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-- Chapitre 4 - réécrit




Journal de bord – entrée xx06:02.06

Le travail fourni par la Brigade amène déjà son lot de résultats en à peine un mois. Parmi tous les rapports, certains font état de liens divers entre un nouveau groupe de trafiquants d'oxygène et le mystérieux homme d'affaire. En outre le chef de la Résistance est de plus en plus sous l'emprise de cet homme. Certains des partisans vont jusqu'à le qualifier de marionnette. Quel châtiment peut-on infliger à un partisan s'il énonce la vérité ? Celui de faire vœux de silence s'il tient à la vie ?... ou d'intégrer la Brigade ?...


* * *


Les bureaux commencent enfin à s'animer. Les différents agents prennent leurs postes les uns après les autres pour aborder une nouvelle journée pleine d'appels anonymes, de fausses alertes, des papiers administratifs à remplir et quelques fois une vraie affaire à résoudre ou une intervention musclée. Les premiers rayons de soleil percent enfin timidement les épais nuages de méthane. Ce qui a pour effets immédiats d'alimenter le puit de lumière aménagé dans la partie centrale du bâtiment et d'augmenter le mercure de quelques degrés en peu de temps, effets plutôt agréables en cette fin d'année déjà enregistrée comme l'une des plus froides des trente dernières décennies.



Katelyn vide son mug de Earl Grey en observant les photos de la scène de crime. Elle lève les yeux vers les autres bureaux et ne peut s'empêcher d'afficher un sourire en coin : la plupart de ses collègues ne soupçonne même pas l'existence de l'unité à laquelle elle appartient. Officiellement, elle est attachée à la division crimes et homicides, ce qui n'est pas tout à fait faux. Mais ses fonctions vont bien au-delà de ce qu'est censée faire cette division. Simon entre dans le bureau, d'énormes valises sous les yeux et l'air agacé.

« Je croyais que tu voulais rentrer chez toi, lui lance-t-elle.

- Je ne peux pas... Enfin, j'y suis aller mais je n'arrive pas à rester chez moi sans rien faire. Je vois les victimes de cette nuit dès que je ferme les yeux. Alors...

- Au lieu de ruminer, tu as préféré venir.

-Exactement.

- Par contre, tu es revenu trop tôt. Le laboratoire travaille toujours sur les différents prélèvements et les corps des victimes.

- Donc on n'a encore rien ?

- Si. Ce n'est qu'un début mais ça mérite notre attention. L'Ours m'a dit que le restaurant appartient à un ami du maire du district.

- Quand ça ?

- Ce matin. Avant que tu arrives.

- Et alors ?

- Figure-toi qu'il appartient à un certain monsieur Léonard.

- Léonard ? Tu veux parler du sénateur Léonard ?

- Oui. Parfaitement. Celui-là même qui combat le trafic d'oxygène et prône une réduction des taxes. Tu te sens de lui rendre une petite visite ?

- Pourquoi pas. Mais avant, je veux faire un tour au labo. J'ai des choses à demander. Tu m'accompagnes ?

- Ce n'est pas de refus ! »



Les lieutenants entrent dans l'ascenseur. Simon pose sa main sur le bloc de reconnaissance digitale et appuie de l'autre main sur le bouton numéroté du niveau de destination. Le dispositif signal une erreur d'identification et la lumière vire au rouge. Simon et Katelyn se regardent, interloqués. Il enlève sa main et recommence la manœuvre habituelle. Etrange, c'est toujours la même chose à ceci près qu'une alarme se met à résonner dans l'ascenseur.

« Vas-y, Kate. Fais-le. C'est sans doute une erreur du système, dit Simon les nerfs à vif. »

La jeune femme procède à son tour à la manipulation. Le son semblable à celui d'une harpe retentit, l'alarme se tait et la lumière de l'ascenseur revient à la normale. Cet incident clos, la boîte descend silencieusement pour conduire les lieutenants au deuxième sous-sol.



Les portes s'ouvrent sur un sas de sécurité. Au cas où le dispositif de l'ascenseur ait été dupé, en plus d'être un détecteur géant de métaux et de corps pathogènes, toute la pièce est aménagée comme un vérificateur d'identité. Les lieutenants se positionnent au centre la pièce et attendent la fin du process, lequel s'interrompt brutalement. Une alarme retentit à nouveau et un cylindre lumineux rouge enserre Simon, lui coupant toute possibilité de fuite.

« Encore ?!

- Attends, dit Katelyn. J'appelle Matt. Il doit pouvoir te déverrouiller l'accès.

- Ok, mais fais vite parce que ça commence sérieusement à m'énerver... »



Katelyn se présente devant un panneau mural muni d'un écran et d'un étrange clavier. En appuyant sur une des plus grandes touches, l'écran s'éclaircit et un visage familier apparaît.

« Salut Kate ! Que puis-je faire pour tes beaux yeux aujourd'hui ?

- Déconne pas Matt. Il y a un problème avec le système

- Ah oui ? Lequel ?

- Il semble ne plus reconnaître Simon.

