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Chapitre 2 - Un dîner en famille presque banal


Enfin le week-end. Je vais pouvoir faire autre chose que ma routine habituelle. C'est à dire, me reposer. Oui! D'habitude j'ai cours le samedi matin mais ceux-ci ont été annulés en raison d'un professeur malade. C'est là que l'adage «le malheur des uns fait le bonheur des autres» prend tout son sens. Pour une fois, je vais pouvoir éteindre mon réveil. La grasse matinée, le rêve. Je vais me délasser dans un bon bain, me mettre en pyjama et regarder la télévision. Voilà un programme dont je n'ai plus profité depuis... et bien en y réfléchissant bien, je dirais deux ans.

La première partie de soirée s'est passée à merveille. Je suis détendue pour la suite. Je me prépare un plateau repas, m'installe, prend la télécommande et...

Dring Dring

Oh non, qui peut me déranger un vendredi soir. Bon, je décroche à contre coeur, cela peut être une urgence.

- Allo

- Bonsoir ma chérie

- Bonsoir maman

Je me maudit intérieurement. J'aurais peut-être dû vérifier le nom de l'appelant, j'espère qu'elle ne va pas me tenir pendant longtemps.

- Comment tu vas?

- Épuisée mais ça va. Je suis contente, je vais pouvoir me reposer un peu demain matin, mon prof est absent.

Je me mords la lèvre, mon instinct me dit que j'ai fait une bourde en le précisant.

- Je suis ravie de l'apprendre. Je t'appelle justement parce que j'ai besoin de toi. Ton frère vient avec sa petite-amie pour dîner et j'aimerais que tu viennes m'aider.

- Maman, j'aimerais bien mais j'ai vraiment besoin de me reposer. J'ai un rythme de dingue ces temps-ci.

- Allez, pour une fois qu'on peut être tous réunis. Et puis ça ferait plaisir à ton père.

Bizarrement, j'en doute. La présence de mon frère suffit amplement à son bonheur.

- Je compte sur toi alors. Je t'attends à 9h00 comme ça on aura le temps de tout préparer.

- Mais maman...

- À demain ma belle, dors bien.

Je n'ai pas le temps de répondre que ma mère a déjà raccroché. Je regarde l'appareil, désespérée. Comme d'habitude mon avis ne compte pas. Tant que mon père et mon frère Christophe sont contents, le reste importe peu. Pourquoi suis-je étonnée? Je suis toujours passée après mon frère, je ne vois pas pourquoi ça changerait. Si je ne veux pas entraîner des conflits, je n'ai pas le choix. Je soupire un bon coup et ferme les yeux. Je peux dire adieu à ma grasse matinée. Tout ça m'a coupé l'appétit, j'emballe mon sandwich, le met dans le frigo et me dirige vers mon lit.

- Bonjour tout le monde, c'est samedi. Il est 6h00. Si vous travaillez, je vous souhaite plein de courage et si vous êtes en congé petits veinards profitez bien de votre lit. À suivre, le dernier morceaux de Loïc Nottet.

Je met l'oreiller sur ma tête. Je n'ai aucune envie de me lever mais alors là aucune. Surtout que je sais déjà comment ça va se passer. Je vais tout préparer avec maman. Christophe va se pointer comme une fleur à l'heure du repas et sera accueilli comme le messie. Dès que j'ouvrirai la bouche soit mon père fera comme si je n'existais pas soit il me tournera en ridicule. Et dire que je dois prendre le bus pendant une heure pour subir ça.

Après m'être préparée, j'ai pris mon bus. Je regarde le paysage défilé en espérant me calmer. La relation avec ma famille a toujours été conflictuelle. En ce qui me concerne en tout cas. J'ai beau être adulte, j'ai toujours la boule au ventre quand je sais que je vais les voir. Depuis que je vis seule, je me rends compte à quel point ma relation avec eux m'épuisait. Bon, c'est vrai que je suis toujours épuisée mais c'est une fatigue saine, une fatigue physique. Cela n'a rien à voir avec l'épuisement psychologique que je subissais. J'étais à bout de nerfs.

