03 : Poudlard Express & Chocogrenouilles
03
— Poudlard Express &
Chocogrenouilles
1er septembre 2008,
LAUREL SE MIT À COURIR LE PLUS VITE POSSIBLE, poussant devant elle son chariot où elle avait posé dans un équilibre précaire le panier de son chat, duquel s'échappait – de temps en temps – des feulements mécontents.
Elle disparue en traversant le mur entre les voies neuf et dix, pour réapparaître sur un autre quai. Ce dernier était plongé dans la fumée, mais elle pouvait tout de même contempler, émerveillée, la grande locomotive rouge, et la pancarte indiquant le nom du train ; Le Poudlard Express.
La fillette était si émerveillée par le train qu'elle en oublia que d'autres gens allaient bientôt passer par la barrière entre les murs des voies neuf et dix. Ainsi, son frère faillit lui rentrer dedans. Alors qu'il déviait – de justesse – son chariot pour éviter la collision, Morphée protesta vivement contre la conduite d'Aniel dans un concert de hululements.
— Dépêchez-vous de monter dans le train, les pressa Mrs Duncan en regardant sa montre. Vous aurez peut être la chance de trouver un compartiment avec de la place.
Les deux enfants embrassèrent leur mère, et après lui avoir promis qu'ils ne feraient pas trop de bêtise, ils montèrent rapidement le marchepied et s'engouffrèrent dans le train. Par chance, la plupart des élèves étaient encore sur le quai. Ainsi, les jumeaux réussirent à trouver un compartiment vide où ils s'installèrent.
Laurel se laissa tomber sur la banquette, les yeux brillants.
— On est enfin partit, s'exclama la fillette d'un air ravi.
— Pas encore, lui rappela son frère.
Celui-ci colla la tête contre la vitre.
Maintenant, tous les adolescents se pressaient d'embarquer, embrassant une dernière fois leurs parents qu'ils ne reverraient pas avant les prochaines vacances.
Enfin, le train s'ébranla. Laurel fit un signe de la main à sa mère qui lui répondait en souriant, jusqu'à ce que le train prenne un virage et que la gare de King's Cross ne disparaisse de leur champ de vision.
Les jumeaux discutèrent quelques minutes, évoquant la manière dont ils allaient être répartit entre les quatre maisons, avant que la porte de leur compartiment ne s'ouvre. C'était une fillette de leur âge, aux yeux noisette et aux épais cheveux châtains tirant vers le brun, sa peu était bronzée, et elle affichait un air gêné.
— Excusez-moi, je peux m'installer dans ce compartiment ? Tous les autres sont pleins.
— Bien sûr, répondit Aniel tandis que Laurel observait la nouvelle venue s'assoir à côté d'elle.
Un sourire apparu sur visage de la jeune fille, elle semblait soulagée.
— Merci, souffla t-elle. Je m'appelle Leta Meadowes.
— Laurel Duncan, se présenta à son tour la jeune fille. Et, lui, c'est mon frère. Aniel.
— Vous êtes jumeaux ? S'étonna Leta qui, après avoir tourné plusieurs fois la tête de gauche à droite, avait constaté la grande ressemblance entre les deux enfants malgré qu'ils soient de sexe opposé.
Aniel acquiesça puis la discussion dériva sur d'autres sujets. Leta était une fillette qui vivait simplement et dont le seul problème était de choisir entre patacitrouille et chocogrenouille. Laurel s'entendit immédiatement bien avec elle, les deux enfants partageant une passion pour une équipe de Quidditch écossaise ; les Vagabonds de Wigtown.
— J'ai faim, lâcha Aniel après que son ventre eu gargouillé une énième fois, plusieurs heures après l'arrivée de Leta.
— J'ai aperçu un chariot de friandise dans le couloir en allant aux toilettes tout à l'heure, informa cette dernière en tendant le cou pour essayer de l'apercevoir.
— Je vais aller voir, proposa Laurel en se levant.
La jeune fille sortit du compartiment en claquant la porte et déambula dans le couloir jusqu'à apercevoir le dit chariot de friandise. Alors qu'elle hésitait entre des roulets réglisse et des bonbons surprise de Bertie Crochu, quelqu'un arriva derrière elle.
La seule chose qu'elle entendit fut un bref sifflement du côté de son oreille droite, comme si la personne derrière elle venait de lancer quelque chose. Alors que ce quelque chose heurtait le sol juste derrière la sorcière qui poussait le chariot de friandises, une minuscule explosion retentit et, aussitôt, une odeur nauséabonde s'éleva de l'objet.
— Bande de petits voyous ! S'exclama la vieille sorcière. Revenez ici !
Alors que Laurel essayait tant bien que mal de cacher son nez pour respirer le moins possible cette odeur, cette dernière se mit a piquer ses yeux dont les larmes n'allaient pas tarder à déborder.
— Fenwick ! Shacklebolt ! Continuait de hurler la vieille sorcière du chariot. Vous ne vous en tirerez pas comme ça, le professeur McGonagall en entendra parler !
Des rires, ce fut tout ce que la sorcière obtint en réponse de sa menace. Laurel aperçut deux menues silhouettes à travers la fumée nauséabondes qui s'enfuyaient en courant. C'est en se pinçant le nez avec les doigts qu'elle regagna son wagon au pas de course.
Lorsqu'elle entra dans son compartiment, elle claqua immédiatement la porte – de peur que l'odeur ne l'ai suivit. Leta et Aniel la dévisagèrent, les yeux ronds, ne comprenant pas pourquoi elle revenait bredouille.
— Oh, c'était sûrement une bombabouse, réagit Leta après que Laurel ait raconté sa mésaventure.
— Je ne pensais pas que ça avait cette odeur, lâcha Laurel d'un air dégouté.
— Comment ils l'ont eu ?
— Ils sont sûrement aller voir chez Farces pour sorciers facétieux, sur le Chemin de Traverse. Mon frère m'a dit qu'ils en vendaient de nouveau.
Laurel s'avachit son siège.
— Au moins, ils ne seront pas dans notre classe. Étant donné que la sorcière connaissait leurs noms, je suppose qu'ils ne peuvent pas être en première année.
— De toute façon, ils faudraient déjà qu'on se retrouve dans la même maison qu'eux, positiva Leta.
Un léger silence suivit, et ce fut Aniel qui le brisa en posant une question.
— Dis, Leta, tu aimerais aller dans quelle maison ?
— Je ne sais pas, je n'ai pas vraiment de préférence. Même si je ne pense pas être assez studieuse pour aller à Serdaigle. Et, j'ai entendu dire que certains élèves de Serpentard continuaient à dire que les Né-Moldus n'ont pas leur place à Poudlard.
— Tu es une Née-Moldu ? S'étonna Laurel qui avait trouvé la fillette dans son élément, et non complètement dépassée.
— Oh non, mes deux parents sont sorciers. Mais, il y a en forcément eu dans ma famille. Je crois même que ma mère avait un oncle moldu, continua t-elle songeuse.
Les trois enfants continuèrent un moment de parler des familles de Sang-Purs dont le nombre de membres s'amenuisait au fil des années, et des moldus avant de se détendre. Aniel sortit un livre de sa valise, et Leta attrapa un exemplaire du journal Le Chicaneur. Laurel, elle, posa sa tête contre la vitre du train et finit par s'endormir.
Elle fut réveillée en sursaut une bonne heure plus tard alors que le train avait commencé à ralentir. Aniel sortit du wagon quelques minutes, permettant aux deux fillettes d'enfiler leurs uniformes.
— Je crois qu'on arrive, informa le garçon en revenant dans leur compartiment.
Après qu'une élève plus âgée, un insigne de préfète épinglée sur la poitrine, soit venue les prévenir de laisser toutes leurs affaires dans le train, le petit trio descendit sur le quai de la gare.
— Les premières années ! Par ici, les premières années !
Une grosse voix appelait les plus jeunes. Leta, Laurel et Aniel s'avancèrent. L'homme qui tenait la lanterne faisait facilement plus de deux mètres. Vêtu d'une veste en peau de dragon de la taille d'une grande nape, il avait une barbe brune hirsute et des yeux noir chaleureux.
— Les premières années, par ici, les premières années ! Appela t-il à nouveau. Je suis Rubeus Hagrid, gardien des clefs et des portes à l'école de sorcellerie Poudlard. Veuillez me suivre.
Le groupe de premières années suivit le géant jusqu'à un lac où étaient amarrées plusieurs barques.
— Pas plus de quatre par barques, les prévint le géant. Et, ne vous penchez pas trop par dessus bord, vous risqueriez de tomber à l'eau.
Laurel partagea la sienne avec son frère jumeau, Leta et un garçon joufflu du nom d'Henry Bones. Sans que le géant n'eu prononcé une seule parole, ni fait aucun geste, les barques se mirent à glisser silencieusement sur le lac noir.
Laurel sentit une boule se former dans son estomac. Elle devait se retenir de sautiller si elle ne voulait pas risquer de tomber dans l'eau – et une baignade dans ces eaux noires ne lui disait rien qui vaille – tellement elle bouait d'impatience.
Enfin, au détour d'un virage, et sous plusieurs exclamations étouffées, le grand château de Poudlard se dressait de toute sa splendeur, illuminé par des dizaines de lumières.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro