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Chapitre 21 - Sylvie

Déjà un mois que les fêtes sont passées. Le réveillon du nouvel an a été sans doute le plus beau et surtout le plus inespéré. Nous sommes restés à deux dans l'appartement de Jack, à regarder les photos enfuies dans la fameuse caisse à souvenirs. Au fur et à mesure que nous les sortions, nous les remettions à leur place, comme si cette brève parenthèse n'avait jamais eu lieu. Par contre, nous avons passé le premier jour de l'année avec le groupe. Audrey n'allait pas bien même si elle essayait de le cacher. Cette histoire avec sa fille la minait. Sylvie, étant toute aussi bonne au jeu de cacher les choses que sa mère, ne disait rien sur ce qui l'embêtait mais son comportement empirait. Elle riait toujours mais la petite étincelle n'y était pas. Elle jouait souvent seule plutôt que de se joindre à nous comme le ferait une gamine de cet âge.

Je m'en voulais de ne pas avoir été là pour elles. C'est pour cette raison que je me retrouve ici. Entre le travail d'Audrey, le mien, les week-ends chez le père de la petite et l'école, nous n'avons pas pu trouver un moment avant. En cette fin janvier, le temps est toujours aussi froid. Je frotte mes mains entre elles pour me réchauffer en attendant ma princesse. J'ai dormi chez Jack cette nuit du coup nous avons rendez-vous devant notre café habituel. Audrey m'amène Sylvie pour que nous passions une journée rien que tous les deux. Nous espérons qu'elle s'ouvrira plus facilement si sa mère n'est pas avec elle.

- Oli, crie une petite voix que je reconnaitrais entre mille.

Je me tourne et l'intercepte juste à temps.

- Mon petit boulet de canon préféré, lui répondis-je en souriant et en la serrant dans mes bras. Tu as failli me faire tomber. Tu as de la force dis-moi, ajoutais-je en la faisant rire.

- Elle était intenable, m'expliqua Audrey. Elle n'avait qu'une hâte, arriver.

Je me relève et la serre dans mes bras, une petite fille attachée à moi. Je vois l'inquiétude dans ses prunelles. J'essaie de la rassurer en lui frottant le bras.

- Alors quel est votre programme les enfants?

- Vu l'heure, que dirais-tu de commencer par aller manger un truc bien cracra? m'enquis-je auprès de Sylvie qui acquiesce directement.

Nous échangeons un sourire complice au grand dam d'Audrey. Je sais qu'elle fait attention à son alimentation mais pour une fois, ça ne lui fera pas de mal.

- Oli, tu exagères, souffle-t-elle, faussement fâchée. Mais bon, pour une fois, ça passera.

Sylvie lui saute au cou pour la remercier. Ça fait du bien de la voir aussi légère.

- Merci maman, t'es la meilleure.

- Et après? me demanda ma meilleure amie.

- Ça reste un secret entre Sylvie et moi, lui répondis-je en faisant un clin d'œil à la petite.

- Très bien, soupira sa maman, mais soyez sage tous les deux.

- Promis, acquiesçons-nous en même temps.

Audrey s'en va, non sans nous jeter un dernier regard.

- Enfin seuls, confiais-je à ma petite chérie. Alors dis-moi, où veux-tu aller? Manger une pizza ou un hamburger bien baveux?

Elle fait mine de réfléchir mais je sais pertinemment ce qu'elle va choisir.

- Un hamburger, s'écria-t-elle, confirmant mon idée par la même occasion.

- Je savais que tu dirais ça. Alors en route moussaillon!

Nous nous tenons la main pendant tout le trajet tout en rigolant. Arrivés sur place, nous commandons et allons nous asseoir. De l'extérieur, les gens pourraient croire que nous sommes père et fille. Je dois dire que ça ne me dérangerait pas. Je sais qu'en étant homosexuel, c'est plus compliqué mais l'idée d'adopter un enfant m'a déjà traversé l'esprit. Je l'écoute babiller et passer du coq à l'âne. Si on ne la connaissait pas, on ne remarquerait pas que quelque chose ne va pas. Elle est pétillante et aussi volubile qu'une fillette de son âge.

- Dis tonton?

- Oui ma puce.

- T'es toujours gentil avec moi... comment ça se fait que tu ne te fâches jamais?m'interrogea-t-elle timidement.

Je suis quelque peu décontenancé par sa question mais je vois que ça la turlupine.

- Il n'y a aucune raison tout simplement. Je pourrais me fâcher si vraiment tu faisais quelque chose de très grave. Pourquoi me poses-tu cette question? lui demandais-je en mettant ma main sur la sienne.

- Comme ça, rétorqua-t-elle en haussant les épaules.

- Quelqu'un n'est pas gentil avec toi?

- ...

