai déjà fait l'effort de t'accueillir chez moi, de t'offrir un toit où dormir, de te nourrir alors, restes calme et fais-toi toute petite parce, je te jure qu'à la moindre petite histoire, je te fous dehors. Tu me connais assez bien pour savoir que je ne profère jamais des paroles en l'air. Tu m'as déjà montré que tu ne m'aimais pas, que tu étais juste avec moi pour le confort et la sécurité financière que je t'offrais de ce fait, ne viens pas jouer les femmes aimantes ou je ne sais quoi avec moi...car vraiment ça ne te va pas du tout. Mais là pas du tout, ma très chère femme

Korka roula des yeux avant de tchiper très fort.

Les paroles de Mapathé ne la touchaient nullement.

Frikéla, de son côté, jouait nerveusement avec ses mains et son cœur commençait à battre plus rapidement du fait qu'elle savait qu'après sa coépouse, ça serait son tour à elle .

Et elle savait très bien que Mapathé n'allait pas la rater cependant, elle avait peur qu'il ne lui dise des mots blessants, des mots qui mettront son cœur en lambeau ...

Elle ferma ses yeux espérant ainsi puiser la force nécessaire de supporter les paroles blessantes que lui cracheraient en pleine figure Mapathé lorsque ce dernier se retourna vers elle.

_ Frikéla! Frikéla! Frikéla... tu es quand même sacrément effrontée, toi! Notre mariage n'avait duré à peine.. quoi encore? une semaine ? Deux? un mois? je sais plus vraiment et tu t'étais barrée du jour au lendemain et ce, sans me donner aucune explication. Tu avais attendu que je sors de la maison pour t'en aller. Quelle lâcheté! Avais-tu pensé à commencer j'allais me sentir? Je m'étais fait un sang d'encre. Je pensais qu'il t'était arrivée quelque chose. Je m'étais fait toute sorte de scénario. Plus tard, Lorsque j'avais découvert ta lettre, je m'étais senti si bête de m'être inquiété pour toi. Mais Idiot comme j'étais, je m'étais rendu chez ta mère pour te tenter de te convaincre de revenir à la maison et tu avais catégoriquement refusé de me voir. Qu'avais-tu dit au gardien, ce jour? Ah ! Je m'en souviens... tu lui avais intimé l'ordre de me dire de ne plus jamais venir chez toi, de ne plus chercher à t'approcher. Que tu ne voulais plus rien avoir avec moi. Que c'était juste parce que tu avais pitié de ma personne que tu avais accepté de te marier avec moi. Que notre mariage était ta plus grande erreur.

Frikéla voulut parler mais Mapathé lui fit signe de la main pour qu'elle se taise.

Elle voulait laver son honneur, lui faire savoir qu'elle n'avait pas dit ces mots froissants;

Elle voulait lui dire qu'elle ne savait même pas qu'il était venu le voir ;

Elle voulait qu'il sache que leur mariage était la plus belle chose qui lui était tombée dessus;

Elle voulait lui crier tant de choses... hélas, aucun mot ne réussit à sortir de sa bouche....

_ des mois après, tu avais déposé nos enfants sur le pas de ma porte. Des nouveaux nés, des bébés qui avaient encore besoin de leur maman, des petits qui n'avaient rien demandé... pour ta carrière professionnelle ou je ne sais quoi, tu avais abandonné nos enfants.
Et aujourd'hui, tu oses te présenter devant moi et demander à voir tes enfants.
Non mais, pour qui tu te prends au juste ?

Elle voulut lui dire qu'elle n'avait d'autres choix que d'abandonner leurs enfants...

Elle voulut lui faire savoir que c'était la seule solution ;

Que c'était sa mère qui voulait se débarrasser de leurs enfants, qu'elle voulait de force les amener dans un orphelinat et que c'était par désespoir, qu'ils les avaient abandonné au pas de sa porte.

Elle ne voulait pas que ses enfants grandissent dans un orphelinat,

Elle ne voulait pas que l'amour d'un parent soit méconnu à leurs enfants raison pour laquelle, elle avait agis de la sorte.

Elle voulait lui dire que tout était de la faute de sa mère mais, intérieurement, elle n'en était pas réellement convaincue.

Sa conscience lui disait qu'elle y avait sa part de responsabilité.

Mais elle refusait de l'admettre .

De toute façon, c'est plus facile de pointer du doigt les autres que d'assumer ses torts.

Il faut avoir de la grandeur d'âme, être humble pour reconnaître ses erreurs, accepter de faire profil bas et s'excuser lorsqu'il est nécessaire.

Chose que la plupart du temps, notre orgueil ou notre fierté nous empêche de faire.

L'être humain voit toujours les défauts de ses semblables mais paradoxalement, il ne remarque jamais les siens.

L'humain aime indexer les autres cependant, il déteste qu'on le pointe du doigt.

L'Homme aime critiquer en revanche, il est allergique à la critique.

Au final, qui peut comprendre l'être humain?

_ j'ai vécu plus de vingt ans sans toi et je crois que je peux bien me passer de ta personne le restant de mes jours....
Tu as dit que tu étais revenue dans ton ménage.. « rire » mais de qui tu te moques au juste ? Et de quel ménage, tu parles ? Tu es très audacieuse raison pour laquelle, tu as osé te présenter devant moi après des années pour réclamer « tes droits d'épouses » ! Danguen ma beugue diappé sen golo wayé dou ma ko nanguou.

«vous voulez me prendre pour votre cobaye mais je ne vais guerre l'accepter.»

Lance t-il en les regardant à tour de rôle.

_ bref.. je ne vais pas gaspiller ma salive. Alors, on va faire comme suit: chacun de vous deux va rester tranquillement dans son coin et vous allez faire comme si vous ne me connaissez pas. Bien évidemment, devant les enfants, nous allons essayer de faire comme si tout allait bien mais en leur absence, considérez-moi comme un inconnu et s'il vous plaît, faites tout ce que vous pouvez pour que je ne croise pas vos visages qui donnent envie de vomir.

Korka, se sentant blessée dans son égo, voulut dire quelque chose mais d'un simple regard, il l'en dissuada.

_ je vous avertis, à la moindre petite dispute, je vous répudie toutes les deux. Guisngua mane fassé len ak tokk di lekkeu domoda ak mbourou la yémalé. Mane yeune sen dara safouma.

« voyez-vous, vous répudier et manger du domoda avec du pain : voilà deux choses qui me sont pareilles. » ça ne me fait ni chaud ni froid.

Leur fit-il savoir avant de leur tourner le dos pour sortir du salon.

Arrivé au pas de la porte, il se tourna vers Frikéla. Cette dernière pleurait toutes les larmes de son corps mais, il a quand même décidé de lui donner le coup de grâce...

_ n'est-ce pas, tu voulais savoir où étaient passé tes enfants ? Figures-toi que tous les deux, ils ont été accusé de choses qu'ils n'avaient pas fait et que durant leurs procès respectifs, ils s'étaient adressés à la juge d'une manière qui ne l'avait pas plu et cette dernière les a condamnés tous les deux à plus de vingt ans de prison. Et devines qui était ce juge? Bon... je vais t'aider : c'était la juge Firikela Diakhate.

Suite à cet aveu, elle se laissa tomber par terre.

Elle pleurait, non... elle hurlait en se frappant la poitrine.

Korka, heureuse de savoir que Frikéla était au plus bas, retourna dans sa chambre, le sourire aux lèvres .

La voir dans cet état lui faisait mal tout de même, pour être quitte avec sa conscience, il s'est juste dit que c'est elle qui voulait la vérité et qu'il n'a rien fait d'autre que de la lui dire.

Il se retourna et sortit du salon.

Il voulait sortir de la maison et aller prendre l'air car, il étouffait...

Mais, à peine qu'il mit le pieds dehors, qu'il retourna à l'intérieur .

Non, il ne pouvait pas s'en aller alors que sa femme se sentait mal.

C'était au dessus de ses forces.

