Point de vue Jessica :

Après avoir mis un peu de fond de teint et de l'anticerne, je mets de la crème sur mes cheveux. Histoire qu'ils ne deviennent pas secs à cause de la chaleur insurmontable de la ville.

Je décide d'opter pour une tenue décontractée et simple. A près tout je vais juste dîner avec mon meilleur ami. Je met une veste beige et un pantalon noire. Le résultat est plutôt pas mal.

Je regarde ma montre : 19h00. Je suis dans les temps, le dîner n'est qu'a 19h30. Je sors de chez moi et après avoir fermé à clef, je pars en direction du The Modern au Moma.

***

Arrivée au restaurant, je suis émerveillée. C'est un summun de chic et d'élégance. On a une vue sur les jardins de sculpture Abby Aldrich. Je sort de mes pensées par mon meilleur ami qui m'appelle.

Il est près de la vitre, là où nous pouvons admirer ce merveille paysage.

Il se lève et me fait la bise. Je m'assois et je lui demande comment il va.

- J'avoue que je t'ai invité pour t'avouer quelque chose.

- Vas-y dis moi

- Je vais travailler dans ta compagnie.

Mon cerveau se bloque.

- Quoi ?!

Il rigole.

- J'ai longtemps parlé avec ton père et j'ai réussi à le convaincre. Mais il a dit que pour l'instant non parce que tu travailles avec quelqu'un d'autre

- Oh oui, je travaille avec Tyler

Il opine.

- D'ailleurs...c'est mon petit-ami

Il semble choqué.

- Vraiment ?

- Oui, cela fait quelques jours qu'on est ensemble et ça se passe plutôt bien

- Je suis heureux pour toi. Tu mérites quelqu'un qui reconnaît ta valeur.

Je lui souris et lui demande s'il a une petite amie. Il me répond que non, il veut attendre avant de se poser avec la "bonne". Matthieu m'a toujours dit qu'il voulait très vite se marier. Une relation se construit après le mariage selon lui. Il ne veut pas perdre de temps avec une quelconque fille. Il veut un vrai amour. Et c'est tout ce que j'espère pour lui.

***

Matthieu me raccompagne chez moi et me dit à très bientôt. Rester avec des personnes qui comptent pour moi, me rend heureuse. Espérons que cela dure...

Point de vue Julie :

Grâce...à cause du coronavirus je ne vais pas passer le bac et heureusement que je suis une bonne élève et que j'ai travaillé toute l'année. Avec mes bonnes notes, j'ai mon bac. Un mois avant les épreuves.

Mais cela signifie que je passe mes journées à ne rien faire. Sauf que quand je ne fais rien, je réfléchis, je pense et je me rappelle de tout.

Non, il faut que je m'occupe.

Une sonnerie attire mon attention. Encore lui, toujours lui. Zack. Je ne comprends pas pourquoi il s'acharne à vouloir me parler. Après ce qu'il m'a fait, il m'a montré dans quel camps il était. Je vais en direction du salon où je trouve ma mère lire un livre : Hunger Games, la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur. Je l'ai lu la semaine dernière. J'aurai aimé pendant ces deux ans être comme la fille du douze au caractère bien trempé.

Je m'assois sur le tabouret de mon piano et commence à en jouer.

Je fredonne quelques paroles.

- Dis moi pourquoi tu m'as trahi

j'ai tout fait pour le long terme

c'est tout ce que tu m'avais promis

Nos souvenirs tu les oublies

tu ne sais pas comment tu m'as détruite

Malheureusement toutes les nuits je pleure

bien sûr je sais que ce n'est pas réciproque

j'ai tout fait pour être à la hauteur

Tous mes efforts en fin de compte tu t'en moques

ne te vante plus d'être un mec bien tu le sais

Donc dis-toi au fond que je ne perds rien

- Je suis désolée

Je sursaute. Ma mère pleure.

- J'aurai dû être là pour toi. J'aurai dû voir que tu n'allais pas bien, j'aurai dû

- Non maman, arrête de pleurer, lui dis-je en la serrant dans les bras

- Tout ça est de ma faute, pleure -t-elle

Je prend son visage entre mes mains.

- Tu es une excellente mère. Tout le monde voudrait que tu sois leur mère. N'écoute pas ce que ce stupide avocat t'a dit, d'accord. J'aurai dû t'en parler, te dire ce qu'il se passait. Je...c'est ma faute

Elle me serre fort dans ses bras et me dit à quel point elle m'aime.

- Il commence à faire tard, tu devrais aller te coucher

Je lui fais un bisous et lui souhaite bonne nuit.

Mais avant d'aller me coucher, j'appelle Sophie.

- Pourquoi tu m'appelles ? Je dormais, moi

- Désolée. Est-ce que tu as encore les cassettes ?

- Tu parles...

- Oui c'est de ces cassettes-là que je parle

- Oui, je les ai encore

- Très bien. Il faudra que tu me les apporte et que je les montre à mon avocate.

- Tu es sûr ? Je pensais que tu voulais que personne ne les voit

- Oui je suis sûr. Il est temps que j'assume ce qu'il m'est arrivée et que tout le monde sache ce qu'elle m'a véritablement fait, dis-je avec détermination