Prologue √
DIX ANS PLUS TÔT
─ Portons un toast à la vie!
─ Tchin mon ami!
Les deux vielles hommes, amis de toujours cognent leurs verres, l'un contre l'autre et les finissent d'un trait.
─ Patrick, je viens d'avoir une idée.
Le second le regarde ahuri.
─ Laquelle ?
─ Et si nous trouvions le moyen d'unir nos enfants ? Mon fils est un trop imbu de lui-même, et je sais que sa mère est trop superficielle pour l'aider à faire un bon choix. Je voudrais qu'après ma mort il soit épaulé par une femme digne du nom. Qui saura lui démontrer sa véritable personnalité.
─ Ne parle pas de ta mort maintenant, René.
─ Mais s'il le faut. Je te rappelle qu'il me reste à peine cinq ans à vivre. Mon cancérologue a été claire.
─ Garde espoir. Tu vivras encore dix ans. Par contre j'aime ton idée. Ma fille à besoin d'un homme qui sache s'imposer à elle. De nos jours avec toute cette montée de féminisme, je crains qu'elle devienne ingérable.
─ Tu penses à quoi pour les forcer à se marier ?
─ Hé ! L'idée vient de toi! Propose.
─ Un testament commun...
─ Avec des clauses incontournables!
─ Exactement ! Ah et ils doivent avoir un enfant dans un délai précis, comme ça on est sûr qu'ils ne vont pas décider de se séparer après un mariage à blanc.
─ Et si l'un d'entre eux refuse?
─ Il se verra déposséder de sa part de l'héritage.
─ Je suis d'accord. On le fait alors?
─ Oui. En espérant qu'ils ne nous détestent pas dans le futur.
Ils le font sans aucun doute sur le moment. Mais avec le temps ils comprendront que nous avons eu raison de procéder ainsi.
─ Un mariage forcé en gros. C'est de la folie! Ils éclatent d'un rire convenu. Après une pause celui qui a eu l'idée de reprendre.
─ Je donnerai tout pour voir la tête de mon fils à la lecture du testament.
─ Moi je ne préfère pas. Ma fille risque de m'étriper.
─ Je vais appeler Mendez, demain au plus tôt nous allons rédiger en bonne et due forme ce testament qui unira pour de bon nos familles.
─ Pour le meilleur et pour le pire!
Ils trinquent encore une fois, fières de leur trouvaille. Leur amitié se verrait encore plus renforcer après cette union. Patrick observe son ami, et associé avec nostalgie. Meilleurs amis depuis l'enfance, ils ont migré en France après une enfance difficile, dans un centre d'accueil, en Australie. Depuis près de trente ans, ils sont tous les deux à la tête de la Corporation Daven & Coy. Au début ce n'était qu'un petit local, dans lequel ils revendaient des pièces de véhicules usagés.
Aujourd'hui c'est devenu un empire de fabrication de divers pièces et moteurs de véhicules de tout genre. Rachetant chaque Brevet auprès des créateurs, ils se sont établis dans le monde entier, à travers les différentes succursales, ils facilitent aux consommateurs, l'achat de leur pièce. Ils possèdent tous les deux entreprises à part égale : 50%. Avec leur prochaine entrée en bourse ils doivent céder chacun 10% de leur part aux futurs associés. Cela rapportera encore plus de profit. Ils ont tous les deux une famille, et sont heureux, à l'abri du besoin. Riches à souhait, que peuvent-ils désirer de plus ? À part vouloir que leur empire se pérennise et ne tombe entre les mains de profiteurs qui se chargeront de spolier leurs enfants de leur héritage. René à raison.
Ce testament est la seule solution. Ils ne comprendront pas, mais finalement j'espère qu'ils verront à quel point ils sont pareils et complémentaires tous les deux. Ils continuent de discuter tous les deux, jusqu'au bout de la nuit en espérant, chacun en son pour l'intérieur, que leurs enfants trouveront la force de leur pardonner, leur décision.
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