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𝘈𝘴'𝘚𝘢𝘭𝘢𝘮 '𝘈𝘭𝘦𝘺𝘬𝒐𝘶𝘮
Six mois se sont passés depuis que MRF avait refusé fermement la proposition de Nousayba à savoir : l'épouser.
Cela fait maintenant six mois que Gagnado avait embrassé Thérèse et, cela fait aussi six mois jour pour jour qu'il l'a fuit comme s'il fuyait la peste.
Cela fait désormais six mois depuis que MRF et Dabakh sont retournés à la prison de Reubeuss.
Et en parlant de Dabakh, il est actuellement sur le point de se rendre dans le bureau de la directrice , car cette dernière a demandé à le voir.
Anxieux, il l'était !
Et intérieurement, il priait pour que Diambogne ne lui parle pas de tout l'amour qu'elle lui portait et pire encore, le suppliait de lui donner une chance.
Si seulement, je pouvais lui expliquer clairement et ce, sans l'offenser qu'elle n'est pas mon idéal féminin.
Elle est très belle, sûre d'elle, travailleuse de surcroît elle est une femme de caractère, elle est tout ce dont un homme pourrait rêver mais, me concernant, elle n'est pas la femme de mes rêves.
Et cela, elle refuse de l'accepter.
De tous les hommes de la terre, il a fallu qu'elle soit obsédée par moi!
Je me demande, qu'est-ce qu'elle a bien pu voir chez moi de si particulier....
Si ce n'est qu'une question de beauté, il y'a des hommes mille fois plus beaux que moi...
_ vous êtes arrivés !
Informe le garde à Dabakh, le sortant ainsi de ses pensées.
Il ferma les yeux, inspira très fort avant d'entrer dans le bureau de la directrice, son plus grand cauchemar.
_ Dabakh!
Lance la directrice avec enthousiasme en le voyant pénétrait dans son bureau.
_ ne restes pas planter là-bas, voyons . Viens t'asseoir.
Dit-elle tendrement en voyant que Dabakh était resté au pas de la porte.
D'une démarche timide, il traîna des pieds jusqu'à la chaise où Diambogne lui avait désigné de la main de s'asseoir et s'y installa.
Après des minutes à fixer Dabakh, Diambogne soupira et se décida à engager la conversation.
_ Dabakh, ça fait des mois que je cours derrière toi. Yeureum ma. Soneu na dhei.
« Aies pitié de moi. Je suis fatiguée de courir derrière ton dos. »
Dit-elle d'une voix suppliante.
Dabakh eut un pincement au cœur.
Il éprouvait de la pitié pour elle.
Il était désolé de la voir souffrir de par sa faute.
Mais que pouvait-il y faire ?
Sacrifier son bonheur et sa vie juste pour le plaisir de la directrice ?
Cette idée lui passa l'esprit en l'espace d'une seconde néanmoins, il secoua la tête pour chasser cette idée absurde de sa tête.
_ je n'oublierai jamais le jour où mes yeux ont croisé les tiens: ce jour où tu m'as sourit et que tu m'as regardé avec tendresse alors que les autres prisonniers me regardaient avec mépris. Je sais que je ne suis pas parfaite, que je suis mauvaise voire même cruelle cependant, qui peut se mettre devant tout un public est proclamé qu'il parfait?
Dabakh ne sût quoi lui répondre.
_Existe-t-il un être sans défaut, ni vice? La perfection existe-t-elle ? Si tu vois qu'une personne emprunte un mauvais chemin, ton rôle n'est-il pas pas de le conseiller et de le guider vers le droit chemin? Ne devrais-tu pas chercher à savoir le pourquoi du comment ? Si chacun essayait de comprendre l'autre, d'être là pou lui lorsqu'il a besoin d'une oreille attentive, de ne pas le juger mais d'essayer de comprendre le pourquoi de certains de ses agissements, penserais-tu réellement que la terre serait remplie de mauvaises personnes ?
Dabakh secoua de la tête pour dire non.
_ qu'est-ce que tu me reproches ? Qu'est-ce qui ne te plaît pas chez moi pour que tu ne veuilles pas sortir avec moi ? Ah, j'ai oublié ! Je suis la méchante directrice, la femme au cœur de pierre : la cruelle Diambogne.
_ tu te trompes sur toute la ligne. Ce n'est pas le fait que l'on taxe de femme cruelle qui fait que je ne veuille pas avoir une idylle avec toi. Non! Dans cette vie, Personne n'est parfaite . Tout le monde à ses qualités et défauts . Et dans une relation, les deux partenaires doivent être complémentaires. Quand on aime sincèrement une personne, on l'accepte avec ses défauts.
Il prit une pause afin d'essayer de trouver un moyen de dire à Diambogne qu'il n'éprouve rien pour elle sans la blesser tout de même, il a beau réfléchir, il n'arrive pas à trouver les bons mots...
De ce fait, il ferma les yeux et décida de lui dire la vérité, quitte à la blesser.
Même si la vérité fait mal, le mensonge est mille fois bien pire.
_ je ne t'aime pas.
Avoue t-il d'un trait.
_ pas grave, j'ai suffisamment d'amour pour nous deux.
_ l'amour à sens unique est toxique. Ne quémandes pas l'amour de quelqu'un, ne forces pas quelqu'un à t'aimer. L'amour est doux et magique que s'il est réciproque entre deux personnes. Tu es belle, tu es jeune, tu as un corps parfait, tu es intelligente. Bref... tu es une femme que beaucoup d'hommes rêveraient d'avoir comme épouse alors.....
_ Dabakh, tu la fermes!
Lui dit-elle en le coupant.
Ayant décelé de la colère au son de sa voix, Dabakh préféra se taire pour pas la mettre davantage en colère.
_ guisngua mane ci dieum boppam ma soneu ci nexal bi. Legui dangua may nokha nop la leu wakh!
« Je suis fatiguée d'user de la douceur avec toi. Maintenant, tu vas m'aimer par la force. »
Dit-elle d'un ton ferme.
_ je ne peux pas forcer mon cœur à t'aimer !
_ mani dingua ma nioussa nop la leu wakh.
« Je le répète : tu vas m'aimer par force. »
_démerde-toi pour trouver un moyen d'y arriver.
