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Partie 2 : delicate like a bomb

Cela faisait plus de cinq mois que Willow alternait entre les études, préparation du poison et week-end avec Naïmka. Dans une semaine, il ne restera plus aucun humain sur Terre. Avec le temps, elle avait appris à connaître la circassienne, ce qui s'était avéré plus intéressant que prévu. Elle ne connaissait ni son lieu de naissance, ni ceux qui l'avaient mise au monde. Dans ses premiers souvenirs, elle était déjà dans la troupe et passait de ville en ville aléatoirement pour s'y produire, ils restaient généralement entre trois mois et un an, selon les désirs du gérant du cirque. Willow trouva aussi la confirmation que la société dans laquelle elle vivait était déjà corrompue. Les circassiens étaient toujours logés en bordure des villes, à côté des centres de remise en confiance. Ce que Naïmka lui raconta au sujet de ceux-ci était digne de porter le nom d'enfer. On y pratiquait des lobotomies, chocs électriques et toute sorte d'expérience dont le but étaient d'asservir les "patients". Pour ceux qui s'obstinaient à ne pas croire en la soi-disant bienveillance des traitements, ils étaient soit destiné à devenir esclaves de ces centres pour les entretenir soit à mourir de manière atrocement douloureuse. Sous ces airs légers, la jeune contorsionniste était extrêmement intelligente et méfiante. Comme Willow avait pu le remarquer lors de leur première "rencontre", Naïmka possédait un sens de l'observation et de déduction accrus. Elle pouvait aussi se montrer très agressive et calculatrice lorsqu'elle protégeait quelqu'un ou quelque chose. Voyant que sa nouvelle amie s'intéressait à ces récits preuve d'une société déviante, la circassienne avait alors raconté à la jeune fille une anecdote qui s'était passé il y a trois ans de cela lorsque la troupe était dans l'Est. Avant, la troupe comportait une autre contorsionniste du nom de Lili. Un soir, elle était revenue, les vêtements en lambeaux et des traces d'agression partout sur le corps. Son visage était baigné de larmes et elle tremblait tellement qu'elle ne pouvait même plus parler. Lors de la représentation du lendemain, Lili avait pris le micro et avait explosé. Elle avait dévoilé qu'elle s'était fait violer la vieille, que personne n'était venue pour l'aider et que si l'on ne se réveillait pas bientôt, l'état allait pouvoir faire ce qu'il veut de nous. À peine deux heures plus tard, deux officiers de l'état étaient venus dans notre campement et l'avaient emmené avec eux. Naïmka, qui considérait Lili comme une grande sœur, était allée plusieurs fois au centre de remise en confiance pour essayer de la libérer ou du moins en espérant pouvoir lui parler, mais elle n'avait jamais réussi. Un jour, elle avait réussi à se faufiler à l'intérieur du centre et avait trouvé les mains et la tête de Lili accrochée à un mur. Elle n'avait pas voulu se soumettre à leurs conditions et en avait payé le prix en faisant office de mise en garde pour les autres "patients".

En repensant à tout ça, Willow sentit les larmes montées, lorsque là circassienne lui avait raconté cela, elle avait éclaté en sanglots. Ça avait été la seule fois qu'elle l'avait vu pleurer. La jeune fille préparait maintenant son poison avec encore plus de détermination et de hargne qu'avant. Ceux qui avaient fait ça à Lili ne méritaient pas de vivre une seconde de plus. La mort n'était même pas un châtiment assez cruel pour eux, mais Willow ne pouvait pas risquer de gâcher son plan sur un coup de colère alors elle n'irais pas se venger elle-même. Cependant, quelqu'un d'autre serait sûrement ravi de venger Lili dans les règles de l'art...

En parlant du loup, celui-ci n'allait pas tarder à montrer sa queue. Nous étions vendredi soir et Naïmka avait pour habitude de venir chercher Willow au labo. La jeune fille n'était pas insensible à cette attention. En fait, elle avait même l'impression de ne pas être insensible aux charmes de la circassienne dans son emblée.

Elle savait que dans moins d'une semaine, elles ne feraient plus partie de ce monde, mais ne pouvait pas faire autrement ! Naïmka était ce qu'elle n'avait jamais eu, une expérience de ce que serait la vie si elle s'était autorisée à la vivre au lieu de se sacrifier. À chacun de ses récits, à chacune de ses taquineries, à chacun de ses regards, Willow sentait une chaleur réconfortante parcourir tout son corps et elle n'avait qu'une envie, se jeter dans les bras de la contorsionniste. Cependant, elle ne pouvait pas, ce n'était pas comme ça que ça devait se passer. Elle parlerait aujourd'hui de son plan d'exécution de l'humanité à Naïmka et elle était sûre que son amie n'y verrait aucun inconvénient en vue de son aversion pour leur espèce.

Alors qu'elle venait de terminer de ranger et de nettoyer ce qu'elle avait utilisé dans le labo, trois petits coups frappèrent à la porte en la contorsionniste entra en faisant danser ses quatre petites tresses. Willow adorait quand elle faisait ça.

- Comment ça va Willow ? Lança Naïmka d'un ton enjoué.

La jeune fille sourit.

- Plutôt bien je dir-, Willow s'interrompit en apercevant le bouquet de violettes que lui tendait son amie, c'est pour moi ?! S'exclama la jeune fille.

- Bien sûr, affirma la circassienne, et celle-là ce n'est pas pour faire de l'essence, elles sont juste pour toi.

L'apprenti alchimiste rougi.

- Tu le sais n'est ce pas ?? Bredouilla elle.

- Savoir quoi ? S'enquit Naïmka.

- Les violettes... Au 18e siècle, c'était la façon dont deux femmes se dévoilaient leur amour puisque c'était interdit...

- Ah bon ? Je ne savais pas... Répondit l'acrobate un sourire malicieux sur le visage. Elle s'approcha de Willow qui ne recula pas et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Naïmka... Il faut que je te parle de quelque chose, avoua la jeune fille en baissant les yeux.

La contorsionniste qui avait compris que cela était sérieux s'assit sur une table.

- Dit moi, encouragea t'elle d'une voix douce.

Willow déballa alors tout son plan dans les moindres détails puis leva les yeux vers la circassienne. Pour une raison qui lui était inconnue, ses yeux étaient embués de larmes.

Naïmka secoua vigoureusement la tête.

- Willow tu ne peut pas faire ça ! S'exclama t'elle durement, je comprends ton ressentiment envers la société, tu sais que je ressens la même chose et tu n'as pas à leur accorder ta confiance. Mais tu n'as pas le droit d'imposer la mort à tout le monde !

- Je- je pensais que tu serais d'accord avec moi, balbutia la jeune fille, peut-être que les autres sont fragiles comme les fleurs, mais moi, je suis comme une bombe, on m'a frôlé alors je ferai tout exploser ! Il reste une semaine avant que le poison ne soit terminé, tu pourrais venger Lili !

- Non ! Lili, c'est du passé ! Willow, je t'ai accordé ma confiance et je croyais que tu m'avais accordé la tienne...

- Tu sais si j'avais vraiment le choix, j'aurais préféré vivre aussi ! Mais je ne peux pas laisser l'histoire se répéter encore et encore !

- Très bien, dans ce cas, je n'ai pas d'autres choix, la contorsionniste bondit vers la fiole de poison en préparation sur une des tables et la jeta à terre ce qui la fit exploser en morceaux.

- Non !! S'écria Willow en se jetant sur la circassienne pour la ruer de coup.

Naïmka au lieu de riposter la prit dans ses bras et la serra contre son cœur.

- Écoute Lowi... Je sais que déteste l'humanité. Je la déteste aussi... Mais si ça se passe de cette manière, c'est peut-être que c'est l'ordre des choses, il n'est jamais bon de perturber l'équilibre. Et puis je ne peux pas te perdre... S'il te plaît, Willow, part avec moi !

Toutes ses certitudes venaient d'exploser en même temps que la fiole de poison. Willow avait gardé un masque sur les yeux bien trop longtemps, marchant seule dans l'obscurité, sans personne sur qui s'appuyer, mais sa rencontre avec Naïmka lui avait fait comprendre quelque chose. Tout le monde ne méritait pas la confiance qu'elle avait à accorder, mais certaines personnes valaient la peine de continuer à espérer.

Elle plongea son regard dans celui de Naïmka, les larmes aux yeux, mais le sourire aux lèvres avant de déclarer d'un ton serein.

- Je t'accorderais ma confiance, tant que tu continueras à me donner de l'espoir.

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