
67 - Earthquake
Scène 1
[Plage Cacao, Orlando, 3h21]
LOUIS (assis sur le sable, pieds mouillés par les vagues) : « Tu allais vraiment choisir Liam ?»
HARRY (à côté de lui, appuyé sur ses mains, tous les deux pieds nus) : « Hm ? »
LOUIS : « Quand Eleanor t'a demandée qui était le plus attirant de nous tous ? » (trace une forme dans le sable avec ses doigts) « Est-ce que tu allais vraiment dire Liam ? »
HARRY (hausse les épaules) : « Il est attirant.»
LOUIS (mord sa lèvre, hoche un peu la tête) : « D'accord, ouais. Tu l'as toujours aimé...»
HARRY (ricane) : « J'aime ce à quoi il ressemble. Et c'est drôle de sortir avec lui. C'est un peu inapproprié mais j'apprécie le fait qu'il ne me traite pas différemment juste parce que je suis gay. Il joue avec moi comme il le fait avec vous. J'aime ça. » (remarquant le regard de Louis) « Ça ne veut pas dire qu'il m'attire. » (bloque un peu de sable entre ses jambes, en un petit tas) « Et puis, Sophia me tuerait. Elle a presque tué Sandy aujourd'hui. » (plus doux) « Je n'aurais pas dû dire ça sur elle... Je me sens mal. Elle ne passait pas un bon moment et je... Je me sens juste mal. C'est pour ça que je ne bois pas. »
LOUIS (sniffe) : « J'étais fier de toi. » (Harry le pousse avec son épaule) « C'est vrai ! Tu étais doux et drôle – Qui aurait pu deviner ça ! » (Harry roule des yeux) « Néanmoins, tu devrais dormir avec un œil ouvert ce soir. »
HARRY : « Pourquoi est-ce qu'on est pas en train de dormir là? »
LOUIS : « Tu veux y retourner ? »
HARRY : « Nan... » (à l'aise) « Je pense qu'on est tous en train de prouver à nous même que l'autre va se coucher avant nous. » (rit légèrement) « Mais j'aime ça aussi, la plage. On ne vient pas souvent ici. c'est sympa d'être dehors. »
LOUIS : « L'eau est chaude. »
HARRY : « Tu veux qu'on aille nager ? »
LOUIS : « On pourrait toujours aller se baigner nus. Oh seigneur, on est soudainement dans
un film romantique et pourri. »
HARRY (amusé) : « Pas de bain nus à moins que tu veuilles qu'on ne répète ce qu'il s'est passé plus tôt.»
LOUIS : « Alors, t'as vraiment eu une érection ? »
HARRY (hausse les épaules, à moitié mal à l'aise) : « Tu as un beau cul. Je te mentirais si je te disais que je ne l'ai jamais regardé discrètement.»
LOUIS (satisfait) : « Alors oui ? »
HARRY : « Tu ne voulais pas que ça arrive ? Je veux dire, à quoi est-ce que tu t'attendais, en me sortant ce jeu ? Je ne suis pas un Saint. Comme toi, je suis un gars. J'étais excité et bourré. Tu en aurais eu une si Eleanor avait montré son derrière. » (Louis ne répond pas, fronçant les sourcils en pensant, Harry hésite un peu) « Pas vrai ? »
LOUIS (pas convaincu) : « Vrai. Je veux dire, je ne sais pas. Ce n'est pas si excitant avec elle. Je l'ai déjà vue comme ça alors... » (hausse les épaules) « Ça perd son charme et se périme, je suppose. Je deviendrais aussi périmé si tu me voyais continuellement. »
HARRY : « Je ne suis pas d'accord. »
LOUIS (roulant des yeux) : « Je suis flatté. »
HARRY : « Non, vraiment. Je ne suis pas d'accord. Si tu trouves quelqu'un attirant, si c'est ton genre et que tu ne peux pas t'empêcher de le reluquer, si quelqu'un est aussi séduisant pour toi, il ne se périme jamais. Que ce soit la première ou la vingtième fois, il te fera toujours le même effet. Tu ne t'habitues jamais à l'idée de l'avoir parce que tu es toujours dans un état de béatitude et d'incrédulité au simple privilège de pouvoir le toucher intimement et de le voir te rend vulnérable. »
LOUIS (satisfait, souriant en coin) : « C'est comme ça que tu te sens avec mes fesses ? »
HARRY (se reprend, rougit, tousse) : « Je veux dire... Je parlais d'une situation théorique – rien, rien de trop spécifique. Ce que ça ferait d'avoir quelqu'un pour se chauffer et s'accoupler, comme toi et Eleanor... »
LOUIS : « Je t'ai dit que si tu me voyais comme ça tout le temps, tu t'ennuierais et tu m'as dit que non.» (Harry rougit davantage) « Puis tu m'as offert cette explication... »
HARRY (pris au piège, frustré) : « Je pense que tu es euh, extrêmement... » (ouvre la bouche puis la ferme)
LOUIS : « Extrêmement quoi ? »
HARRY : « Extrêmement mon type... »
LOUIS : « Je croyais que tu aimais Liam. »
HARRY : « Je trouve que Liam est plus que jamais attirant. Mais toi tu es spécialement attirant pour moi. Tu es mon genre. »
LOUIS (joyeux) : « Quel est ton genre? Je croyais que tu aimais les roux. »
HARRY : « Ha. Et bien, Ed n'était pas nécessairement mon genre de gars. »
LOUIS : « Alors pourquoi es-tu sorti avec lui ? »
HARRY : « Parce que j'aimais beaucoup de choses chez lui. Il était mon meilleur ami. Donc je suis presque tombé petit à petit pour lui. L'apparence n'est pas si importante quand tu connais déjà quelqu'un. C'est comme un signal, au début. Mais aucune relation ne repose sur le fait d'être joli. C'est superficiel, ça veut rien dire tout au long de la course. »
LOUIS (hoche la tête) : « Donc je peux être ton type mais tu ne sortirais pas forcément avec moi parce que je serais un petit-ami merdique ? »
HARRY (évitant) : « Tu serais un petit-ami hétéro, et vraiment terrible. » (petit rire, changeant de sujet)
« Quel est ton genre à toi ? Je devine que ce sont les filles indépendantes qui savent comprendre l'humour. »
LOUIS : « Je ne sais pas... Je n'y ai pas trop pensé. »
HARRY : « Comment ça ? »
LOUIS : « Je ne sors pas avec les gens. J'ai eu une seule petite-amie. C'était au lycée, il y a longtemps. Et c'était une relation de convenance. On avait tous les deux besoin de ça pour notre image. Je n'étais pas vraiment heureux avec elle. Mais encore une fois, je n'étais pas très heureux au lycée. Depuis qu'on s'est séparés, j'ai toujours eu des coups d'un soir que j'enchaînais avec quelques partenaires de
baises de temps en temps. Je n'ai pas besoin d'avoir un genre pour avoir ce genre de partenaires. Je suis bourré, je n'ai plus de standards. » (pouffe en se trouvant pitoyable) « Ça ne compte pas tellement. Quiconque m'aura... » (hausse les épaules) « C'est un peu dégueulasse, en y pensant... »
HARRY (gentil) : « ...Je ne pourrais pas savoir. Je ne l'ai jamais fait. Ça ne doit pas être si mauvais. » (regarde la mer) « Pour moi, je n'ai eu une qu'une relation, c'est tout. Je n'ai même pas embrassé quelqu'un d'autre... » (rougissant) « Enfin, autre que Zayn, mais c'est spécial. Ça ne compte pas. C'est comme une nuit spéciale et parfait que j'ai eu une seule fois, comme ça, d'un seul coup. Pas la vraie vie. »
LOUIS (pas convaincu) : « Euh-uh... Tu voudrais toujours coucher avec lui ? »
HARRY : « ...Ouais. Je ne vais pas mentir. Pas la peine. Je suis célibataire en ce moment et il est attirant et on a déjà décidé que je n'avais pas de morales donc... Je le ferais sans doute. Juste parce que je suis désespéré. Et puis je me sentirais extrêmement coupable et me punirais moi même. Puis, je pleurerais beaucoup, le détesterais pour... la quelconque raison pour laquelle il aurait couché avec moi. » (renifle) « Je suis pathétique. »
LOUIS : « On est tous les deux pathétiques. » (après un silence) « Comment as-tu découvert que tu étais gay ? »
HARRY : « Je ne m'en souviens pas. » (silence) « Zayn sans doute. On est amis d'enfance et au bout d'un moment, de mon côté, la zone est devenue grise. J'ai remarqué toutes ces choses à son propos... Je suppose que c'est à ce moment là qu'on se demande ce que ça donnerait avec un gars ? Pas nécessairement lui mais n'importe quel gars. Quand j'ai fait mon coming out devant lui, je tremblais de tout mon être. J'ai fait quelques petites crises de panique. Je fais beaucoup ça quand j'ai peur. J'avais peur de le perdre. »
LOUIS (effréné, presque paniqué) : « Il s'est passé quoi après ? »
