Os N°3 de Apprentie-Miracle
Et voici enfin le dernier Os de cette troisième étape ! Un Marichat de Apprenti-Miracle !
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Test
Cinq ans.
Cinq ans s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient reçus leurs miraculous, depuis que leurs vies avaient été radicalement bouleversées, depuis qu'ils s'étaient rencontrés.
En cinq ans, les choses changent. Il y a de cela deux ans, les deux super-héros parisiens avaient découvert l'identité du Papillon - et par conséquent failli mettre la main sur les deux broches perdues. Malheureusement, ils avaient tous été pris de court par deux inconnus, et aujourd'hui ces nouveaux porteurs faisaient plus ou moins régner la terreur sur la ville.
Ladybug et Chat Noir ne s'étaient donc pas dévoilés l'un à l'autre, et restaient encore et toujours célibataires, au grand désespoir d'Alya. Cette dernière était toujours en couple avec Nino, bien qu'ils se soient un peu perdus de vue au passage au lycée.
A cause de leurs différentes études, le petit groupe ne s'était pas retrouvé dans la même classe ; mais ils continuaient cependant à se voir régulièrement.
Adrien et Marinette étaient devenus les meilleurs amis du monde, même si, malgré ses sentiments déclinants, Marinette n'oubliait pas son premier amour.
La jeune fille avait tenté d'occulter sa flamme pour Adrien, sans succès ; tandis que le beau blond, conscient de son affection pour la bleutée, tentait vainement d'effacer Ladybug de son cœur.
Ils étaient malheureux, leur carré amoureux devenait douloureux, et c'est ce qui les conduisit à cette malheureuse situation.
~ 0 ~
Rapidement arriva l'anniversaire de Marinette.
Bien qu'elle s'apprête à souffler vingt bougies, la jeune fille décida de ne faire qu'une petite fête, où ne seraient présents que sa famille et ses amis proches. Bien sûr, Nino, Alya et Adrien furent à la fois les premiers arrivés, et les derniers partis. Ainsi, un quart d'heure avant minuit, la jeune fille s'était retrouvée seule.
Marinette ferma la porte sur le dos d'Adrien, et soupira. Elle s'assit, le dos contre le panneau de bois, et enfouit son visage dans le creux de ses bras. Tikki, cachée jusque là dans une poche de la robe de la jeune fille, voleta au niveau des yeux de sa porteuse.
« Marinette ? Tout va bien ? » demanda t'elle.
Elle lui répondit affirmativement dans un souffle, et leva la tête.
« Ne t'inquiète pas, je suis juste fatiguée... »
Dubitative, Tikki s'apprêta à réfuter son petit mensonge, mais se ravisa.
Depuis le temps qu'elles se connaissaient, la petite kwami rouge savait que dans l'état d'esprit actuel de Marinette – c'est-à-dire, agacée et fébrile – il valait mieux la laisser tranquille. C'est pourquoi, quand sa protégée alla se coucher, elle préféra se nicher tout en haut de son armoire, au milieu de ses vêtements d'hiver.
Et c'est aussi pourquoi elle ne vit, ni entendit un certain Chat se glisser dans la chambre de la demoiselle.
~ 0 ~
Le lendemain, quand Marinette se réveilla, son chaton était déjà parti. Cependant, il avait laissé un petit mot qui fit chaud au cœur de sa destinataire.
Cela faisait quelque temps qu'ils se voyaient. Tous les soirs, dès que sa kwami était endormie, le super-héros rejoignait sa Princesse sur son toit. Leur relation était secrète, et ils avaient très peu de liberté. Mais la nuit dernière, grâce à l'absence de Tikki, il lui avait offert un magnifique cadeau. Un magnifique chat-deau, même !
En voyant l'heure, Marinette se dépêcha de se préparer, avant que la petite coccinelle ne se lève, et commença joyeusement à préparer un fastueux petit déjeuner.
Ce fut donc l'odeur des tartines grillées qui réveilla Tikki. La kwami tachetée se précipita dans la cuisine, où une Marinette fort joviale dévorait un repas digne d'un roi – ou d'une reine !
La créature magique regarda, stupéfaite, sa porteuse, puis l'heure – huit heures et quart.
En la remarquant, Marinette s'écria :
« Bonjour, Tikki ! »
Cette dernière toisa son interlocutrice, et répondit :
« Tu es droguée ? »
Marinette la fixa, les yeux ronds, puis éclata de rire.
« Mais non ! Mais enfin, Tikki ! » réussit-elle à dire entre deux éclats de rire.
