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5 - Les dialogues


Conversation téléphonique.
Tut, tut, tut (faites un effort d'imagination)

– Hé, salut, ça va ? Lance X
– Ouais, et toi ? Répond Y
– Ça va.
– Quoi de neuf ?
– Depuis hier, rien, et toi ?
– Rien non plus, soupire X. Du coup je t'appelle.
– T'inquiète, j'aime bien être appelé pour ne rien dire.
– Ouais moi aussi, c'est toujours cool.
– Bon, toujours rien ? Demande Y
– Non, toujours rien. Je te rappelle dans une demi-heure ?
– Ok, ça marche !
Tut, tut, tut

Ce dialogue était renversant ! Tellement réaliste et emplit de sens !
Non ?
Vous êtes difficile...



     Très souvent les jeunes auteurs pensent que les dialogues sont la partie la plus simple d'une histoire, qu'il suffit juste d'écrire comme on parle, sauf qu'on parle souvent pour ne rien dire...
Bref, ce n'est pas si simple que ça.

Les dialogues ont en effet quelque chose d'instinctuel, de plus léger que le reste mais ils ont aussi une lourde responsabilité.

Déjà ils attirent les lecteurs, on aime tous les dialogues bien menés ; ils permettent de créer des liens entre les personnages (tension, incompréhension, questionnement, attirance); ils sont source d'informations (Paul sait un truc que Pierre ignore et il a décidé de lui dire dés que possible); ils mènent les personnages sur une mauvaise piste (on se monte tous la tête quand on discute et bien souvent on se fait d'un détail une montagne (surtout nous les filles...)); et ils permettent d'alléger les textes ( rien que visuellement ils évitent les gros pavés qui font peur).
Bref, ils sont importants.


     Avant de vous faire la leçon, je tiens à rappeler un point qui est quasiment inconnu de tous mais qui peut être important, notamment si on vise (ou rêve) une publication.
Très souvent pour insérer un dialogue on met ça: « - », qui n'est rien d'autre que le tiret de la touche 6 ou bien du pavé numérique (qui pour moi est moins bien placé sur le clavier).
Prenez le premier roman qui vous avez près de vous et regardez par quoi sont insérés les dialogues (je vous entends d'ici, mais c'est quoi ces drôles du tirets ?)
Ces drôles de choses sont des tirets cadratins (me demandez pas d'où vient ce nom, j'ai déjà du mal à le prononcer...)
Donc, ce tiret cadratin est celui (le seul et l'unique) qui permet d'ouvrir une fenêtre de dialogue.
Rassurez vous, si vous venez de terminer votre manuscrit ou mieux de l'envoyer à un éditeur, il y a une grande tolérance de leurs parts, votre texte ne sera pas recalé pour ça.
Par contre, si vous l'utilisez vous faites remarquer que vous maîtrisez un peu votre sujet et surtout que vous avez prit la peine de vous renseigner avant de faire votre envoi.
Genre : regardez monsieur l'éditeur, Moi, j'ai utilisé les bons tirets contrairement au neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf autres manuscrits que vous avez reçu aujourd'hui.

C'est toujours ça de prit.

Honnêtement c'est juste un coup à prendre. Moi j'écris sous OpenOffice et il me suffit de faire un double tiret du 6 suivi d'un espace, – et voilà la bête.
C'est vraiment très simple.
(Pour ceux qui écrivent sous Microsoft Word, il faut aller dans « insertion », « symbole », « caractères spéciaux » et chercher « tiret cadratin ». Je trouve que c'est moins pratique que le double tiret du 6 sous OpenOffice mais je ne maîtrise pas plus que ça ce logiciel. A vous de chercher un raccourcis.)



     Revenons à nos moutons... pardon à nos dialogues.

Alors, quand les mettre ?
C'est une question difficile...
Personnellement, je le fais au feeling. J'insère un dialogue quand je le sens mais souvent c'est lors d'un changement ou quand j'ai besoin d'apporter une information ou de pointer un détail.
Exemple :
Paul et Pierre sont dans un champ (ça commence bien...), ils le balayent du regard et voient de la terre remuée récemment.
– C'est quoi ? Demande Paul.
– Alors voir, répond Pierre.
Ils s'avancent. Pierre sort une pelle et ils creusent puis dévoilent ce qu'ils sont venu chercher : le corps de Bibine.

(C'est assez macabre...^^')

Bon ici, le corps du texte et la description font tout le boulot du coup le dialogue ne sert pas à grand chose (on pourrait l'enlever ça ne changerait pas le sens de l'histoire). On dirait presque que Paul et Pierre vivent dans un monde en 2D (2 dimensions, genre les vieux jeu de plates-forme), ça manque de profondeur.

Par contre si on met les informations importantes dans le dialogue on crée de l'intérêt autour des personnages.
Exemple :
Paul et Pierre sont dans un champ.
– C'est quoi ça ? Demande Paul. On dirait que la terre a été retournée.
– On dirait oui, répond Pierre. Alors voir de plus près.
– C'est bien ça ! La terre a été retournée, ce pourrait-il que...
– Une seule façon de le savoir, coupe Pierre. J'ai amené un pelle, pour ce cas où...
En silence, ils se mettent à creuser.
– Mon dieu, on avait raison ! S'agite Paul. Elle était bien là !
– Ma chère Bibine, je te retrouve enfin...
Au fond du trou gît le corps sans vie d'une femme.

Vous sentez la différence, même si le texte reste tordu (désolée, je suis moi-même tordue donc...), il est plus prenant, on s'y projette mieux.
Je profite que vous soyez scotché par l'immensité de mon imagination en matière de prénom pour aborder un thème qui pour moi va de paire avec les dialogues : les incises.


(Transition musicale, sans musique)


Définition du Larousse : Incise, nom féminin. Proposition, généralement courte, insérée dans une autre proposition (par exemple : Un jour, JE PENSE, il reviendra).
Dans un dialogue au discours direct, la proposition incise identifie le , et permet de préciser les modalités ou circonstances de l'. Exemple d'incise dans le discours direct :

« Punis-moi de mon orgueil atroce, lui disait-elle, en le serrant dans ses bras de façon à l'étouffer ; tu es mon maître, je suis ton esclave, il faut que je te demande pardon à genoux d'avoir voulu me révolter. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, II, 19)



Donc, dans nos dialogues c'est ce qui nous permet de savoir qui parle et surtout d'ajouter de l'action, du mouvement.

A noter qu'une étude récente a démontrée que dans un texte, qu'importe le niveau du lecteur, l'incise : Dit, n'est quasiment pas détectée car elle est très habituelle. C'est à dire qu'on ne la remarque plus. Alors quand on ne sait pas quoi mettre autant se contenter d'un simple : dit.

Il existe un nombre incalculable d'incise mais, aller savoir pourquoi, on se contente souvent des mêmes (fait, répond, demande, s'exclame, chuchote, reprend, etc...) alors que la langue française est extrêmement riche.
Pour moi c'est un réel avantage car certains mots ont plus d'impact que d'autre.
Exemple, imaginons une scène très sombre où deux jeunes filles se parlent.
– Popi, ne t'éloigne pas, dit Mumu. Je suis pas à l'aise ici.
– Ne t'inquiète pas, répondit Popi. Tu as juste une imagination débordante.
Mumu allait pour répondre quand un bruit de pas résonna, puis le silence retomba plus pesant que jamais.
– Peut être que tu as raison, reprit Popi.
– Sans blague, fit Mumu. Viens, on s'en va.
– Tu entends ça ? Demanda Popi.
– Oui, dit Mumu. Ça revient et... Ça approche...

Le dialogue est pas mal en soi, il met de la tension et permet de distinguer les différents personnages (j'ai de manière volontaire précisée qui parle pour l'exemple, il faut bien sûr éviter de le faire à chaque phrases, surtout quand on a que deux protagonistes).
Par contre les incises sont faibles, elles n'ajoutent rien et cassent même le rythme.
En les remplaçant on pourrait obtenir :

– Popi, ne t'éloigne pas, s'inquiéta Mumu. Je suis pas à l'aise ici.
– Ne t'inquiète pas, se moqua Popi. Tu as juste une imagination débordante.
Mumu allait pour répondre quand un bruit de pas résonna, puis le silence retomba plus pesant que jamais.
– Peut être que tu as raison, admit Popi.
– Sans blague, maugréa Mumu. Viens, on s'en va.
– Tu entends ça ? S'agita Popi.
– Oui, paniqua Mumu. Ça revient et... Ça approche...


La différence est subtile mais c'est cette subtilité qui rend un texte plus réel et crédible.
Ici, on sent mieux la tension et l'agitation des deux personnages, on se projette mieux à leur côté.
De plus il y a un changement notable chez Popi. En premier lieu, elle se moque puis elle admet et enfin elle s'agite, son comportement a évolué ainsi que celui de Mumu qui au début est juste inquiète et qui panique à la fin.
La langue française est remplit de synonymes qui indiquent un degré différent, par exemple pour la colère on a : s'agacer, s'énerver, fulminer, qui représente différents stades plus ou moins intense.

Un autre truc qui est bien dans les dialogues c'est d'ajouter de l'action derrière l'incise, par exemple :

– Je sais pas et je m'en fiche, répliqua Lolu en croisant les bras.
– Tu es vraiment capricieuse, soupira Dudi en roulant des yeux.

Ça permet de rendre les dialogues encore plus crédibles car très souvent quand on parle on fait autre chose en même temps, MAIS ATTENTION il faut rester cohérent.
Par exemple :
– J'ai vraiment très peur là, lança Juju en se recoiffant avec son miroir de poche.
C'est vraiment pas crédible, qui se recoiffe alors qu'il est mort de peur ?
Ça peut paraître poussé mais je vous promets que quand dans un livre vous lisez après qu'un personnage est fait une grave chute, un : « – Ça va, mais je crois que je me suis cassé la cheville, répondit X en accourant », ça peut vous perturber un moment.
Qui court avec une cheville cassée ?


     Bref, vous l'aurez comprit les dialogues sont essentiels mais ils doivent être réfléchit, ils doivent apporter des informations (sur les relations, sur l'état d'esprit, amener de fausse piste, etc...), pas juste faire parler les personnages. Ils permettent aussi d'alléger le texte et sont souvent la partie préférée des lecteurs, alors soignez les.
Je vous propose un petit exercice, faites un dialogue de quelques lignes seulement, entre deux amis dont l'un à un aveu important à faire. On en discutera ensemble.


Alors, à vos dialogues !!
^_^

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