Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 18 - Comment fait-elle?

Je ne sais pas pourquoi j'y suis allé. Je ne pouvais tout simplement pas laisser notre relation retourner au néant. C'était trop dur. Marc avait raison, il fallait mettre les choses au clair. Heureusement que cet inconnu m'a trouvé. Je ne sais pas où j'en serais maintenant. Je n'en reviens toujours pas qu'il me soit venu en aide mais c'est grâce à lui que je suis encore là. La douleur était trop forte, je n'en pouvais plus. Ma résistance a été mise à rude épreuve ces dernières semaines et c'était la goutte de trop. Je ne voulais plus souffrir, je ne voyais pas d'issue. Je voulais juste que ça s'arrête. Il m'a conduit dans ce café et nous a installé dans un coin reculé. Au début, je ne disais rien. Je le laissais parler, me bornant à fixer la table. Il nous a commandé à chacun une boisson chaude et quand le serveur est venu nous apporter les consommations, j'ai enfin levé les yeux vers lui. Il m'observait, me laissant décider de la suite. Son regard, empli de compassion m'a frappé. Ses iris étaient d'une couleur spéciale: je dirais un mélange de gris, de bleu avec une prédominance de vert. Ses traits étaient tirés par l'inquiétude alors qu'il ne me connaissait même pas. Après quelques hésitations, je me suis lancé. J'avais besoin de parler et de tout évacuer, peu m'importait qu'il m'était encore inconnu dix minutes plus tôt. Les premiers mots étaient à peine sortis que mes joues se sont humidifiées. Tout y est passé: ma mère, Jack, Antoine et même mon père... Pourquoi? Aucune idée. Je n'ai pas réfléchi, j'ai juste ressenti. Il ne m'a pas interrompu une seule fois. Il s'est contenté de serrer ma main dans la sienne quand il sentait que j'avais plus dur. Une fois mon récit terminé, il m'a demandé quelques précisions et m'a ensuite exposé son point de vue, tout en restant sur la réserve. Il ne voulait pas juger sans connaître les personnes dont je parlais. C'est vraiment quelqu'un de bien. Je ne sais pas s'il est gay ou hétéro, et franchement, je m'en moque. Les marques d'affection qu'il m'a montrées hier n'étaient que des gestes de réconfort, rien de plus. Quand mon frère et Lucas sont arrivés, j'étais déjà plus calme mais les revoir n'a fait que me rappeler ce qu'il s'était passé. Je les ai rapidement présentés. Avant de partir, Marc m'a tendu sa carte de visite en me disant que si j'avais besoin, il serait là.

Quand je suis rentré chez moi, j'étais sur les nerfs. J'avais beau essayer de me calmer, je n'y arrivais pas. Mon frère est allé se coucher après s'être assuré que je ne ferais pas de bêtises. Allongé sur mon lit, je retournais notre conversation dans tous les sens et la seule chose qui en soit ressortie, c'était que je devais le voir. Pas le lendemain ou plus tard mais bien à ce moment précis. Je me suis rhabillé et suis sorti, décidé à lui parler et pourquoi pas, à arranger la situation. Quand je suis arrivé et que je l'ai vu écroulé par terre, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai tout de suite senti son pouls qui battait. Soulagé, j'ai pu analyser la situation plus facilement. Un cadre était au sol, le verre brisé. La boîte près de son lit était ouverte. Il ne fallait pas être devin pour savoir que quelque chose l'avait bouleversé. J'ai ouvert son lit et l'ai mis dessus. Ça m'a pris un bon bout de temps, il n'est pas léger et j'étais seul. Une fois fait, je l'ai déshabillé, bordé. Je n'ai pas pu m'empêcher de passer ma main dans ses cheveux, un geste que j'avais l'habitude de faire avant. J'ai ensuite remis de l'ordre avant de m'arrêter sur la photo du cadre. Nous étions dans un parc d'attraction et nous riions comme deux débiles. Ensuite, je suis allé m'asseoir dans le fauteuil en attendant son réveil. Et quel réveil! Tout n'est pas oublié, loin de là mais c'est comme si un énorme poids avait quitté mes épaules. Il se souvient enfin! Un sourire étire mes lèvres quand je repense à la fin de la nuit. J'y serais encore si Audrey ne m'avait pas rappelé. C'est vrai qu'avec tous les événements, j'ai complètement oublié que j'avais promis de l'aider. En parlant du loup, elle m'attend de pied ferme sur le pas de la porte.

