Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

❧ Chapitre 1 ❧


« La mort est le commencement de l'immortalité. »

                                                                                    - Maximilien de Robespierre


Mes yeux cherchent désespérément la lumière et bouge sous ma paupière qui finit par s'ouvrir difficilement. Les évènements d'hier se remettent en place dans ma tête et soudain une question me saute à l'esprit. Comment ai-je pu survivre ? Je me suis noyée dans le bayou de Krick River, c'est impossible ! À moins que je n'ai rêvé de tout ça et que ce n'était qu'un cauchemar. Pourtant en observant le plafond, je ne distingue qu'une peinture blanche aux teintes jaunâtres. Une chose est sûre, je ne suis pas chez moi. Mais qu'est-ce que je fais ici alors ? Et qui m'a amené ?

Je suis allongée sur un lit assez ferme et qui grince légèrement lorsque je tente de me lever. Tout le mobilier de cette chambre semble sortir tout droit du siècle dernier : en face du lit sur lequel je me trouve, se tient un âtre en marbre blanc avec un vieux fauteuil de velours rouge devant et un tapis aux divers motifs rouge et beige recouvrant le parquet verni. La pièce est seulement éclairée par la lumière provenant de l'extérieur et qui traverse les vitres de deux fenêtres hautes elles-mêmes encadrées par de long rideaux rouges brodés. À ma droite, je remarque une coiffeuse en bois sur laquelle sont étalés tout un tas d'anciennes bouteilles de parfums et de maquillage. Tout dans cette chambre laisse penser qu'elle appartient à quelqu'un. Je laisse balader mon regard de la décoration au lit en remontant sur les couvertures aux motifs floraux bleus et rose pâle et commence à sentir la légèreté du tissu avec lequel je suis habillée. Je porte une longue chemise de nuit blanche à manches courtes et ample. Où sont mes vêtements ? Même si la question paraît idiote, je voudrais savoir qui m'a enlevé mes vêtements.

Je commence à tergiverser sur la réponse lorsque la porte blanche de la pièce qui était jusqu'à présent fermée s'ouvre. J'arrête de respirer en attendant de voir qui cela peut bien être et je distingue avec soulagement la silhouette d'une femme. Elle est métisse, les cheveux coincés dans un chignon parfait et porte un uniforme de femme de chambre noir avec de la dentelle entourant ses manches courtes et les contours de son tablier recouvrant presque totalement sa jupe foncée. Elle porte dans ses mains un plateau en bois d'où je peux voir dépasser un vase remplit d'une fleur et un petit-déjeuner. En me voyant réveillée, la jeune fille baisse les yeux et n'ose même plus me regarder. Elle se dépêche donc de déposer le plateau sur la coiffeuse et se retire dans un coin de la chambre, le regard fasciné par le parquet et les mains jointes sur ses jambes. Pourquoi semble-t-elle si apeurée ? Je ne vais pas la manger. Je ne la quitte pas du regard tout en me levant du lit pour rejoindre le tabouret de la coiffeuse lorsque je remarque qu'elle semble attendre quelque chose sans pour autant le demander. La pauvre n'est pas plus vieille que moi et doit être aussi fine que les lattes du parquet. Elle doit être morte de faim et me voir manger ne serais pas juste. Si ma mère était là, elle lui dirait de se nourrir plus avant de lui faire manger une farandole de plats. Cette fille me fait vraiment de la peine car j'imagine que si elle travaille comme gouvernante, c'est qu'elle doit avoir besoin d'argent et vu l'os saillant de sa clavicule, je dirais qu'elle ne doit pas gagner assez pour manger à sa faim. Je prend alors un croissant disposé dans une assiette de porcelaine peinte et le tend dans sa direction.

    —  Tiens, tu dois avoir faim, prends-le, dis-je en attendant une quelconque expression sur ses traits.

    L'adolescente lève la tête et ne semble pas croire ce qu'elle vient d'entendre. Ses yeux s'agrandissent et une bataille doit avoir lieu dans sa tête pour savoir si oui ou non elle doit accepter ce croissant.

    — Vas-y, il ne va pas te manger, ce serait plutôt l'inverse, plaisantais-je en faisant un sourire compatissant.

    Elle tend doucement le bras et saisit délicatement la viennoiserie de peur qu'une personne ne surgisse et la punisse. Elle mord dedans et savoure cette nourriture qui doit sûrement être la seule de cette journée.

    — Comment t'appelles-tu ? lui demandais-je alors qu'elle avait re-baissé le regard vers le sol.

    —  Marie-Anne Madame, glissa-t-elle et je ne pus m'empêcher de sourire face à sa voix aussi douce que celle d'une enfant.

    — Et bien Marie-Anne, pourquoi n'arrêtes-tu pas de regarder le plancher ? C'est très malpoli de ne pas regarder les gens en face quand on leur parle, rigolais-je pour la détendre un peu ; j'aimerais tellement l'aider.

