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🦋 Casting 🦋

AVANT DE POSER TOUTE QUESTION RÉFÈRE TOI À LA PARTIE « ☆ FAQ ☆ ».
N'HÉSITE PAS À TE LANCER DANS L'AVENTURE, OU À PARLER DE CETTE DERNIÈRE AUTOUR DE TOI.

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Il y a un mois, vous avez élu la nouvelle de Nonoche24 à la Compétition des vainqueurs ! Il est temps pour nous de solliciter votre aide une ultime fois... pour lui offrir sa récompense !

Il s'agit tout simplement de lui offrir une lecture à voix haute de sa nouvelle Souviens-toi avant de partir !

Pour cela, nous recrutons plusieurs lecteurs qui pourront, à eux tous, lire l'ensemble de la nouvelle en plusieurs voix distinctes (pour la narration, les différents personnages).

N'hésitez plus : en candidatant vous-mêmes ou en taguant vos connaissances, aidez-nous à faire vivre ce projet de dingue, dans lequel on se lance avec une préparation digne des plus grands (improvisateurs) !

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Pour que Nonoche24 puisse sélectionner celles et ceux qui liront sa nouvelle, nous demandons aux personnes intéressées de choisir le type de voix qui les intéresse, de s'inscrire dans ce chapitre (voir partie Inscriptions), de lire à voix haute les extraits de la nouvelle qui se trouvent dans ce chapitre et dans lesquels leur voix intervient, puis de nous les faire parvenir.
Pour les personnages secondaires, il suffira de lire une phrase ; les répliques sont listées après les extraits.

Nous contacterons ensuite les heureux élus pour qu'ils puissent, suivant la volonté de l'autrice, donner vie à son texte et à ses personnages !

↬ N'hésitez pas à aller lire la nouvelle de Nonoche24, disponible sur son profil, pour vous assurer que le thème et la façon d'écrire vous conviennent !

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31 décembre : fin des candidatures et des envois d'enregistrements de candidature.

7 janvier : annonce des sélectionnés.

31 janvier : dernier délai pour les envois des enregistrements définitifs.

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200 PIÈCES pour tous ceux qui candidateront et nous enverront leur enregistrement ;

700 PIÈCES pour ceux qui seront sélectionnés pour les rôles principaux (personnages 1 à 5), en remerciement du temps qu'ils nous offriront ;

ET SURTOUT, notre reconnaissance éternelle !

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Narration 1 : principale, pour les passages normaux
↬ Type de voix : pénétrante, capable de transmettre des émotions et d'émouvoir la personne qui écoute. Plutôt neutre, sans particularités majeures.

L'autrice aimerait beaucoup une femme car tous les autres personnages sont des hommes.

Narration 2 : pour les flashbacks, les coupures, les moments où l'on quitte Edgar hors passage de l'enterrement.
↬ Type de voix : caverneuse, presque grave, tendue, prenante, différenciée de la voix de narration 1.

Personnage 1 : Edgar Degarde
↬ Type de voix : voix rocailleuse, éraillée, Edgar est seul et parle donc peu. Parfois étouffée, éteinte et fragile souvent essoufflée.

Personnage 2 : Allan Degarde
↬ Type de voix : voix sèche, un peu froide, imposante, sûre, puissante, cordiale, résolue. Parfois distante et cassante quand il va mal.

○ Personnage 3 : Theophilus Degarde
↬ Type de voix : joyeuse, dynamique, chaude, gaie. Capable de transmettre de l'humour et de la légèreté, semblable à celle de Joseph en plus lumineuse et vivace. Brisée et extrêmement faible au moment de l'enterrement.

○ Personnage 4 : Joseph Degarde
↬ Type de voix : Joyeuse, amusée, chaleureuse, empathique, aimable, un brin voilée. Semblable à celle de Theophilus, empreint d'une certaine douleur tout juste perceptible. Éteinte, faible et extrêmement distante au moment de l'enterrement.

○ Personnage 5 : Rodolphe Degarde
↬ Type de voix : Voix innocente mais très intelligente, sérieuse, claironnante, cristalline, un petit peu enfantine, flûtée, songeuse. Tremblotante, timide, lugubre et abattue durant l'enterrement.

○ Personnage 6, 7 & 8 : Amis d'Edgar durant le flashback dans la montagne
↬ Type de voix : D'abord moqueuses puis inquiètes, pas de critères particuliers, hommes ou femmes.

