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⑱ Dix-huit Décembre: La grève des lutins ⑱

"– Je me demandais ?
– Oui ?
–  Tu penses qu'ils sont payés combien les lutins du père Noël ?
– Je n'en sais rien moi. 
– En fait c'est de l'arnaque...
– Sûrement...
–  Bon tu me lis mon histoire ?
–  Mais c'est toi qui !

L'aînée se tut, jugeant bon de ne pas insister. au lieu de ça elle demanda simplement:

–  Qui est-ce aujourd'hui ?
–  "La grève des lutins" de mayou82 




Chapitre 1: Comment ?

La neige est partout, recouvrant le moindre rocher, la plus petite butte de terre. Les animaux dans leur terriers attendent que le printemps revienne.

Au loin, on distingue de la lumière dans une maison. Et des bruits de voix...qui parlent forts, qui crient même.
Quelques animaux se sont approchés, curieux de ce tapage inhabituel.

- Comment cela ils font grève ? dit le Père Noël. En quel honneur ?

- C'est que... Je vous en ai parlé à plusieurs reprises...

- Il faut croire que je ne m'en rappelle pas. Alors tu vas reprendre toute l'histoire depuis le début, mon ami. Je t'écoute.


*

*       *


Cela a débuté, un jour d' automne. Les arbres avaient revêtu leurs habits de couleurs.
Dans une maisonnette, l'excitation était à son comble.

- Aveleen, viens déjeuner.

- Mais Maman, nous devons y aller. Le chemin est long...

- Nous avons le temps, ne t'inquiètes pas mon enfant. Tu seras à l'heure. Je connais chaque trou de ce chemin.

- Et si j'étais refusée...

- Aveleen. Tous les membres de notre famille ont été des lutins du Père Noël ! C'est une vocation chez nous. Arrêtes de te tracasser pour une chose qui n'arrivera pas.

Maman avait beau dire, cela m'empêchait de dormir depuis plusieurs nuits déjà. J'en rêvais ! Mes parents n'avaient hélas que moi comme enfant. Pas de grand frère ou de grande soeur pour me raconter ce que c'était qu'une journée de lutin du Père Noël.

Sur le chemin, je regardais tous les détails. Ma mère m'accompagnait aujourd'hui, mais dès demain, si toutefois j'étais prise, je devrais y aller seule.

Ma mère me montrait l'arbre en forme de T, puis l'immense sapin, et le petit chemin juste à la perpendiculaire du creux entre les deux montagnes au loin. Tous ces détails qui m'aideraient à trouver la maison.

La maison où j'allais venir tous les jours.

- Tu es bien silencieuse, Aveleen.

- Est-ce là où vit le Père Noël, mère ?

- Ah ah ! Non, personne ne sait exactement où il habite. Aller viens, il faut y aller.

Un lutin tout tordu, tout fripé nous fait entrer. L'envie de regarder autour de moi est puissante mais comme maman, j'avance la tête baissée. Des sons me parviennent au fur et à mesure que nous avançons. Des chuchotements, parfois une voix plus forte.
Devant une porte, l'homme s'arrête et d'un simple mouvement de tête me fait signe d'entrer.

- Dites-lui à ce soir. Et toi, file avec les autres, Aveleen, dit-il.

- A ce soir, mon enfant.

La pièce était grande mais la cheminée la rendait chaleureuse.
Au pied de celle-ci, à même le sol, une douzaine d'enfants de mon âge pour la plupart, étaient assis et me regardaient. Un peu â l'écart, deux autres étaient assis sur un fauteuil. Le plus jeune, à qui j'aurais donné quatre ans, me regardais avec un sourire malicieux.

- Bonjour, je m'appelle....

- Cieran. Tu la mets mal à l'aise, dit l'autre garçon en descendant du fauteuil et me tendant sa main. Moi, c'est Ailfrid.

- Bonjour. Je m'appelle Aveleen.

- Je ne t'ai jamais vue auparavant. Ni à l'école ni ailleurs.

- Mon père m'instruit à la maison. Tous ces enfants viennent pour être...lutins ?