- C'est à cette heure-ci que tu arrives? me crie-t-elle. T'abuse Oli! Et puis tu étais où? Je me suis fait un sang d'encre.

- Bonjour à toi aussi ma belle. Respire un coup, ça te fera du bien, soupirais-je. Je n'ai que quelques minutes de retard donc tout va bien. Et pour répondre à ta question, j'étais chez Jack.

- Jack, me demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Comme «notre» Jack?

- Lui-même.

Elle se calme d'un coup et je vois la curiosité pointer le bout de son nez.

- Vu votre rencontre d'hier, je pensais que tu ne voudrais plus le voir.

- Et tu aurais probablement eu raison si une âme charitable ne m'en avais pas dissuadé.

- De qui tu parles?

- De Marc. Il m'a trouvé assez mal en point et m'a invité à boire un café pour qu'on en parle. Sans lui, je ne serais pas ici.

- Qui est ce Marc? Je le connais? me questionna-t-elle, suspicieuse.

- Non et c'était encore mon cas hier soir.

- Donc tu veux me faire croire qu'un inconnu s'est occupé de toi alors qu'il ne te connaissait ni d'Eve ni d'Adam?

- Exactement. Et heureusement qu'il était là. Mais tu n'es pas plutôt curieuse de savoir ce qu'il s'est passé avec Jack? la taquinais-je.

- À voir ton air, je dirais que tu n'as plus envie de lui ôter la vie. Donc à première vue, ça va mieux, sourit-elle. Mais même si je meurs d'envie de connaître tous les détails, on va attendre d'être dans la voiture. On est déjà en retard.

- À vos ordres, lui répondis-je en faisant le salut militaire.

- Arrête avec tes bêtises. Un soldat dans ma vie me suffit amplement, rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel.

Dès que nous rentrons dans la voiture, j'entame le récit de la soirée. Au fur et à mesure, je vois l'étonnement se peindre sur son visage. D'un coup, elle s'arrête sur le bas-côté de la route et me regarde intensément.

- Tu veux dire qu'il a recouvré la mémoire? me demanda-t-elle toute excitée.

- Oui! Enfin pas entièrement. La partie de l'accident reste noire mais pour le reste, il se rappelle!

- Donc il se souvient de toi, de vous?

- Dans les moindres détails, ajoutais-je, un énorme sourire aux lèvres.

- Mais c'est génial, s'exclama-t-elle en me sautant au cou. Oli, je suis si contente pour toi. Il était temps que ça bouge. Et comment s'est-il souvenu?

- Je l'ai embrassé et, apparemment ça a débloqué les souvenirs.

- Si c'était si simple, tu aurais dû le tenter beaucoup plus tôt, rit-elle.

- C'est ce que je lui ai fait remarqué mais il a raison, on n'était peut-être pas encore prêts. Tu veux savoir la suite?

- Évidemment, idiot.

Je continue donc à lui expliquer jusqu'au moment de son appel.

- Au fait, c'est quoi le programme aujourd'hui?

- Je dois encore organiser la mise en place de la salle et pour ça, je dois savoir comment elle est agencée. Nous avons donc rendez-vous avec le gérant.

- Tu t'y mets vraiment à fond, remarquais-je.

- Ça me fait mal au cœur de savoir que des enfants ne fêteront pas Noël avec un de leurs parents parce qu'ils sont au front. Quand je pense aux difficultés que j'éprouve à être loin de Lucas alors que ce n'est que mon mari, je n'ose imaginer ce que ça doit être pour ces petits. Ils méritent de s'amuser et de faire la fête. Et si on peut les aider, me dit-elle en haussant les épaules.

- Personne ne s'en chargeait avant?

- Si, mais la famille a déménagé dans un autre pays. Quand Lucas m'en a parlé, je n'ai pas hésité un instant.

- Je te reconnais bien là, sœurette. Et comment pourrais-je t'apporter mon aide?

- Aujourd'hui, c'est plus du repérage. Comme il y a plus d'idées dans deux têtes que dans une...

- Je vois le tableau, riais-je.

- En plus, tu es plus doué que moi pour certaines choses. Et ça nous permettra de passer un peu plus de temps ensemble. Depuis que je suis mariée, on ne se voit pratiquement plus, rajouta-t-elle avec une moue triste.

