NOW LISTENING TO –
nos souvenirs ,, jok'air ft. chilla, yseult
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mes tympans finiront par se briser dans quelques années si je persiste à écouter de la musique à un volume si fort. le son résonne par-delà le casque qui cajole mon crâne bien rempli. au moins, peut-être que ne plus entendre empêchera les mots d'entrer dans ma tête pour tourner en boucle, encore et encore, comme cette chanson déjà si longue.

ces mêmes mots qui n'avaient d'abord pas fait sens sur le bout de tes lèvres, des mots qui paraissaient trop doux pour faire mal, moi qui t'idolâtrais. des paroles pourtant bien choisies, toi qui étais si réfléchie. c'était un jeu ; celui qui heurte l'autre le plus fort mais je n'ai rien sentir, c'était plus profond que ça.

fin d'été, nos débuts sur la route de la mélancolie. bientôt, nos chemins se seront séparés ; tu choisiras celui du bonheur et moi celui du déni. tout de même, comment ai-je pu croire que c'était la bonne décision ? t'éloigner de moi pour t'éviter de souffrir. au final, je suis la seule à être à être tourmentée, aujourd'hui.

ces derniers six mois m'ont semblaient à la fois durer six ans et six jours. le manque n'est toujours pas comblé alors que tu as sûrement déjà tout oublié : les habitudes, les sourires et les promesses. moi, j'ai gardé certaines mécaniques qui me viennent naturellement. partiront-elles un jour ? je me fige parfois quand j'ai l'impression d'entendre ta voix.

mon âme est complètement paralysée, j'ai bien peur que tu me l'aies enlevé. est-ce que tu en prends soin dans un coin de ta mémoire ou m'as-tu déjà totalement effacé de celle-ci ? je devrais peut-être tourner la page, après tout, tu ne m'as pas attendu pour le faire. n'empêche, m'as-tu réellement volé mon cœur ? car j'ai l'horrible impression qu'il a disparu de sous ma poitrine et, avec lui, la moindre émotion qui me restait.

je me demande si je vais un jour réussir à aimer de nouveau, à aimer de la même manière, à aimer aussi fort, en fait. te reverrai-je ? est-ce toi que j'aimerai une nouvelle fois, dans cette vie ou une autre ? m'aimeras-tu en retour, cette fois-ci ? ou me mentiras-tu encore ?

en fouillant mes cartons déchirés, j'ai retrouvé quelques-uns de tes objets. des bijoux, ceux que tu adorais, et des poèmes qu'on s'était partagés. j'ai tout gardé et toi, les as-tu jeté ? ou l'avais-tu déjà fait auparavant ? je me demande si c'est une bonne idée d'entreposer le verni de ta couleur préférée près des miens. je ne veux pas t'avoir sur les doigts en plus de t'avoir dans la peau.

moi qui pensais qu'un chagrin d'amour n'existait que si on lui donnait suffisamment d'importance... pourquoi viens-tu hanter mes rêves ? hanter mes pensées la journée est pourtant bien assez. et voilà que je me demande si toi aussi tu vois mon visage la nuit, cajolé près de ton nouveau jules. lui diras-tu un jour, que tu es incapable d'aimer ? s'il doit tomber de haut lui aussi, s'il-te-plaît, ne tarde pas trop à lui couper les ailes.

pour te citer : si l'univers en décide ainsi, alors nos chemins se recroiseront une deuxième fois. et en attendant que mes sentiments passent définitivement comme cet hiver qui me rend étrangement invisible, que je puisse apprendre comment guérir des maux causés par tes mots aussi facilement que tu as pu le faire, voici ceux que je grave à tout jamais, sincères : je t'aime.