« Mais alors, pourquoi tu- Oh ! »
« Oh ? Quoi, oh ? » demanda la porteuse de la chance.
« Quelqu'un est venu hier soir, pas vrai ? » affirma Tikki.
« Oui... ? Mes amis, pour fêter mon anniversaire... ? » interrogea Marinette, un peu agitée.
« Non... après. Quand tu es allée te coucher, tu étais énervée, voir... impatiente ! Et là, ce matin... OH MON PLAGG Marinette !! Quelqu'un est venu, et vous avez... et tu ne m'as même pas prévenue ! Marinette !...»
Tikki, choquée, tournait en rond, ne semblant plus savoir comment arrêter de parler. Finalement, sa porteuse, de plus en plus rouge et fébrile, explosa :
« Allez, c'est bon, ÇA SUFFIT !! »
Cela eu pour conséquence immédiate de calmer la kwami, et d'attirer son attention.
« Oui... oui, quelqu'un est venu hier soir. Il s'est pointé en plein milieu de la nuit pour me souhaiter un joyeux anniversaire, et... il m'a embrassée... Il est la solution, Tikki ! Je sais qu'il aime encore un peu Ladybug, comme il sait que j'aime quelqu'un d'autre, mais... Mais je ne peux nier mes sentiments pour lui, et je sais que grâce à lui, je réussirai à oublier Adrien, et à enfin être heureuse ! C'est avec lui que je veux finir ma vie... »
« Mais, qui ? » questionna Tikki.
Marinette laissa la phrase s'étirer dans le silence ambiant, avant de murmurer, dans un souffle :
« Chat Noir... »
~ 0 ~
Trois mois plus tard...
« Ma Lady, attention ! »
Chat Noir se précipita sur moi, et me mit hors de la trajectoire d'un boulet de canon. Nous roulâmes par terre, et mon coéquipier se releva aussitôt, me tendant une main secourable. Cependant, je ne la pris pas, et m'agenouillai plutôt le visage orienté vers le sol. Je sentis un spasme me secouer, et un goût amer envahir ma bouche. Je restai quelques secondes comme ça, avant que Chat Noir s'accroupisse à côté de moi et pose ses griffes sur mon épaule.
« Ladybug ? Tout va bien ? »
« Je... Oui... »
« Tu as l'air malade... Tu as envie de vomir ? Tu es toute pâle... »
« Malade ? Alors, je n'aurais pas dit ça comme ça... Je... ne dors pas très bien ces derniers temps. J'ai mal à la tête, c'est tout... Ne t'inquiète pas ! »
« Tu es sûre ? »
Je hochai la tête, mon regard fuyant le sien.
« Tu devrais aller te reposer. Je pense que je peux battre cet aku- »
« NON ! » le coupai-je.
« Ne dit pas ça... S'il te plaît... »
J'avais les larmes aux yeux, et je voyais bien qu'il ne comprenait pas ma réaction.
Finalement, il n'eut pas le temps de me questionner. L'akuma avait en effet mis fin à notre conversation, et nous n'eûmes aucun autre moment de répit pendant le combat. Celui-ci se termina, comme d'habitude, par notre éternel 'bien joué', et je m'enfuis lâchement directement après. J'entendais la voix inquiète de Chat Noir m'appeler, mais je ne voulais pas l'affronter. Je ne pouvais pas l'affronter.
C'était de plus en plus dur de résister à son charme, surtout depuis que je sortais avec lui en tant que Marinette. Heureusement, il ne me suivit pas, et c'était tant mieux.
J'étais pressée, j'aurais déjà dû retrouver Alya il y a un quart d'heure ! Il fallait vraiment que je me dépêche !
Au bout de quelques minutes de course intense sur les toits, j'arrivai enfin au café, alias mon lieu de rendez-vous préféré. Je me dé-transformai rapidement dans une ruelle adjacente, et me précipitai vers mon amie, qui devait déjà attendre depuis un bon moment.
Et là, oh surprise ! Elle n'était pas là !
Je regardai autour de moi, mais ne vis que quelques clients inconnus. Pas de Lady-blogueuse !
Je saisis mon téléphone d'un mouvement souple, et vérifiai mes notifications.
Et soudain, un sourire se dessina sur mes lèvres. Mais bien sûr !
Alya venait tout juste de poster une vidéo. Évidemment, elle était partie sur les lieux du combat !
Je ne pus empêcher un petit rire de s'échapper, et m'assis tranquillement à notre table habituelle. Un serveur vint, et je lui commandai deux cafés et deux croissants.
Alya arriva finalement une minute plus tard. Essoufflée, elle s'assit en face de moi : elle avait couru.
Nous commençâmes à discuter paisiblement en attendant ma commande.
J'étais heureuse de retrouver mon amie.
Enfin, la nourriture arriva, et je croquai allégrement dans ma pâtisserie... avant de tout recracher, une forte nausée me montant à la gorge.
Cette fois-ci, l'adrénaline et le combat ne purent m'aider ; et je rendis à mes pieds tout ce que mon estomac contenait. C'est-à-dire, pas grand-chose.
Alya se leva brusquement, et, dans un mouvement fluide, vint me tenir les cheveux et poser une main rassurante sur mes omoplates. Quand j'eus enfin fini, elle saisit une serviette et m'essuya la bouche. Avec une autre, elle m'humidifia le front comme le ferait une mère, et m'installa un peu plus loin pour ne pas avoir les relents d'odeurs.
Sous son attention intense, je me remis assez rapidement, et quand je fus suffisamment rétablie, elle me demanda :
« Marinette ? Ça va mieux ? »
« Oui... merci »
« Pas de quoi. Pourquoi as-tu vomi ? Tu es malade ? Ça ne m'étonnerait pas, en début d'hiver comme ça, il y a souvent des épidémies... »
« Je ne sais pas... J'ai eu des hauts-le-cœur quand je me suis levée, mais c'était passé... Je ne comprends pas... »
« Mari, depuis quand as-tu des nausées matinales ? »
« Je ne sais pas... quelques semaines, pourquoi ? »
Je ne comprenais pas sa question. Après tout, j'avais peut-être juste mal digéré un truc, non ? En quoi c'était utile ?
Elle me regarda gravement, droit dans les yeux, et finit par me poser la question fatale :
« Quand as-tu eu tes règles pour la dernière fois ? »
« Mes règles ?! Je ne sais pas, elles sont assez irrégulières et puis, pourquoi tu veux savoir ça ? »
Alya me fixa, puis dirigea son regard vers mon ventre.
L'incompréhension me saisit par les tripes. Où peut-être était-ce autre chose ?
Est-ce que Alya croyait vraiment que j'étais... Elle pensait que j'avais...
La reportrice assise en face de moi me lança une œillade inquiète. En effet, je m'étais mise à rire, hystérique, et je lui faisais sans doute un peu peur.
Mais après tout, ce qu'elle disait était absurde, pas vrai ? Je ne l'avais fait qu'une seule fois, et protégée qui plus est... C'est ce que je m'évertuais à lui expliquer, visiblement sans succès.
Finalement, voyant que le sujet était très sensible, Alya nous reconduisit vers une conversation moins fâcheuse.
Le reste de la matinée se passa très bien. Cependant, ce qu'elle avait insinué me trottait dans la tête.
Et si elle avait raison ?
J'avais le doute, et le seul moyen de le lever était de passer à la pharmacie avant de rentrer chez moi. Ce que je fis.
Et en moins de temps qu'il en faut pour dire « akuma », je me retrouvais dans mes toilettes, le résultat du test à la main.
~ 0 ~
Deux mois plus tard...
Toc toc toc !
Je toquais à la fenêtre de ma Princesse, espérant qu'elle m'ouvre vite. En effet, il faisait très froid dehors, surtout la nuit. Les toits étaient verglacés, et malgré la protection de mes gants, je sentais le métal gelé de mon bâton me mordre les mains. Après quelques instants d'attente, la vitre fut tirée, et je me précipitai à l'intérieur.
« Bonsoir Princesse ! Merci de m'avoir fait rentrer, il fait un temps à ne pas mettre un chat dehors ! » dis-je en frottant mes deux mains congelées l'une contre l'autre.
« Tu es sérieux ? »
Je fixais Marinette sans rien dire. Elle me demandait si j'étais sérieux ? Sérieusement ?
« Je t'ai déjà dit de ne plus revenir ! Je ne veux plus te voir, pourquoi tu insistes ! Tu as déjà oublié ? »
Je baissai les yeux, blessé. Bien sûr que non, je n'avais pas oublié. Mais je voulais comprendre !
« Princesse, écoute... » commençai-je, avançant d'un pas vers elle. Mais je m'arrêtai net. Elle venait de reculer, au point de cogner sa tête contre le mur.
« Tu as... peur de moi ? »
« Je t'ai dit de partir ! PARS ! S'il te plaît... » me supplia-t-elle.
« Qu'est-ce-qu'il se passe, Marinette ? Pourquoi... Qu'est-ce que j'ai fait ? Du jour au lendemain, tu ne veux plus me voir, tu as peur de moi ! Pourquoi ! »
Comme elle ne répondait rien, je détaillais mon environnement. La chambre, éclairée seulement par la faible lueur de sa lampe de chevet, cachait de nombreux recoins sombres. Son lit, aux draps défaits, était à ma droite. Dans le coin opposé, Marinette, à peine discernable, se blottissait dans une très grande robe de chambre, qui lui arrivait jusqu'aux pieds. Elle ressemblait à un fantôme sans forme, où seul le visage est reconnaissable. Un éclat attira mon attention sur sa joue pâle : grâce à ma vision nocturne, je pouvais deviner des larmes qui coulaient sur ses joues. Ses deux grands yeux bleus, grands ouverts, me fixaient, effarés.
C'était la première fois en deux mois qu'elle me laissait la voir. Peut-être avait elle eu pitié de moi... Je tentai à nouveau d'avancer d'un pas, mais en la voyant se crisper, je reculai. Nous restâmes quelques secondes à nous dévisager, jusqu'à ce qu'elle prenne la parole :
« Ce n'est pas de ta faute. »
Je retins mon souffle. Ma Princesse, quant à elle, semblait hésiter sur la meilleure chose à dire.
« Ce n'est pas de ta faute. » répéta t elle.
« Je... Je me suis servie de toi. Je ne t'ai jamais vraiment aimé, je voulais juste rendre un autre garçon jaloux. Je lui avais dit que je sortais avec toi, et il voulait des preuves. Je lui en ai donné. Et il y a deux mois, il m'a dit qu'il m'aimait. Je n'avais plus besoin de toi. Je ne t'ai jamais aimé, Chat. Jamais. »
« Qui ? » demandais-je.
« Adrien Agreste. »
Je restai figé, la bouche grande ouverte. Elle croyait vraiment qu'elle allait s'en tirer comme ça ? Après m'avoir menti ? Non, parce que, sérieusement, elle ne croyait tout de même pas arriver à me faire avaler ça ! Moi, héros de Paris, et par extension pro du mensonge : je savais reconnaître une mauvaise excuse à des kilomètres. Surtout quand mon alter-égo sert d'alibi. Je m'apprêtai donc à lui réclamer la vérité, quand une petite chose m'en empêcha. Une petite chose rouge, volante, et qui me faisait 'non' de la tête.
Une petite chose qui me rappela une conversation que j'avais eu quelques jours plus tôt.
~ 0 ~
Quelques jours auparavant.
« Dis, Chat... »
Je me tournai vers ma Lady, attentif. Nous nous trouvions assis au sommet de la Tour Eiffel, et il devait être aux environs de minuit. C'était ma partenaire qui avait demandé cet interlude, après notre patrouille rituelle du soir.
« Oui, ma Lady ? »
Elle soupira, semblant chercher ses mots. J'attendis patiemment qu'elle se décide.
« Il... se passe beaucoup de choses dans ma vie civile, en ce moment. Je... le garçon que j'aime, j'ai quelque chose à lui annoncer, mais... Je ne sais ni comment m'y prendre, ni comment il réagira. Enfin si, je le sais. J'ai peur de sa réaction, et en même temps... j'ai peur d'affronter ça toute seule. »
Jusque-là, ma coccinelle s'était adressée à la ville. Elle tourna son visage vers moi à la fin de sa tirade, et je réfléchissais à ses paroles. Sûrement que ce sont ces 'choses' dans sa vie civile qui affectaient autant sa vie héroïque. En effet, Ladybug avait radicalement changé : plus fragile, moins rapide et endurante, mais surtout, relookée. Elle avait effectivement complètement changé son costume. Le nouveau se composait d'une combinaison intégrale noire, agrémentée d'une ceinture ébène serrée juste sous ses aisselles, et d'où partait un nombre incalculable de voiles. Rouges ou noires, en tissus ou en tulles, longues ou courtes, ces bandes colorées effaçaient complètement ses formes. Parmi les volutes d'étoffes, sa silhouette devenait invisible, et donc très dure à atteindre.
Le changement s'était opéré du jour au lendemain, le mois précédent. L'akumatisé d'avant, elle avait son costume habituel, et celui d'après, il n'avait rien à voir.
Toujours était-il qu'apparemment, toutes ces transformations avait un rapport avec un garçon. Non, pas un garçon : le garçon qu'elle aimait. Et elle avait quelque chose à lui annoncer. La seule chose que je pus lui répondre fut donc :
« Dis le lui.
Je ne sais pas qui il est, ou ce que tu as à lui annoncer, mais fais-le. Ma petite copine m'a... quitté, il y a un mois environ, et elle n'a rien voulu me dire ! Depuis, je cherche la vérité. Alors dis le lui, pour qu'il ne s'inquiète pas lui aussi, pour qu'il comprenne. »
Ladybug, à ce moment-là, me fixa avec une telle intensité que j'eus peur de l'avoir bloquée. Puis d'un coup, en un bond, elle me prit dans ses bras. Surpris, je restai figé un instant. Je n'eus même pas le temps de lui rendre son étreinte qu'elle se recula précipitamment, et m'annonça, d'une voix hachée :
« Merci. Je sais ce que je vais faire. Au revoir, Chat Noir. »
Et elle s'enfuit dans la nuit, à coups de yoyo magique.
~ 0 ~
« ... et voilà, tu sais tout. Qu'en penses-tu ? »
« Alors comme ça, Marinette est Ladybug, et toi Chat Noir ! Ça fait beaucoup à encaisser... »
« Oui, je sais... Mais il faut que tu m'aides, Alya ! Je m'inquiète beaucoup pour elle. Et si Tikki a jugé bon de se montrer, c'est que ça doit être grave ! »
« Oui... écoute, je crois savoir ce qu'elle a. »
Cela fait neuf heures à peine que j'ai laissé Marinette dans sa chambre, mais je m'inquiétais beaucoup pour elle. C'est pour ça que j'ai rapidement contacté Alya, et que nous nous sommes retrouvés à l'heure décente la plus matinale possible, dans ce fameux petit café que Marinette adore. Je lui avais tout raconté, et maintenant, j'attendais son avis. Que se passait-il de si important pour que ma princesse n'ose rien me dire ?
Alya reprit :
« Je crois que... »
Je dus me pencher en avant pour entendre la théorie de la jeune femme assise devant moi. Et ce que j'enregistrai me figea sur place. Tout d'abord, je crus à une mauvaise blague. Mais après réflexion, je remarquai qu'en vérité... Tout concordait !
Les nausées et vomissements, l'énergie qui baisse, le costume qui cache un physique qui, peut-être, change lui aussi... Et d'après Alya, je serais... c'est moi qui serais...
Je passai par tous les états : déni, incompréhension, panique, puis finalement, joie. C'était même plus que de la joie, c'était de l'euphorie ! J'étais tellement heureux ! Mais un seul point restait dans l'ombre : pourquoi une telle réaction de la part de Marinette ? Je sais qu'elle a tendance à beaucoup dramatiser, mais... à ce point ?
Le seul moyen de comprendre était de demander directement à la principale intéressée.
Donc, une fois que je fus calmé, nous nous précipitâmes à l'appartement de ma Lady.
~ 0 ~
« Marinette ! Laisse nous entrer ! » criai-je à travers la porte. Adrien, à côté de moi, sautait à la fois de joie et d'appréhension. Finalement, après quelques secondes d'attente, qui nous parurent interminables, Adrien se transforma, cataclysma le pan de bois, et se dé-transforma aussi sec. Nous nous précipitâmes donc à la recherche de ma meilleure amie. Rapidement, je la trouvais. Elle était assise sur son lit, de dos. Je criais à Adrien de venir, et posa ma main sur son épaule pour lui faire face. Et ce que je vis m'horrifia : Marinette, le visage baigné de larmes, un bras tendu et l'autre tenant un couteau tranchant tout contre son poignet fin. Dans un cri, je le lui arrachai, et Adrien, qui avait assisté à toute la scène, se précipita pour la prendre dans ses bras. La sentant sûrement perdue, il lui murmura à l'oreille :
« C'est moi, ma Lady, ma Princesse... »
Les laissant quelques instants, j'allai poser le couteau à sa place, c'est-à-dire dans le tiroir à couverts, dans la cuisine. Mais quand je revins, à peine quelques secondes plus tard, de grands éclats de voix se faisaient entendre :
« Je sais que tu es heureux d'être père, je sais que tu me protégeras ! Mais je ne veux pas que tu me protèges, je veux rester Ladybug, continuer à me battre, MOI, à TES côtés !
Je ne veux surtout pas être remplacée. Même si le test est positif... »
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Tu obtiens la note de... 10/10 ! Bravo !
On se retrouve dans quelques instants pour un petit bilan et l'annonce des résultats !
Bisou <3
Aletheia2112
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