- En effet, c'est plutôt gênant... Alors... Laisse-moi quelques secondes pour que je vérifie la base de données.

Le jeune homme s'écarte légèrement du champ de la caméra et semble regarder un autre écran tout en tapotant un clavier.

- Salut Simon ! dit-il tout en travaillant. Comment te sens-tu dans ce restricteur de mouvement ? ça va, tu te sens à l'aise ? Si tu veux, je peux t'envoyer de quoi lire ou grignoter.

- Ah ah... que c'est drôle... je suis hilare... lui retourne un Simon bouillonnant.

- Tu sais Kate, si on le laisse là, ça nous permettra d'avoir un peu plus d'espace et d'intimité, tu ne crois pas ?

- Matt ! Ce n'est pas le moment !

- Okay okay... Ah ! ça y est, j'y suis !

Le jeune homme revient entièrement dans le champ de caméra.

- Alors ? demande Kate.

- Pas étonnant que le système ne le reconnaisse plus. Simon a été effacé de la liste des officiers accrédités et n'apparaît plus dans le registre du personnel du bâtiment.

- Tu peux changer ça ?

- Tout de suite... non. Même si c'est toi qui me le demande. Par contre, je peux lui créer une autorisation temporaire.

- Ok, c'est super ! Merci Matt !

- Il n'y a pas de quoi ! »

L'écran s'éteint et Katelyn se retourne vers son coéquipier. L'alarme cesse et le cylindre lumineux disparaît. La porte d'accès à l'autre bout du sas s'ouvre sur un long couloir qui baigne dans un blanc éclatant. Les lieutenants y vont et franchissent une des nombreuses portes du couloir pour arriver dans l'antre de Doc qui lui sert de laboratoire, si ce n'est l'inverse.



Le spectacle qui s'offre aux yeux de Katelyn et Simon continu d'être tout aussi étrange depuis le début de leur journée. Les deux corps carbonisés retrouvés sur la scène de crime sont étendus sur une table d'analyse. Le troisième corps, trouvé accroché sur un mur, baigne dans un réservoir cylindrique habituellement réservé aux soins régénérateurs d'urgence actuellement rempli d'une substance que Simon préfère ignorer. Mais c'est sans compter sur la curiosité de Katelyn quand elle voit qu'il est relié à des câbles-sondes.

« Dis-moi Doc, avec quoi as-tu rempli la médicuve ?

- Oh ça ? c'est un mélange que j'ai créé il y a quelques années mais c'est toujours au stade expérimental.

- Comment ? tu te sers du corps d'une victime pour tes expériences ?

- Laisses tomber, Kate. Tu n'arriveras pas à faire changer d'avis notre très cher professeur Georges 'Doc' Dupras.

- Merci Simon. Au fait, que me vaut votre visite ?

- J'ai quelques questions au sujet des victimes.

- Comme vous le voyez, nos invités ont pris leurs aises et sont allongés sur ces tables.

- Oui, on le voit, dit Katelyn légèrement décontenancée par l'attitude de Doc à laquelle elle a du mal à s'habituer.

- Allons Kate, lui retourne Doc, ne soyez pas aussi rigide. Venez plutôt voir ce que monsieur Yukimura et moi avons découvert à propos de nos invités.

Les quatre personnes s'approchent des corps carbonisés. Doc commence à commenter en s'aidant d'un des corps pour illustrer ses propos.

- Vous voyez ce morceau de peau ? Hé bien il semblerait que ce qui a été carbonisé ne soit en fait pas de la peau comme nous l'entendons tous. Non. C'est une sorte de pellicule protectrice artificielle. C'est tout à fait fascinant.

- Mais ça ressemble pourtant à de la peau, fait Simon. Est-ce que vous savez ce qui compose cette pellicule ?

- Non pas encore. On va faire d'autres tests pour le savoir. En revanche, avec monsieur Yukimura, nous avons effectué des IRM et des angiographies de nos deux amis ici présents. Notez qu'il s'agit d'amis I-S et non I-E-S, contrairement à ce que leurs apparences nous le suggéraient plus tôt.

- Ce sont des hommes ?

- Euh non... Katelyn. Regardez... euh... Shen, peux-tu projeter les reconstitutions tridimensionnelles de nos deux inconnus ?

- Oui professeur. »



Le jeune homme s'exécute en allant aux commandes d'une console placée aux abords d'une plate-forme circulaire. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, deux images holographiques flottaient dans la pièce dont l'éclairage s'était tamisé pour qu'on puisse mieux voir les hologrammes.

« Regardez bien, fait le professeur. Ces images sont le résultat d'une reconstitution à partir de tous les clichés angiographiques.

- Euh, Doc, pourrais-tu me rappeler ce que c'est ?

- Oh ma chère Kate, aurais-tu oublié tes cours de l'académie ?

- Euh... non... enfin un peu, oui. Je le reconnais, répond Katelyn, confuse et rougissante.

- Et toi, Simon, qui sourit, saurais-tu lui expliquer ?

- Je vois à peu près ce dont il s'a...