- Bien sûr. Nous avons tous l'âge. A part Cieran bien entendu. Tu rentres en apprentissage ?

- Oui, Ailfrid. Aveleen va faire sa première année, dit un homme qui entrait dans la pièce.

Il était grand, les manches retroussées de sa chemise laissaient apparaître des bras puissants. Son regard sur moi était bienveillant.

- Venez les enfants, il est temps de se présenter aux nouveaux. Cieran, je te veux à mes côtés et...sage si possible, dit-il en se dirigeant vers la cheminée.

Il attrapa au passage une chaise et l'installa devant la cheminée.

- Bonjour à tous et à toutes, très heureux de vous retrouver. J'aimerai que les cinq nouveaux se présentent aux autres. Vous allez travailler ensemble pendant deux longs mois.

Sa voix était à l'image de sa corpulence, puissante. Mais ses yeux plein de malice étaient rassurants. Les enfants le regardaient avec tendresse.

- Aveleen, tu veux commencer ?

- Euh...Je suis Aveleen. J'ai douze ans...Que dois-je dire d'autre ?

- C'est déjà pas mal. Ailfrid tu seras son guide.

Les quatre autres nouveaux, tous des garçons, se sont présentés à leur tour et quatre guides leur ont été désignés.

- Voilà. Il est temps de se mettre au travail. Rejoignez vos ateliers. Cieran, tu restes avec moi et cet après-midi, tu rejoindras ton frère. A la moindre bêtise, tu rentres chez toi, est-ce bien compris ?

- Oui, Balthazar.


Chapitre 2: L'atelier

En l'espace de cinq minutes, il n'y avait plus qu'Ailfrid et moi dans la pièce.

- Je te fais visiter ?

- Tu es lutin depuis quand ? Qui est Balthazar ? Pourquoi Cieran ne reste pas avec les autres ?

- Oh la la ! Que de questions..Je te réponds en avançant. Cela va faire la quatrième année. Balthazar est celui qui décide à la fin de la première année, au vu de ton travail, où tu vas travailler. A mon tour, pourquoi tes parents ne t'ont pas mis à l'école ?

- Je ne sais pas. Et Cieran ?

- Voilà l'atelier où tu vas être toute cette semaine. C'est ici que l'on peint les jouets en bois. Je te laisse regarder, et après je répondrais à tes questions.

L'atelier était plutôt grand et bruyant. Une vingtaine de lutins y travaillait. Certains peignaient, d'autres vernissaient, d'autres rangeaient les jouets finis dans des grandes malles ! Tous travaillaient dans la bonne humeur en chantant. Il y avait des trains, des cubes, des jeux de constructions, des puzzles...

Ailfrid était devant un ordinateur et lisait un email.

- Tu as fini de regarder ? Des questions ? me dit-il avec un petit sourire moqueur.

- Non. Quel est ton travail ?

- Une seule question ? Je choisis des images qui deviennent des puzzles. Mais je supervise surtout le travail de l'atelier. Il est en péril. Les enfants ne veulent plus de ces jouets, apparemment.

- As-tu déjà été voir comment c'était ? Chez les enfants ?

- Quelle drôle de question...non.

- Il faut combien d'années pour avoir le droit d'y aller ?

- Seul le Père Noël y va, Aveleen. Aucun lutin ne fait le voyage.

- Mais nous fabriquons les jouets, année après année. Ne serait-il pas normal qu'un de nous soit dans le traîneau cette nuit-là ?

- Je ne me suis jamais posé cette question.

- Balthazar y a été, lui ?

- Pas à ma connaissance. Tu veux voir les autres ateliers ?

- Non, merci.

Pourquoi a-t-elle subitement cette tristesse alors qu'elle était curieuse et dynamique tout à l'heure ? Cette histoire de voyage..sans doute, se demande Ailfrid.

*

*          *

A la fin de la journée, tous les travailleurs partis, il n'y a plus que trois personnes assises autour d'assiettes emplies d'une soupe odorante.

- Cieran, presse-toi de finir ta soupe avant de t'endormir dedans. Alors, que penses-tu d'Aveleen après cette première journée, Ailfrid ?

- Je ne sais pas, elle travaille bien et apprend vite...

