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Les cailloux crissent, froissés par le mouvement de la roue. Les rires résonnent, puissants. Les cris aussi.

Le silence tant chéri est dérangé, perturbé, par ce qui semble être de la joie.

Leurs jambes sont rapidement en feu, ils soufflent. La fille, T-shirt rose, jean bleu, baskets Harry Potter, veste en cuir, chaîne d'argent traîne derrière le garçon, jogging noir, T-shirt blanc, baskets de sport.

Ils foncent sur le chemin, entre les arbres éclairés par le soleil de ce bel après-midi, riant et criant en passant dans la boue et les trous creusés par le temps.

La forêt les enveloppe, les protège.

Il veut pédaler à toute vitesse dans la grande montée et redescendre comme une flèche. Elle reste en bas, l'attend, le filme, puis ils montent à deux, les jambes cramées. Ils se plaignent, mais avec le sourire. Ils finissent à pied, leur nuque brûlée par l'astre de jour. Elle crève de chaud, la peau collée à sa veste.

Ils restent un moment en haut, à sentir les arbres, elle prend des photos, il casse du bois.

– Allez, go ! dit-il. Le dernier arrivé est une p'tite bite !

Et il fonce.

– Une quoi ? hurle-t-elle.

– Une p'tite bite !

Puis ils redescendent, à fond la caisse. Il part devant, comme un dingue, elle le suit.

– Allez, fonce ! lui dit-il.

– Nan mais c'est bon j'arriverai jamais à te rattraper, j'ai compris chuis une p'tite bite !

Elle sent le vent qui fait flotter ses cheveux, le soleil l'aveugle, les arbres défilent à une vitesse impressionnante, les cailloux font dévier le vélo, la poussière lui brûle les yeux et la fait pleurer, elle sent ses larmes se décrocher de ses cils pour flotter dans l'air. Mais elle ne ralentit pas. Elle sent l'adrénaline, cette peur de tomber, et elle aime ça.

Soudain un trou apparaît dans la descente, elle lève les fesses à temps, mais la secousse lui arrache tout de même un petit cri, d'abord de surprise, puis elle éclate de rire, freine près de son frère déjà arrivé.

Ils rient tous les deux, le cul endolori.

– Putain j'avais pas vu le trou ! Ça m'a fait grave mal, dit-elle.

– Ouaip j'ai oublié de te prévenir.

– On y retourne ?

– Quoi !?

Elle est déjà partie, pédalant de nouveau. Il la rattrape, la double, s'arrête, elle aussi, et ils repartent en marchant. La montée est trop dure, ils ont déjà pédalé avant, zigzaguant entre les flaques et les grosses pierres. Ils meurent, mais ils avancent.

Ils parviennent de nouveau en haut, et ils redescendent, à fond la caisse. Il hurle, dit des conneries devant elle, elle ne peut empêcher une irrésistible envie d'étirer ses lèvres en un mince sourire. Elle voit le T-shirt blanc flotter, les arbres se rapprocher dangereusement, alors elle pédale encore plus vite, rebondit brutalement sur un autre trou en éclatant de rire, puis elle crie de frayeur lorsque le vélo fait une embardée, avant d'exploser de rire de nouveau.

– Bordel, y avait un trou là aussi ! dit-elle.

Son frère manque de tomber de son vélo, lui échappe alors une sublime flopée de jurons et elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire devant tant de vulgarité.

Ils transpirent, de chaud, de joie. Puis ils font demi-tour, rentrent au village. Alors qu'il s'éloigne devant elle, elle sourit, le vent lui fouettant le visage. Elle se dit que, même si la mort rôde, qu'elle attend, il y aura toujours des moments immortels.

Ils font plusieurs tours, passant par un petit bois, leurs jambes ne suivent plus. Ils saluent les voisins, se chambrent, racontent leur journée, puis la descente finale, devant la maison, est salutaire.

Leurs vêtements sont boueux, mais sur leur visage s'étale un sourire aussi solaire que l'astre qui brille et chauffe les toits des maisons, ainsi que les voitures.

Ils rangent les vélos, se jettent sur la bouteille d'eau, carressent les chats qui les attendent.

Une sortie crevante mais qui, finalement, leur a donné envie de recommencer. Et ils iront re-tuer leurs jambes, et ils iront re-brûler leur nuque au soleil, et ils iront re-descendre la pente infinie. Et ils riront encore. Et le frère et la sœur re-partageront d'autres moments, parce qu'au fond, ils s'aiment et veulent profiter l'un de l'autre.

Et au moment où la fille vous raconte ça, ses jambes la détestent parce que, bordel, 1h30 de vélo pour quelqu'un qui n'est pas du tout sportif, c'est horrible.

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