HARRY : « Il m'a fait un câlin. Il m'a dit qu'on trouverait une solution. Qu'il me protégerait. » (sourit) « Il pensait que j'avais peur du harcèlement qui risquait d'arriver. Le fait que je puisse penser qu'il allait me rejeter n'a même pas traversé son esprit. Il est tellement gentil avec moi – Ma mère avait l'habitude de dire qu'il me gâtait trop, ruinait toutes mes chances de trouver quelqu'un de mieux. Elle n'a pas tort, dans un sens. Ça dépend de ce que tu apelles mieux. »
LOUIS (chuchote) : « Chanceux... »
HARRY : « Oui. Je suis vraiment chanceux de l'avoir. Quelqu'un de permanent dans ma vie. Il surveille toujours mes arrières. »
LOUIS (renfermé) : « Qu'est-ce que... Comment est-ce que ça se ressent... D'être dans une relation, genre, qu'est-ce que tu ressent envers les gens avec qui tu sors ? »
HARRY : « De la chaleur. Du confort. De la sécurité. Tu veux être avec eux. Tu te sens très bien avec – C'est facile d'être toi même. Ils te rendent heureux. Tu te réveilles et souris parce qu'ils sont la première chose qui traverse tes pensées. Ils te comprennent. C'est un sentiment addictif. Ce n'est pas surprenant que ce soit suivi de désespoir et de dépression lorsque la rupture frappe. C'est comme
posséder le paradis rien qu'une seconde, paradis qui t'es arraché des mains. »
LOUIS (d'un coup) : « Tu es génial, tu devrais savoir ça. »
HARRY (surpris, croyant que Louis blaguait) : « Hm ? »
LOUIS (regardant le sable) : « Je plaisante beaucoup et te cherche, t'appelle un loser mais
je veux que tu saches que je pense que tu es une très bonne personne. » (serre ses genoux contre son torse) « Si ça peut t'intéresser, je pense que Ed a fait une erreur. »
HARRY (touché, ému) : « Tu ne sais même pas pourquoi on s'est séparés... Je l'ai trompé ! »
LOUIS : « Ça n'importe pas. Il a fait l'erreur de te laisser partir. Il va mettre beaucoup de temps pour retrouver de nouveau quelqu'un comme toi. »
HARRY (cligne des yeux pour faire partir l'humidité de ses yeux, pouffe) : « Wow, on a vraiment tourné en un film pourri pour adolescents. »
LOUIS (riant) : « Ça ouais. Il faut blâmer mon moi bourré. Je deviens tout sentimental et je veux parler en utilisant des phrases qui sonneraient bien, exposées en tant que scène de fin d'un film romantique. »
HARRY (sourit sincèrement, regardant Louis) : « Merci, de dire ça. Ça m'a fait ma soirée. »
LOUIS : « Ce n'était pas moi exposant mes fesses ? »
HARRY : « Pas loin. »
LOUIS (allongé sur le sable, regardant le ciel, pensant à voix haute) : « Ce serait facile de sortir avec toi. »
HARRY (tête penchée) : « Qu'est-ce que tu veux dire ? »
LOUIS : « Tu n'es pas pointilleux. Tu ne harcèles pas. Tu prends bien les choses. Tu es facile à fréquenter. »
HARRY (nerveux) : « Je ne pense pas que Ed soit d'accord avec toi là. »
LOUIS : « Peut être que Ed n'avait pas de couilles. »
HARRY (rire) : « Peut être. » (mordant sa lèvre, risqué) « Et toi si ? »
LOUIS (le regarde, silencieux, le fixant juste intensément) : « Vraiment pas. » (retournant à son observation du ciel) « Je suis trop lâche quand on vient à ces choses là. On en avait déjà parlé. »
HARRY (se tenant à côté de lui, également sur le dos) : « Tous les héros ne sont pas créés en une seule journée. Je devrais le savoir. »
LOUIS (roule des yeux, énorme sourire sur son visage) : « Tu vas me sortir la carte du héros jusqu'à ce que tu sois sur ton lit de mort. »
HARRY : « Psht, s'il te plaît. Les héros ne meurent jamais. Les héros deviennent immortels. »
Scène 2
[Plage Cacao, 4h51, Attrait]
HARRY (tous les deux sur la plage) : « Louis. » (le secoue légèrement) « Coucou, petite tête
endormie. »
LOUIS (moitié endormi) : « Hmm... »
HARRY : « Allons à la tente, amour. »
LOUIS (secouant la tête, marmonnant) : « Non... » (se tortillant) « Mais appelle moi ''amour'' encore une fois. »
HARRY (petit rire) : « Allez. Ce sera plus confortable. Tu pourras te rendormir en trois secondes. Viens, amour. »
LOUIS : « Je veux rester là. »
HARRY : « Je te porterais, si tu veux bien t'asseoir pour moi. PS, tu as dormi en premier mais qui compte toujours ? Moi, je suis en train, mais ouais. »
LOUIS (ouvre les yeux, les plisse) : « Dormons ici, à côté de la plage. » (touche sa main) « S'il te plaît. »
HARRY (y pense) : « Juste ici, sur le sable ? Avec des crabes et je ne sais quoi ? »
LOUIS : « Et toi. »
HARRY (soupire) : « Je vais nous chercher une couverture. » (plus loin) « C'est une mauvaise idée. »
LOUIS (sourit, se remet sur le sable) : « Reviens. »
HARRY (court jusqu'au camp où plusieurs tentes sont installées, attrape une couverture d'un des
sacs, revient en courant) « On va souffrir demain, ça c'est certain. » (s'assoit, déplie la couverture, couvre leur deux torses mais laisse leur jambes exposées pour que la couverture ne se mouille pas) « On va avoir du sable jusque dans nos narines. »
LOUIS (sans ouvrir les yeux, attrape le t-shirt de Harry, le rabaisse) : « Arrête de geindre. »
HARRY (s'allonge à côté de lui) : « On se voit demain au petit déjeuner si le soleil ne nous réveille pas. »
LOUIS (se blottit davantage contre lui, joue sur le torse de Harry, met la couverture au dessus de leur tête) : « Ou bien une baleine qui nous écrase sous son poids. »
HARRY (petit rire) : « Ou ça. »
LOUIS (demi-bâillement, endormi) : « On se voit demain, loser. »
HARRY (minutes après, Harry est toujours éveillé, passant ses mains dans les cheveux de Louis,
chuchote) : « Je pense que tu es très spécial, Louis. Je commence à vraiment t'apprécier... d'une mauvaise façon... de cette manière là, qui fait pleurer. » (plus bas) « Si seulement je pouvais faire quelque chose pour arranger ça... »
Scène 3
[Plage Cacao, 9h21, Klaxon perçant]
LIAM (ayant remarqué Louis et Harry, toujours endormis sous la couverture, à côté de la plage) : « Ils sont là. Ils sont là. »
NIALL (marche vers lui, s'étirant) : « Tu les as trouvés ? »
LIAM : « Ouais, ils ne sont pas morts. Ou s'ils le sont, au moins on a les corps. »
ELEANOR (courre pour se tenir à côté d'eux) : « Ils dorment ? »
LIAM (baisse la voix) : « Ça a l'air. »
ELEANOR : « Tu crois qu'on devrait les réveiller pour le petit-déjeuner ? »
NIALL (s'agenouille, retire la couverture) : « Louis ? »
LOUIS (toujours sur le torse de Harry, couine, fronce les sourcils à la lumière, grince) : « Va
mourir... »
NIALL (faisant mine d'être déçu) : « Il est vivant... Youpi. »
HARRY (baille, bouge sa main pour la poser sur les yeux de Louis, le serre) : « Donnez nous une heure.»
LOUIS (calme, enfonçant plus sa tête dans le t-shirt de Harry) : « Ou quatre. »
ELEANOR : « Mais ils sont trop mignons ! Est-ce que je peux m'asseoir là et les regarder ? »
LIAM : « On devrait les tirer dans l'eau. Ou les recouvrir de sable. »
NIALL : « Liam, va-t-en avant que Louis ne décide de t'attaquer. Je suis surpris qu'il ne l'ait pas encore
fait.»
HARRY (petit rire, yeux clos) : « Disons deux heures. » (remet la couverture sur eux)
ELEANOR (s'en allant) : « Ils étaient en train de se câliner. »
LIAM : « Ouaip. »
ELEANOR : « Tu ne trouves pas ça bizarre ? »
LIAM : « Nan. Louis passe beaucoup de temps chez Harry donc je suppose que c'est devenu une routine. »
ELEANOR : « Qu'est-ce qu'il se passe là bas ? »
NIALL (hausse les épaules) : « Ils sont amis. Ils ont ce lien bizarre que seuls eux comprennent. Ils sont en quelques sortes toujours sur la même page. C'est vraiment intéressant à voir. »
LIAM : « La débâcle les a rapprochés, hm ? »
NIALL : « Aucune idée. Mais laisse les faire. Si Louis a besoin de comprendre des choses, il le fera quand il sera prêt. Pas besoin de précipiter les choses. Il faut juste qu'on attende et qu'on soit solidaires quoi qu'il arrive. »
LIAM : « Quelle est la pire chose qui puisse arriver ? »
NIALL : « Que Zayn le tue. »
ELEANOR : « C'est... une mauvaise chose ? »
NIALL : « Eleanor. »
ELEANOR : « Je veux dire, vraiment... ? »
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