    — Oh excusez-moi Madame, je ne voulais pas, implora-t-elle en me montrant enfin la totalité de son visage. Ne me renvoyez pas, s'il-vous-plaît...

    — Pourquoi je te renverrais ? demandais-je choquée par ses propos. Tu fais très bien ton travail mais dis-moi Marie-Anne, pourquoi essayes-tu de te fondre dans le décor ? Viens par là, dis-je doucement en tendant le bras dans sa direction pour la rapprocher de moi.

    Elle s'avance enfin de quelques pas et me toise de son regard foncé. Ses lèvres sont pincées comme si ce qu'elle allait me dire allait me froisser ou même me surprendre.

    — Et bien vous savez bien Madame, commence-t-elle mais elle décide de poursuivre voyant que je ne réagis pas. Nous avons comme consigne de ne jamais regarder nos maîtres dans les yeux et surtout de nous faire oublier de ceux-ci pour ne pas les déranger. Mais nous devons rester dans la pièce au cas où ils auraient besoin de nous, si bien sûr ils veulent un peu de tranquillité ou que nos services ne sont plus nécessaires ils nous demandent de les laisser.

    Je suis choquée par les ordres qu'elle a reçue. Qui pourrait ordonner à une personne de se faire oublier ou même d'être utilisé à la convenance d'une autre ?

    — Dis-moi Marie-Anne, qui t'a donné ces consignes ?

    — C'est le chef du personnel Madame.   

    — Et s'il-te-plaît, appelles-moi Elie, on est plus au 19 ème siècle !

    Sur ce je pris un peignoir blanc posé sur le dossier du fauteuil et le revêtit rapidement avant de sortir de la chambre sous l'air ébahit de Marie-Anne. J'aimerais aussi demander à mon hôte qu'il me raccompagne chez mes parents, après tout il doivent s'inquiéter... J'arrivais maintenant dans un long couloir au sol recouvert d'un long tapis, me traçant le chemin à prendre. La jeune fille me suit patiemment tandis que je commence à me perdre dans ce dédale de couloirs aux murs blancs et très hauts. Soudain j'arrive sur une immense mezzanine offrant une vue imprenable sur un hall immense. Qui que se soit, mon hôte est très riche. Mon regard passe du lustre accroché en face de moi à une table en bois lustré en bas où un homme habillé d'un costume ajusté noir, d'une chemise blanche rentrée dans son pantalon, de chaussures vernies noires et d'un chapeau plat orné d'un ruban noir. L'homme se tourne et m'aperçoit. Aussitôt un sourire radieux orne son visage.

    — Tiens vous voilà chère soeur ! Toujours en peignoir à ce que je vois, demande-t-il mais je ne répond pas, trop surprise par ses paroles. Eh bien Cécilia, on ne descend plus dire bonjour à son merveilleux frère ? demande-t-il faussement vexé.

    Quoi ? Moi être sa soeur. Je n'ai pas de frère, il a dû me prendre pour quelqu'un d'autre. En plus je ne m'appelle pas Cécilia, je m'appelle Elie. Et puis comment est-il habillé ? On se croirait dans les années 1900. Maintenant je suis convaincue que je suis en train de faire un mauvais rêve mais pourtant une part de moi veut croire à cet endroit où je me trouve. Tout paraît tellement réel. Je décide de trouver une excuse pour échapper à « mon frère » imaginaire.

    — Je m'habille et je vous rejoins tout de suite, criais-je du haut de l'escalier alors que je n'en pense pas un mot.

    Il semble convaincu et quitte l'entrée d'un pas déterminé et élégant. Je me retourne donc vers Marie-Anne et la voit m'observer comme si quelque chose clochait chez moi.

    — Marie-Anne en quelle année sommes-nous ? quémandais-je calmement au personnage tout droit sortit de mon imaginaire.

    — Vous êtes sûre que tout va bien Madame ? me demande-t-elle comme si j'étais folle.

— Réponds-moi s'il-te-plais Marie-Anne, l'ignorais-je.

— Mais Madame, nous sommes en 1920.

    Mon rêve est de plus en plus bizarre. J'oublie alors totalement l'idée d'aller parler à ce chef de personnel, je n'y changerais rien : les moeurs sont ainsi à "cette époque". Mais pourquoi suis-je ici ? Pourquoi rêver de cette époque en particulier ? Soudain ma conscience me chuchote des mots insensés : Et si ce n'était pas un rêve ?








Voici le premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu car j'ai essayer d'être le plus réaliste possible pour une époque que je n'ai pas connu. :) Quel dommage ! ;) Enfin, n'hésitez pas à commenter ou voter pour ce chapitre si vous l'avez aimé, ça me ferais très plaisir et m'encouragerais à continuer et m'améliorer. À DIMANCHE PROCHAIN.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro