Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Le roi solitaire

Il était une fois, dans un pays lointain, un roi bien malheureux.

Chaque soir, à la même heure, il grimpait à la plus haute fenêtre de la plus haute tour du château. Il observait la nuit engloutir les Bois Sombres, domaine interdit des créatures enchantées.

Les bois où étaient morts ses parents. Les bois où avait disparus son frère, des années plus tôt.

Le roi Mycroft Holmes était bien seul, dans sa tour de pierre.

Il avait lancé des avis de recherche par-delà le monde, il avait promis des récompenses faramineuses, il avait envoyé les meilleurs Chasseurs à la recherche de son petit frère.

Mais jamais il ne l'avait revu.

Un soir d'hiver, alors que les habitants du château se serraient autour du feu, dans la grande salle, trois coups furent frappés à la porte.

Tous se regardèrent, interdits. Nul ne s'aventurait la nuit, sur les routes, en plein hiver.

Nul être humain.

Les trois coups retentirent à nouveaux, ébranlant les battants de bois.

-Qu'on lui ouvre ! Tonna le roi.

Ses sujets lui lancèrent des regards terrorisés.

Avec un soupir d'exaspération, le roi se leva.

Un silence de mort s'abattit sur l'assemblé tandis qu'il marchait vers l'imposante porte.

Mycroft saisi dans ses mains les anneaux froids et bandit ses muscles pour les attirer à lui. Le battant de bois pivota.

Sur le perron se tenait un homme, enveloppé dans une cape de cuir dégoulinante de pluie. Une large capuche cachait son visage. Le roi lui fit signe d'entrer.

Lorsqu'il fit un pas en avant, la lumière du feu fit étinceler les lames pendues à la ceinture de l'inconnu, arrachant à l'assemblée un murmure d'effrois.

-Qui es-tu, étranger ? Lança le roi. Quelle affaire t'envoie sur les routes aussi tard ?

D'un geste ample, l'homme fit tomber sa capuche, révélant un visage souriant, bronzé par le soleil, surmonté d'une chevelure argenté.

Le roi sentit son cœur se serrer étrangement.

-Je suis un Chasseur, déclara le nouveau venu en fixant le roi, un sourire bienveillant étirant son visage. Je descends de la lignée Lestrade. Mon nom est Gregory.

Et tous chuchotèrent, admiratif, car tous avaient entendus parler du clan Lestrade, les meilleurs Chasseurs du royaume depuis des décennies.

-Je viens de mener à bien une chasse éprouvante, continua l'homme, habitué aux murmures que provoquait son nom. Je cherchais un endroit où reposer lorsque la nuit est tombée, aussitôt suivis de la pluie. J'ai aperçu la silhouette de votre château, et j'ai résolu d'y demander l'hospitalité.

-Et tu as bien fait, Gregory Lestrade, répondit en souriant le roi. Viens te réchauffer avec nous, et raconte-nous tes histoires.

Certains eurent un hoquet de surprise en voyant le roi sourire. C'était un phénomène si rare depuis la disparition de sa famille, que ses apparitions pouvaient sans conteste être dénombrées sur les doigts d'une main !

L'étranger répondit au sourire et s'installa au coin du feu, aussitôt entourés de mille oreilles avides de ses récits.

Heureusement, il parlait bien et aimait conter. La veillée fut longue, et on n'alla se coucher que lorsque la dernière bûche se fut consumée, et le dernier enfant endormis sur les genoux de ses parents.

Le lendemain, le roi fit convoquer le Chasseur dans ses appartements.

Il se sentait étrange à l'idée de revoir l'homme qui, la veille, lui avait fait si forte impression. Mycroft, qui ne s'était jamais soucié de son apparence, se demanda soudain à quoi il ressemblait. Est-ce qu'il était beau ? Est-ce qu'il était imposant ? Pourquoi les gens avaient-ils peur de lui ?

Les gens, mais pas le Chasseur, il en était sûr.

Un page annonça son arrivé, et Gregory Lestrade fit son entrée dans la pièce.

Le roi avait volontairement choisi un boudoir isolé et simple, ne voulant pas aire croire au nouveau venu qu'il était avide de luxe.

-Vous m'avez fait mander, déclara simplement le Chasseur.

-En effet. On dit que ton clan est de tous le plus vaillant.

-On dit juste.

-J'ai une mission à te confier.

-Mon roi, répondit l'homme en s'inclinant, ce serait un honneur.

Sans savoir pourquoi, Mycroft fut agacé par cette révérence.

-Je voudrais que tu retrouves mon frère. Tu auras tous les moyens que tu demandes, et, si tu réussis, ta récompense sera plus grande que tu ne peux l'imaginer.

Le Chasseur arbora une mine désolée.

-Hélas, je ne peux faire une chose pareille.

-Pardon ? S'étrangla le roi.

Jamais, au cours de sa vie, quelqu'un n'avait osé refuser aussi abruptement l'une de ses requêtes.

-J'ai pour principe, s'expliqua le Chasseur, de ne jamais traquer ceux qui ne veulent pas être retrouvés.

-Insinueriez-vous que mon frère ne veut pas être trouvé ? Qu'il me fuit peut-être ? Qu'il ne veut plus de moi ?

Évidemment, l'idée avait déjà traversé l'esprit de Mycroft, laissant sur son passage la pire des blessures. Mais il ne pensait pas que tout le royaume pensait ça... Mais peut-être étais-ce évident ? Peut-être que les gens comprenaient tout à fait qu'on ne veuille pas d'un frère comme lui ?

-Je ne voulais pas... tenta le Chasseur.

-TAISEZ-VOUS ! Rugit le roi.
Son poing se serra douloureusement, enfonçant ses ongles dans sa chair.

De l'autre côté de la porte, les gardes sursautèrent, stupéfait. Le roi ne haussait jamais la parole.

-Sire...

-Ne reparaissez plus jamais en ma présence.

-Je...

-GARDES !

Les hommes armés pénétrèrent aussitôt dans la pièce, inquiet d'une possible agression sur leur roi.

Mais Mycroft, appuyé à une fenêtre, leur faisait dos.

Escorté par les gardes, le Chasseur repartit sans un mot, le visage contrit.

La porte qui claqua dans son dos enfonça plus profondément l'aiguillon de la douleur dans le cœur du roi.

Il avait aimé l'étranger au premier regard.

Il ne voulait plus jamais le voir.

Lorsque la nuit tomba, le roi ne se rendit pas, comme d'habitude, au sommet de sa tour.

Il se vêtit d'habits simples, se noircit à regret le visage et les mains avec la cendre d'une bougie, et emprunta pour sortir l'antique passage secret dissimulé derrière une tapisserie.

Mycroft était résolu à parcourir le monde s'il le fallait, mais à remettre la main sur son petit frère.

Il était aux limites de la ville lorsqu'une main se posa sur son épaule.

Le Chasseur l'avait rattrapé.

-Gregory Lestrade, lança sèchement Mycroft, il me semblait vous avoir donné l'ordre de ne plus reparaître devant moi.

-Devant le roi, en effet, souris Gregory en lui prenant la main pour l'entraîner à l'écart.

-Je suis le roi.

-Vous devriez le crier encore plus fort, répondit l'autre, peut-être qu'un assassin dans la foule ne vous a pas entendu.

Mycroft, rougissant presque, retira brusquement sa main de celle qui l'étreignait.

-Puisque personne ne veut me ramener mon frère, je le ferais moi-même.

-Je suis désolé de vous avoir blessé, répondit Gregory avec un geste apaisant.

-Vous ne m'avez-pas... Puis il remarqua l'air sincèrement désolé qui s'était dessiné sur le visage de l'homme. J'accepte vos excuses, dit-il finalement. Mais je veux retrouver mon frère.

-Je vous propose un marché, déclara solennellement Lestrade. Je vais partir de par le monde, et je retrouverai votre frère. S'il veut être ramené, je le ferais. Sinon, je viendrai vous donner des nouvelles. Mais en échange, vous m'attendrez dans votre château, à l'abri.

-Me prendriez-vous pour un infirme ? Grinça Mycroft.

-Pas le moins du monde, répondit le Chasseur avec un sourire éclatant. Je crains seulement pour ceux qui auraient l'audace de se mettre en travers de votre chemin !

Le roi souri malgré lui et tendit sa main.

-Promettez-moi sur l'honneur que vous reviendrez.

-Je vous le jure, déclara solennellement le Chasseur en serrant la main offerte. Sur ce que j'ai de plus sacré.

Et, tristement, Mycroft regarda Gregory se fondre dans la foule et disparaître dans la nuit.

Un mois passa. Lent, si lent !

Chaque soir, le roi montait en haut de sa tour. Il scrutait la forêt. Il fouillait l'horizon.

Mais nulle silhouette familière ne venait à son regard.

Un autre mois passa, emportant l'hiver avec lui.

Un soir pluvieux, alors que les habitants du château étaient réunis dans la grande salle, trois coups vinrent ébranler la porte. Trois coups frappés directement sur le cœur du roi.

Mycroft se leva lentement.

Et si ce n'était pas lui ?

Mais la silhouette trempée qui se tenait dans l'embrasure de la porte ne pouvait être quelqu'un d'autre.

-Vous venez encore avec la pluie, lança gentiment Mycroft en guise de bienvenue.

L'autre répondit par une révérence.

-Qui sait si ce n'est pas la pluie qui m'accompagne ?

-Qui sait...

L'assemblée fut aux anges en reconnaissant le nouveau venu, qui les sortirait à coup sûr de leur ennui. Il fut donc traîné d'autorité jusqu'au feu, et sommé de raconter des histoires, encore et encore, jusqu'à ce que les bâillements de l'assemblée couvre ses paroles.

Le roi n'écoutait pas. Assis dans son fauteuil, ses yeux rivés sur le visage du conteur, il regardait, fasciné, ses lèvres bouger, et les rides de sourire au creux de sa bouche, et les marques du soleil sur sa peau, et ses mains burinées qui dessinaient dans l'air lorsqu'il se laissait emporter... Mycroft avait hâte que la foule s'en aille, cette foule qu'il maudissait en silence d'accaparer son Chasseur.

Enfin, les récits se turent, et l'assemblée partit se coucher.

Il ne restait plus qu'eux devant l'astre crépitant.

-Êtes-vous fatigué ? Demanda gentiment le roi.

-Pour vous, sir, jamais.

Mycroft se leva rapidement pour cacher son rougissement et lui fit signe de le suivre jusqu'à sa chambre.

-J'ai retrouvé votre frère, déclara brusquement Lestrade.

Mycroft se tourna brusquement vers lui, osant à peine y croire.

-Il s'est fait pirate, continua le Chasseur. Il terrorise les Sept Mers Enchantées. Je lui ai parlé, mais il ne veut pas rentrer.

Le roi se laissa tomber sur le lit, les jambes coupées par l'émotion et le soulagement.

-Pirate... sourit-t-il. Ça lui ressemble bien... Il avait l'air heureux ?

-Je ne dirais pas ça, répondit Gregory, embarrassé. Il avait l'air de fuir le passé, ou d'être à la recherche de quelque chose.

-Pirate, c'est bien dangereux, reprit Mycroft, retrouvant soudain son angoisse.

Il jeta un regard au Chasseur, déchiré. Il ne voulait pas le voir partir, il ne voulait pas lui demander ça. Mais, en même temps, il lui semblait être la seule personne au monde à qui il pouvait faire confiance.

-Si vous le permettez, sire, reprit Lestrade, je continuerais ma mission. Je retournerais le voir, pour lui demander de rentrer, puis je reviendrais, soit avec lui, soit avec des nouvelles de lui.

-Vous en serez grassement récompensé, répondit Mycroft, toujours à son dilemme.

-Mes honoraires ne varient pas, mon roi. Sauf quand je décide de les supprimer parce que la personne n'a pas les moyens. Ce qui, je pense, n'est pas votre cas.

-En effet, convint en souriant Mycroft.

-Je partirai demain, conclu le Chasseur.

Demain ? Le cœur du roi frappa douloureusement la peau de sa poitrine. Ne pouvait-il rester plus longtemps ? Sa compagnie lui était-elle si insupportable ?

-Si j'attends plus longtemps, expliqua Lestrade, je risque de perdre la trace de votre frère.

-Soit, soupira Mycroft.

-Y a t-il autre chose que je puisse faire pour votre service ?

-Oui, déclara le roi en essayant de dissimuler son sourire. Passez la nuit avec moi.

Gregory failli s'étrangler.