Elle s'est fermée comme une huître. Je n'arriverai plus à avoir le moindre renseignement pour le moment. Elle m'a déjà ouvert la voie, peut-être qu'elle reviendra sur le sujet d'elle-même. Et même si le peu qu'elle m'a dit m'inquiète, je décide de faire diversion.

- Que dirais-tu d'aller à la patinoire? lui proposais-je, l'air de rien.

Un grand sourire apparaît sur sa petite bouille bientôt remplacée par une mine préoccupée.

- Mais je sais pas patiner moi, dit-elle toute triste.

- C'est l'occasion d'apprendre ma puce, lui rétorquais-je. Tu as peur?

- Non, je veux pas t'embêter et si je sais pas tu vas te fâcher comme...

- Tu ne m'embêtes pas ma chérie, lui expliquais-je en faisant comme si je n'avais pas entendu la fin. Et je ne me mettrai pas en colère parce que tu n'y arrives pas. C'est promis.

Ses petits yeux s'illuminent de plaisir. Elle accepte après m'avoir fait un énorme câlin. Je me demande de plus en plus ce qu'il se passe. Audrey avait raison. Sylvie a un problème et au vu de ce qu'elle m'a dit, c'est avec un adulte. Mais lequel?

Sylvie s'approche de la glace doucement comme si elle avait peur. C'est vrai que c'est impressionnant. Elle revient en courant près de moi.

- On n'a pas de patins Oli, me dit-elle en tirant sur mon pantalon.

- On va les louer. Ils en ont pour tout le monde, la rassurais-je. Et tu vois ces petits chariots? lui dis-je en lui désignant les enfants qui sont sur leurs patins.

- Oui...

- C'est pour t'aider à patiner.

- Mais tu resteras près de moi hein? s'inquiéta-t-elle.

- Évidemment ma belle.

À présent chaussés comme il se doit, nous nous dirigeons vers le côté réservé aux bambins. Au moment de monter sur la glace, ma princesse n'est absolument pas rassurée et me tiens la main à m'en broyer les os. Le responsable arrive avec le chariot que je lui ai demandé précédemment et le lui donne. Nous passons un après-midi génial. Entre ses chutes et les miennes, nous rions à gorge déployée. Ça me fait du bien d'être aussi nonchalant. J'ai l'impression de retomber en enfance et d'être à cent mille lieues des problèmes d'adulte.

- Je suis épuisé, soufflais-je en m'asseyant sur un banc.

- Moi aussi, c'est fatiguant, me répondit-elle un sourire illuminant ses traits.

- J'y pense... mais non tu ne dois pas aimer ça.

- Qu'est-ce que j'aime pas Oli?

- Non, oublie cette idée, murmurais-je faussement dégoûté.

- Allez, dis!

- J'ai une énorme envie de... chocolat chaud. Mais t'aimes pas ça.

- J'adore ça, s'enthousiasma-t-elle en sautant presque à mon cou. On peut en avoir un?

- Tu es sûre?

- Oui!!!

Nous nous dépêchons de rendre nos locations et d'aller dans un petit salon de dégustation qui se trouve non loin de là.

- Un chocolat chaud s'il vous plait, demandais-je à la serveuse. Et un autre pour cette demoiselle.

- De la chantilly avec? nous demanda-t-elle en regardant Sylvie en souriant.

Je regarde la fillette qui n'ose pas dire oui et me regarde pour voir ce qu'elle doit répondre.

- Oui sur les deux, merci.

Après avoir reçu nos consommations, nous commençons à déguster. Je vois qu'elle a envie de me dire quelque chose. J'attends patiemment qu'elle se décide, ce qui ne tarde pas.

- J'ai pas été gentille tonton, me dit-elle toute triste.

- Comment ça ma belle?

- Papa il est pas content. Il dit que je suis vilaine.

- Et pourquoi il te dit ça? m'enquis-je tout en fermant mon poing.

- Parce que je veux pas donner de bisou à la madame qui vient chez nous.

- Tu ne l'aimes pas?

- Elle est pas gentille avec moi. Quand papa est pas là, elle me dit des choses qui me font pleurer et elle se fâche si je fais pas ce qu'elle dit.

- Oh ma puce, viens-là, lui soufflais-je en la tirant sur mes genoux. Tu l'as déjà dit à ton papa?

- Non, sinon il m'aimera plus, hoqueta-t-elle.

- Je suis sûr que non ma belle. C'est la dame qui te l'a dit?

Pas besoin d'être devin pour le deviner mais elle me le confirme en acquiesçant.

- C'est la dame qui n'est pas gentille. Ce n'est pas toi, d'accord? Tu n'as rien fait de mal, lui précisais-je en essuyant ses larmes. Tu veux que j'en parle à ta maman ou à ton papa?