Il marcha tout doucement vers elle et lorsqu'il arriva à son niveau, il le prit dans ses bras.

Son cœur saignait ;

Il se sentait mal,

Son cœur lui faisait mal;

c'était comme s'il ressentait toute la souffrance de Frikéla.

_ shut... ne pleures pas, tu te fais du mal...

Tenta t-il de la consoler en lui caressant le dos.

_ Suis-je une mauvaise mère ?

_ ouais!

Répondît-il sans même réfléchir.

Elle doubla ses pleurs et il se sentit bête de lui avoir dit ça.

Mais quand même, il n'allait pas lui dire qu'elle était la plus merveilleuse des mères aussi.

_ calmes toi, je voulais pas dire que tu étais une mauvaise mère.... enfaite, tu es...
Tu as juste merdé mais l'essentiel est que tu regrettes et que tu es prête à changer et je sais que tu seras une merveilleuse pour nos enfants.

Enfin, s'ils veulent bien que tu fasse partie de leur vie.

Ajoute t-il tout doucement de sorte qu'elle ne l'entende pas.

Avec Dabakh, il se peut que les choses soient simples, qu'il lui pardonne sans même chercher pourquoi, elle les avait abandonné.

Lui, il est très indulgent et compréhensif.

Tout le contraire de son frère .

Rasheed, c'est un rancunier.

Korka l'a élevé, il pense que c'est sa mère.
Étant petit, il était très proche d'elle, il lui vouait un amour inconditionnel et pourtant, il ne supporte plus cette femme depuis qu'elle les avait abandonné.

Alors pour Frikéla, ça va être pire quand il saura toute la vérité.

Se dit-il.

Il secoua la tête en regardant Frikéla sachant qu'il sera très dur pour elle de se faire pardonner auprès de Mouhammadoul Rasheed.

Est-ce qu'il le pardonnera même un jour?

Ça c'est la vraie question à se poser.

Il l'aida à se relever et la conduit dans sa chambre .

Il voulait repartir après l'avoir aider à s'installer sur le lit mais Frikéla se remit à pleurer de plus belle alors, il abandonna cette idée. Puis, il s'assit sur le lit.

_ te voir pleurer, ça me fend le cœur. De grâce, arrêtes. Je souffre de te voir dans cet état.

Lui murmure t-il avant de s'approcher de plus prêt et de lui effacer les larmes qui coulaient de son si joli visage.

Ils étaient proches, trop proches mêmes.

A un tel point que leur deux nez se touchaient...

A tel point qu'il entendait les battements irréguliers de son cœur;

A tel point point que son parfum, qu'il aimait tant, lui titillait les narines

Proches a tel point, qu'il ne put résister à l'appel de ses douces lèvres .

La tentation était plus forte!

Oubliant le passé et sans penser aux conséquences, il posa délicatement ses lèvres sur celles de Frikéla, sa Frikéla, la fleur de son cœur .

Ils s'embrassèrent doucement, passionnément , goulûment.

Puis le baiser devint plus sauvage,

Leurs deux corps, plus chauds.

Et après quelques minutes à s'embrasser, à se caresser, ils répondirent à l'appel de leurs deux corps.

Ils laissèrent leurs corps se découvrir une fois de plus.

Ils laissèrent leurs corps ne faire qu'un.

Et comme deux personnes qui ont été séparé plusieurs années ,

Et comme deux amoureux qui viennent de se retrouver après vingt-trois ans de séparation, ils passèrent toute la journée à se retrouver,

À se découvrir de nouveau,

À s'aimer...

Bref, à faire des trucs de grand....
























Chez les Mbodj, l'ambiance était autre.

La mère de Nousayba, Yaye Aïcha avait rassemblé ses enfants dans le séjour pour «se plaindre» au près deux, de leur père.

Même la plus petite de ses enfants ,qui n'avait que six ans, n'était pas en reste....

_ vous trouvez que c'est normal ?

Leur interroge t-elle.

Ils secouèrent toute la tête pour dire non.

_ je m'étais faite belle pour lui et il m'a même pas dit que j'étais ravissante.

Recommence t-elle.

Al amine soupira d'agacement.

Ça fait une bonne quinzaine de minutes que leur mère leur sortait la même chanson. Ils en avaient marre et ils savaient tous que s'ils la lui disaient, elle allait se mettre à pleurer et à dire qu'ils s'en foutaient d'elle et de ses états d'âmes.

Il arrivait à leur mère de se comporter comme une vraie gamine.

_ Sheikh Abdallah a dû te dire que tu étais belle... peut-être que tu ne l'avais tout simplement pas entendu. N'as-tu pas vu la manière dont il te regardait, hier? Limite, il te dévorait des yeux. J'étais même jaloux de la manière dont il te regardait.

Lui dit Seydina Alioune, son fils âgé de quinze ans.

_ c'est vrai ?

_ ouais, petit papa a totalement raison. copine, demb Yangui done melni leem.

Affirme Fatima, sa fille aînée.

_yaye Aïcha , tu étais époustouflante, hier.
Ton mari te regardait comme un idiot: les yeux grands ouverts et la bouche grandement ouverte aussi . Tu vas finir par le rendre fou.

Déclare Al-amine.

Elle sourit de toutes ses dents.

Seydina Alioune et Fatima voulurent profiter de ce petit moment d'inattention pour filer en douce mais elle les vit et leur intima l'orde de se rassoir.

_ vous aussi, je me souviens que vous ne m'aviez pas complimenté hier.

Leur reprocha t-elle.

_ mais maman, je t'avais dit que tu étais très belle dans ta tenue. As-tu oublié?

Lui rappela sa petite dernière, Seydatouna Khadîja.

_ oh ma chérie, je parlais de ces petits ingrats . Toi tu t'en fais pas partie.

Lui dit-elle affectueusement en lui donnant un bisou sur le front.

De tous ses enfants, Khadîja était la seule à lui ressembler trait pour trait.

_ merci de nous montrer que Khadîja est ta préférée.

Lança son fils cadet, Muhammad Bashir.

_ tu ne caches même pas ta préférence pour elle.

Ajouta Nousayba qui était restée silencieuse jusque là .

_ c'est la seule que tu amènes partout où tu vas et que tu présentes comme étant ton enfant.

Déclare Al-amine.

_ tu as sept enfants yaye Aïcha ! Mais on dirait , que c'est seulement Khadîja ta fille. il n'y a que pour elle. Nous autres , on compte pour du beurre ou quoi?

Lui questionne Fatima.

Khadîja, pour se moquer d'eux, leur tira leur langue.

_ vous devez savoir que la benjamine d'une famille est toujours la préférée de sa mère .

Déclare yaye Aïcha.

_ tu ne nies même pas ?

Lui demande Seydina Alioune, faussement vexé.

_ et pourquoi devrais-je le faire? N'est-ce pas vous, vous qui criez à qui veut l'entendre que Rama est la meilleur des mamans, votre maman adorée ? Khadîja, elle au moins, en plus d'être ma cadette , elle m'appelle "maman" et elle m'aime alors que vous bande d'ingrats, vous vous en foutez de moi.
Moi, votre mère, celle qui vous a porté pendant neuf mois dans mon ventre. Celle qui faisait des nuits blanches à cause de vos grosses têtes. Vous ne me respectez même pas. Vous m'appelez par mon prénom ou par des « ma copine» .

_ tu aimes trop dramatiser ma petite Aïcha. Bon, je m'en vais. J'ai trop de choses à faire .

L'informa Al-Amine avant de se lever à toute vitesse et de sortir de la pièce avant que sa mère ne l'en empêche une fois de plus.

Mouhammad Bashir se leva aussi et prit sa petite sœur, Khadîja, dans ses bras et sortit avec elle. Ils devaient aller chez leur oncle.

Les autres imitèrent leurs gestes et s'en allèrent sauf Nousayba à qui yaye Aïcha demanda de rester car elle voulait parler avec elle.

_ ma petite fille, pourquoi tu ne dis pas à ta mère ce qui ne va pas?

Lui demanda t-elle en la regardant tendrement.