Ajouta t-elle d'un ton sérieux.
_ tu ne peux pas m'obliger à le faire. Je ne suis pas ta chose.
_ TU es Ma propriété. Mane yow la beugue té dingua ma beugue tamit mou lay nekh di leu nakhari. Yeune xamou len kou len di nekhal.
« C'est toi que j'aime et que ça te plaise ou non, tu vas aussi m'aimer. Vous les hommes, vous n'aimez pas les femmes qui usent de la douceur avec vous. »
Voyant l'entêtement dont Diambogne faisait preuve, il décida de changer d'approche...
_ je suis pauvre, je n'ai rien à t'offrir . Il me reste beaucoup d'années à tirer avant de sortir d'ici et ce serait vraiment égoïste de ma part d'avoir une relation avec toi, de faire des projets avec toi alors que mon avenir est incertain . A mes côtés, tu n'auras aucun avenir . Ne gâtes pas ton temps avec un raté comme moi. tu mérites bien mieux.
_ Jus ditakh...
Elle s'arrêta net en remarquant l'expression qui s'affichait sur le visage de Dabakh lorsqu'elle l'a appelé « jus ditakh»
_ qu'est-ce qu'il y'a ? Tu n'aimes pas le petit surnom que je t'ai trouvé ?
Lui demanda t-elle.
_ euh... c'est original mais, je n'aime pas le ditakh « detarium senegalensis » ?
_ jus bissap?
Son visage se décomposa en entendant ce surnom.
Le jus bissap, c'est très bon mais quand même faut pas abusé aussi....
_ alors, jus bouye?
Il ne dit toujours rien néanmoins, elle ne se découragea toujours pas.
_ jus dakhar alors?
_ euh... c'est des surnoms vraiment.... comment dire?... original mais, je n'aime pas les trucs sucrés .
_ sauce kani, tu en penses quoi?
_ euh...j'aime pas le piment.
_soul?
Pourquoi pas « thiebou kethiakh » pendant qu'on y est!
Se dit-il à lui en soupirant de lassitude.
Quoique que j'aurai pas dit non, si elle m'avait appelé comme tel..
_ tu es à l'autre bout de la plaque. Je suis plutôt vieux jeu, moi. je ne rêve pas d'avoir une femme qui m'appelle par ces surnoms disons....modernes.
_ de quoi rêves-tu alors?
_ d'avoir une femme qui m'appelle par
« nidiaye »
_ nidiaye?
Demanda t-elle car, n'arrivant pas à y croire.
_ oui, nidiaye! J'ai toujours rêvé de me faire appelé par ce petit surnom par ma futur femme. Je rêve du jour où mon épouse me trouvera assis sur le salon à regarder la télévision et qu'elle me demandera « nidiaye, lo beugue agné tamit?»
" quel repas veux-tu manger aujourd'hui ?"
Avoue t-il.
_ si ce n'est que de cela que tu rêves , je suis prête à le réaliser.
_je veux que ce soit une femme que j'aime qui réalise ce rêve, je veux que la femme qui m'appellera par ce surnom soit l'amour de ma vie. Je suis désolé mais je ne t'aime pas.
_ tu ne comprends pas ? Moi, Je t'aime!
J'ai beau jouer à la femme forte, avec toi, je suis faible. N'entends-tu pas les battements de mon cœur ? Pourquoi n'arrives-tu pas à voir tout l'amour que je te porte? Pourquoi ne veux-tu pas tout simplement m'aimer ?
Ne vois-tu pas que je souffre de ton indifférence ? J'ai mal, ton indifférence me fait mal, mon cœur saigne. je souffre, j'étouffe. J'arrive plus à supporter le stoïcisme dont tu fais preuve .
Confesse t-elle avant d'éclater en sanglots.
Pour la première fois, depuis un bon moment, elle laissa ses larmes couler;
Elle ne fit aucun effort pour cacher ses émotions : elle en avait marre de jouer aux femmes fortes.
En laissant ses larmes couler, elle espérait, par la même occasion, se libérer de tous les maux qui la rongeaient aux tréfonds de son être.
Lâcher toute la pression....
Nettoyer son cœur de toute la rancune qu'elle y gardait .
Et pour la première fois, depuis très longtemps, elle se sentait bien dans sa peau, elle se sentait légère.
Dabakh n'hésita pas à se lever de là où il était assis pour venir la consoler.
Pleurer fait du bien toutefois, se faire consoler dans les bras de la personne qui fait battre notre cœur procure un bien fou et réchauffe le cœur.
Elle se sentait bien dans les bras de Dabakh. Le contact de leur deux peaux la faisait frissonner.
Elle aurait tout donné pour que ce moment ne s'arrête pas,
elle aurait tout donné afin de pouvoir arrêter le temps,
Elle aurait tout donné pour se retrouver , une fois de plus, dans le futur dans les bras de Dabakh.
En revanche, elle savait que c'était la première et la dernière fois qu'elle se retrouvera dans ces bras...
Que Dabakh l'avait pris dans ces bras que par compassion...
Et comme tout a une fin, la fin de ce moment jugé magique par Diambogne arriva lorsque Sall, le détenu qui avait poignardé Dabakh, entra brusquement dans la pièce .
Il avait une arme braqué sur la tête de Sagna, un pénitencier.
_ espèce de salope! Tu as voulu me la faire à l'envers ?
Cria avec rage le détenu en s'adressant à Diambogne.
Elle effaça discrètement ses larmes avant de lui faire face..
_ premièrement, tu ne me cries pas dessus et en second, je te conseille d'enlever cette arme sur la tête de Sagna avant que je ne m'énerve.
Lance t-elle d'un ton sec, le visage sévère.
_ les ordres, c'est moi qui les donnes ici! Alors, tu fermes ta petite gueule de suceuse. Salle catin, que tu es!
_ je ne te permets pas de la manquer de respect.
Intervient Dabakh d'un ton calme mais menaçant.
_ ou sinon?
Lui demanda Sall sur un air de défi.
_ je te casse les os.
Lui répondît-il en le fixant dans les yeux.
_ tu sembles oublier que tu es un petit fragile. Un poltron. Tu cherches protection auprès des jumeaux pour pas te faire tabasser par les autres prisonniers . Alors, ne viens pas jouer ton petit numéro du mec courageux auprès de moi car, comme je t'avais bien tabassée la fois passée, j'hésiterai pas à recommencer et tu peux être sûr que cette fois-ci, je ne vais pas te rater.
_ «rire» de nous deux, c'est bien toi qui doit cesser de jouer les mecs courageux. Tous les deux, Nous savons très bien que tu avais eu le dessus sur moi parce que, tu n'avais pas combattu à la loyale. Tu avais fait semblant de battre en retrait avant de me poignarder.....
_ n'essaies même pas de faire ça !
Conseilla le détenu Sall en s'adressant à Diambogne qui tentait, discrètement , de sortir son arme du tiroir de son bureau.
_mettez vos mains sur vos têtes puis, levez-vous tout doucement et ensuite, mettez-vous derrière le mur.
Leur ordonna t-elle.
Contre son gré, Diambogne dû se soumettre aux ordres d'un homme.
Elle souffla avant de se décider à suivre à la lettre les ordres de Sall.
Dabakh, aussi, se mit derrière le mur comme l'a indiqué Sall.
Ce dernier ordonna aussi à Sagna d'aller rejoindre les autres.
Quand tous les trois se mirent front contre le mur, les mains derrière leurs nuques, Sall ferma la porte du bureau a double tour et alla s'assoir sur la chaise de Diambogne en croisant ses jambes et en se demandant ce qu'il allait faire d'eux mais surtout comment allait-il faire pour sortir de ce prison sain et sauf.
Ce n'était pas difficile de piéger Sagna, ni de prendre son arme de service encore moins de le menacer afin qu'il le conduise chez la directrice.
Mais sortir de ce guêpier dans lequel il s'était mis, ça c'était autre chose....
_Retournez-vous.
Leur ordonna t-il.
N'ayant pas le choix, ils se plièrent à sa volonté et se retournèrent pour lui faire face.
_ j'ai toujours rêvé du jour où j'allais te voir à ma merci. Tu m'en as fait voir de toutes les couleurs sous prétexte que tu es la directrice... aujourd'hui, je vais rendre un très grand service à tous les prisonniers en te tirant une balle entre les deux yeux.
_ on sait tous ici que tu n'as pas suffisamment de couilles pour le faire. Tu n'aboies plus que tu ne mords. Tu n'es juste qu'un bon à rien alors, tu vas arrêter tout de suite ce petit cirque et me dire ce que tu attends de moi et qu'on en finisse une bonne fois pour toute.
Lance la directrice d'un ton las en s'adressant à Sall.
_ «rire» Donc, tu penses vraiment que je n'ai pas assez de couilles pour te tirer une balle entre les deux yeux? Sais-tu au moins combien de fois, j'en ai rêvé ? Où tu sembles oublier que c'est pour meurtre que j'ai été condamné ? Si le choix m'était donné entre te tuer et aller en enfer ou bien te laisser la vie sauve et aller au Paradis ; sois en sûr que j'aurai mille fois préféré pourrir en enfer.
Crache t-il avec mépris.
_ olala... je ne savais pas que tu m'aimais à ce point ; rire ; bref... dis ce que tu veux et sors de mon bureau. Je sais que tu es un vrai cancre mais pas assez pour risquer ta vie en t'en prenant à moi. Tu sais bien que si je meurs, tu ne pourras pas sortir d'ici vivant. Aujourd'hui, je suis de très bonne humeur de ce fait, je suis prête à fermer les yeux et oublier que tu as pris en otage un pénitencier et aussi que tu m'as menacé de mort si toutefois, tu poses cette arme et que tu acceptes de te faire reconduire gentiment dans ta cellule .
propose t-elle tout en priant intérieurement qu'il accepte.
Elle a beau jouer au femme forte et sûre d'elle néanmoins, elle avait très peur que Sall ne s'en prenne à Dabakh ou Sagna.
Elle savait que même s'il la détestait de toutes ses forces, il ne commettrait jamais la folie de s'en prendre à elle.
Qui serait assez fou pour tirer sur la fille du ministre de la justice qui est de surcroît la directrice de prison la plus redoutable ?
_ retourner gentiment dans ma cellule et attendre patiemment que les jumeaux ou MRF me tuent ou bien, te tuer et me faire tuer par l'un des hommes de main de ton père ; dans tous les deux cas, je ne vais pas m'en sortir sans séquelles par conséquent, je préfère choisir la solution qui en va de mon salut à savoir ressentir le plaisir de te voir mourir parce que je t'ai tiré une balle en plein cœur.
Diambogne décida d'ignorer ces derniers mots.
_ ça fait maintenant six mois depuis que tu avais poignardé Dabakh et payé quelques prisonniers pour qu'ils tabassent S et ce, sous mes ordres et depuis, les jumeaux ni MRF ne t'ont rien fait et ils ne te feront rien... ils savent que tu avais agis sous mes directives. Et je peux te jurer que ce n'est pas à toi qu'ils veulent faire la peau mais à moi. Alors encore une fois de plus, baisses cette putain d'arme et retournes à ta petite vie de prisonnier merdeux.
Il semblait réfléchir, il avait la tête ailleurs.
Il se disait que Diambogne lui disait la vérité parce que, si les jumeaux voulaient se venger de lui, ils l'auraient déjà fait.
Ça fait quand même six mois depuis l'incident et les jumeaux ont même l'air de ne pas remarquer sa présence dans la prison.
Ils n'ont jamais parlé de vengeance alors, c'est bien possible qu'ils n'aient pas en tête de lui faire payer ce qu'il leurs a fait.
Cependant, la question était : est-ce que Diambogne allait réellement en rester là ?
Il connaissait bien la directrice pour savoir qu'elle ne laissait passer aucun écart de conduite...
Elle est d'une cruauté sans égal et il savait qu'elle n'hésiterait pas à l'envoyer à la cellule M, cellule où personne ne revient...
Sauf les jumeaux, bien évidemment.
Sall était loin dans ses pensées et cela, Dabakh l'avait bien remarqué et il eut la mauvaise idée d'en profiter pour l'attaquer
Malheureusement pour lui, Il n'a pas été du tout discret et par conséquent, Sall l'a vu venir et il n'a pas hésité à lui tirer dessus.