- C'est tout ? Pas d'enthousiasme ? J'avais cru déceler cette étincelle pourtant...

- Elle l'avait... Mais une stupide réponse l'a fait disparaître en un instant.

- Débarrasse la table, je vais coucher Cieran. Tu m'expliques cela après...dit l' homme.

Installés devant la cheminée, Balthazar fut très attentif à mon récit.

- Quelle drôle de gamine ! A-t-elle parlé de ses parents ?

- Je lui ai demandé pourquoi elle n'était pas à l'école mais elle ne m'a pas répondu. Cieran y arriverai, c'est certain. Il a obéi aujourd'hui ?

- Il est petit et très intelligent. Je ne sais pas comment l'occuper vraiment.

- Tu regrettes de nous avoir accueillis ?

- Pas le moins du monde. De vous cacher aux yeux des autres, oui. Demain, tu prendras Cieran avec vous, et sans l'imposer à Aveleen. Ton frère fera le reste.

*

*         *


La nuit avait été courte, mais la marche pour rejoindre mon lieu de travail, seule, exigeait toute mon attention. Je ne me trompais pas, mais ma curiosité faillit me mettre en retard.

Cieran et Ailfrid m' attendaient. Étais-je si en retard ?

- Bonjour. Je suis en retard ?

- Les autres viennent de partir à l'instant. Viens te réchauffer cinq minutes. Tu as beaucoup de chemin pour venir ?

- Presque une heure. Et vous ?

Cieran allait répondre mais le regard d'Ailfrid le stoppa net...

- Allons-y. Cieran reste avec nous aujourd'hui, tu pourras le surveiller si je m'absente.

- Bien sûr, mais je n'ai aucune expérience, je suis fille unique.

Dans l'atelier, l'activité des lutins était toujours aussi forte.
Cieran ne la quittait pas, souriant, espiègle. Les autres lutins, plus âgés, le laissaient faire et parfois Ailfrid haussait le ton pour le calmer.
Aveleen avait remarqué des livres dans le coin détente où se trouvait aussi des poufs.

- Cieran, veux-tu que je te lise une histoire ?

- Ailfrid, je peux ? demande-t-il à son frère les yeux brillants de plaisir.

- Très bonne idée, Aveleen. Vous avez bien travaillé et l'heure de la pause approche.

J'attrapais un livre dont la couverture, très joliment décorée, et le titre m'attiraient : le voyage du Père Noël.

Je m'installais sur le divan et commençais ma lecture. Cieran, debout, m'écoutait puis très vite il se trouva assis à mes côtés.

- Tu lis mieux que Balthazar, tu sais ?

- Ah ? Il te raconte des histoires ?

- Bien sûr, tous les soirs, pour d'endormir, dit-il en se mettant la main devant la bouche, pour arrêter ses mots.

- Je ne le répéterai pas. C'est votre père ? lui chuchoté-je en jetant un oeil vers Ailfrid.

- Non. Balthazar nous a recueillis Ailfrid et moi, il y a trois ans.

- Mais il m'a dit qu'il était lutin depuis quatre ans.

- C'est Cieran qui a raison. Vu mon âge, c'était plus crédible. Tu ne dois le répéter à personne, on nous séparerait.

- Je vous le promets. Il est de votre famille ?

- Non. Cieran était malade, je suis venu frapper ici, Balthazar l'a soigné et nous sommes restés.

- Et pourquoi ne faut-il rien dire ?

- Tu ne sais pas ? Sérieux ? Balthazar n'est pas un lutin. Il n' a donc pas le droit d'avoir des enfants. C'est la loi. Tes parents ne t'ont pas appris la loi ?

- Si, bien sûr. Je ne m'en rappelais plus c'est tout.

- Ou tu mens...dit Cieran en me regardant droit dans les yeux.

- Ce ne sont pas mes parents, ils m'ont adoptée, avoué-je honteuse.

- Allons voir Balthazar.



Chapitre 3:

Qu'allait-il faire ? Me mettre à la porte ?
Inquiète, je suivais les deux frères.

- Je vais lui parler, Cieran reste avec toi, me dit Ailfrid d'un ton calme.

Et il part. Je ne connais pas cet endroit de la maison, et je réalise que toutes à mes pensées, je n'ai aucun souvenir du chemin pour rejoindre l'atelier, et encore moins pour trouver la sortie.
Lorsque la porte s'ouvre à nouveau, mon coeur se serre.

- Il nous attend, viens, dit Ailfrid en me montrant le chemin.

La pièce est chaleureuse, comme celle d'accueil. Un poêle à bois ronfle près d'une table ronde. Un canapé avec des coussins. Des jeux au sol. Balthazar est debout face à nous.

- Entre Aveleen, tu vas manger avec nous. Viens t'asseoir pendant que les garçons mettent la table.

Je m'assieds donc sur le canapé et il m'y rejoint.

- Ailfrid m'a expliqué. J'ai juste besoin d'une précision. Tes parents ne sont pas lutins, n'est ce pas ?

- Ils me l'ont fait croire, afin que je ne le dise pas par mégarde. Hier soir, ils m'ont avouée la vérité. C'est leur rêve depuis si longtemps. Vous allez le dire ?

- Grand Dieu, non. Je cache sous mon toit deux enfants : Cieran et Ailfrid ne sont pas lutins, ils n'ont pas le droit d'être là, mais pourtant ils y sont. Tes parents et moi faisons la même chose. Je ne dirais pas un mot.

- Merci. Il le sait ?

- Bien sûr, Aveleen. Ce n'est pas une légende, le Père Noël sait tout concernant tous les enfants de la planète.

- Et il n'est pas fâché ? Contre vous, qui défiez sa loi ?

- Ce n'est pas sa loi. Il m'y autorise, comme tes parents, puisque tu es dans cette maison. Il nous faut juste ne rien dire. Tu as compris ?

- Oui.

- Quelque chose d'autre te chagrine ?

- Est-ce qu'il connaît mes rêves ?

- Celui de faire la tournée avec lui ? Ailfrid m'en a parlé. C'est impossible, Aveleen.

- Pourquoi ? demande Cieran en venant s'installer sur les genoux de Balthazar.

- Je ne sais pas. C'est comme ça...

- Comme il t'est interdit d'avoir des enfants ? Ou que les parents d' Aveleen aient une fille lutin ?

- Oui, Ailfrid.

- Hé bien, je ne veux plus fabriquer de jeux, alors...

- Ailfrid, arrête. Cela peut mettre en péril la plus belle fête du monde.

- Alors, je veux voir le Père Noël.

- Moi aussi je veux faire la grève, dit le petit garçon, imitant son frère.

- D'accord Cieran. En attendant allons manger.

*

*          *


Nous sommes repartis au travail, Cieran est resté, il s'était endormi.

Ailfrid ne disait rien, plongé dans ses pensées. Il écrivait sur son ordi, et souriait tout fier de lui.

- Aveleen, viens voir.

Je regardais l'écran et éclatait de rire à mon tour.

Si vous êtes d'avis que les choses doivent changer, soutenez notre grève.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Tu risques de mettre Balthazar dans une mauvaise situation.

- As-tu une autre idée ?

- Oui, il nous faut en parler à des personnes concernées et qui auront du poids.

- Tu veux dire ...à eux en me montrant d'un mouvement de tête les lutins. Au risque de tout perdre ?

- Il le faut bien, non ?

- Tu as raison. Arrêtez tout cinq minutes dit-il d'une voix forte en s'adressant à nos compagnons actifs et bruyants.

A cette demande, plus un bruit. Tous les lutins se sont approchés de nous, intrigués. Mais ils ne disent rien, attendant la raison de cet arrêt.

- N'avez-vous jamais rêvé de faire la tournée du Père Noël avec lui ? demande Ailfrid.

Le silence, puis un brouhaha de sons, de paroles lâchées sans retenues...

- Stop. Je n'entends rien. Ne parlez pas tous en même temps.

- Ailfrid, nous avons tous ce rêve. De découvrir les maisons, les villes, où vont tout ce que nous fabriquons, mais cela est impossible.

- Et si nous faisions grève ? dit Ailfrid, le lutin malicieux.

Pendant le reste de l'après- midi, nous avons discuté de nos envies. Aucune colère, juste une envie de changer les choses.

*

*    *

Le lendemain matin, une grande partie des ateliers était stoppée. Balthazar, simulant la surprise, a écouté les doléances des uns et des autres et a promis d'en parler à qui de droit.

- Mais enfin Balthazar, ce n'est pas possible !

- Oh croyez-moi, c'est pourtant le cas. Rien ne sort des ateliers depuis hier. Il faut lui en parler. Sinon, j'ai peur que sa hotte soit vide cette année.

- Voilà Père Noël, vous en connaissez autant que moi. Que faisons- nous ?

- Va les chercher et emmène les ici.

*

*    *

Balthazar, debout au milieu de la grande salle noire de lutins, attendait le silence. D'après les dires des lutins les plus anciens, ces rassemblements étaient rarissimes.

- Il sait et veut comprendre ce qui se passe. Il veut voir Ailfrid et Aveleen.

Tout le monde se mit à parler en même temps, heureux et inquiets à la fois de cette information.

- Balthazar ? Ne devrais-tu pas les accompagner ? demanda un des plus vieux lutins. Ils sont bien jeunes...

- Rassurez-vous, c'est ce que j'ai proposé. Nous y allons les enfants ? 





Chapitre 4: La rencontre

Balthazar nous a expliqués : seules quelques personnes étaient dans le secret du lieu de résidence du Père Noël. Il a donc caché nos yeux derrière un bandeau.
Sûrement aussi anxieux que moi, Ailfrid me tenait la main. Je sentais le vent sur mon visage, étions- nous dans un traîneau ? Son traîneau ?

- Non, Aveleen. Ce n'est pas le sien....me dit Balthazar.

Une grosse main, que je devinais être la sienne me guidait, et tenant celle d'Ailfrid à mon tour, nous avancions en silence, guettant le moindre bruit.

- Nous sommes arrivés les enfants, dit-il. Je vous enlève vos bandeaux. Vous êtes les deux seuls enfants, à ma connaissance, à être venus ici.
Derrière cette porte, le Père Noël nous attend. Vous êtes prêts ?

Surpris par la pièce plutôt petite, nous avons sursauté l' un comme l'autre à l'arrivée de celui que tous les enfants rêvent de voir un jour.
Hélas, je ne peux vous le décrire au risque de briser la magie de Noël, sachez juste qu'il est tel que je l'avais imaginé.

- Je vous ai fait peur ? Désolé les enfants. Venez-vous asseoir auprès de la cheminée. Toi aussi, Balthazar. Mais il en manque un, où est Cieran ?

- J'ai préféré ne pas l' emmener. Il est très jeune.

- Très bonne idée. Alors, j'ai besoin d'explications. Tu commences Aveleen ? Comment vont tes parents ?

- Vous les connaissez ?

- Bien sûr, jeune fille. Ils sont venus m'expliquer qui tu étais et l'autorisation de t'inscrire chez Balthazar.

- Et vous avez accepté ? Même si c'est contraire à la loi des lutins...

- Aveleen, cette loi est très très ancienne, et certaines choses méritent d'être modifiées. Je n'avais pas réfléchi à ce que cela impliquait au quotidien. Tu pourras aller à l'école. Et toi Ailfrid, tu pourras enfin serrer Balthazar dans tes bras.

- Tu lui as dit cela, demande mon ami à son père ?

- Non, mon garçon, dit le Père Noël. J'ai quelques pouvoirs magiques qui m'aident moi et mes rennes. Y a-t- il autre chose dont vous vouliez me parler ? J'ai entendu parler d'un rêve...

- C'était le mien dis-je mais je me suis aperçue que beaucoup de lutins ont le même... L'idée de cette grève était stupide.

- Inattendue surtout, dit l'homme en rouge en éclatant de ce rire extraordinaire.

- C'est de ma faute. Aveleen n'a fait que suivre.

- A partir de cette année un lutin fera la tournée avec moi. Cette année, exceptionnellement, vous serez deux.

