Chapitre 12...
Alassane Sow....
- mon oncle je suis là aujourd'hui pour discuter de quelque chose qui me tient vraiment à cœur, vous êtes au courant des sentiments que je nourris pour ma cousine, je voudrai tout juste après sa période de viduité faire d'elle ma femme...je peux l'entretenir et les enfants seront considérés comme les miens.
- Alassane est ce qu'on a écrit sur mon front que je suis ton égal ? Qu'est ce que vous avez tous à courir derrière Mayram ? Tu es jeune, tu viens à peine de démarrer ta carrière professionnelle, pourquoi tu veux te compliquer la vie en voulant épouser cette fille de poisse? Tu peux trouver une autre plus jeune et sans enfants, et là tu me parles de Mayram, mais saches une chose, Mayram ne te mérite pas, d'ailleurs elle ne mérite rien, cette fille ne t'apportera que des ennuis...Je veux être sincère avec toi c'est pourquoi je te dis tout ça, Mayram n'est plus ma fille depuis le jour qu'elle m'a mise en mal avec toute la famille, je n'arriverai jamais à digérer un tel manque de respect. Elle m'a tenu tête et a fait de sa vie ce qu'elle veut... J'ai toujours voulu vous marier, mais elle m'avait montré qu'elle s'y opposait. Elle avait même amené une délégation de ses professeurs ici pour soi-disant dialoguer avec moi pour que je la laisse étudier. Et ces études qu'est ce qu'elle en a fait, elle a tout jeter par la fenêtre et s'est mariée avec ce voyou de Khalil et là elle se retrouve divorcée avec deux enfants... Si j'étais toi je rendrai grâce à Dieu et te chercher une autre fille à conquérir.
J'écoutais mon oncle parler, mais tout ce que j'ai compris dans ses paroles c'est qu'il hait Mayram de toutes ses forces, mon Dieu c'est quel genre de père ? Malgré tout ce que Mayram a fait elle reste sa fille...
Il continue:
- ne fais pas des choses que tu vas regretter plutard, tu peux trouver meilleure, Mayram n'est pas une fille à marier.
Je discute un peu avec lui sur d'autres choses avant de prendre congé de lui.
Quand j'ai pris la décision de venir pour lui parler, je voulais tout entendre sauf tout ce qu'il m'a dit, je m'en moque de tout, je veux que Mayram soit ma femme, c'est un défi que je me suis toujours fait, maintenant qu'elle est divorcée, toutes les portes sont ouvertes pour que je puisse l'avoir rien que pour moi.
Je décide d'aller la rendre une deuxième visite, depuis la dernière fois que j'ai semé la zizanie là-bas, je n'ose plus y mettre les pieds, mais là il faut que j'y aille...
Je sais que l'accueil qu'elle va me réserver ne sera pas chaleureux, mais bon avec Mayram j'ai l'habitude de recevoir des vents, elle me parle toujours de manière désagréable, mais tout ça je compte le régler après notre mariage...
Rien que de penser que Mayram sera bientôt sur le même lit que moi, me rend très excité et je mets la musique à fond: non Youssou Ndour sait chanter l'amour...
Arrivé, je vois la voiture de Tonton Ali, bon j'aurai aimé ne pas le trouver ici, comme ça je pourrai être seule avec ma dulcinée, mais bon ce n'est pas grave, tout ça va bientôt finir...ce n'est plus qu'une question de jours.
J'entre dans la demeure, mais je ne vois personne, c'est bizarre, où sont les habitants de cette maison?
J'entends du bruit dans la cuisine et je m'y dirige et y trouve la domestique, je lui demande après Mayram et elle me dit qu'elle est sortie, merde je n'ai vraiment pas de chance.
J'étais sur le point de quitter la cuisine quand je vois oncle Ali descendre des escaliers, je le salue chaleureusement et il m'invite dans le salon, j'avais envie de partir mais je ne voulais pas le froisser, ce qui m'intriguait c'est qu'il avait le visage serré :
- tu es venu voir Mayram...
- oui...heu...je passais...
- ok mon fils, tu sais que je t'ai toujours apprécié mais je veux que tu arrêtes de tourner autour de Mayram, elle en a assez bavé, elle est entrain de retrouver ses marques, je ne veux pas qu'une autre situation la replonge dans le chagrin, je sais que tu es amoureux d'elle, mais je te conseille de la laisser tranquille...
Mais c'est quoi toutes ces mises en gardes que les vieux me servent depuis ce matin, je suis assez grand pour savoir ou mettre les pieds....
Je l'écoute religieusement et réplique:
- je ne suis pas un danger pour Mayram, je l'aime sincèrement et cet amour ne date pas d'aujourd'hui, je veux faire d'elle mon épouse...
Quand j'ai dit ça, le vieux se lève brusquement et me hurle presque :
- Mayram ne t'épousera jamais, mets toi bien ça dans ta tête...
- mais Tonton pourquoi vous réagissez comme ça ? C'est comme ci vous vous adressez à un bandit, tu me connais, j'ai presque grandi chez toi, donc je ne vois pas pourquoi vous voulez m'empêcher de me marier avec elle...
- tu veux savoir le pourquoi? Tu veux vraiment le savoir ? Mayram ne t'aime pas et n'aimera jamais un idiot comme toi, maintenant je veux que tu te lèves et que tu fiches le camp tout de suite de chez moi.
Il était vraiment en colère, mais qu'est ce qui se passe? Je ne comprends pas pourquoi mon oncle me parle ainsi.
Je rassemble tout mon courage et lui dis en me levant:
- je me marierai avec Mayram que tu le veuilles ou non, tu n'es personne pour décider à notre place...cher oncle...
Je dis cela et quitte cette maison en le laissant bouche bée...
Oncle Ali m'a vraiment déçu... Depuis que je suis né, je vis la plus sale journée de ma vie.
Yama...
J'essaie de l'appeler mais il ne me répond pas, mon Dieu stp fais qu'il ne me quitte pas...Je l'aime tellement... Si j'ai tout fait pour qu'il rencontre toute ma famille, c'était pour qu'il reconsidère la situation, mais c'est comme ci il n'a pas envie de s'engager, il est hésitant et indécis...
C'est lui que j'aime et c'est lui que mon coeur a choisi...
Quand j'ai dit à mon père que l'homme que je fréquente veut le voir et discuter avec lui, ce dernier a sûrement pensé que Babacar venait pour demander ma main, c'est pourquoi il avait convié toute la famille...
Je ne pouvais rien dire parceque c'est mon père et quand il décide de faire quelque chose personne ne peut l'arrêter, mais le silence de Babacar me fait peur, il a peut être envie de rompre avec moi, je sais que mon coeur fragile ne pourra jamais supporter une chose pareille..
Je retente une unième fois, mais ça sonne dans le vide, mes larmes commencèrent à couler, ma cousine me trouve dans ma chambre et m'arrache mon portable :
- Yama toi aussi ressaisis toi, arrêtes de le bombarder avec tes appels, il est peut être occupé...
- non je connais Babs, avant, même s'il était occupé il prenait le temps de m'envoyer un message pour me le dire, mais là il s'est emmuré dans un silence de mort, j'ai très peur qu'il me quitte.
- jeune fille, tu es amoureuse dé... Depuis quand tu manques d'assurance de la sorte? Si Babacar t'aime comme tu le penses, il te reviendra naturellement.
- et s'il est orgueilleux pour le faire..
- donc tu sauras que vous n'êtes pas faits pour être ensembles... En amour le mot orgueil n'y figure pas...
- je suis vraiment confuse, je crois que je vais aller à son appartement pour éclaircir les choses.
- à cette heure?
- oui tu parles comme s'il fait 2h du matin, il n'est que 18h...
- et alors? Tu sais que là-bas et ici, c'est presque 1h de route avec les embouteillages...
- oui je sais, mais il faut vraiment que je lui parle...
- n'oublies pas que ton père te défend de sortir le soir et d'habitude il ferme la porte principale à 20h.
- oui je sais tout ça, mais figures toi que l'autre jour, j'ai volé le double des clés, tiens prends ça, si je reviens et que la porte est fermée, je t'enverrai un message pour que tu viennes m'ouvrir discrètement.
- Yama...stp ne me mêles pas dans ces histoires, quelqu'un pourrait nous voir.
- personne ne nous verra, mon père dine toujours très tôt et quand il entre dans sa chambre c'est seulement le lendemain qu'il y sort.
- bon si on nous attrape, stp dis que c'est toi...
- ne t'en fais pas je dirai que c'est moi qui ai tout manigancé.
- d'accord...
- donc je me prépare pour sortir, vas regarder pour moi si mon père est toujours assis dans la cour de la maison...
Elle sort et revient quelques secondes plutard:
- non je crois qu'il a bougé...
- c'est parfait, donc j'y vais, si quelqu'un me demande dis que je dors.
- Yama wallay j'ai peur....
- relax je reviens bientôt...
Je la laisse dans la chambre en panique, cette fille a toujours été une grande peureuse...mais je dois vraiment faire vite avant que mes parents ne remarquent mon absence.
Je prends un taxi pour ne pas trop m'attarder dans les bus, j'arrive quelques minutes plutard, je monte au deuxième étage et sonne en vain, on dirait que Babacar est sorti, je prends ma petite écharpe et l'étale sur le sol pour m'asseoir, j'étais entrain de prier pour que Babs revienne tôt...
Je patiente pendant presque 1h avant de le voir arriver entrain de répondre au téléphone, il ne m'avait pas encore vu, j'en profite et me lève en remettant à neuf mes habits.
Il me dépasse et retourne sur ces pas, il était étonné de me voir chez lui:
- Yama!!!
- Babacar stp est ce qu'on peut parler, ça ne prendra pas beaucoup de temps, je veux seulement te donner quelques explications.
- je ne veux rien entendre, tu peux retourner chez toi...
- stp arrêtes de parler ainsi, tu dois me comprendre, accordes moi quelques minutes... En lui touchant la barbe.
J'adore sa barbe, c'est la première chose qui m'avait attiré chez lui la première fois que je l'ai vu.
Il ferme les yeux quelques secondes avant de m'inviter à entrer.
Une fois à l'intérieur, il me laisse dans le salon et se dirige vers sa chambre.
Et s'il n'y sort pas?
Il revient habiller très décontracté et se met en face de moi, l'air sérieux :
- je t'écoute...
Je me lève et vais m'asseoir tout prêt de lui presque en me collant à lui:
- je t'aime Babs, si j'ai fait tout ça c'était tout simplement pour que tu réagisses...cela fait un bon bout de temps que nous sommes ensemble, je ne connais aucuns membres de ta famille et toi aussi jusqu'à l'autre jour, je te demande pardon de t'avoir mis devant les faits, j'en suis vraiment désolée( en le regardant amoureusement)
Il se lève et commence à faire des cent pas, il était silencieux, si je pouvais lire dans sa tête, je le ferai, Babs n'est pas du genre à être calme.
- Babacar stp dis quelques chose...
- Yama je veux qu'on arrête cette relation, je crois ce sera mieux pour nous deux...dit-il en détournant le regard.
J'étais tellement surprise par ses propos que je n'ai pas pu sortir un mot de ma bouche, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole :
- je ne suis pas prêt, je veux être sincère avec toi, je ne veux pas que tu nourrisses l'espoir que je viendrai demander ta main demain ou après demain, pour moi le mariage n'est pas encore ma priorité, je veux que les choses soient claires entre nous, depuis qu'on est ensemble je n'ai pas totalement été sincère avec toi et là puisque tu y mêles les parents, c'est de mon devoir de te parler franchement.
- Babacar regardes moi, je t'aime, jamais je ne pourrai imaginer vivre sans toi, tu as raison on ne doit rien profiter, je te jure que je ne vais plus te faire la pression, je te laisserai jusqu'à ce que tu te décides... Mais ne me laisses pas... Dis-je en pleurs.
Je vais jusqu'à lui et lui prends la main:
- je t'aime Babacar, dis moi que tu ne penses pas à tout ce que tu viens de me dire.
-.......
Je l'entraine jusqu'au canapé pour qu'on se pose, il me suit sans rien dire:
- tu m'as entendu n'est ce pas? Je serai patiente, mais stp enterres moi cette histoire de vouloir tout arrêter.
Je le sentais pensif, je voulais vraiment comprendre pourquoi il veut me quitter, est ce qu'il m'aime vraiment?
Après un lourd silence, je me blottis dans ses bras et lui caressais la barbe, il me regardait du coin de l'œil, sans trop m'y attendre, il me prend doucement les lèvres...
On s'embrassait comme jamais on l'a fait, il me fait coucher sur le canapé et se mit sur moi, il commença à me déboutonner la chemise, en tant normal, je lui aurai dit d'arrêter mais là je ne veux pas gâcher ce moment et je n'ai pas du tout envie de le frustrer.