En tirant, il a visé le bas du ventre plus précisément le côté où il avait poignardé Dabakh ....
Elle l'aime d'un amour inconditionnel et même si, elle paraît cruelle et dépourvu d'humanité , pour Dabakh , elle est prête à tout.
Et c'est pour cet amour fort et intense qu'elle lui porte, qu'elle n'a pas hésité à prendre la balle à sa place.
Elle préfère se sacrifier que de voir Dabakh mourir.
Une vie sans Dabakh, elle n'en veut pas.
Plus d'une fois, elle avait affirmé que pour Dabakh, elle était prête à mourir et elle était très sincère en le disant.
Et à cet instant où elle était couchée par terre en se vidant de son sang et en se tordant de douleur, elle avait le sourire au lèvre étant donné que, Dabakh n'avait rien.
Elle était heureuse et soulagée de voir que Dabakh allait bien.
Ce dernier, il était resté figer sur place.
Il n'arrivait pas à réaliser que....
Que...Diambogne a pris la balle à sa place ...
Il pensait rêver vu que c'était invraisemblable pour lui.
Ce n'est qu'après avoir fermé les yeux et s'être pincé la cuisse droite, qu'il s'est rendu compte que tout était vrai , qu'il ne rêvait pas...
_ Diambo... Astou, ne fermes surtout pas les yeux. S'il te plaît, bats-toi et restes avec nous. Les secours vont bientôt arriver.
Le supplia t-il en s'accroupissant près d'elle.
_ même si je sais que son père va me faire la peau, je suis quand même hyper heureux de savoir que l'un de mes plus grands rêves vient de se réaliser soit : voir Diambogne se vidait de son sang et mourir de mes mains .
Lança Sall en partant dans un fou rire.
Il était si euphorique de voir Diambogne agoniser qu'il en riant jusqu'a en tenir son ventre.
finalement, l'arme lui échappa des mains et tomba par terre.
Sagna qui suivait la scène en profita pour lui sauter dessus .
Il n'a pas eu pas du mal à le neutraliser et lui mettre les menottes et ce, après l'avoir bien tabassé .
_ Sagna, appelles les secours s'il te plaît. Elle perd beaucoup trop de sang et je sais pas quoi faire.
Informa Dabakh, d'un ton paniqué en s'adressant à Sagna.
_ de toute ma vie, tu as été la seule personne qui s'est bien conduite avec moi. Tu as été le seul qui s'est montré gentil et aimable avec moi. Je ne sais pas si je m'en sortirai..
_ tu t'en sortiras.
Affirma Dabakh, d'un ton ferme, en le coupant.
_ on sait jamais.... et par conséquent, je préfère te confesser tout ce qui se trouve dans mon cœur. Dabakh, Je t'ai aimé à la minute même où mes yeux s'étaient posés sur toi et que tu m'avais sourit. Je n'ai jamais cru à l'amour.
Mais, j'ai su que l'amour existe bel et bien le jour où je t'ai vu... j'ai toujours dit que le coup de foudre n'existait que dans les films et pourtant je l'ai eu... j'ai connu le 𝒄𝒐𝒖𝒑 𝒅𝒆 𝒇𝒐𝒖𝒅𝒓𝒆 𝐚 𝑹𝒆𝒖𝒃𝒆𝒖𝒔𝒔 ...
_ ne dis plus rien s'il te plaît. Tu te fais du mal.
Le supplia Dabakh car Diambogne toussotait fort...
Il avait la voix tremblante, il se sentait coupable.
Il ne voulait pas y penser mais, il savait que si elle venait à mourir, il vivrait avec le poids de sa mort sur les épaules.
La culpabilité le rongera et il ne le se pardonnera jamais.
Cependant, il n'y avait pas que ça ;
Il y'avait une autre raison...
Voir Diambogne ,couchée par terre se vidant de son sang, lui faisait mal au cœur.
Il ne supportait pas de la voir dans cet état
Son cœur saignait et il soufrait...
C'était invraisemblable toutefois , il venait de réaliser qu'il éprouvait quelque chose pour elle...
Peut-être même, qu'il a toujours éprouvé un truc pour elle mais qu'il refusait de l'admette ...
Comment pourrait-il même admettre éprouvait un quelconque sentiment pour celle qui leur a fait voir de toutes les couleurs depuis leur arrivés à Reubeuss lui et ses cousins ?
A lui, Elle n'a rien fait de bien particulier néanmoins, elle fait vivre la misère à ses cousins, ceux qui, même s'ils leur arrivent de déverser leurs nerfs sur lui, le protègent
Ceux qui l'ont pris sur leurs ailes.
Alors non, il ne pouvait accepter... non, il ne devait avoir aucun sentiment pour cette femme!
Et pourtant la voir dans cet état, l'a fait réalisé qu'elle comptait à ses yeux et qu'il ne pense pas s'en remettre si elle succombait .
Et rien que le simple fait de penser qu'elle puisse mourir lui fait froid dans le dos.
Malheureusement pour lui, il a réalisé l'étendu de ses sentiments pour Diambogne bien trop tard...
_ je ne sais pas si, j'en aurai encore l'occasion alors, je ne te demanderai qu'une petite faveur et je t'en conjure d'avoir pitié de moi et de réaliser mon vœu. Aies pitié de moi et réalises le vœu d'une jeune femme qui, vit peut-être ses derniers instants...
_ ne parles pas de mort... tu es jeune et tu as toute la vie devant toi. N'oublies pas que tu es Diambogne, la femme que tous les prisonniers de Reubeuss redoute. Tu es une femme très forte, tu es une battante. Tu n'as jamais baissé les bras alors ne le fais pas aujourd'hui, ne serait-ce qu'au nom de l'amour que tu prétends porter pour moi...
_ l'amour que je te porte, je pense que c'est la seule chose de vrai dans ma vie . La seule chose qui m'a permis de tenir ces dernières années. Ce sur quoi je m'accrochais désespérément en espérant un lendemain meilleur... je t'aime Dabakh. Je t'aime plus que tu ne pourrais l'imaginer et même si tu ne partages pas mes sentiments, s'il te plaît, aies pitié de moi et embrasses-moi. Si je dois mourrir, je veux avoir comme dernier souvenir, tes lèvres posées sur les miennes . Alors, s'il te plaît, réalises mon vœu.