_ tout va bien yaye Aïcha. Tu t'inquiètes pour rien.

Répondît-elle en fuyant son regard.

_ comment pourrais-je ne pas m'inquiéter tout en sachant que ma fille va mal mais qu'elle refuse de me dire la raison de son mal-être, qu'elle refuse de partager sa peine avec moi. Qu'elle refuse de se confier à moi... Ne sais-tu pas que lorsque tu souffres, je souffre. Ne sais-tu pas qu'une mère ressent la souffrance de son enfant ?

Elle ouvrit la bouche pour se confesser à sa mère mais se ravisa.

Elle avait honte de lui avouer qu'elle allait mal à cause d'un homme.

Un homme qui se fout d'elle,

Un homme qui ne l'aime pas.

Elle répéta seulement à sa mère que tout allait bien, qu'elle n'avait pas à s'inquiéter.

_ arrêtes de mentir, tu mens mal? Et depuis quand même, es-tu devenue une menteuse ? As-tu oublié que mentir était un péché ? Pourquoi veux-tu me convaincre que tout va bien dans ta vie alors que tu souffres ? Tu étais la première à te moquer de moi lorsque je vous réunissais pour me plaindre de votre père.
À chaque fois, tu appelais ton père pour lui dire de venir s'excuser auprès de moi et le pauvre, il essayait par tous les moyens de se faire pardonner . De mon côté, je jouais à la fille intéressante. Les garçons plaidaient pour leur père afin que je le pardonne et toi et tes sœurs, vous me disiez de le faire souffrir avant de lui accorder mon pardon pour que la prochaine fois, il ne commette pas la même erreur. Au final, on en riait et on passait de très bons moments ensemble. Parfois toi et fatima proposaient que l'on fasse une sortie . Ce que nous faisions et nous nous amusions beaucoup en famille.

En repensant à ces moments, un sourire nostalgique se dessina sur les lèvres de Nousayba.

_Mais aujourd'hui, tu n'as pipé mot. Tu étais présente avec nous que physiquement. Ton esprit était ailleurs.
Je veux retrouver ma petite Nousayba, la petite fille qui était pleine de vie. La petite fille souriante et toujours de bonne humeur. Celle qui venait me voir quand ça n'allait pas fort dans sa vie. Je veux revoir cette petite fille. Je veux cette fille pas celle qui est en face de moi. Pas celle que je ne lis que de la tristesse dans ses yeux.
Pas cette fille malheureuse. Bébé, parles à ta mère. N'as-tu pas pitié de moi ? N'éprouves-tu aucune honte de savoir que ta mère souffre, à mal au cœur car sachant que tu souffres ?

Lui demanda t-elle tendrement en la regardant tristement.

Elle éclata en sanglots.

Sa mère se leva de là où elle était assise et partit s'assoir près d'elle.

Elle le prit dans ses bras et tenta de la consoler comme elle peut.

Son cœur se serra et elle voulut même pleurer mais elle se fit violence pour pas éclater en sanglots devant sa fille.

Non, c'était pas le moment de se montrer faible. Sa fille avait besoin d'elle et elle devait rester forte pour elle.

Mais la vérité est que c'était trop dure pour elle, c'était au dessus de ses forces. Elle n'a jamais pu supporter de voir ses enfants pleurer ou être tristes.

_ ne pleures plus. Arrêtes ou je vais moi aussi m'y mettre. Ou bien tu voudrais voir ta mère pleurait?

Elle fit un non de la tête.

_ alors sèches moi ces larmes et dis-moi ce qui ne va pas.

Elle se détacha un peu de sa mère et se mit à effacer ses larmes.

Quand ce fut fait, elle prit une très grande inspiration afin de puiser toute la force nécessaire pour dire à sa mère ce qui n'allait pas.

Elle décida de ne pas tourner autour du pot, d'aller droit au but. Et c'est ce qu'elle fit.

_ j...je.. je suis amoureuse d'un homme qui ne m'aime pas. Je l'ai rencontré à la prison de Reubeuss. Il purge sa peine là-bas. Maman, je suis amoureuse de lui mais il ne m'aime pas.

