Texte 3
Paradis exotique
Yeux fermés, allongé. Je sens battre son corps, son coeur, chaud, imposant et léger a la fois. Nul besoin de draps, sa peau caramel me réchauffe alors que ses cheveux noirs cascadent sur ses douces épaules au grain parfait.
Voilà près de cinq mois que ma belle Guadeloupéenne partage mon lit, dors contre moi, et de part son odeur à la fois vanillée, salée, souple et entêtante elle m'emmène avec elle aux confins du monde.
Quand j'ouvre les yeux je suis sur une plage couleur d'ivoire, au sable brûlant parsemé de minuscules éclats brillants en coeur avec ce soleil éclatant.
Mais plus étincelant que le sable, l'océan, transparent, chaud agréable et accueillant.
Bien loin de l'étendue sombre, froide, meurtrière, aux immenses murs liquides qui s'abattent sans pitié sur les hommes.
Elle est à côté de moi, elle et son odeur portant toute son île avec elle.
Ma beauté se lève, étendant ses jambes cuivrées, enfouissant ses petits pieds dans le sable.
Je suis bien ici, je ne veux pas bouger, mais son sourire blanc à en perdre la vie me convainc aussitôt.
Une autre inspiration de son parfum où je crois y déceler une note fruitée.
Me voila aussitôt entouré d'une forêt d'arbres , d'ombres fraîches et humides . En levant les yeux j'aperçois à peine le ciel bleu pur où virevoltent des oiseaux marins. Ici, ce ne sont que petits cris légers, des petits animaux peu être.
Ma main passe doucement sur une large feuille mouillée, ployant sous sa propre chair ferme, douce.
J'entend au loin, me parvenant à travers les troncs noirs et tordus, des voix riant, des voix chaleureuses.
Je m'avance pour les voir, mes pas étouffés par le sol spongieux avant d'apercevoir les lueurs d'un feu, joyeux et dansant, vibrant au rythme des rires.
Je sens sa chaleur sur mon visage, et je retrouve cette odeur se dégageant de ses douces et vives flammes.
Elle est là aussi, couverte des reflets d'or que la nuit, juste tombée, prête au feu de joie.
Elle m'envoute de ses yeux chocolats qui virevoltent et qui dansent au son de ses pas.
Tantôt Si loin Que j'ai peur de ne plus la voir, tantôt Si près Que son odeur m'emplit les narines à nouveau, m'y faisant déceler la touche froide et délicate d'un éclat de sel.
Je me retrouve alors assis sur un ponton de bois, vieux mais robuste, observant les mâts irréguliers des bateaux de pêcheurs.
Un vent léger souffle dans la nuit, sous la lune d'argent, aidant les beaux cheveux de ma bien aimée à venir caresser ma joue.
Si délicate caresse, sur ma peau Si sensible à ses petites attentions...
Peu à peu, l'odeur s'estompe, celle qui me guidait à travers ce paradis exotique.
J'ouvre les yeux, dans mon lit, enserrant mon île de mes Bras.
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