Spontanément, nous nous sommes jetés au cou du Père Noël, qui ne nous repoussa pas.

- A mon tour, j'ai un service à vous demander. Pourriez-vous aidez un vieil homme à nourrir ses rennes ? Il vous faudra bien sûr garder le secret. Tu les emmènes Balthazar ? Je suis un peu fatigué. A très bientôt les enfants.

Après avoir nourris les rennes, dont Balthazar connaissait évidemment tous les noms nous sommes rentrés.

Tout le monde attendait bien sûr, impatient de savoir.
Il y eu quelques grimaces mais la grande majorité des lutins a été heureux pour Balthazar et les garçons.

Cette nuit là, deux enfants ont dormi avec des images du Père Noël qui rigolait.

Chapitre 5: La distribution

Si vous ne vous calmez pas tous les deux, je vais me fâcher, râle Balthazar.

- Papa, mets-toi à notre place.

- Ailfrid, les pauvres rennes n' arriveraient pas à faire décoller le traîneau, si je fais cela.

- Balthazar, et si j'avais le mal de l'air ?

- Impossible, Aveleen. Allez faire un bisou à Cieran. Nous partirons juste après.

Dans la chambre, le petit frère nous tourne sciemment le dos.

- Cieran, arrête de bouder. Fais-moi un bisou.

- Pourquoi je n'y vais pas moi, dit-il la voix pleine de tristesse.

- Tu iras, mais tu es trop jeune. Je te raconterai c'est promis.

- C'est vrai ?

- Bien sûr. A demain, dors bien.

Balthazar, comme la dernière fois, nous a bandés les yeux. Il faisait froid, et l'excitation nous faisait avancer vite.

- Nous y sommes. Je vais vous laisser ici. A demain. Soyez prudents. N'enlevez pas vos bandeaux.

Une main a attrapé la mienne et je ne l'ai pas refusée. L'attente m'a semblée interminable. Puis j'ai entendu des bruits de pas, et de...sabots.

- Ah vous êtes là, les petits. Enlevez vos bandeaux et venez m'aider à installer les rennes.

Ailfrid et moi, un peu intimidés quand même, à l'idée d'approcher les rennes, les fameux rennes du Père Noël, avons découvert l'énorme traîneau. Il était encore plus beau que celui que l'on voit dans les images. Tout de bois sculpté marron foncé, les cadeaux protégés sous une toile verte, et les harnais des rennes d'un rouge vif où étaient accrochées plein de grelots.
Les rennes trépignaient d'impatience.

- Ailfrid, tu seras à côté de moi. Aveleen, tu seras au bord, mais ne te penche surtout pas. Êtes-vous prêts ?

A peine installés, et avec une voix forte, le Père Noël dit :

- Rodolphe, fend l'air et guide nous. Montre-nous le chemin.

Et le traîneau, comme s'il était aussi léger qu'une plume s'éleva dans le ciel.

De ma place, il me suffisait juste de pencher un peu la tête pour apercevoir les quelques lumières des maisons. J'essayais bien de reconnaître la mienne mais ne sachant pas d'où nous étions partis, mes points de repères étaient inexistants.

Seul le bruit des clochettes était présent et de temps en temps un encouragement de l'homme en rouge à nos côtés. Très vite Ailfrid s'était collé à moi pour profiter du paysage défilant sous le traîneau.

Des lumières plus nombreuses annoncèrent une ville et le début de la distribution. Le traîneau se positionna à côté du toit. Le Père Noël souleva la bâche et attrapa un paquet et après un saut sur le toit, disparu, pour revenir un instant après, nous sembla-t-il.

A nos regards surpris, il se mit à rire très fort.

- Un petit tour de magie, les enfants. Cela restera ainsi, la magie de Noël réside dans son secret dans le coeur des enfants. Mais vous pourrez imaginer tout ce qui vous passera par la tête. Cieran a le droit d'y goûter un peu lui aussi.

Après une nuit enchantée, le traîneau se posa. Balthazar aidé du Père Noël, portèrent deux enfants endormis et les couchèrent sans un bruit. Puis avant de partir, l'homme en rouge pris le temps de déposer trois paquets au pied du sapin.

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