Hellow !

Dans le précédent conseil, vous avez dû voir des mots familiers au français. Des constructions qui permettent de savoir à quel registre correspond un texte.

Et bien ici, nous allons développer la notion des figures de style. À quoi ça sert et son importance dans l'écriture. Alors, sortez vos cahiers de français !

Une figure de style est un procédé d'expression qui s'écarte de l'usage ordinaire de la langue. A l'origine, les figures de style sont liées à la rhétorique (l'art du discours) et étaient très utilisées dans le but de convaincre son interlocuteur ou le séduire.

Il existe différentes catégories de figures de styles ayant leur intérêt propre.

Nota bene. Certains éléments sont soit simplifié soit copier collé d'un site ou de mon cahier mais avec de meilleures exemple (Voir sources). Pourquoi ? Car la manière d'expliquer est déjà bien comme elle l'est.

Désolé, la lecture peut être indigeste mais est plus simple d'être écrite de cette manière pour comprendre et y classé dans un chapitre.

Les images (Analogie) :

On dit une figure de style imagée quand elle apporte une signification, une image.

Comparaison : C'est une analogie explicite qui permet de comparer. Cette comparaison en une mise en relation, à l'aide d'un mot de comparaison appelé le « comparatif », de deux réalités, choses, personnes etc.

Exemple : Le ciel est bleu comme la mer.

Comme ici est l'outil de comparaison.

Métaphore : C'est une analogie implicite dites filées lorsqu'elle est continué dans le texte. Elle désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou qui a une qualité similaire. Elle ressemble à la comparaison sauf qu'elle n'a pas d'outil pour comparer.

Exemple : La plume d'un stylo.
                   Tes yeux sont un océan.

La personnification : La personnification donne des propriétés humaines à un animal ou à une chose dans le but de les faire parler ou agir. Elle est utilisée sous forme allégorique (représentation d'une idée abstraite, quelque chose peu ordinaire et percutant. La plus connue est l'allégorie de la mort).

Exemple : La femme tenant une balance avec les yeux bandés est l'allégorie de la justice.

La prosopopée : Est une figure réthorique qui fait parler un absent, un défunt, un animal. Ils sont souvent confident, spectateur ou juge d'un événement ou d'une personne.

Exemple : Vous pouvez vous référer aux nombreux films et séries qui l'utilise.

Les figures de substitution :

Consistant à remplacer ce que l'on veut dire par autre chose. Subtituer le mot.

Métonymie : La métonymie est l'image par inclusion. Elle remplace un mot par un autre. Elle sert aussi dans la caricature.

Exemple : Croiser le fer (Au lieu de croiser l'épée).

La Synecdoque : Une synecdoque est un type particulier de métonymie qui assigne à un mot un sens plus large. Elle est généralement utilisée pour exprimer la partie pour le tout, l'espèce pour le genre, la matière pour l'objet ou le concret pour l'abstrait.

Exemple : Son vélo à crevé.
                    La terre est folle.

La Périphrase : Elle détourne un mot par un autre sans le nommer.

Exemple : Il est squelettique ! (= Il est maigre).

Le symbole : Donne une image parlante sur un objet concret. ≠ Allégorie.

Exemple : Le lion est le symbole du roi.

L'hypallage : l'hypallage consiste à lier deux termes syntaxiquement alors qu'on s'attendrait plutôt à voir l'un des deux lié à un troisième terme présent à proximité dans le texte.

Exemple  : À ce moment même, dans l’hôtel du prince de Guermantes, ce bruit de pas de mes parents reconduisant M.Swann, ce tintement rebondissant, ferrugineux, interminable, criard et frais de la petite sonnette […]

Proust, Le Temps retrouvé

Proust n’associe pas la matière ferrugineuse à son objet, la petite sonnette, mais au tintement.

Le cliché : Le cliché est une image trop utilisé voir extrême, stéréotypé.

Exemple : La place de la femme c'est à la cuisine ! (Ceux qui ont la ref ;3).

L'autonomasme : L'autonomasme remplace un nom propre par un nom commun.

Exemple : La capitale de la France. (Pour désigner Paris).

Les figures d'instance et d'exagération :

Elles servent à insister sur quelque chose ou à exagérer.

L'hyperbole : l'hyperbole consiste à exagérer, amplifier une idée ou une réalité, dans le but de la renforcer et la mettre en avant. Elle fait en général référence à quelque chose d'impossible, dans un but ironique ou de dramatisation.

Exemple : Je meurs de soif !

L'accumulation : L'accumulation sert à énumérer plusieurs termes pour créer un effet d'amplification. Les éléments sont régulièrement séparés d'une virgule.

Exemple : Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer.

Voltaire.

La gradation : Une gradation est une énumération allant croissant ou décroissant en termes d'intensité. Elle permet de créer un effet d'intensification ou de diminution progressive de la force du propos.

Exemple : C'en est fait ; je n'en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré.
Molière, L'Avare

L'anaphore : L'anaphore est la répétition d'un même mot ou phrase pour donner un effet d'intensité.

Exemple : Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !
Charles de Gaulle, extrait du discours du 25 août 1944 suite de la libération de Paris

Charles de Gaulle, extrait du discours du 25 août 1944 suite de la libération de Paris.

Le parallélisme : Le parallélisme estconsiste à reprendre la même construction en deux endroits d'un même texte pour mettre en valeur leur rapport.

Exemple : Tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse, Tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage, Alors quand tu dis que tu m'aimes, moi j'ai un peu peur.

Je n'ai pas trouvé l'auteur. Si vous l'avez.

Épanadisplose :  épanadiplose est la reprise à la fin d'une phrase du même mot que celui utilisé au début.

Exemple : L'enfance sait ce qu'elle veut. Elle veut sortir de l'enfance.

Jean Cocteau, La difficulté d'être.

L'épanalepse : L'épanalepse est la reprise d'un groupe de mot au début d'une préposition.

Exemple :  Ô triste, triste était mon âme
À cause, à cause d’une femme.

Verlaine, Romances sans paroles.

L'épiphore :  Une épiphore est la reprise d'un mot ou d'un groupe de mot dans plusieurs phrases (ou vers) qui se suivent. Elle est utilisée pour créer un effet rythmique et insister sur un mot en particulier à l'aide de la répétition.

Exemple : Moi qui n'ai jamais prié Dieu
Que lorsque j'avais mal aux dents
Moi qui n'ai jamais prié Dieu
Que quand j'ai eu peur de Satan
Moi qui n'ai prié Satan
Que lorsque j'étais amoureux
Moi qui n'ai prié Satan
Que quand j'ai eu peur du Bon Dieu

Jacques Brel, La Statue.

Les figures d'atténuation :

Contrairement à l'hyperbole on cherche à attenuer un effet. Être moins exagéré.

L'euphémisme : Il attenue une idée ou une réalité.

Exemple : Je suis modeste. (Pour éviter de dire "Je suis pauvre).

La litote : Une litote consiste à dire moins pour suggérer davantage. Elle prend souvent la forme d'une formulation négative et s'oppose à l'euphémisme. La litote en tant que style d'écriture en français a été très populaire aux XVIIème et XVIIIème siècles. "Le classicisme - et par là j'entends : le classicisme français - tend tout entier vers la litote. C'est l'art d'exprimer le plus en disant le moins." disait à ce propos André Gide.

Exemple : Il n'est pas mauvais ce gâteau ! (Il est plutôt bon).

L'opposition :

L'opposition est souvent utilisé lorsqu'on s'oppose à une idée d'un autre ou qu'on est ironique ou sarcastique.

L'antiphrase : C'est dire le contraire de ce que l'on pense. Souvent utilisé en ironie.

Exemple : C'est intelligent de faire le pitre !
(Ici on insinue que c'est complètement idiot).

L'antithèse : L'antithèse va rapprocher deux termes qui s'opposent pour renforcer leurs différences.

Exemple :  Il a l'air vivace et maladif.

Victor Hugo, Les Misérables.

L'oxymore : L'oxymore rapproche deux termes qui ne vont pas ensemble et qui donne un sentiment innatendu.

Exemple : Cette obscure clarté...

Corneille, Le Cid.

Le chiasme : Le chiasme est un sorte de miroir entre deux expressions.

Exemple : Parler en mangeant, manger en parlant.

Balzac.

Le paradoxe : Comme son nom l'indique, c'est le faite d'énoncer quelque chose qui n'est pas commun ou contre l'idée populaire.