- Bon, monsieur Yukimura, comme tu m'as aidé, peux-tu leur expliquer ?

- Oui professeur, répond le jeune homme. Vous voyez, fait-il en se tournant vers Katelyn et Simon, une angiographie est une technique d'imagerie qui tire son nom du grec ancien angeîon qui signifie vaisseau. Donc une angiographie permet de cartographier le système cardiovasculaire en n'omettant aucun des vaisseaux sanguins, pas même le plus petit.

- C'est très bien Shen.

- Merci professeur.

- Maintenant que vous êtes des experts en angiographie, pouvez-vous me dire si vous ne remarquez rien d'étrange chez nos amis ? »



Katelyn s'approche des deux projections holographiques, fronce les sourcils, recule et jette un regard à Simon. Lui aussi se concentrait pour analyser ces étranges images.

« Le réseau ne serait pas un peu trop régulier, par hasard ? demande Simon.

- Bien vu ! s'exclame le professeur.

- Oui c'est vrai que leur réseau semble un peu trop régulier, fait Katelyn, comme si...

- Comme si quelqu'un l'avait créé de toute pièce ! coupe le professeur, tout excité. Oui, oui, j'en suis convaincu. Je suis prêt à parier que quelqu'un de très intelligent et de très adroit de ses mains a créé ses merveilles technologiques !

Simon est inquiet et décontenancé.

- Vous... vous voulez dire qu'il s'agit de...

- De robots ! Tout à fait ! De vraies merveilles ! J'ai hâte d'en apprendre davantage !

- Okay, Doc, fais ce que tu dois faire, répond Simon en se dirigeant vers la sortie du laboratoire avec un air sombre.

- Attends, tu n'as pas envie de connaître les résultats obtenus avec la médicuve ? demande Katelyn.

- Non, pas pour le moment. Je monte organiser mes idées avant d'attaquer SupChronics.

- D'accord. Dans ce cas, je reste ici pour que Doc m'en dise plus. A tout à l'heure. »



Avant de remonter à son bureau, Simon s'arrête à celui de Matt.

« Salut, est-ce que tu as cherché pourquoi j'ai été effacé de la base de données ?

- Salut. Alors ça va mieux ? Tu as réussi à te détendre un peu ?

- Oui c'est bon... Alors ?

- J'ai vérifié et je n'ai rien trouvé.

- As-tu pensé à voir s'il restait une quelconque trace de piratage de notre réseau ?

- Si tu suggères que quelqu'un serait entré par effraction dans notre réseau, je n'ai pas le niveau requis pour pouvoir te répondre, désolé.

- Tu as une idée de qui pourrait m'aider ?

- Euh... attends... oui. Je connais quelqu'un, mais tu ne vas sans doute pas apprécier.

- Dis toujours, fais Simon en s'impatientant.

- Il s'agit de Rebecca Foxter. Elle est ingénieure en neuro-informatique chez SupChronics.

- Okay, transferts-moi ses coordonnées.

- C'est déjà fait.

- Merci. Désolé d'être aussi rude mais je n'aime déjà pas mon futur passage à SupChronics.

- Bon courage. »



Simon est déjà reparti vers l'ascenseur et le sas de sécurité infernal. Il peut le passer sans encombre grâce à l'accréditation temporaire qu'il jette rapidement à la poubelle une fois arrivé dans son bureau. Il s'assied à son bureau et regarde les collègues des autres divisions s'affairer, loin d'imaginer que l'une des affaires les plus importantes de l'histoire a peut-être commencé ce matin-même. Oui, il est prêt à mettre SupChronics à genoux pour tous les méfaits dont il estime qu'ils sont à l'origine.



Quelques minutes s'écoulent avant qu'il n'émerge de ses pensées. Il se lève et regarde fixement et intensément par la fenêtre. Au loin et au-dessus de toutes les autres tours de la ville, se dresse le vertigineux gratte-ciel de SupChronics dont la cime est la seule à pouvoir effleurer les quelques rayons de lumières qui parvenaient à traverser l'épaisse masse nuageuse.

« C'est bon, j'en ai fini avec Doc, dit une voix de femme derrière lui. Tu es prêt à aller voir le sénateur Léonard ?

- Non, dit Simon en se retournant. Je dois rendre une petite visite à SupChronics.

- C'est en rapport avec le problème de registre ?

- Oui. Et je n'ai vraiment pas envie d'entrer dans cette usine à machines infernales.

- Ils ne font pas que des robots, dit Kate en cherchant à rassurer son partenaire.

- Je le sais bien. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir de l'aversion pour eux.

- Bon alors tu me suis chez Léonard et on ira ensemble à SupChronics.

- Non. C'est bon. Je vais me débrouiller. On se retrouve ici une fois qu'on a fini ?

- Okay ça marche. »

Les deux lieutenants prennent leurs affaires et sortent du poste. Katelyn s'en va pour l'un des districts les plus huppés d'Astréa alors que Simon part affronter l'une des choses qu'il redoute le plus en ce monde.

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