Me voilà arrivée. Évidemment, personne ne m'attends à l'arrêt, je vais encore pouvoir marcher. Au moins, je pourrai bien prendre l'air. Après dix minutes, je fais face à notre maison. Je sonne et j'attends. Quelques temps plus tard, j'entends que quelqu'un arrive. La porte s'ouvre.

- Oh c'est toi.

- Bonjour à toi aussi papa.

- Que fais-tu là?

- Maman m'a demandé de venir pour l'aider à préparer le repas. Alors comme ça Christophe a trouvé une petite-amie?

- Elle s'appelle Sophie. Elle fait un bachelier en droit. Elle est vraiment gentille.

Quand il parle d'elle, je vois une petite étincelle de fierté passer dans ces yeux. Ça fait mal. Il n'a jamais eu ça en parlant de moi alors que je suis sa fille.

- Je peux entrer ou j'aide maman depuis le seuil?

Je suis sûre que si ça ne tenait qu'à lui, je resterais dehors.

- Oh ma chérie, tu tombes à pique.

Je dirais bien qu'il n'y a pas que moi. Maman vient de sauver mon père d'une décision dure à prendre visiblement.

- Bonjour maman.

- Viens avec moi à la cuisine.

- Je vais bien maman, merci de me poser la question. Je n'ai pas assez dormi mais qui ça intéresse? dis-je en serrant les dents.

La journée s'est passée exactement comme je l'avais prédit. À ceci près qu'après avoir servi tout le monde, j'en ai eu marre. Marre de voir mon père préférer «Sophie» à sa propre fille. Marre qu'il me prenne de haut. Marre de me sentir comme une moins que rien. Je n'ai même pas pris la peine de manger. Je me suis levée, j'ai pris mes affaires et suis rentrée chez moi. Dans des moments pareils, j'apprécierais vraiment d'avoir quelqu'un à qui parler mais je n'ai personne.

J'ai finalement décidé de profiter du reste du week-end pour me reposer. Tant pis pour les cours, j'avais besoin d'une pause. Comme je m'y attendais, mes parents ne m'ont pas appelé pour savoir si j'étais bien rentrée. Ni pour savoir pourquoi j'étais partie d'ailleurs.

J'ai très envie de me retrouver au centre. Là au moins, je me sens bien. J'ai l'impression de me sentir utile. Le sourire de Maria est la première chose que je vois en arrivant. Ça me réchauffe un peu. Au moins une qui est contente de me voir.

- Salut Maria.

- Salut ma belle. Tu as passé un bon week-end?

- Excellent merci. Toi je ne te pose même pas la question. Au vu de ton sourire j'ai ma réponse.

Je suis passée maîtresse dans l'art de faire semblant et de passer à un autre sujet pour détourner l'attention de mon interlocuteur.

- C'est vrai, c'est un plaisir de retrouver ma fille.

J'ai un pincement au coeur. J'aurais tellement aimé que mes parents réagissent comme elle. Je dois être plus proche du craquage que je ne le pensais parce qu'elle me regarde bizarrement. Un peu comme si elle voyait que quelque chose n'allait pas.

- Tout va bien Gabriella?

- Oui oui, tout va bien, lui répondis-je en forçant un petit sourire.

Il est temps de commencer ma journée. J'allais partir à mon premier rendez-vous quand Julien m'appelle.

- Salut Gabriella, j'ai une bonne nouvelle pour toi.

- Bonjour Julien. De quoi s'agit-il?

- J'ai le nom de ton correspondant, me dit-il en me montrant une enveloppe. Tu trouveras tous les renseignements là-dedans.

- Génial. J'ai hâte de commencer.

Je prends l'enveloppe, l'ouvre et regarde le nom du soldat: Logan Miller. Et bien Logan Miller, il semblerait que nous allons faire connaissance. Un vrai sourire apparaît sur mon visage. C'est peut-être justement ce dont j'ai besoin en ce moment.

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Un chapitre pas facile à écrire mais qui décrit l'histoire de Gabriella et explique son manque de confiance en elle. Logan va-t-il l'aider à passer outre?

Chapitre corrigé le 30/06/18

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