Exemple : De nombreux enfants au Q.I. très élevé sont en échec scolaire.

Partons maintenant sur un côté plus constructif...

Les figures de construction (Grammaticales) :

Répétition ou anaphore : C'est le faite de répéter n'importe où un mot ou une construction syntaxique.

Exemple : Les doigts boudinés de l'ogresse, les doigts acérés de l'ogresse, ses doigts qu'il fallait à tout prix satisfaire.

Le chiasme : Inversement de deux groupes de mot.

Exemple : Que tu es heureux d'être fou, que tu es fous de ne pas être heureux.

L'antithèse, la paradoxe et l'oxymore en font partis.

Les figures qui jouent sur les sons :

Souvent utilisé en poésie. Elle donne un rythme à la phrase et joue sur les sonorités.

L'assonance : L'assonance est le fait de répéter les mêmes voyelles ou le même son dans un phrase ou plusieurs vers. Elle s'oppose à la contre-assonance qui est la répétition des voyelles en fin de phrase (brise / vase).

Exemple : Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens.

L'allitération : L'allitération est légèrement différente de l'assonance. Elle consiste à une répétition de sons formés à l'aide de consonnes et non de voyelles. Les allitérations font souvent l'objet de virelangues.

Exemple : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

Racine, Andromaque.

La paranomase :  Consistant à rapprocher deux mots qui se pronnoncent pareils ou à l'inverse se pronnoncent différemment.

Exemple : Qui se ressemble s'assemble !

L'homéotéleute : Est le fait de répéter un son à la fin de plusieurs mots successifs.

Exemple : J'ai ouvert,
J'ai souffert,
J'ai couvert...

ALLEZ COURAGE ! C'est le dernier !

Les figures jouant sur le discours :

Souvent utilisé pour un discours ou un monologue d'un personnage.

La prétérition : Parler de quelque chose alors que vous avez dit que vous n'en parliez pas.

Exemple :  Je n'essaierai donc pas de vous décrire quel sombre enthousiasme se manifesta dans l'armée insurgée après l'allocution de Biassou. Ce fut un concert distordant de cris, de plaintes, de hurlements. Les uns se frappaient la poitrine, les autres heurtaient leurs massues et leurs sabres…

Victor Hugo, Bug-Jargal.

La question rhétorique : C'est une fausse question. Dont souvent on a la réponse pour inciter l'intérêt de l'interlocuteur.

Exemple : Mais les hommes ont-ils des valeurs ? Nous leur donnons tout pour une belle vie et ils le détruise avec égoïsme.

L'astéïsme : On complimente, flatte quelqu'un en jouant la comédie du blâme.

Exemple : Il paraît que tu ne comprends
Pas les vers que je te soupire
Tu les inspires, c’est bien pire.

Paul Verlaine, Dans les limbes.

Le parataxe : C'est une figure qui consiste à juxtaposer les mots et groupes de mots sans mots de liaison.

Exemple : J’ai pris l’autobus à 2 heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude.

Albert Camus, L'Étranger.

L'hypotaxe :  Inverse de la parataxe, l'hypotaxe consiste à utiliser abondamment des liens de subordination ou de coordination dans une phrase complexe, où les propositions se succèdent.

Exemple : Il rajusta son col et son gilet de velours noir sur lequel se croisait plusieurs fois une de ces grosses chaînes d'or fabriquées à Gênes ; puis, après avoir jeté par un seul mouvement sur son épaule gauche son manteau doublé de velours en le drapant avec élégance, il reprit sa promenade sans se laisser distraire par les œillades bourgeoises qu'il recevait.

Honoré de Balzac, Gambara.

Et voilà ! Il y en a sûrement d'autres car les figures de style sont nombreuses. N'hésitez pas à les mentionner s'il en manque.

Les figures de style sont durs à retenir mais essentiel pour être original et donner vie à un texte. Je ne dis pas non plus qu'il faut en abuser. Mais apprendre à les utiliser avec parcimonie pour écrire des moments qui resteront dans les mémoires !

Dans les prochains chapitres nous aborderons le rôle de l'Ellipse et les verbes !

Bonne lecture à tous <3

Sources :
Mes cours de français https://www.laculturegenerale.com/hypallage-definition-exemples/ ©
https://www.lalanguefrancaise.com/linguistique/figures-de-style-guide-complet