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Trois petits mots


Cher Alex,



Voilà un mois que tu es parti. Un mois durant lequel je n'ai cessé de penser, un mois durant lequel mon esprit n'a pas arrêté de divaguer, un mois durant lequel mon âme et mon cœur torturé ne se sont jamais interrompus dans leur course effrénée contre leur propre volonté.



Malgré tout, l'évidence est là. Ce sentiment enfoui au plus profond de moi, cette émotion que je pensais avoir oublié....



Alex, je t'aime.



Je t'aime. Trois petits mots que je n'ai pas été capable de te dire. Un bout de phrase qui n'a jamais pu être prononcé. Une parole emplie de promesse et d'espoir qui n'a jamais retenti. Le chant de mon cœur qui n'a jamais été écouté. Trois petits mots qui auraient pu tout changer.



Et pourtant tu es parti, me laissant dans les mains cette fine feuille de papier sur laquelle a été griffonnée rapidement une phrase. Une seule phrase. Qui pourtant a changé tant de choses. Quelques mots. Qui pourtant résonnent si fort dans mon esprit. Et un bout de papier. Oh oui cette si fine feuille de papier, qui pèse la lourdeur de tes mots, le poids de ma culpabilité, toute mon ignorance et mon déni.



Tu en as été capable, toi. Tu as réussi à me les dire, ces trois mots. A me les écrire. Sur cette même feuille de papier que je tiens maintenant.



« Je t'aime. Et t'ai toujours aimée. Vis, ris, pleure et souris. Parsème ce monde de ta voix et de tes pas. Illumine-le de tes sourires et de tes joies. »



Tu es cruel, Alex. Tu m'as laissée seule, accompagnée de tes mots dévastateurs, seule dans la pénombre de ma propre ignorance, seule rongée par ma propre culpabilité.



Et pourtant rien n'est de ta faute.



La Vie est cruelle. Elle nous arrache ce à quoi l'on tient au moment où l'on s'en rend compte. Elle nous prend ce que nous aimons le plus en laissant derrière elle un semblant d'amour et un torrent de larmes.



J'ai passé la mienne à courir après un idéal. Après un fantôme du passé. Après une idée que je me suis faite d'une personne. Je me suis posée des interdits pourtant inexistants, des limites pourtant imaginaires. Enfermée dans une bulle que j'ai moi-même créé. Pour me protéger peut-être. Je voulais croire à une version parfaite de l'amour, à un modèle sans défaut. Parce que j'avais peur d'être déçue. Peur de tomber. Peur de me réveiller dans l'obscurité la plus totale.



Toute ma vie n'était qu'illusions et déformations. Que rêves irréalistes et idéaux inventés. Ma vie en elle-même n'était que le fruit de mon imagination.



J'étais idiote. Bercée par mes propres mensonges et dérivations. Peut-être que si j'avais compris plus tôt, rien de tout cela ne serait arrivé. Peut-être que si j'avais réalisé plus tôt, tu ne serais pas parti.



Et voilà. Je pleure encore. Mes larmes dévalent mes joues creusées par la faim, coulent de mes yeux fatigués, se frayent un malheureux passage sur mon visage. Pourtant je me suis jurée de finir d'écrire cette lettre aujourd'hui. Le jour de ton anniversaire. Reprenons.



J'étais idiote. Tu m'avais pourtant dit. Tu m'avais laissé tant d'indices. Indices que j'ai négligés, parce qu'aveugle de ce qui se passait sous mes yeux. Je revois toutes ces paroles dites, tous ses aveux faits, tous ces indices laissés.



_ Je me suis aperçu aujourd'hui que j'aimais une fille qui ne me voit même pas.



_ Je noie mes chagrins des manières les plus horribles et rebutantes, mais voir l'être aimé en aimer un autre est l'une des plus grandes peines que le cœur peut avoir.



_ Aucune raison de rester est une bonne raison de partir.



Je suis horrible. Je me disais ton amie et qu'ai je fais ? Absolument rien. Je n'ai jamais compris que ta manière de tout oublier était la drogue et l'alcool, que la personne responsable de tes malheurs était moi. Tout est de ma faute. Encore.



Je hais ces substances néfastes, ces atrocités que tu as prises pour t'échapper de la réalité, que tu as prises à cause de moi. Qui ont causé ta mort au même titre que ma personne.



Mais je me déteste encore plus. Et malheureusement, je ne peux rien faire. Rien d'autre que de contempler ce que tu m'as laissé, de ressasser encore et encore nos moments passés ensemble, de t'écrire cette lettre en priant pour que, d'une quelconque manière, tu puisses la lire, de là où tu es.



Et maintenant je hais l'Amour. Qui rend vulnérable. Qui tue. Et qui, malgré tout, anime le cœur de milliers d'étoiles.



Je rejette la faute sur les autres, parce que je n'arrive pas à porter le poids de ma propre culpabilité. Je suis lâche n'est-ce pas ?



Mais cette voix, dans ma tête, qui me répète inlassablement que tout ceci est de ma faute. Et elle dit vrai, cette voix. Encore une fois.



Désespérée, rongée par la solitude et le déni, portant sur ses épaules le poids de ses erreurs, voilà une bien piètre image de moi. Mais une image si exacte et véridique, qui montre ce qui reste de ma personne.



Si tu me vois de là où tu es, as-tu honte ? Honte de moi ? De ce que je suis devenue ?



Une coquille vide. Qui déambule sur le chemin de la vie. Qui se perd dans la foule. C'est encore moi.



Honte, culpabilité, solitude, déni, tristesse et désarroi. Tant d'émotions qui tourbillonnent en moi. Qui me poussent à teindre d'encre noire mes pensées nébuleuses. Qui me poussent à faire ce que je fais maintenant, Alex.



Alors voilà. Je te les dis ces trois mots. Qui auraient pu tout bouleverser. Qui sont responsables de tout. Je les clame haut et fort, je les hurle dans la nuit noire. Parce que c'est la dernière fois que ma voix s'élèvera dans l'air.



Alex, je t'aime.



Texte de AttlantaWritting

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