○ Personnage 9 : Le médecin qui annonce à Edgar sa maladie
↬ Type de voix : Distante, détachée, libre, décontractée, il se fiche de la violence de ce qu'il annonce, un peu sous influence de l'alcool.

↬ Les deux Narrations et les quatre fils (personnages 2 à 5) ont beaucoup de texte à lire, quelques centaines à quelques milliers de mots. (N'hésitez pas à nous demander des estimations plus précises !) Cela représente donc un certain engagement qu'il importe de prendre en compte.

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○ Extrait 1 : Narration 1, Allan, Theophilus et Rodolphe

« Mais nous y parviendrons, j'en ai la certitude, nous nous relèverons, comme nous l'avons toujours fait. Peu importe les épreuves, les douleurs et les peines, parce que nous sommes des Degarde et que la soif de vivre fait battre notre cœur. Ici, nous sommes nés à six, nous avons grandi à cinq et nous vieillirons à quatre mais ensemble, comme on l'a toujours fait. »

Allan baissa la tête et remercia l'assistance d'un vague signe de main avant d'accompagner Theophilus vers l'estrade, d'une délicate main posée dans son dos.

Theophilus tituba jusqu'à grimper sur les quelques marches et à se dresser devant la mer de parapluies, plus voûté que jamais.

« Sachez d'abord que je ne suis ni Rodolphe, ni Allan, les belles paroles et moi ça à toujours fait deux. Jusqu'à avant-hier, ce qui me caractérisait, c'était mon humour. Aujourd'hui, en perdant mon père, je me suis aussi perdu moi-même... »

Il s'arrêta un instant et tira de sa main écorchée une petite feuille chiffonnée de sa poche de pantalon.

« Il n'y a rien de pire pour un fils que de perdre son père, commença t-il après s'être raclé la gorge, rien de pire que de perdre celui que l'on pensait éternel, celui que l'on pensait là pour nous soutenir à jamais. Mais quand ce père s'avère être Edgar Degarde, bon, généreux et véritable exemple, alors tout semble encore plus difficile. Comment savoir quelle voie emprunter désormais? Comment savoir quels sont les bons choix et les mauvais? Tant de questions destinées à rester sans réponse, car le seul homme à même de nous éclairer nous a quitté. Aujourd'hui, j'ai mal, je regrette, je suis perdu mais j'ai conscience qu'il me faudra avancer et me relever coûte que coûte. Rien ne me semble plus difficile. »

Theophilus broya son discours de sa poigne de fer ragaillardie par la détresse et le fourra dans sa poche avant de rejoindre ses frères, le regard bas.

Rodolphe fut le suivant à marcher jusqu'à l'estrade qui offrait une sinistre vision, dominant le cercueil recouvert de fleurs et de pluie que la terre du cimetière de la vallée recouvrirait bientôt.

Le souffle erratique, Rodolphe ne sortit pas de discours de sa poche, il s'appuya simplement de sa paume contre le pupitre et quelques phrases jaillirent de sa bouche, asséchée par les sanglots.

« La mort, je l'ai lu mille fois dans les livres, le deuil de même. Et pourtant, rien ne pouvait me préparer à... à ça. A cette lettre, à cet enfer, à ce cauchemar. Même les plus tristes histoires ne peuvent préparer à l'enfer. Car c'est le mot qui décrit le mieux ma vie depuis ces derniers jours, malgré la présence d'Allan, malgré la fin de la guerre pour moi et mes frères, malgré la promesse d'un avenir radieux, au-delà des murailles du deuil, tout ressemble à l'enfer. Chaque mot, brûlant comme le feu. Chaque larme, dévastatrice au possible. Chaque souvenir marquant la douleur au fer rouge. Voilà à quoi se résumera ma vie, en l'attente d'un futur peut être plus beau : l'enfer. »

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○ Extrait 2 : Allan, Joseph, Theophilius, Rodolphe

Le Caire,

Le 16 Février 1940

Cher Papa,

Comment vas-tu ? Ici, la vie est toujours aussi calme. Aucun combat à l'horizon, aucune troupe ennemie. Le néant. Mais je ne me plaindrais pas, Rodolphe et moi participons à notre échelle, il s'est rapproché d'un groupe d'ingénieurs et a l'air de bien se plaire au milieu de tous ces calculs, ça a toujours été son pêché mignon, le travail. Je ne te cache pas que je suis très content pour lui, il est heureux et occupé comme il se doit, ça change positivement du début de la guerre.

Par ailleurs, as-tu des nouvelles de Théo' et Jo' ? Vont-ils bien ? La ligne Maginot est-elle toujours tranquille ? Les informations nous parviennent au compte-gouttes ici... J'imagine qu'ils s'amusent comme des fous là-bas ? Les soldats de leur unité ne doivent pas s'ennuyer ! Dis-leur tout de même de faire attention, trop d'humour peut coûter cher en ces temps troublés...

L'Egypte est toujours aussi belle, je ne cesse de penser à toi ! Comme tu aimerais ces paysages ! Des déserts à perte de vue, un peuple accueillant, une gastronomie savoureuse, une météo ensoleillée du matin au soir... Rodolphe et moi avons même pu visiter les si connues pyramides d'Egypte durant notre dernier jour de repos et j'en ai été émerveillé ! Tant d'objets ancestraux et d'histoire entre ces murs ! Quand nous rentrerons, la guerre aura au moins eu cet avantage de nous avoir fait voir du pays...

Et à la maison ? Comment va la France ? Comme je te le disais, les informations sont rares ici... Nos lieutenants sont peu bavards mais je pense les avoir charmé avec mon ambition et mes propositions. Peut-être passerais-je un jour de caporal à adjudant qui sait ? Enfin, fais bien attention à toi, les Allemands pourraient être partout, même dans nos petites campagnes pyrénéennes. Supportes-tu bien le rationnement ? Ils ne sont pas trop sévères ?

Je dois te laisser Papa, la nuit va bientôt tomber et je dois surveiller le camp ce soir.

Rodolphe et moi t'embrassons fort, prends soin de toi.

Ton fils,
Allan
Massif de l'Authion,
Le 2 Février 1940

***

Bonsoir Papa,

Comment vas-tu ? Des nouvelles d'Allan et Rodolphe en Afrique ?

Cette dernière semaine n'a pas été de tout repos ici, après une mauvaise blague au réfectoire (sur idée de Théo, je précise), le capitaine nous a assigné à deux jours de nettoyage des toilettes des dortoirs... Mais bon, malgré les sacrés odeurs, ça valait le coup. Tu aurais vu la tête de ce benêt de Bernard Dupuis quand il a glissé sur notre peau de banane ! (J'entend d'ici Allan : « Non mais vous vous rendez compte ! Vous auriez bien pu être renvoyé ! Ou même pire, déclassés ! »). De toute façon, il faut bien rire un peu, sinon l'ambiance de mort qui règne ici nous tuera tous.

Sinon, comment se porte la région ? Et le village ? Est-ce-que tout le monde va bien ? J'espère que oui, et que toi le premier tu te sens bien... Je pense souvent à la maison ici et comme j'aimerais être avec toi, Papa ! Loin de cette ville que je connais à peine, de ces soldats mornes et de cette vie d'attente ! Si tu savais comme il ne se passe rien... Mais bon, je suis en vie c'est déjà ça, et avec Théo' en plus.

Ce soir, c'était pâtes cramées au diner, le cuistot se fait de plus en plus mauvais, je crois. Mais j'ai mangé, c'était pas si pire. Au moins, on a fini notre corvée de toilette ! Je te promets que dès que je rentrerais à la maison, je ferais une campagne de sensibilisation à la propreté des sanitaires ! C'est un vrai cauchemar !

Bon, je crains de devoir te laisser, je suis à notre bureau pour t'écrire et le vieux Bernard va bientôt sortir de la douche. Je crois qu'il essaye de se venger de nous depuis le coup de la banane alors mieux vaut rester loin de lui !

Gros bisous et à très bientôt, promis (dès que Théo' et moi auront convaincu le capitaine que les Allemands ne poseront plus de soucis) !

Je t'aime fort,

Jo'

P.S : Pourras-tu porter la petite fleur que j'ai glissée dans l'enveloppe à Maman ? Merci d'avance !

***

Nice,
Le 11 Février 1940

Salut Papa !

Comment vas-tu ? Les Pyrénées sont toujours aussi belles ? Je te jure que je vais finir par me lasser de la plage ! La ville n'est pas très belle, le peu que j'en ai vu durant mes journées de libre ce sont des gens vieux et pas contents. Comme Allan et Rodolphe ont de la chance d'être en Afrique ! Ils nous ont envoyés une photos le mois dernier : leurs deux têtes devant les pyramides, magnifiques ! (Pas leurs têtes, les pyramides...)

Ici pas de « merveilles architecturales et historiques » (c'est d'Allan, pas de moi) mais on a des bons cafés. Aujourd'hui je suis en repos et j'ai pu venir un peu en ville, je suis attablé dans un petit bar donnant sur la mer et j'en profite pour t'écrire. La vue est belle sur cette terrasse et la mer est calme, même en plein hiver ! Dommage que Jo' n'ai pas les même congés que moi, ça aurait été sympa de se balader sur la plage tous les deux... Mais c'est la guerre comme on dit.

Enfin la guerre... c'est un bien grand mot pour cette « drôle de guerre » sans combat ni force ennemie ! Tu vois, on s'est encore fait avoir : en septembre on nous dit, venez venez, ça va être sympa, vous allez combattre pour la France machin machin et puis finalement ? Rien ! Niet ! Zéro patate !

Je plaisante bien sur, Jo' et moi sommes bien contents d'être tranquilles... même si nos chefs ne font que de nous répéter « Restez sur vos gardes! Tenez vos postes! Soyez sérieux », comme s'il pouvait arriver quoique ce soit ! Moi je te le redis, je suis sur (et Jo' et d'accord avec moi), les Boches ont pris peur et ils se sont cassés ! C'est tout. Suffit que je le fasse comprendre au capitaine et on sera de retour avant le printemps !

Bon... j'ai pas encore réussi du coup va falloir que j'y aille, je suis de garde cette nuit. Dix balles que le chef a une dent contre moi. Tu crois que c'est ma grimace sur la photo officielle qui lui a pas plu ? Pour ma défense, Jo' à fait pareil !

Bon, je te laisse vraiment cette fois,

Bises Papa, prend soin de toi et passe le bonjour à Marcel le charcutier (je suis sûr que je lui manque pas vrai ?),

Théo'

***

Le Caire,
Le 15 Février 1940

Papa,

Comment vas -tu ? Moi je vais bien, l'Égypte est vraiment un pays magnifique, quelle chance avons-nous d'avoir été envoyés ici ! Les journées sont toujours ensoleillés, pas l'ombre d'une troupe ennemie, on aurait presque l'impression d'être en vacances. Bien sûr, ça ne doit pas être la même chose pour Théo' et Jo'... Ce terrible climat d'attente... Quelle drôle de guerre pas vrai ? Passe leur tout mon courage si tu leur écris.

En tout cas, ici, j'ai réussi à me rapprocher des ingénieurs du camp, je crois que je leur ai bien plu. Je les vois tous les deux jours maintenant, nous planchons actuellement sur un moyen d'améliorer les quelques avions que nous possédons sur place... ils ne sont pas très performants, tu comprends. Allan souhaiterait que je m'engage un peu moins mais bon... on n'est pas là pour se tourner les pouces ! Et puis je crois qu'il est content que je m'occupe enfin un peu.

Mis à part ce projet, je lis beaucoup. J'ai déjà fini tous mes livres mais j'ai eu l'idée de prendre ceux de mes camarades de dortoir, de toutes façon, ils ne lisent pas. Moi, je trouve ça génial de se poser au pied d'un figuier avec un bon livre pendant mes jours de repos. J'ai hâte de rentrer et de pouvoir relire La Peur, peut être que je comprendrais mieux le livre maintenant que je suis moi aussi parti à la guerre. Même si bien sûr, les combat de 14-18 n'avaient rien à voir avec notre vie paisible ici.

Je crois que je t'ai tout dit, j'espère que cette drôle de guerre en finira vite et que je pourrais bientôt te retrouver.

Je t'embrasse et fait attention à toi,

Rodolphe

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○ Extrait 3 : Narration 2, Edgar

Quand Joseph reçut la lettre, accompagnée d'un petit mot du facteur qui avait trouvé le corps, il ne pleura pas. Aucune larme ne coula. Parce qu'aucune goutte d'eau n'était à la hauteur de l'effondrement qui se jouait en lui. Il se figea, tenta de mettre le plus de distance entre lui et cette annonce inentendable, ferma désespérément les yeux pour fuir cette nouvelle réalité, s'affala contre son lit de fer mais rien n'y fit. Les mots de son père continuaient de se répandre en lui comme un poison, résonnants et frappants. « Je vous ai aimé plus que quiconque », « Aujourd'hui c'est terminé », « Je ne serais pas là quand vous rentrerez ».

Joseph n'aurait pas le droit à une dernière étreinte, à un dernier sourire. Jamais. Maintenant, c'en était fini de l'innocence, des sourires légers. Si des bribes de jeunesse s'étaient déjà évaporées quand il avait retrouvé sa bille en haut des escaliers, son père venait de s'envoler avec ce qui lui restait de légèreté.

Quand Theophilus entra dans le dortoir et que son regard tomba sur Joseph, une angoisse sourde lui noua le ventre. Seule une terrible nouvelle pouvait provoquer un tel état léthargique chez son frère au sourire contagieux. Il saisit la lettre que Joseph avait à peine touché et ses yeux la parcoururent en un instant alors que son visage se fendait d'un masque de désespoir. En un crissement de papier, la lettre fut réduite à une petite boule de papier et un cri d'animal blessé jaillit des lèvres de Theophilus. Son cerveau s'était vidé en un instant et sa seule réalité était devenue le fantôme de son père qu'il visualisait s'envoler vers le ciel, loin, terriblement loin de lui. Ses jambes flanchèrent au bout de quelques secondes et il tomba aux cotés de son frère, le visage déformé par le torrent de larmes qui décimait ses joues aux rondeurs encore enfantines.

Le regard de Joseph était fixé au loin, sec et morne, celui de Theophilus presque impossible à distinguer derrière un voile de larmes.

Jamais les deux garçons n'avaient été aussi différents mais jamais ils n'avaient été aussi proches, unis par la tristesse et par cette boule de papier qui gisait sous un lit.

***

Quand Allan reçu la lettre, il venait de sortir de la douche. Sa serviette encore nouée autour de la taille, il se saisit de l'enveloppe que l'on avait déposé sur son lit. Une fois son contenu dévoilé, son coeur se figea, ses yeux se durcirent et son corps se raidit. La nouvelle ne parvenait pas à pénétrer dans sa tête, mais il avait bien compris qu'il lui fallait rester digne et droit, car désormais il n'aurait plus d'épaule sur laquelle pleurer, plus de père sur lequel crier. Il ne saisissait pas encore l'entièreté de ce qu'il vivait mais une chose était certaine : il était désormais le nouveau chef de famille.

Et quand Rodolphe entra, il joua son nouveau rôle à merveille. Son petit frère passa par mille états... Du refus lorsqu'il lut les mots de son père, puis à la sidération quand il lut ceux du facteur, ensuite au désespoir quand il comprit ce que cela signifiait et enfin à la souffrance infinie quand un gémissement quitta ses lèvres tremblantes. Il attrapa la main de son frère et la serra de toutes ses forces comme si broyer quelques doigts ramènerait la figure paternelle qui venait de s'éteindre, il lut et relut les deux feuilles, comme pour distinguer un détail qui voudrait dire : « Tout ceci n'est qu'une blague ! »

Mais ce n'était pas une blague. Et Rodolphe éclata en sanglots dans les bras d'Allan.

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○ Phrases supplémentaires (personnages n'apparaissant pas dans les extraits)

○ Ami 1
↬ " Enfin Degarde ! Tu te dégonfles ? "

○ Ami 2
↬ " Degarde ? Degarde ? Degarde ce n'est pas drôle ! Réveille toi ! "

○ Ami 3
↬ " A quoi tu joues Edgar ! "

○ Médecin
↬ " Le gosse a le coeur aussi pourri que sa mère. "

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↬ Un lien vers le texte des extraits sera fourni aux candidats via Google Drive.

Merci de nous indiquer en commentaires de ce chapitre

votre pseudo

la/les voix que vous pourrez lire

le lieu de rendu de vos lectures de(s) (l')extrait(s) concernant votre/vos voix
Compte Youtube, fichier audio envoyé par Discord, par mail, ... (peut être indiqué en privé)

quelques tags
si vous connaissez des gens intéressés par le projet

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Merci à ceux qui nous aideront, d'une manière ou d'une autre !

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