Confesse t-elle en recommençant à pleurer.

_ QUOI ?

Entendirent-elles quelqu'un criait derrière elles.

Elles se retournèrent pour voir Sheikh Abdallah, le père de Nousayba, les yeux rouges de colère et le visage en feu.



























Dans la cellule L, F avait aussi le visage en feu.

Il était gravement énervé contre Marieme mais il l'était plus contre lui-même.

Quelle est bête cette fille!

S'exclame t-il en soupirant.

_ remets ton voile.

Lui ordonne-il d'un ton calme mais au son de sa voix, on pouvait y déceler de la colère.

Il détourna ses yeux pour ne pas avoir à la voir sans son voile.

_ c'est fait!

Lui fit-elle savoir d'une toute petite voix quand elle a finit de remettre son voile.

A travers l'écran, il le fixa longtemps avant de secouer la tête.

_ iow Marieme est-ce que niit ngua? Iow ngua fokk ni sa leppeu nieuw na?

« As-tu toute ta tête ?»

Elle ne savait quoi réponde car ne comprenant pas le pourquoi de cette question .

Ne devrait-il pas être heureux maintenant puisqu'il a eu ce qu'il voulait?

Puisqu'il l'avait contraint à enlever le voile?

Se demande t-elle.

_ yow goor nguay dieundé sa dignité ni? goor mo takh ngua beugue dindi sa voile bi?

« Rien que pour les beaux yeux d'un homme, tu es prête à vendre ta dignité ? à enlever ton voile?

Elle était perdue .

N'est-il pas celui qui lui avait demandé d'enlever son voile?

_ je pensais que tu avais appris à avoir confiance à toi. Je pensais que tu étais devenue une femme de caractère. Je pensais que la Marieme fragile , faible, pleurnicharde et qui se laissait marcher dessus avait disparu pour laisser place à une Marieme sûre d'elle. Une femme qui sait ce qu'elle veut et qui sait dire NON.
Une femme qui sait se faire respecter . Une femme qui impose le respect. Je pensais que je t'avais appris à avoir confiance en toi. Je pensais que j'étais arrivé à faire de toi une femme de caractère malheureusement, je remarque que je n'ai pas atteint mon but. Malheureusement, tu es toujours la même Marieme : celle qui laisse les autres décider à sa place.

Morte de honte, elle avait baissé les yeux.

_  En te demandant d'enlever ton voile, je ne faisais que te tester.

Elle leva subitement sa tête pour voir si F plaisantait ou pas.

Vu l'expression sérieux qui s'affichait sur le visage de F, elle comprit que ce dernier était très sérieux dans ses dires.

_ j'étais fier de toi lorsque tu avais refusé ma proposition lors de ma première tentative . Mais il a juste suffit que j'insiste un peu plus pour que tu acceptes de faire ce que je te demandais. Pour un homme, tu étais prête à aller à l'encontre d'un commandement de ton Seigneur. Te rends-tu réellement compte de ta bêtise ? Même si j'étais ton mari, tu te devais de refuser pour le simple fait que tu dois désobéir aux ordres ou demandes de ton mari si cela va à l'encontre des commandements Du Tout Puisant . Il n'y a pas d'obéissance dans ce qu'Allah à interdit. Tu te dois de mettre Allah et son Messager avant quiconque. Faire plaisir à une créature ne doit pas te pousser à aller à l'encontre des commandements Du Créateur. N'oublies jamais que même si, Le Créateur est Miséricordieux et plein d'amour et de compassion pour les créatures, Il est aussi le plus dur en punition .

Elle se sentit bête.

Elle eut honte d'elle.

Elle regrettait profondément et intérieurement, elle se promit de ne plus jamais refaire la même erreur.

Elle avait merdé, elle en a pris conscience et elle a appris de son erreur.

Nos erreurs, nos échecs nous permettent de devenir plus matures, plus sages mais surtout, de devenir plus forts, plus endurants, plus déterminés à réussir et à repousser nos limites.