- Tu as raison. C'est vrai que je me suis un peu coupé du monde aussi. Depuis la mort de maman, je restais dans ma bulle. Mais c'est fini. L'appartement est repeint, Tonio va venir vivre avec moi et Jack a recouvré la mémoire. Il ne manque plus que nous, ajoutais-je en l'embrassant sur la joue.

Nous arrivons devant la salle où un homme en tenue militaire nous attend, droit comme un piquet.

- Bonjour. Je suis Audrey Simons et voici Olivier, un ami. Désolée du retard, nous avons eu un petit contretemps.

- Bonjour madame Simons, Olivier, rajouta-t-il à mon intention. J'ai bien reçu votre texto. Merci de m'avoir prévenu.

- Y a pas de quoi. Alors c'est ici que ça se déroule normalement? le questionna-t-elle.

- Oui. En général, c'est assez grand pour accueillir tout le monde. Venez, il fait plus chaud à l'intérieur.

S'en suit une visite guidée des installations, du matériel etc. Audrey s'amuse comme une petite folle et court de gauche à droite, un mètre ruban à la main. Elle me fait rire. En fait, je l'imagine même très bien en lutin avec le costume et les oreilles pointues. Le soldat qui nous a accueillis la questionne sur ce qu'elle a prévu et je me rends compte qu'elle a déjà pratiquement tout prévu. Il ne lui restait plus qu'à voir l'endroit.

- Comment fais-tu pour tout gérer? lui demandais-je épaté par tout le travail qu'elle a déjà accompli.

- L'organisation mon cher, il n'y a que ça de vrai. En plus, Sylvie est chez son père pour la semaine. J'ai donc tout mon temps, sourit-elle.

- Et comment va la princesse? m'enquis-je en retournant à la voiture.

- Bien. Mais elle me paraît un peu bizarre quand elle doit aller chez Tom, m'expliqua‑t‑elle, son regard s'assombrissant.

- Ah bon? Comment ça?

- Elle est renfrognée et irritable. Elle qui se faisait toujours une joie d'y aller traîne maintenant des pieds, soupira‑t‑elle. Je me fais peut-être des idées.

- Tu veux que je lui parle un peu, comme si de rien n'était?

- Elle se confierait probablement un peu plus à toi. Lucas a déjà essayé aussi mais ça n'a rien donné. Ce qui est étonnant étant donné le lien qui existe entre ces deux-là. Au fait, tu as des nouvelles de Geoffrey? me questionna‑t‑elle après quelques minutes.

- Je l'ai croisé au travail mais c'est vrai que son absence d'hier soir m'a un peu étonné. Il t'a dit pourquoi il ne venait pas?

- Il m'a simplement expliqué qu'il avait déjà prévu quelque chose. C'est vrai que j'ai prévenu tout le monde un peu tard, expliqua-t-elle.

- Mouais, répondis-je, peu convaincu.

- Tu as l'air septique.

- Non, enfin... C'est possible mais j'ai l'impression qu'il nous cache quelque chose.

- Tu n'as pas tort. Il va vraiment falloir qu'on discute avec lui.

Nous avons passé le reste de l'après-midi à revérifier tous les points pour la fête de Noël. Je ne sais pas comment elle fait, j'ai déjà un mal de tête après quelques heures. Il est temps de monter chez moi pour un repos bien mérité. Je suis mort de fatigue. Il faut dire que la nuit dernière, je n'ai pas beaucoup dormi. En parlant de ça, je me mords la lèvre, hésitant quant à la suite à donner à ce qu'il s'est passé. J'ai très envie de lui envoyer un message mais est-ce raisonnable? Tonio écoute de la musique dans sa chambre. Je suis seul sur mon lit... Et puis zut, je n'ai rien à perdre.

O - «Salut toi, tu fais quoi?»

J - «Hey! Rien de bien intéressant. Quelque chose à me proposer?»

O - «Ce serait idiot si je te disais que j'ai envie de te voir?»

J - «Non, sinon ça voudrait dire que je suis idiot aussi.»

O - «Oh!T'as envie de passer à la maison?»

J - «Je n'attends que ça...Je suis là dans 30 minutes»

O - «Ok, à tout de suite alors»

Non mais, il est rapide lui! J'ai intérêt à me dépêcher d'aller me doucher. Et surtout à effacer ce sourire béat qui ne me quitte pas...

------------------------------

Voilà les loulous! Comme promis, je publie plus rapidement. Je dois dire que ça me manquait :-).
Alors, dites-moi tout...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro