[Chambre de Louis, Hôtel Walt Disney, 20h43, Moment Sexy]

ELEANOR (allongée sur le lit, portant juste un soutien gorge, sans bas) : « Eurk, tu pourrais ne pas fumer quand je suis là ? »

LOUIS (dans des vêtements amples, long boxer, jambes croisées, au milieu du matelas) : « Pourquoi ? » (plaçant la cigarette entre ses lèvres, cherchant un briquet dans son sac) « Si t'as l'intention de faire des réflexions, je propose que tu t'en ailles. J'ai même pas encore jeté le préservatif et tu geins déjà. »

ELEANOR (plissant le nez, dégoûtée) : « Pourquoi est-ce qu'il est toujours là, d'ailleurs ? »

LOUIS (secouant le briquet) : « Il faut que je le teste. »

ELEANOR : « Au cas où il ait craqué ? »

LOUIS : « Ouais. Il faut que je les teste tous comme ça si jamais quelque chose de mal arrive, je peux enfoncer un plan B au fond de ta gorge et ne pas recevoir de terribles nouvelles dans quelques mois. »

ELEANOR :  « J'ai un DIU- »

LOUIS : « Qu'importe ce que ça veuille dire. »

ELEANOR : « J'ai ce truc dans mon joli vagin qui rend impossible pour moi le fait d'être enceinte. Avec ça, et le préservatif, il y a moins de 0,1 pour-cent de chance. T'es parano. C'est l'un de tes petits complexes. »

LOUIS : « Ne pas vouloir être père à 25 ans, c'est un complexe maintenant ? »

ELEANOR : « T'as peur de ça. Tu fais une fixette. Si jamais t'étais une fille, tu ferais sûrement des tests de grossesse chaque mois, au cas où. »

LOUIS (marmonnant) : « Si seulement ma mère en avait fait autant que ça. »

ELEANOR : « Quoi ? »

LOUIS : « Rien. Je t'ai demandé quelque chose ? Non. Donc laisse moi, ok. Je me fiche de ce qu'il se passe sous ta ceinture. Je m'inquiète juste du fait que le préservatif ait pu craquer. »

ELEANOR (roulant des yeux) : « Ne fume pas. »

LOUIS : « Ne m'énerve pas. »

ELEANOR (attrapant la cigarette) : « J'aime pas le goût de ce truc. » (essayant de l'embrasser)

LOUIS (se dégageant) « J'aime pas ton goût à toi. » (remettant la cigarette dans sa bouche, marmonnant) « Je comprends pas pourquoi tu insistes sur le fait de m'embrasser. C'est ennuyant. »

ELEANOR (soupirant, se redressant sur le lit avec un grognement) : « Parce que c'est bizarre, sinon. Les gens normaux couchent ensemble, et s'embrassent. »

LOUIS (grognant) : « Les gens normaux ne couchent pas avec toi... »

ELEANOR (roulant des yeux) : « Je suis sérieuse, Louis. C'est bizarre de ne pas le faire. Ça rend l'action étrange, de devoir se regarder tout le temps et de l'éviter. »

LOUIS : « J'aime pas ça, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? »

ELEANOR : « Pourquoi ? »

LOUIS : « Pourquoi quoi ? On ne sort pas ensemble, Eleanor. Je trouve que tu l'oublies souvent. »

ELEANOR : « Tu ne me laisses pas l'oublier donc ne t'inquiète pas. »

LOUIS : « Alors arrête de t'attacher. »

ELEANOR : « Je ne suis pas attachée. Je suis curieuse. Pourquoi est-ce que tu n'aimes pas embrasser ? »

LOUIS : « Parce que je n'embrasse que les personnes avec qui je sors. »

ELEANOR : « Sauf que tu détestes sortir avec quelqu'un. Tu ne fais pas ça. »

LOUIS : « Exactement. »

ELEANOR : « Donc tu n'embrasseras jamais parce que tu ne sortiras jamais avec personne. »

LOUIS : « Maintenant, tu comprends. » (allant sur le balcon) « C'est pas si compliqué. Baiser, c'est bien parce que c'est platonique. On jouit tout les deux, fin de l'histoire. Embrasser, c'est juste... pas nécessaire et... » (haussant les épaules) « Pas si plaisant. » (se moquant) « Et humide. »

ELEANOR : « Et les boxers ? » (enfilant son T-shirt et son sous vêtement, le suivant, s'appuyant sur la baie vitrée) « Il n'y a aucune explication pour ça aussi ? Parce que c'est aussi assez bizarre. »

LOUIS : « Seigneur dieu, si t'es si ennuyée par mes habitudes particulières, alors arrête de coucher avec moi. Dieu. » (soufflant sa fumée) « Je déteste être interrogé chaque putain de fois. »

ELEANOR : « Je fais juste la conversation. »

LOUIS : « Je m'en fiche de ça. »

ELEANOR : « Je vois ça. »

LOUIS (réservé) : « Pourquoi est-ce que tu n'es pas encore partie ? »

ELEANOR (s'appuyant à côté de lui) : « T'es juste un mystère, pour nous tous, Louis. On veut t'effilocher. On veut en savoir plus sur le gars qui baise tout en portant des boxers. »

LOUIS : « Je ne vois pas mes boxers nuire à ton habilité à te faire défoncer donc, détends-toi. »

ELEANOR : « T'as peur de te faire épiler là bas ? »

LOUIS : « Ouais, c'est ça. »

ELEANOR : « De ce que j'ai senti t'as l'air doux comme un bébé. »

LOUIS : « Cool. »

ELEANOR : « Donc c'est quoi le délire avec la couche supplémentaire ? »

LOUIS : « Mes boules attrapent froid. Elles aiment bien être au chaud. »

ELEANOR (roulant des yeux) : « Sérieusement. »

LOUIS : « Sérieusement. J'en ai marre de tout ça. Ce que je fais ne te concerne en aucun cas. Tant que tu n'as pas idée de ce qu'on fait concrètement, je vivrais ma vie tranquillement. »

ELEANOR : « Je ne suis pas certaine que j'ai envie de sortir avec toi de toute façon. »

LOUIS : « Superbe. C'est pareil pour moi. »

ELEANOR : « Tu serais un enfant difficile à supporter. »

LOUIS (grinçant subtilement, admirant la vue) : « Sors avec Harry Styles, alors. »

ELEANOR (pouffant) : « Oh, il est encore pire. »

LOUIS (piqué) : « Comment ça ? »

ELEANOR : « Il a beaucoup de bagages, apparemment. De ses anciennes relations. Son ex avec qui il sortait depuis 4 ans l'a largué et lui a envoyé toutes ses affaires et tout le blabla dramatique. C'est bien triste. »

LOUIS (blasé) : « Tragique. Pourquoi est-ce qu'ils ont cassé ? »

ELEANOR (haussant les épaules) : « Je ne sais pas vraiment. C'est pas quelque chose dont il va naturellement parler. Il n'aime pas parler du sujet. »

LOUIS : « Donc je ne devrais pas directement lui poser la question demain ? »

ELEANOR : « Non ! » (consternée) « Louis, non. Je ne te l'ai pas dit pour que tu puisses encore le torturer. Il a probablement le cœur brisé donc, s'il te plaît, aies un peu de compassion. »

LOUIS : « Je déconnais juste, bon dieu. Qui penses-tu que je sois, Satan ? »

ELEANOR : « Techniquement, tu l'es. »

LOUIS : « Ça serait intéressant à savoir, quand même... »

ELEANOR : « Laisse tomber. Qui est-ce que ça intéresse ? Ça ne change pas ta vie. »

LOUIS : « La curiosité n'a jamais tuée personne. »

ELEANOR : « Je suis certaine qu'il a ses raisons, comme toi avec tes boxers. » (retournant dans la chambre)

LOUIS (pensif) : « Quatre ans, hm... »

ELEANOR (enfilant son jean) : « Une vie, quasiment. Il devait être un gamin quand la relation a commencé. »

LOUIS : « C'est toujours un gamin. »

ELEANOR : « Il a vingt-deux ans, Louis. T'as juste trois ans de plus. Ne sois pas nostalgique. »

LOUIS (balançant le mégot, crachant en dehors du balcon) : « Être jeune est une chose dont je ne suis pas du tout nostalgique, ça c'est certain. »

ELEANOR (prenant son sac) : « Je te vois au boulot. Essaye de manger un morceau et de nettoyer un peu ta chambre. Ça commence à puer. »

LOUIS : « Va te faire foutre. »

ELEANOR : « Je suis sérieuse. » (enroulant son écharpe autour de son cou) « Tu serais plus heureux si tu ne vivais pas comme un porc. »

LOUIS (sarcastique) : « Remercions dieu pour la séance de thérapie que tu m'offres. Va t'en maintenant. La xbox m'appelle. »

ELEANOR (secouant la tête, ouvrant la porte) : « Va chercher quelque chose à manger. » (fermant la porte derrière elle)

***

NDA : Je veux juste rapidement rappeler à toutes les filles qu'il y a de nombreuses options qui s'offrent à elles si elles choisissent d'être sexuellement actives. Un DIU est sûr, extrêmement efficace et s'étale sur un long terme (10 ans!), pour éviter la grossesse. Beaucoup d'assurances le couvre et les grossesses prévues sont toujours possibles et insérables. Prenez soin de votre corps et de votre futur ! Ne laissez personne vous couvrir de honte quant aux choix que vous faites.