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-- Chapitre 2 - réécrit




Journal de bord – entrée xx06:01.02

La Résistance a changé. Le chef aussi. Depuis sa rencontre avec cet étrange homme d'affaire, toute l'organisation de la Résistance me semble enrayée. J'ai rassemblé des personnes de confiance en une brigade spéciale. Son rôle est de les surveiller et les empêcher de nuire aux valeurs et objectifs que la Résistance s'impose depuis le jour de la Libération.


* * *


« Alors officier ? Qu'avons-nous de si bonne heure aujourd'hui ?

- Un incendie et un double homicide, répond un agent.

Le jeune homme, le teint blafard et le visage ruisselant de sueur, a du mal à tenir debout sans devoir s'appuyer au mur.

- C'est votre première fois ?

Le jeune répond d'un simple mais pénible hochement vertical de tête, comme s'il avait peur qu'elle se détache de son corps.

- Allez vous reposer près des voitures. Un collègue va prendre la relève. »

Il s'en va vers l'attroupement de voitures dont les gyrophares éclairent tout le quartier de bleu et de rouge. L'agent titube tellement qu'il manque à plusieurs reprises de s'effondrer au sol. Un autre agent vient enfin l'aider à s'asseoir dans une voiture tandis qu'un troisième vient rapidement le remplacer. Avant d'entrer dans l'immeuble, la jeune inspectrice remarque une marre jaunâtre aux reflets et reliefs douteux au pied du mur. Le jeune venait de régurgiter son petit-déjeuner et sans doute son repas de la veille. Elle esquisse un rictus de dégoût et entre dans ce qui reste de l'établissement.



« Bonjour Chef, comment allez-vous ? » Un homme, grand, mince et au charisme certain se retourne pour montrer un visage sérieux avec des lunettes à mince monture vissées sur le nez rosé par le froid matinal. Le capitaine Fitzgerald répond avec un air peu enjoué.

« Ah Kat. J'aimerais vous rendre le bonjour. Mais comme vous le voyez, il fait encore nuit, dehors. Et pour vous répondre sincèrement, j'allais bien jusqu'à ce que j'arrive sur les lieux. J'espère que vous n'avez pas encore mangé. Vous risqueriez d'imiter le Bleu. »

La jeune femme devine que son supérieur fait allusion à l'agent qu'elle vient de croiser à l'entrée. Katelyn tourne instinctivement la tête vers l'extérieur. Elle peut voir par l'embrasure de la porte, ou du moins ce qu'il en reste, que des curieux ont pris la peine de se lever, à quatre heure du matin, pour voir ce qu'il se passait près de chez eux. Un souvenir l'interpelle. Elle aussi a été à leur place. Enfin... presque. Elle chasse rapidement ce souvenir douloureux et répond « Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai l'estomac solide ».



Katelyn commence à prendre connaissance des lieux en jetant un regard attentif à la scène apocalyptique qui s'offre à elle. Ce qui était auparavant un restaurant n'est plus que ruine et amas de cendres. Le feu avait tout ravagé. Les murs sont noircis, des morceaux de tapisserie jonchent le sol ou pendent des murs s'ils ne sont pas encore tombés. Des trous à travers les murs ajourent la grande salle de l'ancien restaurant. Les vitres avaient commencé à fondre sous l'intensité de l'incendie et il ne reste pas grand-chose des cadres en bois qui mettait en valeur des photos souvenirs de la vie du restaurant. Le mobilier a complètement brûlé, seul le comptoir en pierre peine à tenir en place tant qu'on ne le touche pas trop.

« Les pompiers sont-ils arrivés rapidement ? demande-t-elle.

- Ils étaient là en un quart d'heure. Mais ils n'ont presque rien pu faire, lui répond son chef.

- Pourquoi ?

- Apparemment, il y avait comme une étrange bulle luminescente autour de l'immeuble. A part un vétéran, aucun d'eux n'avaient vu ça auparavant. Rien ni personne ne pouvait entrer dans un rayon de vingt mètres. Les pompiers certifient même que la chaleur dégagée par l'incendie ne pouvait pas être ressentie de l'extérieur de cette bulle.

- Un champ de restriction ?

- Nous n'en sommes pas sûrs. Même la division scientifique ne veut pas trop s'avancer là-dessus.

- Et a-t-on des témoins ?

- Non. Aucun témoin. Après tout, tout le monde dormait lors des événements.

- Je comprends.

- Par ailleurs, si vous voulez interroger le vétéran à propos de la bulle, c'est cet homme, là-bas.

Le capitaine montre un homme imposant assis sur la plateforme de son unité anti-incendie en train de discuter avec quelques collègues de son unité d'intervention. Son visage couvert de suie laisse entrevoir deux types de marques : celles que les années laissent naturellement sur notre visage et celles causées par ses nombreux combats contre le feu.

- D'accord, dit Katelyn, j'irai le questionner plus tard. Au fait, Chef, que faîtes-vous là ? D'habitude, vous n'êtes jamais présent sur les lieux. Vous aviez envie d'un peu d'action ?

- Ah ça... répond Fitzgerald en soupirant et en balayant du regard les décombres. Ce restaurant appartient à une des connaissances du maire du district. J'ai donc ordre de superviser directement l'enquête... »



Le capitaine soupir encore et avance de quelques pas vers la sortie en regardant à nouveau les décombres. Aux yeux de Kat, jamais son chef n'avait paru aussi perturbé que maintenant. Elle le voit placer ses mains en creux devant sa bouche, souffler dessus et les frotter l'une contre l'autre pour les réchauffer en ayant un regard vague vers l'extérieur du restaurant. Une silhouette en mouvement rapide à l'extérieur attire le regard de la lieutenant. L'homme en question ajuste son écharpe et manque de faire tomber sa mallette à l'entrée du restaurant. Le voir se figer une fraction de seconde, grimacer et se retourner vers le Bleu fait sourire Kat. Le lieutenant s'arrête un bref instant au niveau du capitaine pour le saluer et poursuit lentement sa course en découvrant le désastreux résultat de l'incendie.

« Salut Simon. J'espère que tu as le cœur bien accroché ce matin.

- T'inquiètes, partenaire, je pense avoir réussi l'épreuve du vomi, rétorque l'homme en souriant. Sais-tu pourquoi on a été appelé ?

- Non pas encore. Le chef vient de me faire un petit topo sur les faits et m'a mis en garde pour la suite.

- Bon sang ! J'espère qu'on n'aura pas trop de boulot...

- Pourquoi ?

- Je n'ai pas eu le temps de rentrer chez moi cette nuit.

- Ce n'est pas grave, tu te reposeras après nous avoir fait ton show habituel. »



Les deux lieutenants s'enfoncent davantage dans l'établissement et entrent dans ce qui semble être la salle de repos du personnel. Le mobilier, intact, y est des plus sommaire : une petite table et quelques chaises suffisaient apparemment au personnel pour se détendre aux heures de pause. Étrangement, mis à part le sol et le haut des murs noircis, presque rien n'a été atteint par les flammes. La pièce, dotée d'aucune fenêtre donnant sur l'extérieur, baigne dans une étrange atmosphère, impression renforcée par le faible éclairement de la petite ampoule qui pend fragilement au milieu du plafond. Katelyn s'y sent pourtant mieux que dans la salle de service. Peut-être y trouve-t-elle un certain réconfort en voyant que cette partie du restaurant n'a pas trop été dénaturée par l'incendie.



Suivie de près par Simon, Kat s'avance vers un homme occupé à marmonner et à faire lentement les cents pas, chacun d'eux ayant des longueurs jamais identiques. Vêtu d'une blouse blanche, de taille moyenne, les cheveux courts, légèrement bouclés et grisonnants, le regard porté sur le sol léché par endroits par les flammes, il donne un spectacle qui paraît complètement erratique aux yeux de son assistant. Katelyn devine sans mal que le jeune homme, à quelques mois d'être diplômé a du mal à comprendre la situation. Elle ne lui en veut pas et a le sentiment que Simon non plus. Un rapide souvenir lui revient à l'esprit et se rappelle subitement qu'ils travaillent ensemble depuis quatre ans, presque cinq. Déjà !... pense Katelyn, que le temps passe vite... Jamais la lieutenant n'a eu à se plaindre de son coéquipier, sauf une fois : son premier jour de tandem avec Simon. C'était vraiment une mauvaise journée. La lieutenant ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire et dit : « Simon, je crois que c'est à toi d'entrer en scène.

-Ok. Alors... voyons voir ce que nous avons. Doc', as-tu déjà fais tes examens préliminaires ?

- Non, répond l'homme en blouse qui s'arrête soudainement de marcher. J'ai simplement regardé les corps et pris mon mal en patience. Dépêche-toi de faire ton boulot pour que je puisse faire le mien, je ne tiens plus en place.

- C'est pour ça que tu es aussi agité ? demande Katelyn.

- Oui, la vue de ces corps m'a interpelé dès mon arrivée. J'ai vraiment hâte de les autopsier et d'étudier les traumas que ces pauvres personnes ont subies.

- En tout cas, une chose est sûre, rétorque Simon une fois accroupi aux côtés des deux corps carbonisés, il y a tellement de sang sur la scène de crime que tes tables d'autopsies seront rapides à nettoyer.

- Alors, Simon, que penses-tu qu'il se soit passé ici ? demande Katelyn en se penchant.

- Je ne sais pas trop. Tu vois ces marques de suie qui partent des corps ?

- Oui, je les voie... Katelyn penche la tête sur le côté puis suit du regard la trajectoire suivie par la plus large des trainés de suie. On dirait qu'elles forment un symbole.

- Je suis du même avis, répond Simon. Mais une chose m'embête.

- Laquelle ?

- Le troisième corps est en dehors du symbole.

- Le troi... quel troisième corps ? demande Katelyn avec surprise.

Simon se lève, recule un peu et montre du doigt le troisième corps qui jonche le sol.

- Juste là, voyons. Tu le fais exprès pour me charrier ?

- Non je t'assure que je ne vois rien à ce niveau.

- C'est bizarre, je vois pourtant un... Simon n'arrive pas à en croire ses yeux, le corps carbonisé qui se tient juste devant lui s'évapore comme s'il n'avait jamais existé.

- Finalement, je crois que tu devrais retourner chez toi pour te reposer quelques heures.

- Euh... non, ça va aller.

- Tu en es sûr ?

Perturbé par ce qu'il vient de voir, Simon prend sur lui et tente de canaliser son incrédulité.

- Oui, si je te le dis...

- Bon... ok. »



Simon poursuit son inspection et remarque que la suie recouvre par endroit des traces de sang.

« Quelqu'un a-t-il de quoi gratter le sol ?

- Oui, balbutie l'assistant en présentant un racloir, tenez.

- Merci Shen. »

Simon gratte délicatement la suie en en suivant la trajectoire.

- Le symbole n'est pas fait de suie mais de sang, remarque Katelyn. Mais c'est quoi ce délire ? Qui est le malade qui a pu faire ça ?

- Je n'en sais...

Le regard de Simon est attiré par les coulures de sang qui partent de la victime accrochée à l'un des murs, les quatre membres écartés en étoile. Les coulures rejoignent le symbole tracé au sol en de multiples filets.

- Kat, j'aurais dû rester en vacances et te laisser te débrouiller avec cette affaire. Je n'aime pas du tout ce dans quoi on s'embarque. Vous voyez le symbole dessiné au sol ?

- Oui, répond Katelyn. Tu sais de quoi il s'agit ?

- Malheureusement oui. C'est celui de la Résistance.

- Pourtant, la Résistance n'existe plus depuis belle lurette ! Tu penses que ...

- Cela ne veut dire qu'une chose : la Résistance existe toujours. Et apparemment, un de ces membres s'en est donné à cœur joie par ici. Doc', j'ai fini. Tu peux procéder à l'autopsie des victimes.

- Ah enfin, je vais pouvoir enseigner quelque chose de nouveau à mon petit, fait le médecin.

- Oui, mais vas-y doucement avec lui Doc'.

- Oh, Kat, vous me chagrinez. Je pensais que vous me connaissiez mieux que ça après tout ce temps à travailler ensemble. Vous savez que je prends toujours soin de mes rejetons.

- C'est bien ce qui fait peur, répond Simon. Allez, bon courage Shen, dis l'agent en donnant une tape amicale sur l'épaule de l'assistant. Nous n'avons que trop traîné ici et le chef doit être impatient de connaître ce qu'on a découvert. »

Les deux lieutenants quittent l'endroit en laissant derrière eux une scène qui ne présage rien de bon pour les jours à venir.

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