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"Les horloges du temps" de @Nuange

« I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal." »
Martin Luther King Jr. - 28 août 1963 -

Chapitre 1: Edris

Tac.
Tel résonnait le bruit produit par son doigt, sur la table d'alpsiob blanc, ce mélange de bois et de plastique réputé aussi bien incassable que ininflammable.

Tac.
Tant bien que mal il s'efforçait d'ignorer la torpille nouant sa gorge d'une sensation désagréable. Un politicien stressé... Le comble.

Tac.
Six ...
Le nombre de mois passés sans se voir... Quelques coups de e-visio afin de prendre de ses nouvelles mais cela se stoppait ici. Un bonjour, un au revoir, puis, plus rien...
Elle lui manquait tant...

Dans un geste presque mécanique il porta sa main à son col afin de resserrer sa cravate mais arrêta aussitôt son geste en se rappelant qu'il ne portait qu'un tee-shirt vaporisé à la va-vite. Avec elle, il valait mieux laisser son costume au placard pour privilégier le jean ainsi que la bombe de polymères, de fibres textiles et de solvant située sur le lavabo.

Un coup d'œil à son poignet lui permit d'entrevoir les chiffres rouges incrustés dans sa peau affichant dix neuf heures vingt. Elle ne tarderait pas, plus que dix minutes soit six-cent secondes  ...
Jamais en retard, toujours à l'heure, les maîtres mots de la jeune femme qu'elle se tachait de respecter.
De la terrasse en hauteur du restaurant il se plaisait à observer passer les groupes de personnes: en cette soirée d'été nombreux les gens qui se baladaient dans les rues afin de se dorer au soleil et profiter d'un agréable moment en famille.
Un instant il se demanda ce qu'il fichait ici, dans un tel lieu.
Réputé pour sa bonne nourriture et son agréable accueille, "Le Vaisseau blanc" gardait tout de même une allure pittoresque. En résumé pas assez haut de gamme pour une personne de sa classe sociale. Seul ou avec ses collègues jamais il n'y poserait le pied.
Au moins, cela lui conviendrait et si elle insistait, elle pourrait se permettre de payer sa partie.

Un soupir lui échappa tandis qu'il sentait les battements de son cœur s'accélérer, les mains moites il se hâta de dissimuler son inquiétude. Il espérait malgré tout que la soirée se déroule bien, vraiment...
La réaction de Barea lorsqu'il lui avait annoncé qu'il ne viendrait pas à la salle de Cyber-Sport à cause d'elle, lui revient en mémoire. Sa surprise, disons valait le coup...

" –  Comment ça ? Je croyais que la réunion des dirigeants se déroulait hier !
–  Oui...

De plus en plus troublé l'homme chercha la raison pouvant bien empêcher son ami de l'accompagner :

–  Ils en ont prévu une autre ? Un cas d'urgence ? C'est à propos de la crise des androïdes ?
–  Non...

Sans cesser de marcher il répondait aux questions, las, ses cernes violettes trahissant son manque de sommeil de même que ces cheveux en batailles habituellement bien coiffés.

–  Dans ce cas quoi ?
–  Je dois voir Aurie.

Un instant, un court instant Barea chercha dans sa mémoire de peur de commettre une gaffe.

–  Non ! Pas cette Aurie là ? TA Aurie ? La Aurie des horloges ? "

Très surpris ...

–  Je n'arrive pas à y croire ! Étant donné qu'elle ..."

Une vibration sur son bras le sortit de ses rêves, encore songeur il regarda le nom s'inscrire en caractères gras poursuivi de la photo d'un homme aux boucles blondes et au sourire malicieux.

"–  Pitié ... Tout sauf lui ....

Cependant, prit d'un élan de politesse il décrocha: lui apparut aussitôt le buste de son émetteur en taille et réelles proportions. Joyeux celui-ci prit la parole:

–  Bonsoir Ed !
–  Chane ...
–  Comment ça va ? Les affaires ? Le couple ?
–  Chane tu sais bien que...

Le prénommé Chane ne le laissa pas poursuivre.

–  Il paraît que tu vois Aurie ce soir ?

Schiste ! Furent les seuls pensées qui vinrent à l'esprit d'Ed ou de son vrai nom Edris.

–  Qui a vendu la mèche ?
–  Barea je l'ai eu en e-visio il y a cinq minutes.
–  Je vais le tuer...
–  Pas de pensées meurtrières ! Aucune envie de te retrouver dans le coma artificiel !

Lui non plus n'en ressentais pas l'envie, le coma artificiel présentant une peine bien pire que la mort. Surtout lorsque l'on y mêle vos pires peurs ...

–  Ne t'inquiète pas j'ai encore besoin de quelqu'un pour réserver la salle de Cyber-Sport à ma place.
–  Tant mieux !
–  Chane il faut que je te laisse, j'ai promis à Aurie que je la retrouvais à dix-neuf heure et demi et elle va bientôt arriver.
–  Je peux me joindre à vous ?

La main d'Edris dérapa et durant un court instant l'hologramme se brouilla.

–  Pardon ?
–  Tu as très bien compris.
–  Je ne crois pas non. Chane c'est un rendez-vous à deux, aucun de nous n'a envie de te voir.
–  Cette histoire me conce..."

Avant même qu'il ne puisse finir Edris enclenchait la fonction raccrocher.
L'heure remplaça à présent la tête de son horrible petit frère: dix neuf heures vingt-huit et cinquante-neuf secondes.
Il releva la tête et étudia l'entrée du restaurant, un robot se hâtait de prendre son manteau dans le plus grand des respects, elle, parcourait la salle de ses yeux si particuliers à la recherche de quelque chose ou plutôt quelqu'un...

Un coup de carillon,
Et demi ...
Pile à l'heure,
La voici:

Aurie...

Chapitre 2: Aurie

Au moment même où ses yeux s'arrêtèrent sur sa table un sourire illumina son visage, ses effets personnels déposés elle se dirigea vers lui de sa démarche gracieuse.
Un violent fracas retentit au moment même où il acheva cette pensée, en grimaçant il porta une main à son oreille se demandant quelle pouvait bien être l'origine de ce vacarme.
Mortifiée, la jeune femme se hâtait d'aider un robot de service à ramasser les débris de cristal éparpillés sur le sol.

"–  Toutes mes excuses ! sa voix empressée trahissait son désarroi de même que ses pommettes écarlates. Vraiment ! Je ne vous voyais pas et j'ai foncé sans réfléchir.

Bon... Il lui faudrait peut être redéfinir le sens du mot "Gracieuse".
Tandis qu'elle se relevait, le reste de la salle s'abandonnait aux rumeurs et à des murmures peu flatteurs:

–  Conçue naturellement...

–  Observe ses habits.

–  Invalidée...

–  As-tu vu ces yeux ?

–  Je ne veux pas que vous vous approchiez de ce genre d'individus les enfants.

Si la jeune femme les entendait elle n'en montra rien, à peine l'eut elle approché qu'il prit la parole:

–  Tu devrais faire attention.
–  Heureuse de te revoir aussi, Edris.

De son ton sec ressortait la mauvaise humeur de l'instant passé, sans plus un mot, elle s'assit.

–  Comment vas-tu Aurie ?
–  Aussi bien que possible... Londres à beau être une ville charmante, Marseille me manque... Et toi ? Avec les androïdes vous devez vous retrouvez surchargé.

Pourquoi tout le monde ramenait le problème aux androïdes ?

–  On s'en sort.

Si on associait sortir et désastre maintenant...

–  Quant à toi, ton commerce fonctionne bien ?

Coup bas. Très bas. La mâchoire crispée de son interlocutrice le confirma.

–  Les affaires marchent...

Du moins elles ne faisaient pas faillites...

–  Mais j'aime mon métier, il me rend heureuse et je prends plaisir à travailler. "

Voilà qu'elle se justifiait à présent ! Cependant les piques d'Edris l'insupportaient. Un serveur les rejoint afin de leur présenter la carte des entrées et c'est sans se consulter qu'ils firent leur choix, Edris optant pour une salade d'algues, chèvres et tomates accompagnée d'une sauce de scorpions et Aurie pour un classique Gaspacho de Melon et de pêche. Le robot reparti informer de leurs décisions les cuisiniers les laissant seuls.
À la table ne régnait à présent qu'un silence éloquent, ni l'un ni l'autre n'osant parler. La jeune femme ne cessant de remuer le tissu marin de sa robe de toile. Tic qu'elle possédait depuis toujours à son grand agacement,

D'ailleurs qui portait encore du bleu ?
Cette couleur se voyait démodé depuis le vingt et unième siècle !
Décidément Aurie ne faisait rien comme tout le monde...

" –  Bon appétit. "

Il sursauta," Par tous les vaisseaux de la piste ! " il n'avait pas entendue le robot arriver et déposer leur assiettes, voilà bien une réaction d'invalidé !
Aurie le fixait amusée de sa réaction, ses yeux vairons pétillaient de malice renforçant le côté enfantin de sa personne. Il devait le reconnaître malgré le fait qu'elle soit différente du reste de la population, autant par son physique que son caractère il l'aimait.

–  Comment va Chane ?

Louée soit-elle de débuter cette conversation !

–  Il se porte comme un charme, la politique lui réussit.
–  Ne me dis pas que ... Tu l'as convaincu ?!

D'accord... Parler du métier de Chane ne se révélait peut être pas une très bonne idée...

