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-- Chapitre 8 - réécrit




Journal de bord – entrée xx06:07.01

Ils arrivent. Les brigades commandées par l'homme d'affaire seront là d'une minute à l'autre afin de purger la Résistance. Tous ceux qui ont travailler pour moi sont en danger. Je dois effacer ces enregistrements au plus vite ou alors... Oui. Cet homme a un fils. Si je peux faire aussi confiance au fils qu'au père, alors la Résistance ne mourra pas.


* * *


Suite aux derniers événements, Katelyn décide de patienter quelques temps dans la première cafétéria accueillante qu'elle croise sur sa route. Elle essaie d'y rassembler ses idées pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce qui s'est produit plus tôt. Le fait que son véhicule ait servit à divertir les Sentinelles et qu'ils ont essuyés une attaque peut après le contrôle la fait pencher vers un piège monté par des personnes prêtes à tuer quiconque représente un obstacle.



Son regard croise celui de la serveuse. Ses yeux si bleus lui font pratiquement perdre le fil de son raisonnement. Une sonnerie la fait sursauter. La lieutenant voit son bracelet clignoter et répond à l'appel tout en regardant la serveuse s'activer auprès des autres clients. Personne ne semble être à l'autre bout du fil. Katelyn commence à s'inquiéter. Elle regarde autour d'elle. Tout lui paraît normal. Son regard recroise celui de la jolie serveuse blonde aux yeux bleus qui lui sourit en passant près de sa table. Elle lui rend le sourire et baisse les yeux, l'air de plus en plus inquiet.



Les secondes paraissent s'allonger à mesure que la lieutenant attend qu'une voix lui parle. Le silence pesant la met mal à l'aise. Est-ce une mise à l'épreuve ? Est-ce un canular ? Un bruit résonne. La personne à l'autre bout du fil vient de mettre fin à cet étrange appel. Que vient-il de se passer ? Katelyn n'en a aucune idée. Déboussolée, elle passe son bracelet au-dessus du terminal de paiement de la table et fait signe à la serveuse qu'elle s'en va.



Se remémorant les conseils du chef des Sentinelles, elle décide de faire un détour et d'emprunter un itinéraire différent. Une fois à bord de sa voiture, elle consulte le plan d'Astréa et fait tracer par l'ordinateur de bord les différents itinéraires possibles pour rejoindre le district où habite le sénateur. Les soupçons de Katelyn se vérifient : tous finissent par passer par le poste de sécurité qu'elle s'apprêtait à emprunter. Elle voit deux options possibles. La première est d'y aller par l'un de ces itinéraires en espérant ne pas se faire remarquer aux abords du poste de garde. La seconde est de changer de véhicule et d'y aller comme si de rien n'était.



Elle appelle Mat, au poste, pour savoir s'il peut l'aider à obtenir un nouveau véhicule. Malheureusement, ils sont tous de sortie. Il lui indique cependant un loueur de véhicules à cinq rues de sa position actuelle. La lieutenant s'y rend et en repart au volant d'une monoplace électrique qui glisse à quelques centimètres du sol sans faire le moindre bruit.



Il lui faut peu de temps pour rejoindre le poste de sécurité par un itinéraire légèrement différent de son premier. Elle s'en approche tous sens aux aguets. Tout est normal. Elle franchie le poste et emprunte une autoroute protégée de baies vitrées. A l'extérieur, le paysage themysien aux abords de la capitale est composé d'une immense steppe parsemée de lacs et d'une chaîne montagneuse dont les plus hauts sommets sont couverts de neiges éternelles.



La jeune femme arrive à l'entrée d'un dôme annexe de plus petite envergure que le dôme principal. Pour y entrer, elle doit à nouveau franchir un poste de sécurité. Le paysage de cette zone n'est en rien comparable au cœur de la capitale. La végétation y est luxuriante et les habitations semblent y avoir été harmonieusement intégrées. D'après les informations dont Katelyn dispose, les bâtisses les plus bourgeoises de ce district appartiennent aux familles des premiers colons qui constituent actuellement la haute société astréanne. Dommage que Simon soit parti affronter ses démons, il rate le côté touristique de la « promenade ».



Katelyn emprunte une longue allée bordée de part et d'autre d'une pelouse taillée au cordeau. La villa du sénateur se fait de plus en plus imposante à mesure qu'elle s'en approche. La lieutenant se gare devant et observe la bâtisse dès sa sortie de sa voiture. En réalité, la villa n'est pas si imposante. C'est un effet d'optique créé par la structure de la construction. De près, la villa, de taille humaine, s'accorde parfaitement avec la forêt qui l'entoure et ne donne pas l'impression d'avoir poussé comme un champignon au milieu d'une clairière spécialement aménagée.