Elle acquiesce en se blottissant contre moi.

- Mais pas à papa. Il est méchant aussi.

- D'accord ma chérie. J'en parlerai uniquement à ta maman et c'est nous qui allons régler ça. Tu ne dois plus t'en faire.

Nous restons l'un contre l'autre une dizaine de minutes, le temps pour elle de reprendre ses esprits.

- Dis-moi, ça te plairait de venir faire une soirée pyjama avec tonton Tonio et moi?

- Oh oui, ce serait trop chouette! s'écria-t-elle sous l'excitation. Mais je dois revenir chez papa ce soir, murmura-t-elle toute sa joie envolée.

- Je dirai à ta maman de lui téléphoner pour le prévenir.

- Promis?

- Promis. Ton petit doigt miss.

Nous accrochons nos petits doigts en signe d'accord. Une fois nos chocolats chauds terminés, nous retournons à la maison. Elle semble plus légère depuis qu'elle s'est confiée. Par contre, j'ai la poitrine qui se serre de tristesse pour ma princesse. Comment Tom peut-il ne rien voir et surtout agir comme ça avec sa propre fille?

Nous rentrons dans l'appartement d'Audrey. Sylvie se jette dans les bras de sa maman qui, surprise, tombe par terre.

- Alors, c'était bien cet après-midi? s'enquit la jeune femme, en me regardant.

- Oui, on s'est amusé comme des petits fous.

- Papa va bientôt arriver. Tu vas préparer ton sac ma puce?

La fillette me regarde, ses yeux remplis de larmes.

- Justement, à propos de ça...

- Oui?

- J'ai proposé à Sylvie de venir faire une soirée pyjama avec Tonio et moi. Tu pourrais prévenir Tom?

Elle m'observe attentivement et comprend qu'il se passe quelque chose. Elle acquiesce et serra sa fille dans ses bras.

- Tu veux y aller ma chérie?

- Oui maman, j'aimerais trop.

- Très bien, c'est d'accord. Tu peux aller chercher ton pyjama.

- Merci maman.

Sylvie court dans sa chambre pour prendre ce qu'il lui faut avant de revenir.

- Ma puce, intervins-je en me mettant à sa hauteur, je vais monter avec toi pour prévenir tonton Tonio et je reviendrai ici quelques minutes pour parler avec ta maman. C'est bon pour toi?

- Oui d'accord.

Une demi-heure plus tard, je suis de retour dans le salon d'Audrey qui regarde par la fenêtre, perdue dans ses pensées.

- Tu as prévenu Tom? la questionnais-je en la prenant dans mes bras.

- Oui. Il a eu l'air plutôt surpris mais soulagé. C'est étrange. Tu en sais plus? me demanda-t-elle en se tournant vers moi.

- Oui, Sylvie m'a parlé.

- Qu'est-ce qu'il se passe? J'avais raison?

- Ton instinct ne t'a pas trompé. Tom est avec quelqu'un en ce moment?

- Je crois. Il ne m'en parle pas beaucoup mais je pense qu'il voit quelqu'un régulièrement. Pourquoi?

- Apparemment, c'est d'elle que vient le problème.

Je lui explique ce que sa fille m'a expliqué. Après un moment d'apitoiement, son côté protecteur revient en force.

- Elle se prend pour qui celle-là? Et Tom est toujours aussi aveugle et con!

- Va savoir ce que cette femme lui a raconté. C'est vrai qu'il devrait croire sa fille et non elle mais un homme ne réfléchit pas toujours avec le bon organe.

- Il n'empêche qu'il n'avait pas à se conduire comme ça. Il va m'entendre! Et pas plus tard que ce soir. Je vais profiter de votre soirée pyjama improvisée pour aller lui dire ma façon de penser!

Elle va chercher sa veste et ses clés avant de se tourner vers moi.

- Merci Oli. Je savais que quelque chose clochait. Elle n'aurait pas osé m'en parler.

- Tu n'as pas à me remercier. Je l'aime comme ma propre fille. J'aurais seulement préféré que tu te trompes mais il n'est pas trop tard pour agir. Ne t'inquiète pas, nous veillerons sur elle. Fais ce que tu as à faire.

Je l'embrasse sur le front avant de remonter à mon appartement. Quand je rentre, j'entends le plus beau son qu'il m'ait été donné d'entendre: un rire d'enfant.

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Sylvie s'est enfin confiée. Tom ne s'améliore pas apparemment mais Audrey va y mettre bon ordre. J'espère que ça ira mieux pour ce petit boutchou.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je vois très bien Olivier dans le rôle d'un papa. Et Jack?


Une énigme de résolue. Il reste encore le cas de Geoffrey à élucider et quelque chose me dit que ce sera moins simple.

Bisouilles les amis.

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