Peur
Elle est un monstre, elle est une bête, elle est partout.
Elle est horrible, elle est affreuse, elle est en nous.
Elle est la peur, la terreur, l'effroi la plus subite et la plus prenante.
Celle qui n'a ni limite, ni début, ni fin bienveillante.
Elle évolue, elle est terreur.
Elle nous tourne autour, attend son heure.
Elle glousse, elle ricane, insaisissable ;
Elle nous effleure, de ses énormes griffes glaciales.
Elle attend qu'on tremble, elle attend qu'on pleure ;
Elle attend qu'on tombe, elle attend qu'on meure.
Soudain elle est là, la peur, immense, indomptable.
Tout de colère et d'impatience incontrôlable.
Elle nous mord le cou, avec ses petits crocs luisants,
Nous prend dans ses bras, avec un ricanement.
Elle a d'énormes yeux rouges, qui nous fixent sans ciller,
Et un corps trompeur, avec sa démarche de bête affamée.
Mais le pire, entendez bien le pire, c'est qu'en la bête il y a l'humain.
On détourne la tête, dès qu'on parle de douleur,
On dit qu'on veut aider, mais on finit tous bourreaux, menteurs.
On fait « Rien vu, rien entendu », on se leurre.
Et on court se cacher, on se terre dans nos erreurs.
Alors les pires créatures, la peur, est effrayante.
Effrayante parce qu'elle est dérangeante.
Elle est partout, elle est vorace, elle est tenace.
Quand elle a saisi sa proie, elle ne lâche plus
Elle dévore tout jusqu'à la moelle.
Elle est douleur, elle est couleur, elle est froideur.
Elle est ce qu'on cache et ce qu'on refuse de voir.
Elle nous met face à nous-même, elle nous confronte.
Elle nous aide, alors même qu'on en a honte.
Elle sauve des vies et fait des morts ;
Elle plante ses griffes et pousse à tord.
Elle est terrible, elle est muette, elle est perdue.
Elle est morbide, elle est tempête, elle est bossue.
Elle est noire, grinçante et nocturne.
Les soirs, glaçante, sans lune.
Nous ne sommes rien sans elle et elle sans nous.
Elle est un monstre, elle est une bête, elle est partout.
Et a la fin, la peur, c'est nous.
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