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Chapitre 30 - Qu'ai-je fait au Bon Dieu?


Point de vue d'Olivier

- Mais qu'est-ce qui va encore me tomber dessus? me demandais-je dépité. Et là-haut, vous ne croyez pas que j'ai eu assez de surprise comme ça? Vous avez pas envie de trouver une autre victime?

Jack va arriver dans quelques minutes pour me parler de je ne sais quel truc. J'ai accepté seulement parce que ça avait l'air important. Surtout que quand l'autre nous dit «il faut qu'on discute» ça n'annonce jamais rien de bon. Le point positif, c'est que ce n'est pas la rupture parce que ça on a déjà donné.

Paul venait de partir quand j'ai reçu l'appel. Pas de répit pour les gentils, c'est moi qui vous le dit. Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu? Non mais sérieusement? Le sujet dont mon visiteur voulait m'entretenir m'a laissé sur le carreau. Je me rappelle encore de notre conversation. Nous étions installés dans le salon, nous buvions un café quand il abordé la raison de sa visite.

«Flash-back»

- Vous devez vous demander pourquoi je suis venu et je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Ça fait déjà un bail que ça aurait dû être fait mais je ne suis qu'un homme avec ses tourments et ses indécisions.

- Où voulez-vous en venir Paul?

- Je connaissais très bien votre mère... et vous aussi, me dit-il, gêné.

Pourquoi je le sens mal?

- Oui vous m'avez dit nous avoir connu quand nous étions enfants, confirmais-je.

- C'est plus compliqué que ça. En fait, je savais pertinemment qui vous étiez la dernière fois que nous nous sommes vus, avoua-t-il. J'avais une photo de vous... de vous deux.

Mais encore?

- Je ne comprends pas.

- Votre mère m'a envoyé des photographies de vous et de votre frère chaque année.

Oh non, je crois comprendre le but final de celui qui se trouve en face de moi. C'est impossible, pas après autant de temps... Je le laisse continuer tout en fermant les yeux, m'apprêtant au coup de grâce.

- Je vous ai écrit toutes ces années mais je me doute qu'elle ne vous a jamais fait parvenir les lettres. Votre mère était une femme en or et j'ai perdu beaucoup le jour où elle m'a mis à la porte.

- Je commence à comprendre où vous voulez en venir mais j'aimerais en savoir plus. Vous étiez déjà marié et aviez des jumeaux, n'est-ce pas?

- Oui mais comment le savez-vous?

- Je vais vous raconter une petite histoire: un petit garçon était heureux. Il venait d'avoir un petit frère. Sa mère et son père devaient être comblés de joie eux aussi. Mais du jour au lendemain, l'aîné n'a plus vu son père. Il l'a attendu mais voyant qu'il ne revenait pas, il a pris sa place dans la famille et est devenu l'homme de la maison. Un jour sa mère lui expliqua que son père ne voulait plus entendre parler de lui et de son frère. Il a donc grandi avec un sentiment d'abandon gravé en lui. Il s'est occupé de son cadet pour qu'il ne souffre pas autant que lui. La vie a continué ainsi. Ils sont devenus des adultes responsables entourés de l'amour inconditionnelle d'une mère qui essayait de cacher tant bien que mal sa tristesse. Je vous passe les détails comme celui où elle cumulait deux emplois pour les faire vivre, ce ne serait pas digne d'un conte de fée n'est-ce pas? Le jour de sa mort, elle lui a confié toute la vérité: son père déjà marié, avec des jumeaux qui l'attendaient, les lettres qu'elle détruisait pour ne pas les faire souffrir d'un rejet pire que ce qu'avait produit son mensonge... Le seul détail qu'elle ne leur a pas donné, c'est l'identité de ce fameux paternel. Ils avaient juste son nom de famille «Dupont». Et si je suis mon instinct, vous vous appelez Paul Dupont. C'est bien ça? lui demandais-je, bien trop calmement.

Je le vois déglutir et regarder ses chaussures. Chacun son tour d'être mal à l'aise.

- C'est vrai, tu as raison, me confirma-t-il en passant au tutoiement.

- Pourquoi ne pas être venu plus tôt?

- Ma femme souffrait d'un cancer et je devais penser à elle même si ça faisait des années qu'il n'y avait plus rien entre nous. Pour être franc, nous n'échangions déjà plus grand-chose quand j'ai connu ta mère. Bref, je ne voulais pas l'enfoncé plus.

- Pourquoi avoir joué un double jeu? Ce n'est pas très malin.

- Je l'ai rencontrée alors que j'étais séparé de mon épouse. Madeline était une femme géniale et entière. Je suis tombé sous le charme directement. Je ne pouvais pas rester loin d'elle. J'étais pris dans ses filets. Pourtant mes garçons m'attendaient. Je n'ai pas pu choisir entre eux et vous. Quand ta mère l'a découvert, elle a choisi pour moi. Je souffre depuis mais sûrement moins qu'elle n'a souffert toutes ces années. Se retrouver mère célibataire n'a pas dû être facile. Je lui ai pourtant proposer mon aide. J'ai voulu lui verser une pension mais elle était fière et n'a jamais voulu un centime.

- Pourquoi ça ne m'étonne pas, lançais-je avec un petit rire. C'était maman tout craché. Elle ne s'est remise avec personne après ça. Du moins, devant nous.

- Tu ne m'en veux pas? s'étonna-t-il. Tu n'as pas l'air fâché alors que ce serait légitime.

- Oh si je t'en ai voulu. Quand maman me l'a annoncé, j'ai cru que j'allais devenir dingue.

- Mais...

- Son décès m'a appris que la vie est trop courte pour en vouloir au monde entier. Qu'est-ce que ça m'apporterait si je t'en voulais à mort et que je ne te parlais plus? À part nous déchirez et nous rendre malheureux? J'ai assez de problèmes comme ça sans en rajouter un supplémentaire.

- Je ne pensais pas que tu le prendrais si bien.

- Tu serais venu il y a quelques mois, je n'aurais probablement pas réagi de la même manière. Mais attention, ça ne veut pas dire que je te reconnais comme mon père. J'ai besoin de digérer cette nouvelle et tu vas devoir gagner ta place. Ce serait trop facile de débarquer de nulle part et de faire comme si tout allait bien tu ne crois pas? Surtout que j'ai déjà un père génial qui est là pour moi, peu importe la situation.

- Un père? Je croyais que ta mère ne s'était remise avec personne? s'enquit-il, complètement perdu.

- C'est le cas. Je te parle d'un ami plus âgé que moi, Geoffrey. Il me traite comme son fils et est là pour partager ma vie. Il est mon papa de cœur et tu vas ramer si tu veux arriver à sa hauteur.

- Je comprends... je suis heureux qu'il ait pu prendre soin de toi, ajouta-t-il tristement. Et Tonio?

- Depuis le décès de maman, Geoffrey a également pris cette place. De toute façon, c'est le seul père qu'il ait jamais connu, précisais-je en haussant les épaules.

- Tu te trompes Olivier.

- Ah oui? Et comment je te prie?

- Il t'a eu, toi.

«Fin du Flash-back»

Le reste de la conversation m'a un peu échappé. Mes idées n'étaient plus très claires, mon esprit était trop occupé à analyser toutes les nouvelles données. Et me voilà, après ce coup de massue à attendre la suite. À ce stade, je commence à me demander si je n'aurais pas mieux fait de rester dans mon lit ce matin, à me cacher sous la couette. Il y a des jours comme ça où tout va de travers. Bien qu'en étant honnête, tout n'a pas été mauvais au contraire, juste la soirée...

La sonnette de la porte d'entrée retentit. Voilà le deuxième round. Est-ce que je suis prêt? Absolument pas. Est-ce que j'ai le choix? Apparemment non! Je vais ouvrir en trainant les pieds comme un condamné dans le couloir de la mort.

- Salut, m'accoste-t-il, gêné.

- Bonsoir, soupirais-je.

- Tu n'as pas l'air ravi de me voir. Je ne serais pas venu si je n'y avais pas été obligé, se défendit-il en levant les mains.

- Ça fait toujours plaisir de remarquer à quel point tu es content de me voir, lui répondis-je, amer. Je ne pensais pas que nous en étions à ce stade.

- Ne dis pas de conneries, s'il te plaît. C'est juste que je n'étais pas certain que tu veuilles me voir.

- Au point où j'en suis ce soir... autant boire la coupe jusqu'à la lie...

- Pourquoi tu dis ça?

- Je viens de faire la connaissance de mon paternel, figure-toi.

- Non? Sérieusement?

- Oui, il a décidé qu'il était temps de faire son apparition mais j'aurai tout le temps de t'en parler plus tard. Revenons-en plutôt à ce qui t'amène.

- Désolé que tout arrive maintenant. Tu ferais mieux de t'asseoir.

- Si tu commences comme ça, je crois que je vais aller contre mes principes et me servir un remontant directement. Tu en veux un? lui proposais-je en me servant.

- Ce n'est pas de refus. Je suis pas mal secoué également.

Faisons péter les feux d'artifices, c'est la fête ce soir.

- Ok, maintenant que nous sommes à l'aise, je t'écoute.

- Tu sais qu'une des raisons de notre rupture est la façon dont notre histoire a évolué depuis l'accident. Enfin surtout la manière dont j'ai évolué. Et Antoine.

- Effectivement, tout a commencé à foirer le jour de ton accident et le retour de ton ex n'a rien arrangé. Mais où veux-tu en venir? Je n'ai pas envie de jouer aux devinettes ce soir.

- Je pense qu'il y a un lien entre les deux.

- Entre les deux? répétais-je, sourcils froncés.

- Je pense que l'accident n'en était pas un. Un délit de fuite, le retour d'Antoine, sa demande pour que je l'entraîne... ça fait beaucoup trop de coïncidences à notre goût.

- Notre?

Décidément, je suis un vrai perroquet ce soir.

- J'en ai parlé avec Lucas.

- Lequel?

- Les deux, me répondit-il, penaud.

- Donc tu préfères en parler avec eux qu'avec moi? Charmant. Bon, passons, soupirais‑je. Tu veux dire que ce serait volontaire? Mais quel aurait été le but?

- Attenter à ma vie. Par contre, ce n'est qu'une supposition et nous ne savons pas pourquoi.

- Et tu me dis ça parce que...

- Parce que tu es peut-être en danger, toi aussi. Si j'ai rompu avec toi, c'était pour te protéger. J'avais déjà des soupçons et je ne voulais pas t'attirer plus d'ennuis.

- Mais ça n'a servi à rien. C'est ça que tu veux dire?

- Un des Lucas m'a fait comprendre que si la personne qui avait voulu me tuer voulait t'atteindre, la distance que j'ai mise entre nous ne servirait à rien. Qu'il le ferait, peu importe que je sois avec toi ou non.

- Et m'en parler plus tôt? Genre, je suis un homme aussi et capable de me protéger tu sais?

- Je sais mais j'ai besoin de te protéger. Et avec Antoine qui traîne toujours autour de moi, je n'avais plus assez de temps à te consacrer.

- C'est pour ça que tu as accepté de l'entraîner, n'est-ce pas?

- Plus je suis proche de lui, plus j'espère avoir des informations, acquiesça-t-il.

- Pourquoi tu m'en parles ce soir?

- Tu connais un certain Logan? Lucas l'a contacté et l'a mis sur le coup, continua-t-il après mon acquiescement. Il va mettre une surveillance en place et essayer de découvrir ce qu'Antoine veut et surtout qui est son complice. Parce qu'il n'agit pas seul Oli. Je veux que tu sois en sécurité et je ferais tout pour que ce soit le cas. Je m'en voudrais à mort s'il t'arrivait quelque chose. En fait, je ne m'en remettrais pas.

Nous restons silencieux un bon moment. Il y avait tellement d'émotions dans sa dernière phrase... il tient encore à moi, vraiment. Je dois dire que je ne le croyais pas quand il m'a dit qu'il m'aimait le soir de notre séparation.

- Logan va te contacter et te poser des questions. Tu peux avoir confiance en lui. As-tu remarqué quelque chose d'étrange dernièrement?

- Comme avoir l'impression d'être épié par exemple? m'exclamais-je. Oui, encore aujourd'hui en sortant de la piscine et quand j'étais au café avec Thomas.

- Il faudra le dire. Je n'aime pas ça du tout... Et avec Thomas, vous êtes...

- Amis. Il nous arrive de faire des galipettes mais sans plus.

Il accuse le coup mais je ne vois pas pourquoi je le lui cacherais.

- Alors, nous, c'est vraiment fini? me questionna-t-il, les yeux fermés.

- Ça dépend. S'il n'y avait pas eu cette histoire avec Antoine après l'accident, serions‑nous toujours ensemble? Est-ce que ce qu'il s'est passé aux fêtes de fin d'année était réel?

- La réponse aux deux questions est oui. Être avec toi est la meilleure chose qu'il me soit arrivé. Tu ne peux pas savoir à quel point ça m'a brisé le cœur de t'éloigner de moi.

- Et si j'avais envie de le recoller? Puisqu'être séparés ne nous apporte rien de bon, pourquoi ne pourrions-nous pas recommencer comme avant? lui proposais-je en m'approchant de lui.

- Tant qu'Antoine est dans les parages c'est trop dangereux.

- Qui a dit qu'il devait le savoir? Tant que ce n'est pas terminé, nous pouvons faire comme si de rien n'était mais garder le contact.

- Ça te suffirait?

- Tant que je sais où nous en sommes, répondis-je en haussant les épaules, ça me va. Mais promets-moi d'être prudent. Je n'aime pas la tournure des événements.

- Toujours.

Ma bouche va chercher la sienne. Au diable la prudence. Je le veux, je l'ai toujours voulu. La réalité reprendra ses droits bien assez tôt. Tout ce que je demande, c'est une petite pause avant que cette bombe n'éclate.

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Et bien que de révélations! Je trouve qu'Olivier prend les choses plutôt bien. Enfin, je suppose qu'il sera content d'aller se coucher mais la question est: seul ou non? En tout cas, je crois que c'est reparti pour un tour avec Jack même s'ils devront être discrets.

J'adore ce chapitre. Olivier retrouve son humour et ça m'avait manquer.

Qu'en pensez-vous les amis?

Bisouilles

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