Je le laisse faire, il entame alors à m'enlever le Jean, c'était trop risqué mais je n'y ai fait aucune opposition.
Je n'avais plus que mon slip et mon soutif, Babacar avait aussi ôté ses habits, il ne lui restait que son boxer.
J'avais peur, très peur, parceque c'est la première fois que je vais si loin avec un homme, jamais je n'ai accepté une telle chose.
- on va dans la chambre me dit-il avec des yeux remplis de désir.
Il me soulève délicatement et m'amène dans sa chambre...
Je n'étais jamais entrée dans cette cette pièce, j'ai toujours évité cette tentation, mais je suis là couchée sur ce lit, avec Babacar sur moi entrain de me palper tout le corps.
Mon excitation dépassait l'entendement, Babacar me faisait des trucs pas du tout catholiques, je commençai à perdre la tête, mes gémissements se faisaient entendre dans toute la pièce, j'étais à présent toute nue et Babacar s'était aussi occupé de son boxer.
En ce moment je n'étais plus moi même, je voulais qu'il arrête, que nous arrêtions de faire ça, mais je ne dis toujours rien pour lui montrer mon refus, nous étions sur le point de gouter au fruit défendu, je sentai Babacar qui m'écartait les jambes tout en m'embrassant, je le regardais faire, je le laissais faire c'était comme si je m'y plaisais.
Il commença à entrer doucement en moi, c'est en ce moment que mon cerveau me revient:
- Babacar ne fais pas ça, je suis vierge.
- laisses toi faire....en continuant à m'embrasser.
Cette fois ci je commence à ressentir une douleur à l'entrée de ma foufoune:
- Babacar stp arrêtes, je ne veux pas...en essayant de le repousser, mais il avait mis tout son poids sur moi...
Au moment où il voulait s'enfoncer encore plus profondément, on entend quelqu'un qui criait le nom de Babacar:
- merde mais qu'est ce qu'elle fout là...
Je m'en foutais carrément de qui il s'agissait, je ne remercierai jamais assez cette personne qui nous a empêché de faire la plus grande bêtise de l'année.
Je lisais une colère incommensurable sur le visage de Babs, il se dégage de moi et me dit:
- c'est ma soeur, au fait ma cousine peu importe, mais attends que je t'amène tes habits, ils sont au salon...
Il prend d'abord le temps d'entrer dans la salle de bain, il y sort tout nu, et se dirige vers son armoire, j'avais honte de le regarder, j'avais aussi honte de me regarder.
Mon Dieu qu'est ce que j'étais entrain de faire?
Suis-je toujours vierge?
Mes larmes commencèrent à couler encore et encore...
Mayram Sow...
Je n'avais jamais pensé que ma vie dans cette maison serait si compliquée, mon oncle est devenu une autre personne, il me surveille, contrôle mes moindres gestes et parfois se permet même de me crier dessus.
J'ai peur, très peur de lui...je fais attention à tout, même mon portable je n'ose plus l'utiliser en présence de tonton Ali.
L'autre jour il est allé trop loin en m'insultant presque...Il était posé sur le balcon quand il m'a vu avec le voisin d'à côté ce dernier vient juste d'aménager, il a deux enfants qui ont presque l'âge des miens, quand on s'est rencontré pour la première fois , il s'était présenté comme étant nouveau dans le quartier, il m'avait proposé d'amener les enfants parfois chez lui pour qu'ils jouent avec ses enfants, Junior commençait à s'entendre avec son fils qui a le même âge que lui.
L'autre jour, je l'ai rencontré chez le vendeur de lait caillé, j'étais avec Junior, on a discuté un peu et ce dernier riait face aux charabia de mon fils, je le trouve très gentil et très ouvert...
Il avait tenu à m'accompagner parce qu'il y'avait une coupure d'électricité, d'ailleurs ces choses sont très fréquentes dans ces quartier rufisquois.
Arrivés devant la porte on se dit au-revoir, et c'est ce moment que mon oncle choisit pour ouvrir la porte, heureusement que Kabir était déjà parti:
Flash back....
- Mayram qu'est ce que tu faisais dehors à cette heure si? Et tu te permets d'être accompagnée par un homme.
- tonton j'étais sortie acheter du lait caillé dis-je paniquée car le ton qu'il a utilisé pour me parler me fait grave flipper.
