Chapitre 12 - L'après
Point de vue de Logan
«Coucou Logan,
Je t'avoue franchement que ça me fait bizarre de continuer à t'écrire sur du vrai papier alors que maintenant tu as accès à un ordinateur. Je trouve que cela donne un charme désuet à notre correspondance. Et cela me plaît. C'est un peu comme notre rencontre en fait. Je ne parle bien évidemment pas de notre rencontre physique. Je parle de notre «mise en contact». Avoue que peu de gens peuvent dire qu'ils se sont rencontrés dans les mêmes circonstances que les nôtres. Le hasard ou le comité (mais je préfère dire que c'est le hasard) aurait très bien pu nous choisir quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ne nous aurait pas convenu. Imagine un peu, je serais tombée sur un type beau comme un dieu avec un caractère exécrable ou encore pire sur une autre femme. Bon d'accord, le type hyper beau j'aurais pu utiliser sa photo pour faire baver Andréa :-D. Ne le prends pas mal surtout, je ne veux pas dire que tu n'es pas beau, au contraire, c'est moi qui bave sur toi et je n'ai pas envie qu'elle fasse pareil..grr je m'embourbe là non? Enfin bref, je suis contente de te connaître, toi, Logan, le beau ténébreux...Mince, je continue. Mets ça sur le compte de l'heure et de la fatigue que j'ai accumulée cette semaine. Bon je vais reprendre à zéro. Je suis contente de te connaître et je m'excuse encore d'avoir douté de toi. J'ai passé un merveilleux après-midi à tes côtés et le bouquet que tu m'as offert est là pour que je ne l'oublie pas (Bien que je n'en n'ai pas besoin, j'y pense constamment, hein). Je trouve que pour un premier rendez-vous, non premier tête-à-tête, grr non plus... je vais y arriver je te le jure... Donc je disais que pour une première, nous nous étions pas mal débrouillés.
Je peux te confier un secret? C'était la première fois que je passais un après-midi avec un homme. Je n'ai jamais eu l'occasion de fréquenter quelqu'un à vrai dire. C'est un domaine encore inconnu pour moi. Plus jeune, les garçons ne s'intéressaient pas à moi à cause de mon physique et je préférais la compagnie des bouquins et de loin. Les membres de la gente masculine étaient tous bêtes et immatures. Mais je m'égare un peu. Je ne sais pas ce qu'il en était pour toi mais j'étais très stressée. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de tes attentes, que je ne te plaise pas... Dès que tu as prononcé mon nom, mes craintes se sont cependant calmées. J'ai arrêté de me poser la tonne de question qui me trottait dans la tête. J'ai adoré chaque minute passée en ta compagnie. Par contre, rappelle-moi de ne pas aller trop souvent au cinéma avec toi. Sauf si j'ai déjà vu le film avant bien entendu. Je ne pourrais pas te dire de quoi parlait l'histoire. Je ne pensais pas que tu ferais la même chose qu'à Noël. Commenter en direct :-p. Bien que ça ne m'ait pas déplu, au contraire. Par contre, les gens autour n'ont pas spécialement apprécié. Surtout le monsieur devant nous d'ailleurs. Je me remémore sa tête quand il t'a demandé de te taire et que tu lui as répondu, avec un sourire jusqu'aux oreilles, que nous étions dans un pays libre. J'en rigole encore.
Bon, il est temps pour moi de rejoindre le pays des rêves. Je risque de te dire plus de choses que je ne voudrais. D'ailleurs, je me demande si ce n'est pas déjà le cas. Tant pis, je n'ai pas le courage de tout relire. Prends bien soin de toi Logan. Et merci d'être toi.
Bisous
Gaby»
Je m'essuie les yeux. Elle n'en perd pas une, vraiment. J'ai l'impression qu'elle commence à me faire réellement confiance et à me montrer la vraie Gabriella. Et elle ne manque pas d'humour. J'ai adoré chaque seconde passée en sa compagnie. Comme elle le dit très bien, le hasard fait bien les choses. Ce rendez-vous, enfin je crois qu'on peut l'appeler comme ça, m'a confirmé ce que je savais déjà. Gabriella est une fille géniale mais qui a dû beaucoup souffrir. Elle est encore entourée de pas mal de mystères que je compte bien élucider. Je crois que j'étais aussi stressé qu'elle. Bien que j'ai connu d'autres femmes, contrairement à elle qui n'a jamais eu personne apparemment, ce n'était jamais des relations sérieuses. Ces relations-là, je les fuyais comme la peste. Je ne me suis jamais posé de questions et je n'ai jamais chercher à connaître vraiment la personne avec qui j'étais. C'était surtout physique. Les sentiments, ce n'était pas pour moi. Comme quoi, on change. Je crois que l'explosion à remis pas mal de choses en perspective. Il est temps que je pense à me fixer et à trouver quelqu'un qui pourra partager ma vie et avec qui je pourrai fonder une famille.
J'ai l'impression que Gabriella est très complexée par rapport à son physique. Quand je repense au temps et à la persuasion qu'il m'a fallu pour avoir une photo, cela renforce ma conviction. Je ne comprends pas pourquoi elle réagit de la sorte. Certes, elle a un physique hors normes. Elle est loin de la taille mannequin mais je préfère cent fois quelqu'un qui a un corps comme le sien que ces filles aussi fines que des brindilles qui peuvent s'envoler au moindre coup de vent. Elle a un charme fou. J'adore ces yeux bleu/gris, ces longs cheveux châtains qui donnent envie de passer la main dedans. Et ce que j'aime par-dessus tout, c'est la bonté qu'elle dégage et qui illumine son regard. Je ne sais pas jusqu'où notre relation va aller mais je m'attache de plus en plus à elle. Depuis que je l'ai vue, je n'arrête pas d'y penser. Même pendant que je m'entraîne. Heureusement que je n'ai pas encore repris le rythme normal sinon ce serait problématique. Je n'ai qu'une envie, la revoir au plus vite.
Je suis coupé dans mes pensées par Thomas qui rentre dans la chambre.
- Hey, à quoi tu penses comme ça? Je ne t'ai jamais vu aussi songeur.
- Je viens de lire la lettre de Gabriella. Je repensais à notre rencontre.
- Vous continuez à vous écrire? me demande-t-il ahuri.
- Et bien oui, lui dis-je en rigolant. Elle trouve que ça correspond bien à notre rencontre. Et je suis d'accord avec elle. J'ai l'impression de faire quelque chose d'exceptionnel.
- C'est vrai que ce n'est pas commun. Vous allez vous revoir?
- Je l'espère, ça c'est sûr.
- Tu as l'air mordu mon vieux. Attention, tu sais ce que ce genre de sentiment amène...
- Des ennuis? lui répondis-je avec un sourire.
- Aussi, me dit-il en rigolant. Non, plus sérieusement. À chaque fois que l'un de nous avait la même tête que toi en ce moment, il a quitté l'armée et a fondé une famille.
- Pas tous malheureusement...
Il sait que je parle de Luc, ce dernier avait décidé de continuer encore un an ou deux avant de changer de métier. L'armée était sa passion et il voulait vivre l'aventure jusqu'au bout.
- Je n'en suis pas encore à ce stade mais j'ai eu le temps de réfléchir à pas mal de choses quand j'étais à l'hôpital. J'ai déjà 30 ans. J'ai donné plus de 10 ans de ma vie à l'armée, je pense qu'il est peut-être temps de changer d'horizon.
- Avec Gabriella?
- Peut-être. Seul l'avenir nous le dira, lui dis-je songeur.
Nous restons pensifs pendant quelques minutes. Cela nous arrive souvent ces derniers temps. La mort de Luc a brisé quelque chose en chacun de nous et nous a en quelque sorte forcé à réfléchir sérieusement à notre avenir.
- Je suis venu voir si tu voulais courir un peu avec moi. J'ai besoin de me défouler.
- C'est une bonne idée. Je t'accompagne volontiers. Il faut vraiment que je retrouve la forme. J'ai perdu beaucoup de capacités en restant alité.
- Je suis sûr que tu vas vite les retrouver. D'ailleurs, c'est bien parti.
Nous nous dirigeons vers le terrain d'entraînements. Personne n'est là. Les activités sont terminées pour la journée.
- Allez, montre-moi ce que tu as dans le ventre, me dit-il en faisant un clin d'oeil.
- C'est parti!
Nous courons pendant plus d'une heure et même si c'était à un rythme plus lent qu'avec les autres, je suis en sueur. Je file prendre une douche avant d'aller manger un bout. Je sens bien que j'ai du mal à récupérer. Le choc a été grand cette fois. Je ne perds cependant pas espoir. J'y arriverai, comme toujours. Après le repas, je remonte dans ma chambre. Je prends mon portable et écris un message à Gabriella.
L- «Salut ma belle, j'ai fini ma journée. Tu fais quoi?»
Je sais qu'elle a cours ce soir, elle ne répondra probablement pas tout de suite. Je m'allonge sur mon lit quand j'entends la sonnerie. Un sourire naît sur mon visage, elle m'a déjà répondu.
G- «Suis en cours de psycho.Ton message arrive à point nommé.Je commençais à piquer du nez.»
Je rigole tout seul. J'imagine la scène.
L- «Et tu oses répondre alors que tu es en cours?Pas bien»
G- «Je recommencerais sans hésiter.C'est une question de survie mdr»
L- «Tu en as encore pour longtemps?»
G- «Encore une heure. Pourquoi? Besoin de discuter?»
L- «J'ai seulement envie de te téléphoner pour entendre ta voix».
J'ai l'impression d'être comme dans ces livres à l'eau de rose dans lesquelles les hommes se transforment en guimauve. Pourtant, j'attends sa réponse avec impatience.
G- «Ça tombe bien, moi aussi.»
Mon coeur vient de rater un battement. Ressentirait-elle la même chose que moi?
L- «Préviens-moi quand tu es rentrée,je t'attendrai»
G- «Serai rentrée vers 23h.Ça ne va pas être trop tard pour toi?»
L- «Ça vaut la peine d'attendre ;-)»
G- «Très bien, à tout à l'heure. Bisous»
Je pourrais attendre plus longtemps encore. Je ne sais pas ce qu'elle m'a fait ni où tout cela va nous mener mais j'ai bien l'intention de le découvrir.
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Voilà le chapitre de ce mardi :-). Gabriella se lâche un peu et apparemment, ça plaît beaucoup à Logan.
Qu'en pensez-vous? J'attends vos commentaires avec impatience ;-).
Bonne lecture et bon mardi. Bisouilles.
Chapitre corrigé le 30/06/18
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