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Chapitre 12 - Elle savait

Point de vue d'Olivier

- Bonjour maman. Comment tu vas? m'enquis-je, bien décidé à lui parler ce matin.

- Comme quelqu'un qui se réveille après un cauchemar, souffla-t-elle. Mais je suis heureuse que tu sois ici avec moi.

- Pourquoi me l'avoir dit maintenant? lui demandais-je en m'asseyant sur son lit. Pourquoi pas avant?

- Tu as recommencé une vie ailleurs mon grand. Je ne voulais pas te déstabiliser alors que tu devais trouver tes repères. Quant à Tonio... et bien, il ne s'est pas encore trouvé. Je n'ai fait que vous protéger, sanglota-t-elle. Mais j'ai eu tort. Vous aviez le droit de savoir. Quand tu vois ta vie prendre fin, tu te rends compte de toutes les choses que tu aurais dû faire ou dire. Si j'étais morte, j'aurais emporté mon secret avec moi... cela n'aurait été juste pour aucun de vous deux.

- C'est vrai mais tu as pris la décision qui te semblait juste. Je ne t'en veux pas maman. Du moins, je ne t'en veux plus.Des amis m'ont permis d'y voir clair. Je n'ai pas envie de tout gâcher à cause de ça. Après tout, le fautif reste papa. S'il n'avait pas joué un double jeu, nous n'en serions pas là.

- C'est vrai mais je me dis souvent que j'aurais dû voir que quelque chose clochait. Il partait fréquemment pour son travail et souvent pendant une longue période.

- Tu l'aimais vraiment n'est-ce pas?

- Oui et je ne regretterai jamais de l'avoir connu. Il m'a donné le plus beau des cadeaux. Il m'a permis de devenir une mère et surtout d'avoir des enfants comme vous, me confia-t-elle en me serrant la main. Ne crois pas que je ne te sois pas reconnaissante de tout ce que tu as fait, au contraire. Une vie ne suffirait pas à te remercier. Je t'aime Olivier et j'aime ton frère. Vous êtes ma plus belle réussite.

Je l'étreins sans un mot, les joues humides. Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de parler à cœur ouvert comme maintenant. Cette crise cardiaque a du bon finalement. J'avais oublié à quel point la famille est importante.

- Comment a réagi ton frère? m'interrogea-t-elle.

- Étrangement bien. Il faut dire qu'il ne l'a pas connu. Pour lui, ça a toujours été nous trois contre le monde entier, souriais-je. Et je crois que Geoffrey nous a beaucoup aidé à accusé le coup, ainsi que Jack.

- Jack hein? me taquina-t-elle. Vous en êtes où tous les deux?

- Et bien, pas très loin. Je vais te confier un petit secret mais il faut me promettre de ne le révéler à personne.

- Je serai muette comme une carpe, me jura-t-elle en faisant comme si elle fermait sa bouche à clé.

- Nous nous écrivons des lettres. Nous nous racontons tous ces petits détails qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. D'un côté, je crois que je lui révèle plus de choses que ce qu'il ne savait sur moi. Notre relation a été «superficielle», lui expliquais-je en mimant des guillemets sur ce dernier mot. Et tu sais quoi?

- Non, mais tu vas me le dire, me sourit-elle.

- Je crois que je tombe amoureux, vraiment amoureux. Plus j'apprends à le découvrir et plus j'ai envie de le connaître.

- C'est merveilleux mon chéri. Ta grand-mère disait toujours que rien n'arrive par hasard.

Nous restâmes silencieux pendant un long moment. Maman a même fini par s'endormir. Elle devait être encore épuisée. J'ai remis sa couverture correctement et je suis sorti prendre l'air.

Grâce à mes amis, je me sens plus léger. J'ai pu crever l'abcès avec maman et retrouver mon frère. C'était également la première fois que je reparlais à Jack. Entendre sa voix m'avait vraiment manqué.

Je ne suis revenu à l'hôpital qu'un jour après la grande révélation. Je prenais des nouvelles toutes les deux heures au grand dam du personnel hospitalier. Mais j'avais besoin de temps pour digérer et mettre mes pensées en ordre. J'en ai profité pour organiser le retour de maman à la maison. Je me suis arrangé avec les aide-soignantes et avec les voisins pour qu'elle ne manque de rien. Je ne peux pas m'absenter trop longtemps du boulot et Geoffrey non plus. Nous n'avons pas échangé beaucoup de mot lorsque je suis revenu. Nous avons préféré laisser passé l'orage. Notre première vraie conversation ne date que de ce matin. J'avais besoin de sa présence et elle de la mienne. Ce n'étaient pas des silences lourds et oppressants. Nous étions heureux d'être ensemble simplement.

De retour dans la chambre, la sieste était bien finie. Elle était là, les yeux ouverts qui fixaient le vide. À mon approche, elle m'a sourit. Je l'ai prise dans mes bras et lui ai répété encore quelque fois à quel point je l'aimais.

- Je t'aime Olivier, ne l'oublie jamais. Quoi qu'il se passe tu es ma fierté, me murmura‑t‑elle. Prends bien soin de toi et de ton frère.

- Tu pourras encore prendre soin de nous tu sais, on ne s'en va pas.

- Promets-le moi d'accord?

- Promis maman...

Tout est arrivé en même temps: son corps s'est relâché, un bip continu s'est fait entendre, son souffle s'est arrêté...

- Maman, criais-je. Maman réveille-toi je t'en supplie... Maman, hurlais-je tandis que l'équipe médicale arrivait.

- Monsieur, venez avez moi s'il vous plaît. Ils vont s'occuper d'elle.

Je suis dans le brouillard le plus total. Elle allait bien et maintenant... Des sons me parviennent et puis plus rien. Je sens quelqu'un s'approcher.

- Je suis désolé monsieur. Nous n'avons rien pu faire. Votre mère est décédée.

Mon cœur me serre de plus en plus comme s'il était pris dans un étau. Mes jambes me lâchent tandis que l'infirmier me fait asseoir. Les larmes coulent, les sanglots arrivent de plus en plus douloureux. Je me plie en deux. La douleur est telle que je tombe de la chaise. Je prends mes genoux contre moi et les serre avec mes bras en espérant atténuer la douleur mais rien n'y fait.

Je ne veux pas.

Je ne veux pas.

Pourquoi est-elle partie? Pourquoi m'a-t-elle abandonné? Elle m'aime, elle ne m'aurait jamais fait ça. Maman... Maman... non non non et non. On va encore pouvoir parler. J'ai tout préparé pour son retour. Elle ne peut pas être partie. Elle va revenir, il le faut. Qu'est-ce que je vais devenir sans elle?

J'entends que quelqu'un me parle mais je suis incapable de répondre. Je n'ai même pas compris ce que la personne disait. Je n'entends qu'une voix rien de plus. J'ai mal. Putain que ça fait mal. Mon corps ne veut pas bouger. Si je bouge, la douleur sera encore plus présente. J'ai peur de me casser en mille morceaux.

La voix revient. J'ai l'impression que je l'ai déjà entendue mais peu m'importe. Ce n'est pas celle-là que je veux entendre. Celle que je veux entendre ne résonnera plus jamais. Je sens des mains qui me tirent de ma position. Je ne veux pas. Je pousse un cri d'agonie. Il ne doit pas me toucher, je vais me disloquer. Il continue son geste quand même et je me retrouve dans ses bras. Ils sont chauds et accueillants. Je me rends compte que je suis gelé et cette chaleur me fait du bien. Il ne tente plus de me parler. Il se contente d'être là, près de moi. Il me berce comme si j'étais un enfant. Comme elle l'aurait fait. Mes sanglots qui s'étaient calmés reprennent de plus bel. Je sens qu'il bouge un peu. Je l'entends parler à quelqu'un mais je ne comprends pas ce qu'il dit. Je sens ses bras se resserrer sur moi puis je ne vois plus rien, ne sens plus rien. L'obscurité bienfaisante me happe enfin...

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- Ne vous en faites pas. C'est normal après un tel choc.

- Ça fait déjà deux jours docteur...

- D'après ce que vous m'avez dit, sa vie n'a pas été facile ces derniers temps. C'est de cette manière que son corps le protège. Toutes ces constantes sont bonnes, je vous assure.

De qui parlent-ils? Et puis, ils pourraient le faire ailleurs, je veux dormir moi.

- Très bien, merci docteur.

- De rien, si vous avez la moindre question ou le moindre doute, appelez-moi. Je suis là pour ça.

Ma conscience s'éveille petit à petit. Je me rends compte des bruits environnants: la porte qu'on vient de fermer, un bip régulier, les voix qui chuchotent... Attendez une minute. Un bip régulier? Mais où est-ce que je suis? Et là tout me revient de plein fouet. L'amnésie de Jack, mon père et... maman.

- Maman! Non! Criais-je.

- Du calme mon grand, me supplia une voix.

- Maman... continuais-je à crier.

- Vite appelle le médecin. Grouille!

- Oli, c'est Geoffrey. Ça va aller fiston.

Du bruit dans la chambre, quelqu'un qui arrive en courant et de nouveau le noir qui s'abat sur moi.

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Il fait calme. Je n'entends qu'un léger son. Suis-je mort? Non, ce n'est pas possible parce que sinon ce bip ne m'embêterait pas. Mais qu'il arrête un peu. Je sens un poids sur ma main. C'est chaud. Bizarre. Mes yeux papillonnent et s'ouvrent finalement sur une chambre inconnue. Qu'est-ce que...? Je tourne la tête sur ma droite pour apercevoir... non, je dois être en train de rêver. Jack? Mais qu'est-ce qu'il fait ici? Il s'est endormi sur la chaise visiblement. Il n'a pas dû prendre beaucoup de repos ces derniers temps. Il a d'énormes cernes en-dessous des yeux. Je ressens le besoin de serrer sa main. Je veux m'assurer que c'est bien la réalité. Mes doigts bougent et ses yeux s'ouvrent directement.

- Olivier... comment te sens-tu? me murmura-t-il.

- Qu'est-ce que je fais ici?

Il n'a pas le temps de me répondre que la lumière se fait dans mon esprit.

- Maman... chuchotais-je, les larmes plein les yeux.

- Oui. Je suis désolé.

- Pourquoi tu es là? Ce n'est pas un reproche, me hâtais-je d'ajouter en voyant son air triste. Au contraire.

- C'est Geoffrey qui nous a appelé pour nous apprendre la nouvelle. Je ne pouvais pas rester chez moi en te sachant dans cet état.

- Merci. Et les autres?

- Tu ne croyais tout de même pas qu'on resterait sans rien faire, m'interpella une voix que je ne connaissais que trop.

- Audrey? m'étonnais-je.

- Et oui, gros bêta, qui veux-tu que ce soit?

Elle me prend dans ses bras tandis que ma main est toujours dans celle de Jack.

- Pourquoi je suis dans ce lit? m'inquiétais-je.

- Tu as subi tellement de chocs ces derniers mois que ton esprit n'a pas résisté. Tu t'es effondré comme un château de carte, m'expliqua-t-elle. Ça fait trois jours que tu dors.

- Trois jours? répétais-je complètement hébété. Et maman, il faut que je m'occupe de

- Ne t'inquiète de rien, me coupa Jack. On s'occupe de tout.

- Merci. Et Tonio? demandais-je soudainement.

- Ce n'est pas la grande forme mais il tient le coup. Les garçons le soutiennent.

- Les garçons?

- Lucas et Geoffrey. Auriane n'a pas pu venir parce qu'il fallait quelqu'un pour garder les enfants mais elle prend de tes nouvelles tout le temps.

Je ne sais pas quoi leur dire. Je suis complètement perdu. Je ferme les yeux pour essayer de me concentrer. Audrey s'en va.

- Je vais en bas avec les autres ok? Je reviens vite petit frère, ajouta-t-elle en m'embrassant le front.

La main de Jack quitte la mienne mais je la retiens.

- Reste, s'il te plaît. Enfin, si tu as envie de partir je comprendrais, marmonnais-je.

- Non, je suis très bien ici. Je pensais que tu voulais te reposer.

- Tu veux rire? Ça fait trois jours que je dors d'après ce que vous m'avez dit. Et puis, ça fait une éternité qu'on ne s'est plus parlé.

- Ce n'est pas exactement le genre de rencontre à laquelle je pensais quand j'ai lu ta lettre, m'avoua-t-il.

- Moi non plus.

- Je suis désolé pour ta maman. Je sais à quel point tu tenais à elle.

- Merci...

- L'enterrement aura lieu après-demain. Tu te sentiras la force d'y aller?

- Non... mais ais-je le choix? soupirais-je. Elle nous a accompagné toute notre vie. La moindre des choses est que je fasse pareil pour elle. Et je crois que je m'en voudrais trop de ne pas y assister. En plus, je veux être là pour Tonio.

Trois coups sont donnés à la porte. Quand on parle du loup...

- Salut grand frère. Je peux? bafouilla-t-il.

- Évidemment, viens, lui répondis-je en tapotant la place près de moi.

- Je vais vous laisser. Vous devez parler, nous déclara Jack.

Nous attendîmes qu'il soit sorti pour entamer la suite.

- Comment tu te sens? s'inquiéta mon frère.

- Complètement perdu mais ça pourrait être pire. Et toi?

- Je ne réalise pas. J'ai toujours l'impression qu'elle va ouvrir la porte et dire que c'était une blague... Heureusement que tes amis sont là. Ils ont tout pris en charge.

- Je ne sais pas ce que je ferais sans eux... Qu'est-ce qu'il s'est passé?m'enquis-je après quelques minutes. Elle allait mieux et puis pfiou.

- Le médecin est venu me parler pendant que tu étais inconscient. Il semblerait que maman ne nous ait pas tout dit. Elle avait passé des examens récemment. Ses artères étaient en mauvais état mais la connaissant elle n'a pas voulu nous inquiéter. L'infarctus qu'elle a eu n'était qu'un prémisse...

Il me regarde droit dans les yeux et s'effondre sur moi.

- Elle savait qu'elle allait mourir Olivier, me dit-il dans un sanglot. Elle le savait mais elle ne nous a rien dit.

Nous restâmes longtemps couchés l'un contre l'autre. La tristesse pour seule compagne.

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Un chapitre bien triste mais important pour la suite de l'histoire. Que dire?
Je vous laisse le soin de répondre vous-même. La tristesse m'étreint après l'écriture de ce volet. La perte d'une maman...

A vos claviers les amis.

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