« Maman ! J'ai faim ! On a pas encore déjeuné et il est quatre heures ! »

Je soupire.
De toute façon elle ne me répondra pas.
Comme à chaque fois !

Ma mère c'est un peu tout ce que j'ai.
J'aime bien mon papa aussi mais il est moins gentil qu'elle et travaille tout le temps.

C'est un peu dur de ne pas avoir des parents attentifs à moi mais je ne vais pas me plaindre.

On vit merveilleusement bien à Nelûni.
J'ai un jardin privé rien qu'à moi et mes parents m'achètent ce que je veux.
De plus, j'ai des tas d'animaux pour me tenir compagnie.

On ne pourrais pas me prendre en pitié.

Ma mère,  elle est toujours occupée elle aussi.
On ne sait jamais quand elle est à la maison ou pas car quand elle y est, elle ne fait pas de bruits et elle a toujours des urgences de dernière minute.

Elle est très belle.

Elle a de longs cheveux noirs aux reflets d'argent qui me font rêver.
Ses yeux sont bleus comme la glace et elle a un visage doux et accueillant avec moi quand je la vois.

Quand à mon père, je le connais que très peu.

Enfin, il vient le week-end et on s'amuse bien ! Mais il est souvent demandé et c'est très rare de le voir à la maison la semaine.

Il travaille dans une école prestigieuse !
Foxfire !
J'y serais l'année prochaine ! Et j'ai hâte !
Comme ça je pourrais le voir plus souvent !

Mon père il est vraiment très drôle ! Il porte toujours des vêtements avec des animaux plus étrange les uns que les autres et aime ce qui est sale.

Il a des cheveux bruns un peu bouclés et des lunettes rondes. Je trouve ça rigolo.

Et puis, il est toujours là quand on est blessé car il est docteur.

C'est hyper bien de savoir qu'il soigne des gens ! Un peu comme un justicier.
Il aimé beaucoup les peluches car il m'en offre tout le temps !
Il en offre aussi à ces patients quand ils se sentent pas bien.

Mais je préfère ma maman. Peut-être parce qu'elle passe plus de temps avec moi !
Ou peut-être parce que mon père n'a jamais parlé de moi à Foxfire.

Je sais pas...

« Aloïs ? Viens mon garçon, de héla ma mère.
-J'arrive maman ! »

Je descends les marchés quatre à quatre mais suis surpris en découvrant qu'elle met son manteau.

« Tu vas où ? »

Elle se retourne et pose sur moi un regard désolé.

« J'ai... une urgence. Enfin tu sais quoi. Le boulot. Je serais pas longue. J'ai préparé des éclatéroles. N'hésite pas à te servir. Je suis désolée de ne pas avoir pu te faire manger. Si tu as encore faim, regarde dans la réserve si t'aurais quelque chose qui pourrait te plaire. »

Je baisse les yeux et acquiesçait.

Elle m'embrasse fort et sort.

Je suis content.

Je ne sais pas ce qu'elle va faire car je ne sais pas son métier.
J'avais essayé de le deviner mais n'avait jamais réussi.
C'est l'occasion rêvée !

Je me précipite sur mes bottes et mets mon manteau.
Puis je la suis le plus discrètement possible.

Plus tard, je voudrais faire agent secret du conseil !
J'adore mettre le nez dans des affaires qui ne me concernent pas.
Et même si cette mission est n'est pas une mission risquée, je vais juste découvrir son métier, elle n'en demeure pas moins palpitante !

Mais pourquoi me l'a t'elle caché ? Papa m'a bien dit qu'il était docteur ! Alors pourquoi pas elle ?

J'ai la réponse très vite.

Maman prend son cristal de saut et c'est là que je remarque qu'il y a quelque chose qui cloche.

Ce cristal est bleu. Et je sais que ce n'est pas une couleur de cristal légal.

Je recule dans l'ombre, pris de frayeur.
Ma mère possède un cristal inconnu.
Cela veut dire qu'elle exerce un métier interdit !

Elle le porte à la lumière et entre dans la lumière.

Je n'ai pas le choix. Si je veux connaître son métier, malgré les risques, je dois entrer.

Tremblant de peur, j'entre dans le faisceau, et je défis la lois.

~•~

J'ai l'habitude des cristaux. Des cristaux transparents.
Je sais qu'il faut se concentrer pour passer sans risque de se décomposer.

Pourtant, même avec mon nexus, je me sentis me déchirer en deux.

Mon corps se dispute l'artivée et une douleur atroce me déchire tout le corps.
Je ne peux pas hurler.
Je me mets à me concentrer, à recomposer mon corps de sorte que j'arrive entier au point d'arrivée.

Je me tiens le nexus a deux mains, et me concentre le plus possible dessus, tandis que la douleur s'atténue.

•~•

« ALOÏS ! Aloïs je t'en supplie, réveille-toi ! »

Une voix douce et emprunte de douleur me tire de ce sommeil si agréable.
Cette douleur dans cette voix est insupportable, ce qui me fais ouvrir les yeux.
Car je reconnais la voix.
La voix de ma mère.

« Maman... »
Je la sens me presser la main, et me poser un doigt sur la bouche.

« Chut. Tout va bien. Je suis là. Tu m'as fais très peur Aloïs ! Qu'est-ce qui t'a pris de me suivre ! Tu aurais pu mourir ! »

Je sens de la tristesse dans sa voix et je me redresse.

Je suis dans une ruelle sombre.
Ma mère se tiens devant moi mais elle porte un grand manteau à capuche avec un œil dessus, de sorte que je sursaute.

« Maman, c'est quoi ton métier ? »

Elle me lance un regard de regret mais ne peut désormais plus faire demi-tour.
Elle me répond :

« Aloïs... promets moi de ne répéter à personne ce que je vais te dire. Pas à tes amis, pas à tes animaux ni même à ton père. »

Je hoche la tête, troublé.

« Ce que fais maman est dangereux. Très dangereux. Et interdit. Mais les cités perdues en ont besoin pour survivre au carnage de la Terre.
-La Terre est menacée ?
-Oui chéri. Par les hommes.
-Les quoi ?
-Les hommes. Ce sont des créatures qui peuplent la majorité de la Terre et qui la polluent.
-Pourquoi je n'en ais jamais entendu parlé ?
-Parce qu'ils ont été bannis des cités perdues par les elfes. Ils sont égoïste et ne savent même pas notre existence. Ils vivent dans des endroits interdits à toute autre créature nommée les cités interdites.
- Nous sommes dans une d'elles ?
-Exactement. Tu as tout compris. Et maman fait partie d'une association qui permet d'empêcher les hommes à polluer encore la Terre.
-Tu es une sorte d'agent secret ?
-C'est cela. Mais tu n'aurais pas du me suivre. Tu risque ta vie ici. Et je ne veux pas te perdre. Mais c'est trop tard j'imagine. Alors suis moi. Il faut à tout prix cacher ton identité avec un de ces uniformes. »

Elle montre son manteau et m'entraîne plus loin dans la ruelle.

Puis elle se pose devant une bouche d'égout et la soulève.

Il y a un signe unique à celui de son manteau sur la bouche d'égout, ce qui montre que c'est là son QG.

Je suis très excité de découvrir un truc aussi génial et je la suis sans discuter.

Elle entre dans la bouche qui contient une échelle et descend en me faisant signe de venir.

En bas, il y a un espace très sombre où des voix d'hommes se font entendre.

Elles s'interrompent en nous voyant arriver et une lumière s'allume.

Dans la salle, il y a 5 personnes portant les même manteaux que ma mère.

Ils s'avancent vers moi et je sers fort Le Bras de ma maman.

« Ombre, tu ne peux pas amener des gens au QG. Fintan ne va pas aimer. »

Le dénommé Fintan s'avança :

« En effet Ombre. Il va falloir une bonne explication de ta part pour qu'en môme soit en ces lieux. »

Ombre ? S'adressent-Ils a ma mère ?
Je me tourne vers elle.
Elle garde son calme même si elle a l'air inquiète.

« C'est mon enfant. Il m'a suivi. Je ne peux pas le laisser. Il a failli se décomposer avec le saut. Je vous en prie, gardez le rien que cette fois. Je vous promets qu'il ne nous nuira pas.
-Très bien. Alvar se fera une joie de faire du baby-sitting vu qu'il n'a que ça à faire. »

Fintan appelle Alvar qui s'avance presque aussitôt.

« On a besoin d'Ombre, Alvar. Mais pas de toi. Donc tu t'occupes de son marmot le temps. Prends en soin. J'ai pas envie de tuer ce pauvre enfant qui a signé son arrêt de mort tout de suite. »

Je lui lançais un regard noir ! Je voulais rester avec ma mère ! Pas avec un inconnu qui avait l'air aussi sympathique qu'une porte de prison.

Je serrais encore plus fort Le Bras de ma mère mais celle si me desserra les doigts et me glissa à l'oreille :

« Je t'en supplie, soit sage. On ne rigole pas avec ces gens là.
-Je ne veux pas te quitter maman.
-Tu n'as pas le choix. Tu n'aurais pas dû venir. »

Puis elle part, me laissant seul avec Alvar.

« Bon, gamin, tu t'appelle comment ? » Me cria-t-il presque.

« Déjà chu pas un gamin et j'ai pas envie de te dire mon nom.
- Alors reste dans ton coin seul. J'ai pas envi de m'occuper d'un insolent.
-Tant mieux. Moi j'ai pas envi de me faire garder par une mauviette.
-T'as dis quoi ? Tu me cherches ?
-Exactement. Moi au moins j'ai le courage de suivre ma mère au péril de ma vie. Toi t'as peur de garder un « marmot » »

Il se lève brusquement et m'attrape par le col.

« La mauviette elle se mets en danger pour sa famille et contredit son rôle pour faire quelque chose d'illégal. Toi tu pleures juste dans les jupes de ta maman pendant qu'elle torture des gens. »

J'ouvre des yeux ronds. Ma mère torture des gens ?

Je me débats de sa poigne et cours devant moi pour essayer de la rejoindre.

J'entends Alvar jurer derrière moi et m'appeler mais je ne m'arrête pas. Je continue dans les catacombes, cherchant partout ma mère.

J'entre dans une salle et je les vois.

Deux elfes à moitié morts attachés à des chaises.

Une fille et un garçon.

Et devant, ma mère et les autres les torturant.