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Chapitre 14

Je me réveille en sursaut, l'esprit embrumé par un rêve trop réel. Je suis incapable de me souvenir de ce qu'il se passait dedans, mais une sensation affreuse me compresse la poitrine. J'appuie sur ma peau en espérant la faire partir, tout en sachant pertinemment que ça ne sert à rien.

Je n'ai aucune envie de me rendormir désormais. J'ai passé la nuit à me réveiller de cette façon, en prenant garde chaque fois de ne pas gêner Sûm. Cette fois, cependant, je ne sens plus la chaleur de son corps près de moi et je me redresse.

La pièce est vide. Le soleil tape sur la toile au-dessus de ma tête mais le silence est partout. Je me lève et reste un instant à observer la pièce se réveiller en même temps que moi. À la lueur du jour, je repère de nouveaux détails. Une boîte remplie de pierres colorées, une pile de livres qui menace de tomber et une couche de poussière étonnante.

Je me retourne pour remettre le lit en ordre et mon regard accroche quelque chose. Mon cœur s'en souvient avant mon esprit et il me faut quelques secondes pour accorder le tas de pièces sur l'oreiller de Sûm à la poignée que je lui ai laissée la première fois qu'on a dormi ensemble.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé qu'il oublierait ce détail. Détail qui n'en est pas vraiment un, quand j'y songe.

Sans réfléchir, je me dirige vers la porte. Il est hors de question de toucher à quoi que ce soit. Je tire la toile et me retrouve face à un visage effrayé. La fille devant moi pousse un cri de surprise et lâche ce qu'elle tient entre les mains. Par reflexe, je le rattrape avant qu'il ne touche le sol. Depuis quand ai-je d'aussi bon réflexes ?

— Pardon. Désolée. Je...

Elle se met à bafouiller sans que je ne comprenne un traître mot de ce qu'elle raconte, puis soudain mon cerveau fait le lien et je reconnais la fille au fond de la boutique de vêtement. Si on peut appeler ça une boutique.

— Sayna ?

La fille s'arrête tout de suite de parler et me dévisage. Elle finit par hocher lentement la tête, comme si elle ignorait la démarche à suivre. J'examine le paquet qui est toujours entre mes mains.

— Votre tenue. Dans le paquet. Sûm m'a dit... enfin, voilà. Elle est à vous. Au revoir.

Puis elle se retourne sans demander son reste et je jurerais qu'elle se retient de courir. Vraiment étrange. Je hurle « merci » avant qu'elle ne disparaisse de mon champ de vision et reste un instant plantée devant la tente sans savoir quoi faire.

Est-ce que je retourne dans la tente me changer ? C'est vrai que mes habits actuels me gênent sous cette chaleur et la saleté qui les couvre n'est pas très agréable. D'un autre côté, si je retourne dans la tente de Sûm, je ne vais plus pouvoir faire semblant de ne pas avoir vu les pièces.

Le paquet toujours entre les mains, je cherche une autre option. Je n'ai pas le temps d'en trouver une que des pas résonnent et s'approchent de moi. Il me suffit de quelques secondes pour deviner à qui appartient cette démarche et je rentre dans la tente sans me poser plus de questions, veillant à bien refermer la toile derrière moi.

Je me faufile au bout de la pièce en silence même si je me doute que mon ombre apparaît en transparence et qu'il va falloir que je réponde s'il se met à parler. Ce qu'il ne manque pas de faire :

— Sûm ? Il y a quelqu'un ?

Je me dépêche de défaire le paquet en tentant de faire le plus de bruit possible. Mon intuition ne m'a pas trompée, c'est bien la voix de Kaylan que j'ai entendue. Une fois le paquet ouvert, je lui lance :

— C'est Aaliyah ! Je suis en train de me changer !

J'espère que cette phrase le fera déguerpir, mais avec les hommes il faut s'attendre à tout.

— Oh.

Comment ça, oh ? Je me tourne dans sa direction, avant de me rappeler que je ne peux pas le voir et donc que je n'ai aucune indication sur le sens de ce mot.

Décidée à jouer mon rôle du mieux que je peux, je commence à ôter mes habits pour enfiler les nouveaux. Le tissu de ceux-ci est encore plus agréable que dans mon souvenir.

— Qu'est-ce que vous faites chez mon frère ?

Je sursaute et m'emmêle dans mon short. J'avais presque oublié que Kaylan était encore là et son ton froid m'intrigue.

— Je n'allais pas dormir dehors, par terre.

Il ne répond rien pendant quelques secondes et j'en profite pour remettre mon short correctement ainsi qu'ajuster toute la tenue.

— Il y avait un lit prêt dans ma tente pour vous. Et il y avait d'autres solutions que de dormir avec mon frère.

Je rêve ou il est jaloux ? J'avoue que la situation m'amuse plus qu'autre chose. J'ai presque envie d'enfoncer le clou, mais Kaylan reprend :

— Je peux rentrer ?

Je m'apprête à répondre oui lorsque j'avise le tas de pièces sur le matelas. Merde. Je me précipite et empoigne les pièces que je glisse rapidement dans ma poche. Tant pis pour le bruit.

De peur que Kaylan commence à se poser trop de questions sur mon silence, je décide de lui ouvrir moi-même. J'attrape la toile et la tire à moi avant de pencher la tête pour afficher un grand sourire à Kaylan. En réponse, celui-ci fronce les sourcils.

— Sûm n'est pas là ?

Il fait un pas et je lâche la toile, qui lui retombe sur l'épaule. Il ne semble pas s'en émouvoir et inspecte la pièce du regard, comme s'il cherchait un quelconque indice pour savoir si son frère et moi avons à nouveau couché ensemble ou non.

— Non, il était déjà parti quand je me suis réveillée.

Kaylan s'avance au milieu de la pièce, puis son regard se pose sur l'unique lit et son esprit semble aligner les éléments. Il demande sans me regarder :

— Vous avez dormi ensemble ?

Je hoche la tête.

— Au moins on a vraiment dormi, cette fois.

Le regard qu'il pose sur moi en dit long sur sa pensée mais je me contente de lui adresser un léger sourire. Tu m'as amenée ici, si tu regrettes c'est ton problème.

Soudain, il semble se reprendre et se redresse en croisant ses mains derrière son dos.

— Je suis venu vous chercher pour vous proposer de prendre votre petit-déjeuner avec moi.

Je lui adresse un regard circonspect.

— Tu n'avais aucune idée que j'étais là. Comment aurais-tu pu venir me chercher ici ?

Il me jauge un instant. Je ne sais pas s'il cherche le meilleur moyen de me tuer sans laisser de trace ou s'il m'admire pour ma perspicacité. Sans doute un peu des deux.

— Vous acceptez ?

Je suis surprise que ce soit sa première réponse mais d'un autre côté, ça m'arrange. Loin de moi l'idée de m'attirer les foudres du grand général, même si l'asticoter est très tentant.

— Oui.

Je lui adresse un grand sourire et me retourne pour attraper mon tas d'habits sales, que j'ai emballé dans le paquet des nouveaux pour faire bonne figure.

— Qu'est-ce que je fais de ça ?

Kaylan esquisse un geste vers moi avant de se rétracter. Sa main retombe mollement le long de sa cuisse.

— On va les apporter à Daxton.

J'ignore tout à fait qui est Daxton, mais je fais semblant d'avoir compris et hoche la tête. Kaylan passe devant moi et tient la toile ouverte pendant que je me faufile dehors.

Je suis bien contente de m'être changée. Le soleil tape sur ma peau avec une intensité nouvelle et la luminosité brûle mes yeux. Au moins, le tissu de ces vêtements-là ne me colle pas à la peau et laisse passer l'air.

Kaylan ferme la tente et passe devant moi pour m'indiquer le chemin. Je le suis en silence et nous longeons quelques tentes, dépassant celle du réfectoire, pour nous arrêter devant un établi en bois.

Kaylan tape un léger coup sur celui-ci et un homme souriant apparaît. Il devait être accroupi derrière l'établi, car je ne l'avais pas remarqué avant. Tandis que Kaylan discute avec lui, je parcours des yeux les éléments qui m'entourent. Contrairement au reste du camp, tout ici est en bois. Des pans de murs qui s'élèvent, au morceau de toit qui couvre des outils en pierre, en passant par l'établi et trois tabourets.

Je reporte mon attention sur l'homme lorsque celui-ci se met à crier :

— Farah !

Une jeune fille arrive vers nous. Cheveux noirs coupés courts, peau claire, yeux verts puissants. J'ai la sensation de la connaître déjà.

Daxton pose ses mains sur ses épaules tandis qu'elle esquisse un signe de tête dans notre direction.

— Je vous présente ma fille. Elle va s'occuper de vos affaires. Ne vous inquiétez pas, tout sera déposé chez Kaylan.

Je vois Farah grimacer à ces mots, mais son père nous lance un grand sourire et je leur tends mon paquet. Farah l'attrape et, alors que nos regards se croisent, je me rappelle l'endroit exact où je l'ai rencontrée : le repas d'hier soir. Elle faisait partie des amis de Sûm.


~~~

Qu'est-ce que j'adooooore quand Aaliyah se fout de Kaylan xD

Cette fille est incroyable, ça me fait mourir de rire chaque fois. Vous aussi, rassurez-moi ?

J'ai hâte de vous présenter les chapitres suivants !

Belle semaine ❤️



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