Lui supplia t-elle, d'un ton désespéré.
Après quelques secondes d'hésitations et avec beaucoup d'appréhension, Dabakh se décida à exaucer son vœu et ainsi il scella ses lèvres à ceux de Diambogne.
Cette dernière soupira de soulagement.
Elle était heureuse et apaisée.
Son cœur battait la chamade.
Leur baiser fut tendre.
tous les deux, ils ont voulu transmettre tout l'amour qu'il portait à l'autre, dans ce simple baiser.
Le baiser fut salé du fait de leurs larmes qui coulèrent sur leur joues pour finir par se loger au coin de leurs lèvres.
Ce fut unique, magique, triste et doux.
Sa vie n'a pas été rose.
Depuis petite, elle a vu sa mère se faire violenter par son père.
Elle a grandit dans un foyer où le patriarche n'imposait que sa volonté,
où le patriarcat est un vrai dictateur où celui qui était censé les protéger leur faisait vivre la misère, les terroriser.
Elle vivait dans la peur constate.
chaque jour, elle avait peur de recevoir un appel où on l'informait que sa mère avait succombé suite aux coups de son daron.
Chaque jour, elle avait la peur au ventre de rentrer et de trouver sa mère morte..
sa vie était un vrai désastre.
Elle n'était pas bien dans sa peau et n'ayant personne à qui se confier, elle gardait tout pour elle.
En grandissant, toute la haine et la frustration, qu'elle gardait au fond d'elle, s'étaient transformées en rage , l'ont aveuglé et ont fait d'elle une personne dépourvu de sentiments.
De par la faute d'un seul homme, elle a éprouvé du mépris pour tous les hommes et en a fait ses ennemis.
Ce qui était sa plus grande erreur!
Elle a choisi le mauvais chemin, elle a commis des atrocités et maintenant, elle récolte son dû.
Au bout du compte, elle a joué à un jeu mortel et elle a perdu...
Elle en a pas payé le prix d'une vie, le prix de sa vie.....
_ je t'aime...
Lui murmura t-elle, le sourire au coin des lèvres avant de fermer les yeux.
Et ce, il est fort probable que cela soit à jamais.
Dans la cellule L, F était entrain de sourire de tous ses dents. Il était heureux.
Le simple fait d'entendre la voix de Marieme au téléphone, lui mettait de bonne humeur.
C'est fou comme le simple fait d'entendre la voix de l'être aimé peut jouer sur notre humeur.
Un simple geste, un petit regard, un petit sourire, un tout petit mot de l'être aimé peut nous faire perdre tous nos moyens, peut faire battre notre cœur d'un rythme effréné, peut nous rendre heureux et nous faire sourire comme un idiot.
L'amour est si magnifique alors?
Se demande t-il.
A chaque fois que Marieme lui souriait,
A chaque fois qu'il la voyait, il tombait de plus en plus amoureux d'elle.
Il avait l'impression de l'aimer chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde un peu plus fort.
Il n'arrivait plus à imaginer sa vie sans elle.
Marieme lui était tout simplement indispensable.
Et pourtant ça ne faisait qu'un mois qu'ils étaient en couple .
Et il regrette de ne pas lui avoir avouer ses sentiments plus tôt.
Cependant, le pouvait-il sachant que Marieme était mariée ?
Cette dernière avait finalement eu le courage d'aller se présenter devant son mari et lui demander le divorce.
Ce dernier ne voulait pas lui accorder le divorce, il lui avait même fait des menaces tout de même, Marieme n'avait pas flanché. Toute sa famille l'avait soutenu et sous la pression de son grand-père, Pathé lui avait finalement accordé le divorce.
Malheureusement pour Marieme , sa mère avait coupé les ponts avec elle, le jour même où Pathé lui avait accordé le divorce.
Elle ne s'en remet toujours pas. Elle n'arrive pas avaler la pilule, à accepter que sa mère l'a déshérité tout simplement parce qu'elle avait eu le courage de quitter Pathé, qu'elle avait décidé d'être heureuse.
Ça lui a fait mal de réaliser que sa mère s'en fout complètement d'elle et de son bonheur. Que tout ce qu'elle voulait était qu'elle reste dans ce ménage et être malheureusement tout le restant de sa vie pour qu'elle, de son côté, continue de vivre dans le confort que Pathé lui avait habitué.
Sa mère n'avait pensé qu'à sa petite personne. C'est triste pour elle de l'accepter mais, la vérité est que sa mère ne pense qu'à elle-même.
Elle est égoïste.
Et à cause de sa mère, elle avait envoyé son seul et unique frère derrière les barreaux.
Et cela, elle ne pourrait jamais se le pardonner même si Dabakh lui avait déjà pardonné.
_ serais-tu prête à m'épouser ?
L'interrogea ,tout d'un coup, F.
_ oui!
Répondît-elle sans même réfléchir.
_ tu veux que l'on se marie?
Questionna t-elle à son tour en arquant un sourcil, le sourire au lèvre.
_ oui, c'est mon plus grand rêve. En revanche, je me sentirai très égoïste si, je te demandais de m'épouser sachant qu'il me reste pas mal d'années à tirer avant de sortir d'ici. Je ne peux pas te faire ça...
_ je crois que le choix me revient. Et je peux te jurer que mon amour pour toi est plus fort que tout et je sais qu'il me permettra de tenir, de t'attendre tout le temps qu'il le faudra. Pour deux âmes qui s'aiment d'un amour pur et sincère, la prison ne peut et ne pourrait être une barrière à leur amour. A deux, nous sommes plus fort ,à deux nous vaincrons et à deux notre amour triomphera.
Il était soulagé d'entendre Marieme sortir ces mots de sa bouche.
Il était heureux de la voir parler avec tant de sincérité.
Suite à ses mots, il l'estimait et l'aimait encore plus.
Comment ne pas aimer cette femme?
Il l'aimait si fort qu'il lui avait donné comme surnom le nom de ce qu'il aimait le plus au monde,
Ce qui le faisait saliver:
"Le khogn "
Elle était le khogn de son thiebou dieune, son khogn..
Rien égalait le khogn « gratin » et elle était son khogn car rien ne l'égalait et qu'elle était unique.
_ je suis si fier de toi. Si tu savais à quel point Je t'aime. Il m'a fallu me faire emprisonner pour réaliser mon amour pour toi. Il m'a fallu te voir venir me rendre visite en prison pour que les choses deviennent évident pour moi.... il m'a fallu être enfermé pour me rendre compte de l'immensité de l'amour que j'éprouve pour toi. C'est en prison que tout est devenu clair pour moi et je peux même dire que c'était la première fois que tu étais venue me voir au parloir que je me suis réveillé de mon sommeil. Je peux donc dire que c'est ce jour où mes yeux s'étaient posés sur les tiens, que mon cœur a commencé à battre , que tous mes sens se sont réveillés. J'ai connu le véritable amour entre les quatre murs d'une prison. J'ai eu le 𝐂𝐨𝐮𝐩 𝐃𝐞 𝐅𝐨𝐮𝐝𝐫𝐞 𝐀 𝐑𝐞𝐮𝐛𝐞𝐮𝐬𝐬.
Finit-il par avouer.
Il hésita quelques secondes avant de finalement se décider à lui faire sa demande.
_ je n'ai jamais été pour les relations à longue durée et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer .
je n'ai aussi rien à offrir hormis un amour intarissable. Je n'ai pas de bague à te donner mais, j'ai un cœur à t'offrir et tout ce dont je te demanderai c'est d'en prendre soin car, il est très fragile. Je ne suis pas poète pour t'écrire un poème profond, riche et émouvant ; ni écrivain pour t'exposer tout mon amour dans un livre. Je ne suis que moi, F, un homme nul pour tout ce qui concerne les discours. Un homme pas du tout romantique...
Il resta encore quelques secondes à ne rien dire avant de finalement se décider à arrêter de tourner autour du pot...
_ khogn de mon thieb, veux-tu faire de moi, ton niambane, l'homme le plus heureux de la terre en acceptant de t'unir à moi devant Le Créateur et les créatures?
Finit-il par lui demander.
Même s'il savait qu'il n'avait aucune raison de stresser que Marieme l'aimait et qu'elle allait accepter sa demande, il appréhendait sa réponse.
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Et elle ne disait toujours rien.
Il commençait à se sentir ridicule.
Et c'est au moment où il commençait à désespérer et qu'il voulait mette fin à l'appel vidéo que Marieme s'est décidée à lui répondre.
_ oui, j'accepte.
Répondît-elle toute excitée et en effaçant une larme au coin des ses yeux .
F soupira de soulagement.
Il voulut se réjouir en revanche, il se rappela qu'il restait encore quelque chose qu'il devait lui dire...
Il devait mettre les points sur les i dès maintenant.
_ Marieme, je dois te faire part d'un tout petit truc.
L'informe t-il d'un ton sérieux , le visage impassible .
_ j'espère que ce n'est rien de bien grave?
_ ça dépend de comment tu vas le prendre.
_ je vois... vas-y, je t'écoute.
_ ton voile... je veux que tu l'enlèves et que tu changes ta façon de t'habiller. Je ne veux pas qu'une fois mariée, tu continues à t'habiller comme une vielle femme de quatre-vingt-dix ans.
_ je te demande pardon?
L'interroge t-elle totalement sonné par ce qu'il venait de dire.
_ tu m'as bien compris. Je veux que tu changes ta garde robe. Que tu t'habilles de façon sexy et provocante. Que tu arrêtes de couvrir ta tête, laisses tes cheveux à l'air libre. tu es bien plus belle sans ce voile stupide et ces habits de grand-mère.
Lui fit-il savoir avec tout le sérieux du monde.
_ te rends-tu réellement compte de ce que tu viens de dire ?
_ ouais.
Dit-il pour toute réponse.
_ je suis désolée pour toi mais pour rien au monde, je ne changerai ma façon de m'habiller encore moins enlever MON voile.
Si tu n'es pas content, c'est ton problème.
Je me demande même est-ce que tu as réellement toute la tête? T'es un vrai taré!
_ c'est ce taré qui te fait perdre la tête. Marieme, je ne plaisante pas. Je veux que tu arrêtes de mettre ce fichu morceau de tissu qu'est la voile sur ta tête .
Ne vois-tu pas que tu es plus belle sans le voile?
_ je préfère être laide avec mon voile, qu'être d'une beauté à tomber sans lui.
F, c'est mort, je l'enlève pas.
_ alors je crois que l'on a plus rien à se dire.
_ qu'est-ce que tu veux dire par là ?
_ Que je mets un terme à notre relation !
_ rassures moi, tu blagues, n'est-ce ?
_ malheureusement, non! Si tu veux que notre relation ne s'arrête pas là, tu sais ce qu'il te reste à faire. C'est simple: Sois tu me choisis; sois tu choisis un simple petit morceau de tissu insignifiant. La balle est dans ton camp.
Il croisa les bras, le fixa des yeux en attendant qu'elle dise son dernier mot.
_ je ne peux pas enlever mon voile.
_ alors, bonne continuation avec ton voile.
Nos chemins s'arrêtent ici.
_ attends!
Lui dit-elle lorsqu'il s'apprêtait à mettre fin à l'appel.
_ quoi encore?
Le questionna t-il d'un ton las.
_ j...je... je vais le faire.
Finit-elle par dire d'une petite voix, le visage inondé de larmes.
_ tu vas faire quoi?
_ je.. je vais enlever le voile.
Sortit-elle difficilement.
_ voyons ne pleures pas, tu verras que c'est la meilleure chose que tu pouvais faire. Je te le promets.
Elle n'y croyait pas. Elle était mal.
Elle était désemparée.
Elle se sentait très mal.
Elle n'a jamais senti pire sensation que celle qu'elle ressent à ce moment précis .
Elle regrette déjà sa décision mais, elle ne peut plus revenir en arrière.
Elle en veut à F de lui avoir fait du chantage mais la vérité est qu'elle ne peut pas vivre sans lui.
Elle avait agit par désespoir : tout ce qu'elle veut, c'est de garder F à ses cotées.
C'est par amour, qu'elle a décidé de se plier aux volontés de F.
C'est par amour qu'elle décide, aujourd'hui, de dire à Dieu à une partie d'elle, une partie de son identité, sa plus grande fierté, son bouclier de protection autrement dit, son voile...
_ tu es vraiment sûre de ta décision ?
Lui demanda t-il.
Décision ?
Elle ne juge pas ce mot adéquat puisqu'il ne lui a pas laissé le choix.,
Il lui a fait du chantage ;
Il lui a mit la pression.
Mais elle préféra garder ses réflexions pour elle et hocher la tête pour toute réponse.
_ouf, je suis soulagé de le savoir. Qu'attends-tu? Enlèves ce machin stupide sur ta tête. Je veux voir tes cheveux.
Elle se sentait vexer.
Elle se sentait blesser dans son amour propre.
Elle avait mal au cœur d'entendre F traitait le voile comme une chose insignifiante, qui n'avait aucune valeur.
Il n'avait aucune considération, aucun respect pour ce morceau symbolique qu'est le voile.
Mais elle n'avait pas suffisamment de courage pour lui dire le fond de sa pensée
Mais surtout, elle avait peur qu'il ne le quitte si elle venait à le contredire.
Et même si c'était difficile pour elle,
Et même si elle sentait son cœur éclaté en mille morceaux;
C'est avec les larmes perlant son visage et les mains tremblantes qu'elle enleva son voile.
F s'était fait la promesse de lui faire enlever le voile et aujourd'hui il a tenu promesse.
Il a fait le plus grand travail, le reste sera du gâteau.
Car il sait désormais , qu'il n'aura aucun mal à la façonner comme il veut.
Il peut paraître égoïste...
mais, n'est-il pas déjà égoïste ?
Toutefois, même si c'est difficile à croire, il l'aime et la voir pleurer lui déchiquéte le cœur.
Certains diront qu'il a un drôle de façon d'aimer mais à chacun la manière dont il vit son amour, dont il prouve son amour à son partenaire.....
Couché sur son lit, S n'arrêtait pas de cogiter.
Il pensait à mille et une manière de parler 𝑑'𝘦𝘭𝘭𝘦 a son frère jumeau.
Il fallait qu'il fasse cette découverte au moment où tout commençait à aller bien dans sa vie.
Pourquoi a-t-il fallu que ça lui tombe dessus?
Qu'est-ce que sa défunte mère avait-t-elle bien pu faire de mal dans sa vie pour avoir mérité d'un pourriture comme celui qui leur sert de géniteur comme mari?
Sa mère ne méritait pas un mari comme leur connard de géniteur !
Non, elle méritait bien mieux.
Depuis qu'elle a vu la jeune fille sur la photo, la haine qu'il éprouvait pour son géniteur s'est quadruplée .
Ça lui fait mal au cœur de réaliser que tout ce que sa mère avait vécu depuis qu'elle avait connu son géniteur était faux.
Le saligaud, Il ne faisait que lui mentir,
Il a abusé de sa confiance, Il l'a trahi.
Ça lui fait mal de savoir que sa mère a vécu dans un tas de mensonge.
Qu'elle est morte sans réellement connaître le vrai visage de celui qui lui servait de mari.
Sans savoir que ce crétin menait un double vie !
Sans savoir que ce connard avait une autre femme, une autre famille;
Sans savoir que tout l'argent qu'il avait emprunté en son nom, il l'avait utilisé pour acheter une maison à une autre femme, la femme de sa vie.
Qu'il menait sa petite vie avec sa famille dans cette maison alors que sa mère était derrière les barreaux d'une prison.
Rien que d'y penser, il avait les yeux rouges de colère.
_ je jure que je le retrouverai et que je le tuerai de mes propres mains. Parole de S.
Se promit-il la voix tremblante de colère.
Le pire était pour lui de croiser tous les jours Abdoul Malick !
Il ne voyait en lui que le fruit de la trahison
Et même s'il savait qu'il était un innocent dans cette histoire, il éprouvait de la haine pour lui: c'était plus fort que lui. Il n'y pouvait rien.
Il était quand même le fils de l'homme qui s'était joué de sa défunte mère.
Cependant, celle à qui il en veut le plus et ce, même s'il ne l'a jamais vu, reste la petite sœur de Abdoul Malick, Maimouna .
Cette fille, elle était la copie conforme de son père.
Et d'ailleurs, c'est après avoir vu sa photo que ses vieux démons ont ressurgi....
Il se rappelle comme si c'était hier...
Il se rappelle avoir demandé à Abdoul Malick qui était les deux femmes présentent sur la photo...
il se rappelle qu'il lui avait répondu que c'était sa mère et sa petite sœur ,les deux femmes de sa vie.
Comme la curiosité le démangeait, il avait fait l'erreur de lui demander son nom de famille et le prénom de son père prétextant que la jeune fille sur la photo lui rappelait drôlement un homme qu'il avait eu à connaître avant d'être enfermé..
Et il a cru que le monde s'effondrait sous ses pieds, lorsqu'il lui avait dit que son daron s'appelle Ibrahima Bakhayoko.
Abdoul Malick lui avait révélé que leur père les avait abandonné alors qu'il n'avait que huit ans et sa petite sœur quatre ans.
Leur père avait quitté leur mère pour une autre femme,
Une femme qui en avait pleins aux as.
Il lui avait confessé que son père avait chassé sa mère de sa maison alors que cette dernière le suppliait d'avoir pitié d'elle, de penser à ses enfants.
Il l'avait chassé sans aucune état-d'âmes.
Il lui avait avouait qu'elle n'était pas la première femme qu'il abandonnait, qu'avant elle, il avait déjà eu une femme mais qu'il l'avait quitté après lui avoir laissé s'écrouler sur le poids des dettes.
Il avait avoué à sa mère toutes ses magouilles avant de le faire sortir de sa maison et ce, après avoir eu le toupet de lui confesser qu'elle était l'amour de sa vie, la seule femme qui fait battre son cœur mais que l'amour ,seul, ne suffisait pas pour être heureux.
Que l'amour venait après l'argent.