-Vous n'avez pas besoin qu'on vous protège ici répondit-il finalement avec un demi sourire. Vous avez bien assez de gardes.

-Je ne vous demandais pas cela, le coupa Mycroft, excédé. Passez la nuit avec moi, dans mon lit.

-Ma foi, le mien me convient.

Le roi lui jeta un regard furieux.

-Couchez avec moi.

Gêné, Lestrade détourna le regard.

-Je crains de devoir décliner votre offre, sir.

-Ce n'est pas une offre. C'est un ordre.

-Malheureusement, je n'obéis aux ordres que lorsqu'ils me plaisent.

-Je pourrais vous faire enfermer, pour lèse majesté.

-Et qui irait s'enquérir de votre frère ?

Mycroft ne répondit rien.

-Bonne nuit, sir, conclut Lestrade en quittant la pièce.

Lorsque Mycroft se réveilla, le lendemain à l'aube, il était partit, comme un fantôme, sans laisser d'autre trace de son passage qu'une blessure cuisante dans le cœur du roi.

Mycroft attendit.

Deux mois. Trois. Quatre.

Il craignait que le vagabond ne revienne plus jamais. Et si sa proposition l'avait dégoûté au point qu'il ne veuille plus remettre les pieds au château ?

Enfin, un soir de pluie, trois coups ébranlèrent la porte.

Ainsi, l'histoire se répéta. Tous les trois ou quatre mois, Lestrade revenait avec des nouvelles de Sherlock. Il combattait des dragons. Il résolvait des enquêtes. Il s'était lié d'amitié avec un chevalier errant du nom de John Watson. Il avait l'air heureux.

Chaque fois, Mycroft lui demandait de partager son lit.

Chaque fois, Gregory faisait semblant de ne pas comprendre, ou répétait son refus.

Ça allait bientôt faire cinq ans depuis que Sherlock avait disparu, lorsque Lestrade frappa de nouveau à la porte de la grande salle.

Le roi qui lui ouvrit avait un air profondément fatigué qui distendait ses traits. Mais, comme d'habitude, la seule vision du Chasseur suffis à faire naître sur son visage un immense sourire.

-Que vous arrive t-il, sir ? Demanda Lestrade lorsque, le rituel des histoires passée, ils se retrouvèrent dans la chambre royale.

Gregory était inquiet. Très inquiet. Les nouvelles qu'il avait...

-Le royaume va plutôt mal, répondit Mycroft en se laissant tomber dans un fauteuil. Les récoltes semblent perdus. Des bêtes sortent de partout attaquer les paysans et dévorer les enfants. Le peuple a peur.

-Ils sont bien sots d'avoir peur, avec un roi tel que vous, répondit Lestrade d'une voix réconfortante.

-Merci, répondit Mycroft sans y croire. Quelles nouvelles de Sherlock ? Il va bien ?

Gregory baissa la tête, un air sombre sur le visage.

-Que se passe t-il, s'affola le roi, toute fatigue oublié. Il est blessé ? Il est... mort ? Sa voix n'était plus qu'un chuchotement.

-Il s'est séparé de John Watson, répondit le Chasseur. Je pense qu'il en est très malheureux.

-Oh, répondit tristement le roi, qui ne comprenait que trop bien cette douleur.

-Mais il y a plus grave, continua Gregory.

Mycroft lui jeta un regard inquiet.

Gregory s'agenouilla devant lui et posa ses mains sur ses genoux. Le cœur du roi transperça sa poitrine tandis que ses yeux s'écarquillaient, n'en revenant pas.

-Je sais pourquoi votre frère ne rentrais pas, continua le Chasseur. Il est maudis. Il a été maudit par la fée de la fontaine des Bois Sombres. S'il n'aime pas et ne se fait pas aimer en retour d'une personne avant son vingt-cinquième anniversaire, alors vous mourrez, et le royaume sombrera dans la guerre civile et le chaos.

-Mais son anniversaire est...

-Demain, conclu Lestrade d'une voix désespérée en baissant la tête. Je suis rentré aussi vite que j'ai pu. Peut-être pourrais-je aller voir la fée, la supplier ? Ou la tuer ? Je pourrais...

-Non, le coupa le roi en posant ses mains sur les siennes. Je refuse que vous soyez maudis ou tué par ma faute.