- c'est la dernière fois que je te vois trainer avec des hommes jusqu'à cette heure, tu es sous ma responsabilité et tu dois respecter les règles de la maison.
- d'accord dis-je pour mettre fin à la discussion.
Cette nuit là, je n'avais pas fermé l'œil, pas une seule fois, je repensais à ma vie et à comment j'en suis arrivée là...
L'ambiance dans la maison est très morose, avant je m'y sentais bien mais la j'ai comme l'impression que je marche sur des œufs...mais aujourd'hui j'ai décidé de sortir, m'aérer un peu les idées, si je reste là enfermée dans cette maison, je risque de devenir dingue, je passe toutes mes journées à réfléchir, j'aimais bien la complicité qu'il y'avait entre mon oncle et moi, il m'apprenait beaucoup, mais là il s'est métamorphosé, je n'ose plus lui parler...
Ma solitude est accentuée par le fait que mes enfants sont aujourd'hui avec leur père... Je décide alors d'aller quelque part, là où je pourrai vraiment souffler, mon esprit me suggère le marché castor, j'aime bien ce marché, on y voit beaucoup de chose et à force de venir ici, je connais tous les coins et recoins.
Je prends le bus 77 qui me laisse descendre à l'arrêt cité des eaux, je faufile entre les voitures quand j'entends mon nom, au début j'avais peur, mais quand j'ai vu de qui il s'agissait, j'ai doublé mes pas pour disparaitre, mais ce dernier fut plus rapide que moi en m'attrapant la main:
- tu me suis maintenant dis-je très en colère...
- moi? Non j'étais à l'autre bout de la rue quand je t'ai aperçu, je ne croyais pas que c'était toi jusqu'à ce que tu me dépasses.
- ok tu peux passer ton chemin maintenant...
- Mayram qu'est ce que je t'ai fait?
- tu ne m'as rien fait, mais là on est au beau milieu de la rue et je suis très pressée.
- tu vas au marché de castor?
- en quoi ça te regarde?
- je voudrai seulement te servir de garde du corps...
- je n'en ai pas besoin.
- tu n'as pas besoin de causer avec moi, mais laisses moi au moins t'accompagner.
- Bachir tu n'as pas autre chose à faire?
- non je ne pense pas....
-.......
- bon on y va avant que ça ne soit plus tard.
Il est tellement têtu ce gars, il n'avait pas l'air de rigoler.
- où est la voiture que tu avais l'autre jour?
- elle n'est pas à moi, c'est mon meilleur ami qui me l'avait prêté.
- ahhh ok...dis moi il t'arrive souvent d'insister avec les filles? Genre vouloir coûte que coûte leur parler ou les accompagner.
- disons que je suis tenace...
- ok je vois...
- et les enfants ça va?
- oui ça va.
- je les trouve très intéressants..
- et trop bavards, surtout junior.
- Mdrrr pourtant j'aime bien des enfants comme ça curieux et ouverts.
- qui t'a donné mon numéro ? C'est mon oncle c'est ça....
- tu ne vas pas te fâcher si je te le dis.
- non pourquoi?
- je l'ai eu par ton fils, il connait bien ton numéro.
- ça je ne te le fais pas dire...
On éclate de rire, il avait l'air plutôt sympa:
- qu'est ce que tu fais dans les parages?
- je n'habite pas loin d'ici, au fait je n'habite pas vraiment au Sénégal, j'y viens de temps en temps...
- humm....
On arrive au marché, c'était très mouvementé à cette heure, les grands commerçants déchargent leurs marchandises et les pousses- pousses les amènent dans les magasins, c'était un vrai vacarme.
Je faisais attention aux autres personnes pour ne pas être piétinée:
- Bachir tu es sûr que tu veux m'accompagner, je vais chez les vendeurs de poulets.
- oui jolie dame je te suis...
Il était derrière moi, il achetait parfois des trucs, je n'y faisais pas trop attention.
Arrivés dans la partie où on vend des poulets, Bachir me dit d'attendre, qu'il va marchander pour moi.
Cela m'amusait et je le laissais faire, il réussit à avoir des prix tellement cassés que j'étais bouche bée.
Je lui chuchote à l'oreille:
- arrêtes le prix est trop bas, d'habitude je l'achète plus cher.
- laisses moi faire, je connais bien ces gars, si tu ne fais pas trop attention ils te marchent dessus... en riant.
Je le trouve trop en bonne humeur, il sourit tout le temps.
Après avoir fini de faire sa comédie, il sort de sa poche plusieurs billets...
Mais qu'est ce qu'il est entrain de faire?
- Bachir non dis-je fermement...
- laisses moi payer toi aussi...
Je commençai à devenir vénère, à quoi il joue là ?
Il avait l'air abattu et surpris par le ton que j'ai utilisé :
- tu me rembourses quand on sortira d'ici...
Je lui fais oui de la tête et il paye le vendeur.
On quitte cet endroit sans un mot:
- Bachir je ne sais pas à quoi tu joues mais je n'aime pas ça.
- Mayram je ne fais rien de mal, je....
- tu fais comme si je ne peux pas payer pour moi même.
- mais non, toi aussi, ne penses pas comme ça... Je pensais que quand l'homme accompagne la femme au marché, c'est naturellement lui qui doit payer.
- quand l'homme force la femme pour l'accompagner, c'est cette dernière qui doit payer les courses.
- bon on ne vas pas passer le reste de la journée à polémiquer sur ça.
Je souris et nos regards se croisent:
- tu dois sourire plus souvent...
- humm.
- et beaucoup baisser la garde...
-......
- ouvrir un peu plus le visage pour que des hommes comme moi puissent te saluer...
-.....
- comme ça tu te feras des amis....je sens que tu as besoin d'un ami...
- non je ne pense....
- donc tu as besoin de quelqu'un pour t'ecouter seulement...
- je n'en ai pas besoin...
- ne t'emmure pas dans un tel silence, ton coeur a besoin de se lâcher, de sortir son amertume, d'évacuer sa tristesse, de se débarrasser de son chagrin et d'oublier son passé.
- tu ne connais rien de ma vie donc arrêtes d'insinuer des choses.
- je lis à travers ce joli regard que tu as besoin d'une oreille attentive pour te décharger.
Je commençai à avoir peur, qu'est ce qu'il a à me parler ainsi, je n'ai jamais aimé qu'on me sonde de la sorte.
- c'est bon là, je te laisse, je dois partir, Rufisque est très loin et je n'ai rien dit à mon oncle en sortant de la maison...
- oui tu as raison, il se fait un peu tard, je t'accompagne jusqu'à ce que tu prennes un taxi...
- d'accord....
- je peux te poser une question?
- oui vas-y....
Il hésite un peu avant de me dire:
- est ce que tu t'entends bien avec tonton Ali?
- pourquoi cette question dis-je très surprise.
- rien, je suis parfois très curieux.
- je m'entends très bien avec tonton Ali, il m'aime beaucoup et me considère comme sa fille....mentis-je
- c'est bien alors...mais fais attention à toi et surtout sois vigilante.
- pourquoi tu me dis ça ? Je ne comprends rien de tes mises en garde.
- ne t'inquiètes pas je dis ça comme ça...
- ok...
Il arrête le premier taxi qui passait et lui glisse quelque chose avant de me dire:
- tu peux rentrer en toute sécurité... Ne paies pas je l'ai déjà fait...je t'appelle.
J'étais comme tétanisée sur place, c'est le taximan qui me ramène à la réalité:
- sohnassi niou dem( jeune femme on y va).
Je monte et je le vois qui me dit au-revoir et le taxi démarra en même temps.
Quelques minutes plutard, je reçois un message de Bachir :
- stp fais moi signe quand tu arrives, je serai plus rassuré.
Je lui réponds en lui disant un simple ok.
J'arrive et je vois la voiture de mon oncle devant la maison, mon coeur commençait à battre très fort, j'avais un mauvais pressentiment.
J'entre dans la maison en marchant sur la pointe des pieds, j'entrai dans la cuisine quand mon oncle sortit de nulle part et me dit:
- Où ETAIS-TU MAYRAM.
Je fais tomber les sachets en tremblant, avant même de comprendre ce qui se passe, il me donna une violente gifle qui me fait tomber sur le sol, il me lance en se penchant sur moi:
- tu ne sortiras plus de cette maison sans avoir mon autorisation.
Mon Dieu qui est cet homme?
Bonsoir tout le monde, vous m'avez tellement manqué, l'attente a été longue, j'espère que la partie en vaudra la peine.
Donnez vos impressions.
Excusez les fautes, écrire n'est pas facile dé...
À très bientôt.....
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