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Chapitre vingt-sept

La sonnerie retentit enfin. Je me levai de ma chaise, et quittai le plus rapidement possible le lycée. Une fois dehors, je commençai ma route quand j'entendis mon nom. Je m'arrêtai donc et me retournai. Une bande de mecs s'était regroupés à quelques mètres de moi, avec parmi eux le garçon de ce midi. Je levai les yeux au ciel.

- Alors, la copine d'Oslo, on rentre seule à dix-huit heures, en plein mois d'octobre ? Demanda le garçon au milieu.

- Très bonne déduction, Sherlock. Alors quoi, vous comptez m'attaquer à cinq contre un ?

Le même garçon rit amèrement.

- Nan, princesse. On veut juste faire du mal à ton connard de mec. Ce fils de pute mérite de souffrir.

Un des gars s'avança vers ce dernier.

- Euh, calme toi, Pierre.

Je souris face à cette information.

- Alors, c'est toi le fameux Pierre, qui s'est fait battre à plate couture par Jay ? Chapeau, je suis terrifiée.

Ce Pierre changea d'émotion en une seconde. Son visage affichait maintenant de la colère. Non, de la haine, profonde. Il s'avança vers moi et me pris par le col. Mon sourire disparut.

- Écoute-moi bien, la reine des neiges. T'es rien ici. Pour personne. T'es qu'un déchet. Jay a une âme charitable, et aime ramasser les déchets pour les mettre dans la poubelle. Moi, je marche juste dessus. Alors si tu ne veux pas que je te marche dessus, t'arrêtes avec ton air hautain.

- Tu fous quoi, mec ? Tirons-nous d'ici avant qu'on ai des emmerdes, répliqua un des garçons derrière lui.

Pierre continua à me fixer, puis me relâcha. Il tourna les talons, et rejoint sa bande d'adolescents boutonneux. Je soufflai, et restai plantée là quelques secondes. Une goutte me ramena à la réalité.

- Génial, me dis-je à moi-même.

Je pris mon casque dans mon sac et l'enfilai, avant de lancer Sideswipe, de Froy. (NDA : c'est la musique du gars qui joue Jay !) Je fis rapidement le chemin jusqu'à chez Jay, en réécoutant cette musique à chaque fois. Une fois trempée, et devant sa porte, je posai mon casque autour de mon cou et toquai. Il vint m'ouvrir après une dizaine de secondes. Je laissai mes chaussures à l'entrée et nous nous dirigeâmes vers sa chambre.

- Alors, quoi de neuf, blanche-neige ? Demanda Jay en s'asseyant sur sa chaise de bureau.

Je m'assis en tailleur sur son lit, à mon habitude.

- Le mec que j'ai envoyé bouler ce midi et revenu avec sa bande de potes me menacer ou je ne sais pas quoi. A part ça...

- La bande de Pierre ? Me coupa-t-il.

- Ouais. Il est absolument tarré, ce mec.

- Attends, il t'a dit quoi ?

Jay semblait inquiet.

- Que je devais payer pour tes erreurs.

J'omis volontairement la partie du déchet et de la poubelle.

- Quel enfoiré, putain ! Cria-t-il en tenant sa tête entre ses mains.

- C'est rien, je n'ai pas peur de lui, Jay, soufflais-je pour le rassurer.

Mais, ça fit un un effet inverse sur lui.

- Tu ne sais pas de quoi il est capable. Je l'ai humilié, et plus d'une fois.

- Si il est assez peureux pour s'en prendre à moi, je ...

- Je l'enverrais en enfer, dit-il entre ses dents.

Je me sentais mal de lui avoir raconté. Je n'avais pas besoin de lui dire, mais les gens proches devaient tout se dire.

- Alors, quel est ce problème de famille ?

Il se leva et se posa à côté de moi.

- Ma sœur à encore pété un câble. Elle est partie pour une durée indéterminée.

Je posai la main sur son front et poussai ses cheveux qui le cachaient. Une plaie apparut.

- Elle t'a frappée avec quoi ? Demandai-je.

- Elle a balancé toutes ses bouteilles d'alcool sur un mur. Je suis sortie de ma chambre et un morceau m'a griffé. Après ça, elle a pris un sac et est partie.

Je ne répondis rien.

- En général, elle revient après trois ou quatres jours, s'excuse et me promet de ne plus recommencer. Promesse qu'elle ne tient jamais.

- Elle a encore des problèmes d'alcool ?

Il tourna sa tête vers son bureau.

- Son ex a été tué dans un accident de voiture il y a trois mois. Depuis, elle se réfugie dans les boissons. Elle ne veut pas se faire aider, pensant qu'elle n'y arrivera pas. Elle dit ne pas pouvoir trouver quelqu'un aussi bien que lui, et ne pas vouloir salir sa mémoire.

- Je la comprends. Pour elle, l'alcool est un pilier. Alors que c'est la pelle qu'elle a entre ses mains. Elle creuse son propre trou.

Il se tourna vers moi.

- J'ai eu des sentiments parallèles. Ta sœur a peur de la réalité. Elle a besoin de son frère. Quand elle reviendra, dis lui que tu seras là pour elle. C'est ce qu'elle veut entendre.

Il acquiesça. Puis se pencha vers moi. Ses lèvres se posèrent doucement sur les miennes. Sa main vint effleurer mon cou pour se poser sur ma joue. Mais une idée me revint en tête à cet instant. Je me reculai, tandis que lui ouvrit les yeux, perdu.

- Dis Jay, un des garçons de tout à l'heure... Commençai-je.

A ces mots, sa mâchoire se contracta.

- Il m'a dit que tu avais fréquenté beaucoup de filles de passage...

Il baissa les yeux.

- C'est vrai ?

Il ne répondit pas tout de suite. Je regrettais immédiatement ma question.

- En partie.

- Oh...

Il releva directement la tête vers moi.

- Elles étaient trois.

- Trois ?

- Ouais. J'ai eu des copines avant, mais seulement des amourettes de collège. J'ai été un connard avec ces trois filles. Je les ai mal traité et, le pire, c'est que je n'en suis pas désolé. Je n'arrive pas à l'être.

- Ashley en fait partie ?

- Ouais. C'est la deuxième, celle à qui j'ai fait le plus de mal. Elle cherchait à se venger, et, à la fête foraine, sachant qu'on y serait à deux par je ne sais quel moyen, y a trouvé satisfaction.

- Que leur as-tu fait ?

Il inspirait longuement, comme pour retarder ses paroles, puis se lança.

- La première, Léa, était dans ma classe de seconde. Ça se passait cette année, d'ailleurs. Je savais qu'elle en pinçait pour moi, et j'en ai profité. Pierre et moi étions meilleurs amis à l'époque. Et j'étais pire que lui. Je l'ai donc invitée chez moi, un soir, et après un film et des pop-corns, je l'ai embrassé. On a...

Il me regarda en évitant les mots qui pouvaient me blesser émotionnellement.

- Le lendemain, en arrivant au lycée, j'ai tout raconté à Pierre. Lui s'est fait un malin plaisir à le raconter à tout le monde. Quand Léa est arrivée en cours, elle a vécu une humiliation intense et horrible.

Je tournai la tête vers son bureau. Pour l'avoir personnellement vécu, je savais qu'une humiliation pouvait avoir de graves conséquences.

- Avec Ashley, c'était différent. Je la fréquentais depuis un mois, mais elle n'était pas dans ma classe. Les rumeurs allaient vite dans le lycée, mais pas assez vite pour les autres classes de secondes. Un jour, en allant au cinéma avec une autre fille, je l'ai embrassé à la sortie. Une de ses amies m'a vu et lui as dit le lendemain. Elle est venue me voir le midi. J'étais avec ma bande, quand elle a commencé à me crier dessus. Je lui ai donc dit que j'en avais marre d'elle, qu'elle ne me satisfaisait plus. Tout le réfectoire nous a entendu. Ashley s'est enfuie en pleurant. Il s'est globalement passé la même chose avec la troisième, Julia.

Je ne le regardait pas. Cela m'était impossible.

- Je sais que je n'aurais pas du...

Sa voix semblait sincère, mais elle devenait de plus en plus floue.

- Dis quelque chose, Lenny...

Je me tournais vers lui.

- Tu les as humilié. T'as peut-être ruiné leur vie.

- Non, je...

- Je l'ai vécu, Jay. J'ai été humilié. Et sans cette humiliation, je ne serais pas comme ça. Je n'aurais pas été harcelée, je n'aurais pas été seule. Je n'aurais pas non plus été...

Ma gorge se bloqua, et le mot dont j'avais le plus peur ne sortit pas de ma bouche.

- Et le pire dans tout ça, c'est que t'es même pas désolé.

- Lenny...

- Non ! Criais-je. T'es comme le mec qui m'a pourrie de l'intérieur, comme Pierre, et comme ce connard qui m'a invité à une fête où je n'aurais jamais dû aller !

Je m'étais levée, et c'était maintenant des larmes de colère qui coulaient sur ma joue.

- J'étais jeune, et influencé. Je ne suis plus comme ça ! Dit-il en se levant à son tour.

- C'est pas une putain d'excuse. T'étais conscient de ce que tu faisais, et tu le faisais juste pour te sentir puissant. Pour te sentir supérieur à ces filles.

- Non ! C'était pas pour ça ! Je... L'absence de mes parents me faisait me sentir insignifiant...

- C'est bien ce que je dis. T'utilise des filles innocentes pour te sentir mieux.

- J'utilisais, Lenny ! Je ne peux pas réparer mes erreurs.

Je soufflais, pris mon sac et sortis de sa chambre.

- Lenny, attends ! Je suis désolé, ok ? Je n'aurais pas du faire ça, mais c'est fait ! Je ne peux rien y changer !

Je me tournais vers lui.

- Et qu'est-ce qui me dit que tu n'es pas en train de faire la même chose avec moi ?

- Mais parce...

- Parce que quoi ?

- Parce que je suis amoureux de toi !

Je ne réagis pas pendant quelques secondes et le fixai. Il était dans l'embrasure de sa porte, tandis que j'étais dans son salon.

- Je regrette, Jay, mais c'est pas suffisant.

Sur ce, je me tournais à nouveau et quittai son appartement. Il ne me retint pas, ce qui rendait les choses plus faciles. Enfin, plus faciles...

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