Abdoul Malick lui avait aussi fait savoir qu'à l'époque sa mère était aller à l'encontre de sa famille en épousant leur père.
Sa famille l'avait supplié de ne pas épouser Ibrahima Bakhayoko qu'il n'inspirait pas confiance cependant, elle en avait fait qu'à sa tête.
De ce fait, lorsqu'elle était retournée chez ses parents, son père avait refusé de la laisser vivre sous son toit en lui rappelant que c'était elle qui avait décidé de se marier avec Ibrahima en leur tenant tête et que maintenant, elle n'avait qu'à assumer...
Abdoul Malick lui avait aussi avouer qu'ils avaient dormi dans la rue ce jour-là.
Mais q'heureusement pour eux, son grand-père était revenu à de meilleur sentiment et il les avait laissé vivre sous son toit.
Depuis lors, sa mère n'a jamais accepté de se remarier car pour elle, tous les hommes sont les mêmes.
Ils peuvent être très doux quand ils te courtisent mais une fois mariés, ils te montrent leurs vrais visages.
A cause de leur père, sa mère a une mauvaise image des hommes.
Et même après avoir su tout cela, S en veut à cette femme et à ses deux enfants.
C'est plus fort que lui.
C'est le fait que son géniteur « trompait » sa défunte mère avec celle de Abdoul Malick qu'il n'arrive pas à avaler .
Plus d'une fois, il a voulu dire la vérité à son jumeau mais, il se ravisait toujours au dernier moment.
Il ne veut pas que son jumeau ressente toute la rage qu'il ressent pour ces pauvres innocents qui n'ont rien demandé.
Il n'a pas aussi dit à Abdoul Malick qu'ils avaient le même père.
Tout simplement parce qu'il ne veut pas qu'Abdoul Malick ni même sa petite sœur tentent de s'approcher de lui, ni de le considérer comme leur grand-frère
Non, il ne veut pas de ça !
Il n'a aucun lien avec eux!
Sa domaine de définition du mot famille n'est composée que de son jumeau et des membres de sa famille maternelle tout autre personne qu'elle qu'il soit est exclut.
_ putain! Pourquoi a-t-il fallu qu'il soit mon demi-frère ? Pourquoi ? Je l'appréciais beaucoup ce petit.
Lance t-il en donnant un coup au mur.
_ wesh! Qu'est-ce qui t'arrive? Tu es trop sur les nerfs ces temps-ci !
Lui fit remarquer MRF qui était couché sur le lit qu'il partageait avec Dabakh.
_ ce qui m'arrive, ça ne te regarde pas! Mêles-toi de tes putain d'opinions
Répondît-il d'un ton sec.
_ «rire » saway Yangui bokhou golo gui dhi! Allez, ne sois pas énervé et ne pleures surtout pas, viens dire à tonton MRF qui est celui qui a osé voler tes bonbons.
_ je vais plutôt venir te briser les os.
Joignant la parole à l'acte, il se leva de son lit avec rage et se dirigea vers MRF.
Ce denier, voyant que S était très énervé et qu'il cherchait la bagarre, se leva aussi de son lit et se prépara au bataille.
Et lorsque S arriva à son niveau, ils ne perdirent pas de temps et tous deux, ils commencèrent à se battre.
S mettait dans ses coups toute la haine et la rage qu'il gardait pour lui.
De l'autre côté, MRF aussi mettait toute la frustration qu'il ressentait à cause de Nousayba dans les coups qu'il envoyait à S.
Et comme à l'heure habitue, ils se sont bien battus.
A bout de souffle, ils arrêtèrent de se battre et se couchèrent au sol.
_ connard, tu m'as fait mal aux côtés.
Se plaignit MRF, le souffle coupé.
_ la ferme, tu m'as pété le nez.
Lui fit remarquer S.
_ ah ouais, tu as raison ! C'est pas pour autant que je vais m'excuser.
S s'apprêtait à répondre mais fut arrêter par les grincements de la porte.
Lui et MRF levèrent la tête en direction de la porte et virent cette dernière s'ouvrir sur un garde.
_ vous avez un nouveau camarade de cellule.
Leur fit-il savoir avant de pousser ledit nouveau à l'intérieur de la cellule et de refermer la porte derrière lui.
_ en à juger le sourire mauvais que tu as au coin des lèvres, quelque chose me dit que tu t'apprêtes à faire une bêtise... mais bon Dieu, comme j'aime regarder quelqu'un faire des bêtises ! Surtout si c'est MRF!
Déclara S.
MRF lui fit un sourire innocent avant de se trouver vers le nouveau et de s'adresser à lui...
_ comme on se retrouve, très cher meilleur ami.
Lance MRF, un sourire sadique au coin des lèvres.
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𝙈𝙤𝙙𝙤𝙪 𝙚𝙨𝙩 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙨𝙖𝙡𝙡𝙚 𝙗𝙚𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙧𝙖𝙥𝙨, 𝙤𝙣 𝙙𝙞𝙧𝙖𝙞𝙩
𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙣𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙪𝙫𝙚𝙯 𝙥𝙖𝙨?
𝘼𝙡𝙤𝙧𝙨 𝙈𝙖𝙧𝙞𝙚𝙢𝙚, 𝙫𝙤𝙪𝙨 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚𝙯 𝙦𝙪𝙤𝙞 𝙙'𝙚𝙡𝙡𝙚 ?
𝘿𝙞𝙖𝙢𝙗𝙤𝙜𝙣𝙚 ?
𝙁?
𝙇𝙖𝙞𝙨𝙨𝙚𝙯-𝙢𝙤𝙞 𝙫𝙤𝙨 𝙖𝙫𝙞𝙨?
𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬𝐨𝐥𝐞𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐭𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
𝐉'𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐞𝐫𝐚𝐢 𝐝𝐞 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐰𝐞𝐞𝐤-𝐞𝐧𝐝 𝐢𝐧 𝐬𝐡𝐚𝐚 𝐀𝐥𝐥𝐚𝐡
#𝘂𝗻𝗲_𝘃𝗼𝗶𝗹𝗲𝗲𝟐𝟐𝟏
𝟏𝟑/𝟏𝟏/𝟐𝟎𝟏𝟗#
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