A l'entrée, un homme élancé aux cheveux poivre et sel et vêtu d'un ensemble indigo semblait l'attendre.

« Bonjour lieutenant Masson. Avez-vous fait bonne route ?

- Euh... Bonjour... répond Katelyn quelque peu décontenancée. Comment savez-vous...

- J'ai mes petits informateurs.

- Oh... euh... je vois... Monsieur le sénateur, vous devez donc vous douter que je ne suis pas venu pour une visite de courtoisie.

- J'en convient, évidemment. Donnez-vous la peine d'entrer. Nous serons mieux à l'intérieur. »

Le sénateur Léonard laisse passer Katelyn devant lui. Elle étouffe son étonnement quand elle s'aperçoit un hall loin de correspondre aux idées reçues sur la haute bourgeoisie astréanne. Celui-ci n'est pas aussi vaste et surchargé en décorations que ceux que la presse prend quotidiennement en exemple pour critiquer le milieu mondain. Apparemment, le sénateur se souvient de ses origines modestes et n'affiche pas ostensiblement sa situation actuelle et les nombreuses réussites de sa carrière.



Le sénateur conduit Katelyn dans le salon où ils prennent tous deux place dans de confortables fauteuils.

« D'après mes sources, vous avez des questions à propos de l'incendie de mon établissement la nuit dernière.

- Euh... toujours vos petits informateurs ?

- Oui. Exactement.

- Hé bien, c'est vrai. J'ai quelques questions à vous poser. Depuis quand en êtes-vous propriétaire ?

- Cela doit faire une quinzaine d'années que je l'ai acheté. A cette époque, mon bureau se trouvait dans le quartier et j'y allais régulièrement. Leur cuisine m'a tellement séduit que j'ai repris le restaurant quand j'ai appris qu'il allait fermer.

- Il ne représentait pas un investissement risqué ?

- Oui, vous avez raison. Certaines choses n'allaient pas suffisamment bien pour que le restaurant fasse salle comble.

- Quoi par exemple ?

- L'insécurité, mademoiselle. Le climat du quartier était différent à cette époque. Y vivre était difficile à cause des rackets et des agressions publiques. Comme si ce n'était pas assez, la mafia locale extorquait de l'argent à tous les commerces du quartier en échange de leur protection.

- Personne n'est intervenue ? Et la police ? Que faisait-elle ?

- De nombreux policiers étaient soudoyés pour ne pas intervenir. La mafia ne s'était pas contentée du simple agent qui circule dans la rue. Beaucoup de hauts gradés étaient également concernés.

- J'ai du mal à y croire. Je n'ai jamais entendu parler de cette histoire de corruption.

- Evidemment, tout a changé lorsque le chef actuel de la police a pris ces fonctions. Il a fait du nettoyage dans ses rangs et la presse de l'époque n'a était mise au courant que de la partie concernant le démantèlement de la mafia.

- Monsieur Léonard, que savez-vous à propos de l'incendie d'hier ?

- A vrai dire, pas grand-chose. Il paraît que l'incendie était très intense et aurait dû toucher d'autres immeubles du quartier si un champ de force n'avait pas été appliqué autour de mon restaurant.

- Oui c'est vrai. Je ne peux pas trop vous en dire actuellement, mais mes collègues et moi soupçonnons que cet incendie est un acte criminel. Donc, pouvez-vous me dire quoique ce soit qui puisse expliquer pourquoi votre restaurant a été pris pour cible ?

- Je n'en sais rien.

- Auriez-vous quelque part les dossiers du personnel ? Cela pourrait être utile à l'enquête.

- Oui, bien sûr. Ils sont dans mon bureau. Donnez-moi quelques instants. Je vous les ramène.

- Merci. »



Katelyn remarque après quelques secondes que le salon baigne dans une atmosphère paisible et chaleureuse. La décoration y est sobre et le mobilier seulement composé de quelques fauteuils, de tables basses et d'une bibliothèque. Katelyn fait le tour de la pièce et s'attarde devant la porte-fenêtre qui donne sur le jardin.



La quiétude finie par la gagner et des bribes de souvenir de son enfance ressurgissent. Une enfance heureuse. Elle voit le visage de ses parents, souriants. La chaleur commence à l'incommoder. Des flammes surgissent de nulle part. Ses parents souffrent et crient de douleurs. Elle tend sa main pour essayer de les secourir. « Ma... selle ? » Elle arrive trop tard. « ...a... lez bien ? » Sa main d'enfant se referme sur de l'air embrasé et brûle à son tour. La douleur est atroce.

« Mademoiselle ! Que vous arrive-t-il ?

- Qu... Quoi ?! Ses visions disparaissent soudainement. Katelyn écarquille les yeux et vois le visage inquiet de son hôte.

- Que vous arrive-t-il ? Vous êtes en sueur.

- Je ne sais pas, fait-elle haletante.

- Asseyez-vous. Je vous amène un verre d'eau. »

Katelyn s'installe péniblement dans un des fauteuils. Le sénateur revient rapidement avec de l'eau qu'elle engloutit rapidement.

« Je ne sais pas ce qui m'a pris. Veuillez m'excuser.

- Ne vous en faîtes pas. Cela peut arriver à tout le monde. Prenez le temps qu'il vous faut. Si vous en avez besoin, vous pouvez rester ici le temps de récupérer.

- Merci mais ça devrait aller. Je reviendrais demain.

- Comme vous voulez. Tenez, je vous ai apporté le dossier sur le personnel.

- Merci. Je le consulterais au bureau. Avant de m'en aller, j'aimerais faire un tour de votre jardin.

- Bien sûr, allez-y. »



Katelyn emprunte la porte-fenêtre devant laquelle elle s'est perdue dans ses souvenirs pour aller au jardin. Mais pourquoi ce souvenir ? Pourquoi maintenant ? Katelyn est persuadée que ce jardin en est la raison. Elle emprunte une des allées qui lui permet de contourner le bassin et quelques massifs de fleurs tropicales qui ornent le centre du jardin et dont les bordures sont composées d'arbres rustiques. Malgré cet étrange mélange, la composition du jardin est étonnante et à la fois harmonieuse. Les pas de Katelyn l'amènent vers une allée plus sombre qui semble se perdre au milieu des arbres.



Son esprit s'évade à mesure qu'elle s'enfonce dans ce tunnel d'arbres jusqu'à se perdre à nouveau dans des souvenirs qu'elle pensait avoir sceller. Elle se voit traverser un tunnel d'arbres de la sorte, tout aussi sombre. Le temps est froid et brumeux. Elle se rend compte qu'elle tient quelque chose : une arme. Elle la reconnaît, c'est l'arme de service de son père : un revolver à proton que son père avait reçu du sien avant de quitter Terra pour Themys. Elle sent un liquide chaud s'écouler le long de son bras et de ses doigts. Elle porte son regard sur le liquide qu'elle ne reconnaît pas. Elle lèche ses doigts. Le goût du fer. Le liquide lui apparaît soudainement rouge : du sang. Elle se fige d'effroi, tombe sur les genoux et se met à crier. Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Elle ne comprend pas.



Des bruits de pas s'approchent d'elle. Katelyn se retourne, prête à se défendre contre cette ombre qu'elle voit arriver à vive allure. L'ombre lui saute dessus et la renverse. Elle sent quelque chose de visqueux se frotter frénétiquement sur son visage. Elle tend les bras pour écarter son agresseur. Le bruit sourd et un aboiement la rappelle à la réalité. Un superbe samoyède la regarde avec des yeux doux. Elle connaît ce chien ! Elle lève les yeux vers la nouvelle ombre en approche qui devient de plus en plus familière. « Marraine ? » Canne à la main, une femme élégante aux cheveux courts et blancs comme la neige se tient devant elle, d'une posture aussi droite que son âge avancé lui permet. Katelyn se sent sondée par ses yeux bleu acier.

« Bonjour Kate.

- B... Bonjour Marraine. Que faîtes-vous ici ?

- Avant ça, laisse-moi te regarder. Qu'est-ce que tu as grandie. Depuis quand ne nous sommes pas vues ?

- Depuis la mort de mon père...

- Ah oui... ça paraît si loin maintenant. Il m'arrive de ne plus avoir la notion du temps. Je suis tellement désolée, si tu savais...

- Pourquoi n'étiez-vous pas à ses funérailles ? Je vous cherchais partout... Je... J'avais besoin de vous...

- Je sais bien ma fille. Laisse-moi encore te regarder. Tu as les yeux de ta mère et le regard de ton père, c'est incroyable. Oh ma petite, comme tu m'as manquée...

- S'il-vous-plaît Marraine, arrêtez de jouer la comédie. Vous êtes une sociopathe et tout ce que vous approchez fini par être détruit.

- Comment peux-tu me dire une telle chose ?

- Ne m'approchez plus jamais, Marraine. »



Katelyn quitte la vieille femme et préviens son hôte de son départ, perturbée par cette rencontre qu'elle ne pensait pas faire. Cette femme était censée avoir péri dans l'accident de la frégate qui la ramenais de Terra. Comment peut-elle encore être en vie ? Les larmes aux yeux, le ventre noué par la peur et la colère, Katelyn fait tout pour retourner au plus vite au poste de police.

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