-Et moi je refuse que vous mourriez ! S'exclama le Chasseur en enserrant dans les siennes ces mains froides.

-Je crois qu'on y peut rien changer, murmura le roi. Il sourit gentiment. Ne vous inquiétez pas, la mort ne m'a jamais fait peur. Pas la mienne, en tout cas.

Lestrade détourna le regard pour cacher les larmes qui naissaient à ses paupières.

-Pourriez-vous faire une chose pour moi ? Souffla le roi. Une faveur, un ultime souhait...

-Tout ce que vous voudrez.

-Je vous en pris, souffla t-il, s'il vous plaît, Gregory, passez la nuit avec moi.

Il y eu un silence.

-Vous ne voulez pas passer votre dernière nuit avec quelqu'un d'autre ? Murmura le Chasseur, soudain vulnérable.

-Quelqu'un d'autre ? Qui ? Si c'est la dernière occasion que j'ai sur terre de vous le dire, j'aimerais que vous le sachiez.

-De quoi ? Sa voix n'était qu'un souffle, à peine audible.

-Que je vous aime. Oui, repris amèrement le roi, je vous aime. N'est-ce pas absolument grotesque ? Un pauvre fat disgracieux amoureux d'un Chasseur ?

-S'il y a quelqu'un de grotesque dans cette histoire, murmura le Chasseur, c'est bien moi.

Il se redressa pour s'asseoir sur les genoux du roi et, le plus tendrement du monde, saisit son visage entre ses mains pour le porter à ses lèvres.

La nuit se confondit en soupir, en gestes doux et en murmures rauques.

Gregory se réveilla le premier. Il tenait entre ses bras le corps du roi. Froid. Beaucoup trop froid.

-Mycroft ? Souffla t-il en le secouant gentiment. Son absence de réaction tordis son ventre d'angoisse. MYCROFT !

Il respirait. À peine.

On était aujourd'hui le jour du vingt-cinquième anniversaire de Sherlock. Le roi allait mourir.

Gregory n'alla quérir aucun médecin. Il savait que le mal dont souffrait Mycroft n'était pas de ceux que les humains peuvent guérir. Il prétendit que le roi voulait passer le jour de l'anniversaire de son frère seul, et resta avec lui enfermé dans sa chambre.

Il se maudissait, il se maudissait de tout son être de ne rien pouvoir faire d'autre que de couvrir ce corps trop froid, d'embrasser ces lèvres immobiles, de tenir dans ses mains ces doigts qui ne bougeaient plus.

Les yeux brûlant des larmes versées, il allait s'allonger sur le lit lorsqu'un énorme fracas lui fit lever la tête. Quelqu'un frappa à la porte de la chambre.

-Sir ! Sir ! Il faut que vous veniez ! Cria un page, tout excité.

-Le roi est indisponible, répondit Lestrade d'une voix déchiré.

-IL FAUT QU'IL VIENNE VOIR ÇA ! Hurla en réponse la voix derrière la porte avant de détaler.

Lestrade recouvrit le corps du roi et ouvrit la porte pour déboucher dans le couloir.

De la fenêtre, on pouvait voir au-delà du pont-levis.

Sherlock était de retour, la main dans la main avec John Watson.

Serait-ce possible ? L'espoir transperça le cœur de Mycroft.

-Mon Dieu, il est revenu... souffla une voix dans son dos tandis qu'une main se posait sur son épaule.

Gregory se retourna et, sans lui laisser le temps de respirer, saisit le visage de Mycroft entre ses mains et l'embrassa.

Les retrouvailles des deux frères auraient pu sembler froide à un inconnu, mais aux yeux de Lestrade et de John, qui connaissaient bien leur Holmes, ce furent les plus émouvantes ayant jamais existé.

John et Sherlock se marièrent sans tarder, et reprirent la route presque aussitôt après. Mais pas avant que Mycroft aient reçu de John la promesse de lui écrire souvent.

Malgré tous ces bonheurs, pourtant, Gregson sentait que quelque chose taraudait son roi.

-Ce nouveau ministre de la guerre, souffla Mycroft au Chasseur, devenu son garde du corps attitré. Qu'en pensez-vous ?

-Lord Moriarty ? Je ne lui ferais confiance pour rien au monde...

Et ils vécurent heureux...

Mais pour combien de temps ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro