Chapitre 36
Aaron Jewelz était patron de l'O.I.P. depuis bien des années, depuis la retraite de son père il y a seize ans. En devenant le nouveau patron, il avait changé certaines règles au sein de l'organisation indépendante, allégeant par exemple les heures de travail qui étaient exorbitantes pour certains de ses employés. Il faisait également attention à eux, se renseignant constamment sur leir santé ou leur emploi du temps. Il engageait des psychologues pour soutenir émotionnellement ses employés s'ils en avaient besoin ou s'ils le désiraient.
C'était un bon patron et tout le monde le reconnaissait.
Mais à cet instant présent, il doutait de lui, de tout ce qu'il avait mit en place. Même si faire exécuter Seokjin ne le réjouissait pas, il n'avait pas le choix. Il était prit entre deux eaux, d'un côté il avait ses employés qui revendiquaient l'annulation de son exécution et de l'autre le gouvernement qui était prêt à se passer de ses services. Autrement dit, le renvoyer alors que c'est son grand-père qui a fondé cette organisation.
Mais son père, en prenant la tête de l'O.I.P. avait approuvé le fait que l'organisation deviendrait gouvernementale, donc à l'Etat. Ils avaient les pleins pouvoirs et si jamais ils prenaient le contrôle de l'O.I.P. s'en serait fini de beaucoup de choses.
Aaron souffla, le contrat avec le gouvernement ne tenait qu'à un fil. La vie de Seokjin.
Il savait que s'il le laissait mourir, il s'en voudrait atrocement. Alors il devait faire un choix, se mettre le gouvernement à dos et redevenir une organisation indépendante et privée comme ce qu'elle était à ses débuts, ou se mettre de son côté en obtenant comme récompense la culpabilité et l'approbation de l'Etat.
Il se frotta les poignets comme à chaque fois qu'il sentait le stresse monter ou la situation lui échapper.
Il jeta un coup d'oeil ses employés qui le regardaient déjà. Leurs sourcils étaient froncés et leurs pupilles si obscures. Il tourna la tête à sa droite pour regarder le psychologue qui avait un fin sourire sur les lèvres en fixant Jungkook.
Ce n'était pas anodin, Aaron l'avait compris, Taehyung était venu le voir pour parler du brun et de comment il prévoyait leurs prochaines séances. Il l'intriguait et Aaron comprenait pourquoi, tout chez Jungkook n'était que mystère et ombre. Tout le monde voulait le comprendre, retirer ce masque qui faisait de lui cette personne mystérieuse et l'aider, mais malheureusement peu de personnes en avaient l'occasion.
Alors en ancrant son regard dans celui de son employé il finit par souffler ces quelques mots à contrecœur.
- Seokjin doit se faire exécuter.
- Monsieur je...Il coupa Jungkook.
- Mais je vais l'en empêcher.
Silence. Ce fut si soudainement silencieux, contrastant avec les voix hurlantes et déchirantes de quelques minutes auparavant. Personne ne pipait mot, attendant calmement que le grand patron s'explique.
- Nous avons un contrat en commun avec le gouvernement. Si jusqu'à présent il m'était favorable, aujourd'hui il joue contre moi. Ce contrat impliquait une source de revenu qui peut totalement nous être retiré, peu importe. Cet argent je le trouverais autre part.
- N'avons-nous pas un capital au sein de l'organisation ? Aaron souriait à Kris qui venait de prendre la parole.
- Je vois que tu as fouiné un peu partout, mais oui tu as raison, notre capital nous permettrait de vivre une vingtaine d'années sans aide financière.
- Mais ? Parce qu'il doit en avoir un, n'est-ce pas ? demandait Hoseok.
- L'entreprise qui nous fournit en matériel militaire est lié à ce contrat.
- Si vous rompez ce contrat, nous n'aurons plus d'armes, plus d'équipements de protections, plus de véhicules. Constata Jungkook.
- Oui.
La situation était plus grave qu'ils ne l'avaient imaginé. Si cette société coupait tout lien avec l'O.I.P., il faudrait trouver une autre entreprise de conception militaire et c'était chose très compliquée à faire.
A l'époque l'O.I.P. s'est liée avec cette entreprise qui démarrait seulement. Ils se sont entre-aidés et sont devenu très puissantes et influentes en quelques années. Elles ne faisaient pas parti du gouvernement jusqu'à ce que Brian Jewelz l'ancien patron de l'organisation y mette son grain de sel en proposant à l'Etat de souscrire un contrat pour plus de bénéfices.
Brian ne voyait que l'argent, même encore aujourd'hui, à soixante-seize ans, seul le pouvoir l'intéresse.
Il avait fait en sorte que l'entreprise de conception militaire signe également un contrat gouvernemental, s'associant à eux. Mais maintenant, si Aaron souhaitait en sortir, il faudrait également que l'entreprise d'armement sorte de ce contrat.
Chose qui serait compliquée vu tout l'argent qu'ils pourraient potentiellement perdre si le gouvernement ne les finançait plus. Cependant, leur chiffre d'affaire est colossale, le nombre de contrat qu'ils avaient avec d'autre pays le permettaient de vivre aisément et créer toute l'armurerie nécessaire pour une guerre, si guerre il y avait.
Mais abandonné un contrat qui les enrichissait, c'était tiré par les cheveux et Aaron le savait. Alors, avant de rompre son contrat avec le gouvernement, il devrait parler avec le patron de l'entreprise d'armement.
Jungkook voyant le doute sur le visage de son patron, se racla la gorge et se redressa sur son siège, maintenant qu'ils s'étaient tous rassit.
- Quelle entreprise ? demanda-t-il seulement.
- CAMP. Kris écarquillait les yeux.
- Ce n'est pas dans les fichiers de l'entreprise. Aaron souriait.
- En effet. Il y a une certaine sécurité à avoir concernant ce contrat assez spécial, tout est archivé en papier pour plus de sûreté.
- En papier ?
- Oui Kris, personne ne peut hacker des dossiers papiers, c'est pour ça que beaucoup d'entreprises archivent en papier certains de leurs contrats pour éviter des fuites au grand public.
- Cette entreprise est née presque en même temps que l'O.I.P. Remarquait Rose.
- En effet, mon grand-père s'était associé à eux mais mon père, sa soif d'argent la conduit à entrer dans le gouvernement alors que l'O.I.P. devait rester une organisation indépendante. Il soufflait fortement en secouant la tête. Je vais parler avec le patron de CAMP en espérant pouvoir le persuader de me rejoindre. A nous deux il n'y aura réellement aucun problème financier. Et l'organisation retrouvera enfin sa liberté d'antan.
Ils hochèrent tous la tête et juste après ça, les cinq agents quittèrent la pièce suivit de près par le psychologue.
Jungkook tourna la tête vers lui avant de lui attraper l'avant-bras et de l'entraîner dans une salle à part sous les regards curieux de ses collègues.
Ils entrèrent et Jungkook le poussa assez brutalement contre la table, le blond sous le choc dû s'y asseoir pour éviter de tomber. Le brun approcha rapidement et écarta ses jambes avant de s'y glisser avec force. Il posa ses deux mains à plat de chaque côté du psychologue, qui lui, regarda Jungkook avec les yeux écarquillés.
Il posa ses mains sur son torse pour le repousser mais comme la dernière fois dans la salle, le torse ne bougea pas. Les rôles étaient inversés et ça déplaisait fortement à Taehyung.
- Qu'est-ce que tu fous ? Jungkook pencha la tête sur le côté.
- Vous me tutoyez maintenant ? le blond roula des yeux.
- Seulement quand il n'y a pas notre patron. Maintenant lâche-moi.
- Non. Sa voix était si froide qu'un frisson prit Taehyung sans qu'il ne puisse le réprimer.
- Tu es impulsif Jungkook.
- Je le sais. Il détacha chacun de ses mots tout en ancrant ses pupilles sombres dans celles de son psychologue. Je n'ai pas aimé votre comportement tout à l'heure.
- Tu crois que le tien est meilleur en cet instant ?
- Pourquoi vous voulez voir Seokjin mourir ? il secoua la tête. Non, j'ai encore mieux comme question, comment connaissez-vous le titulaire de sécurité de Vanille ?
Taehyung resta le plus neutre possible, pourtant à l'intérieur il hurlait presque. Il savait, il savait que Jungkook remarquait tout et pourtant ça ne l'avait pas empêché d'être ambiguë avec Namjoon. Seigneur, qu'il se détestait en cet instant.
- C'est un interrogatoire monsieur Jeon ? son sourire était de nouveau présent, pourtant Jungkook n'y faisait pas attention.
- Oui.
Taehyung devait mentir et très rapidement.
Il ne pouvait pas miser sur une rencontre durant leurs études puisqu'ils n'avaient pas le même âge. Le hasard ? Ce n'était pas envisageable, Jungkook comprendrait beaucoup trop vite.
Le brun lui prit le menton entre deux doigts pour le forcer à le regarder.
- Vous en prenez du temps pour inventer un mensonge. Taehyung hoqueta sans pouvoir s'en empêcher.
- Je...
- Donc vous vous connaissez. Je veux savoir comment.
Et Taehyung sans sincèrement réfléchir, sortit le premier mensonge qui lui était passé par la tête. Chose qu'il regretta sur le moment.
- C'est mon ex.
Et là, ce fut à Jungkook d'être surpris.
- Quoi ? Taehyung leva les yeux en l'air.
- On est sorti ensemble il y a quelques années, je ne pensais pas le revoir et surtout pas dans de telles circonstances.
Le brun le jaugeait très sérieusement. Il essaya de déceler une trace de mensonge, mais rien. Il n'y avait rien de tout ça. Son psychologue disait donc la vérité ?
- Son nom complet.
- Kim Namjoon, il a vingt-sept ans, c'est un grand passionné de lecture, il...
- C'est bon. Jungkook souffla et se redressa légèrement.
- Pousse-toi. Taehyung fit une pression sur le torse du brun mais ce dernier ne bougea pas.
- Vous êtes si mystérieux.
- Tout comme toi. Un sourire se forma sur le visage du jeune homme.
- Je sais.
Ils se regardaient droit dans les yeux. Le silence les englobait malicieusement. Leurs pupilles tentaient de découvrir les secrets de l'autre.
Taehyung humidifia naturellement ses lèvres et le regard de Jungkook capta ce mouvement. Ses yeux regardaient ses lèvres avant de revenir s'ancrer dans ses iris chocolat.
L'atmosphère changea d'un seul coup sans qu'aucun des deux n'en comprennent la raison. Cette petite tension commença à gonfler lentement, les faisant respirer un peu plus fortement.
Les mains de Taehyung étaient toujours posées sur le torse musclé de Jungkook et sans les contrôler, elles descendirent, glissant sur la chemise noire en soie du brun, récoltant au passage quelques frissons non désirés.
Les sourcils de Jungkook étaient froncés, il ne comprenait pas la situation, pas du tout même. Mais les petits picotements qu'il ressentait après le passage des mains de Taehyung étaient beaucoup trop agréables pour qu'il se pose trop de question.
Les fins doigts de Taehyung arrivèrent à la boucle de ceinture du brun et des tonnes de questions se faisaient ressentir.
Aucun des deux n'étaient attirés par des personnes du même sexe et pourtant là, la sensualité les avait tous les deux fait prisonnier, les enchaînant au corps de l'autre fermement, jetant par la même occasion la clé dans un coin de la pièce.
Leurs corps puissants se collaient à présent, s'attiraient sans aucune explication.
Et ce fut Taehyung qui amorça le premier mouvement. Il déboucla la ceinture rapidement, la faisant tomber au sol dans un bruit de cliquetis. Ses mains s'activaient sur le bouton du pantalon à pince de Jungkook, qu'il réussi à enlever rapidement. Puis quand il abaissa la braguette, des mains se posèrent sur les siennes. Il releva la tête et les yeux sombres du brun lui firent pousser un gémissement sans le vouloir.
Jungkook enroula ses mains autour des siennes avant de les repousser sauvagement et de tirer Taehyung de la table. Il le retourna et glissa sa main dans son dos avant d'arriver à ses fesses qu'il claqua sans ménagement et avertissement.
Son souffle s'écrasa dans la nuque du blond le faisant frissonner davantage.
- Je ne sais pas ce que tu essaies de faire, mais tenter de détourner mon attention n'est pas la chose la plus maligne que tu es fais. Sans le comprendre, le tutoiement rendit Taehyung toute chose.
Il se colla à lui et le pencha sur la table.
- Je ne suis pas de ce bord monsieur Kim.
La pression sur le corps du psychologue se retira, laissant seulement la fraîcheur capturer son corps.
Puis la porte claqua fortement, le laissant seul et dans l'incompréhension.
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Un peu de Taekook ça fait toujours plaisir ~
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