_ j'ai traité le voile comme un truc insignifiant et tu m'as laissé faire. Dans le monde, bon nombres de femmes subissent toutes sortes de méchanceté pour le simple fait qu'elles portent le voile et pourtant , elles préfèrent mourir que d'enlever le voile. Celles qui connaissent la valeur du voile, celles qui connaissent son importance le portent avec fierté. Le voile représente une partie intégrante de leurs vies, sans lui, elles sont incomplètes. Ces femmes sont prêtes à remettre toute personne qui oserait parler de façon irrespectueuse du voile. Te concernant, je vois que tu n'as fait pas partie.

_ mais je...

_ s'il te plaît, tu me laisses terminer. Laisses-moi sortir tout ce que j'ai sur le cœur.... Avant, Je disais que je ne voulais pas d'une femme qui met le voile et j'étais très sérieux lorsque je le disais. Pour moi, toutes les voilées sont des personnes fausses, des hypocrites, des femmes qui veulent se donner une bonne image alors qu'elles sont mauvaises au fond d'elles .



En y repensant, il se dit qu'il était vraiment con de penser de la sorte.

_ c'est bête, je sais! Cependant, c'est cette image que je m'étais fait des femmes voilées. Tout ça juste parce dans le passé une fille ,qui se faisait passer pour une sainte , s'était jouée de moi. A cause d'elle et de ta mère, j'avais mis toutes les voilées sur le même panier. C'était ma plus grande erreur, je l'avoue et j'en ai vraiment honte. Je regrette d'avoir jugé les voilées. C'est grâce à toi que j'ai changé ma vison des filles voilées. Inconsciemment, tu m'as donné une autre image des femmes voilées.  Je t'estimais Marieme mais je t'avoue que tu es tombée très bas dans mon estime.

Suite à son aveu, elle eut un pincement au cœur.

_ je ne veux pas d'une femme qui ne me tiendra pas tête lorsque j'aurai tort. Je ne veux pas d'une femme qui n'a aucune force caractère. Je ne veux pas d'une femme qui ,pour me faire plaisir, est prête à aller à l'encontre de toutes ses principes. Je ne veux juste pas d'une femme comme toi. Si on continue comme ça, tu ne seras que malheureuse à mes côtés et je veux tout sauf te voir malheureuse. Alors pour ton bien et le mien, je crois qu'il est plus judicieux que notre relation s'en arrête là.

_ QUOI?

Crie t-elle.

_ je suis désolé.

Déclare t-il, sur un ton désolé avant de mettre fin à l'appel.





Pour ne pas qu'il le quitte, elle avait enlevé le voile.

Et maintenant, il la quitte parce qu'elle a enlevé le voile.


Paradoxal, non?







































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𝑳𝒂 𝒅𝒆𝒄𝒊𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑭, 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒆𝒏 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒛 𝒒𝒖𝒐𝒊?

𝑴𝒂𝒓𝒊𝒆𝒎𝒆 𝒎𝒆𝒓𝒊𝒕𝒂𝒊𝒕-𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒍𝑎𝒓𝑔𝒖𝑒𝒓 ?

𝑴𝑹𝑭 𝒑𝒂𝒓𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓𝒂 𝒕-𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒂 𝒍𝒂 𝒋𝒖𝒈𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒊𝒍 𝒔𝒂𝒖𝒓𝒂 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒆𝒔𝒕 𝒔𝒂 𝒎𝒆𝒓𝒆?

𝑳𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒛-𝒎𝒐𝒊 𝒗𝒐𝒔 𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏𝒔

𝑀𝑎𝑖𝒔 𝑫𝒊𝒕𝒆𝒔-𝒎𝒐𝒊 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒛 𝑫𝒊𝒂𝒎𝒃𝒐𝒈𝒏𝒆 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖𝒂 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒐𝒊𝒓 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒗𝒊𝒗𝒆?😂😂


Rouguibousso Xana tu es contente : yaye Aïcha a une fille qui lui ressemble 😂😂

#𝑼𝒏𝒆_𝑽𝒐𝒊𝒍𝒆𝒆221
17/11/2019#

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