–  Mais il adore ! Il est également toujours addict aux jeux holographiques !
–  Chane dans toute sa splendeur...
–  Oui...

Ses lèvres s'étirèrent en se remémorant toutes les bêtises faites par son frère et lui dans leurs jeunesses. Malheureusement, comme tout enfant, ils grandirent...
D'une droiture sans égal et très respectueux des règles ces professeurs lui conseillèrent la carrière d'avocat, ainsi donc débuta sa carrière...
Brillant parcours professionnel, en toute modestie d'ailleurs...
Aurie elle, se dirigea vers les horloges. Au cours des années elle présentait une passion irrévocable envers ces dernières celle-ci ne cessant de croître.
La bouteille de vin rouge remise vivement sur la table les ramena soudainement à la réalité: le garçon de rouages et métal s'en retourna aux cuisines dans un horrible grincement.

–  Je déteste ce genre de robots.
–  Modèle D234ů5.
–  Comment ?
–  Modèle D234ů5, répéta t-elle, de bonne qualité solide aux prix abordables. J'en ai réparé un une fois.

Aurie et sa manie de bricoler...

–  Un androïde pouvait très bien s'en charger.
–  Bien sûr ! Pourquoi ne pas y avoir pensé ? Ce n'est pas comme si nous en subissions la crise !

L'ironie perçait dans sa voix, en soupirant il se hâta de trouver un autre sujet tandis qu'Aurie restait à présent concentrée sur son verre.

–  As-tu passé ton test de fécondité ?

La jeune femme ouvrit de grands yeux et manqua de s'étouffer avec son eau, un robot passant par là réagit immédiatement et lui donna de grandes tapes dans le dos.
Quelques secondes plus tard, à son plus grand soulagement Aurie reprenait son souffle.

–  Désolé, je ne voulais pas paraître indiscret.
–  Tu balances ça à toutes les femmes que tu croises ? Juste pour savoir si je dois m'inquiéter !

Sa phrase sonnait plus comme un reproche qu'autre chose, confus il préféra ne pas répondre.

–  En tout cas, poursuivit-elle, sache qu'avec ça tu ne charmeras pas beaucoup de filles.
–  Je me doute bien, mais avec toi je me le permets.

Un rictus prit place sur le visage de la jeune, son petit nez en trompette se fronça révélant son mécontentement.

–  Peut être ... Mais sache que cela ne changera rien, si je viens à concevoir un enfant  ce sera naturellement.

Il ne réagit pas immédiatement: était t-elle sérieuse ? 

–  Tu blagues j'espère ? Te rends-tu comptes de la chance de pouvoir donner naissances à des nourrissons In Vitro ? Imagine-toi ! Tu pourras choisir le sexe, sa couleur de cheveux, de prunelles. Chez un tel spécimen les maladies sont rares, il ne détient quasiment aucun défauts ! La nouvelle génération Aurie, le futur...

Un rire faux, s'échappa de la bouche de son interlocutrice.

–  Un tel discours mérite d'être applaudi, on remarque là que tu connais ton travail... Tant d'éloquence...
–  L'éloquence, poursuivit-il calmement, le maître mot du politicien... Comprends Aurie, la perfection d'un enfant, le rêve de tout parent. Pas comme...

Il s'interrompit aussitôt, se rendant compte de sa bourde, malheureusement, au regard attristée de la jeune femme il vit qu'elle saisissait.

–  Pas comme moi ? C'est ce que tu voulais dire non ?
–  Aurie, je...

Deux mots suffirent pour que sa voix se casse.

–  Non Ed ! Je n'en peux plus ! Que crois-tu ? Que j'ignore toutes vos remarques ?
Aurie la fille tarée aux horloges ! Aurie femme d'un autre temps ! Aurie enfant invalidée !
Il y a un moment Ed où la personne craque peux-tu comprendre ça ?
Je ne suis pas parfaite, je ne suis pas toi, je l'avoue, je ne travaille pas dans la politique, je ne me rends pas à la salle de Cyber-Sport tous les soirs...
Mais ai-je le droit d'être différente ? D'être horlogère ? D'aimer les autres époques au point de me rendre au musée tous les soirs ? Ai-je le droit de vouloir un enfant naturellement ?

Ces joues rouges de colère contrastant avec ses taches de rousseurs la jeune femme acheva son discours en haussant le ton.
Pas un instant elle n'avait cherché à reprendre son souffle et cela se sentait cruellement.
Il se racla la gorge ignorant la boule qui y résidait à présent:

–  Aurie notre temps révèle certains points négatifs, je te le confirme. Mais tu dois y faire face.

Son ton calme de politicien reprenait le dessus.

–  Notre temps ? Si notre temps ressemble à cela, je laisse ma place à qui le veut.

Elle se leva brusquement laissant tomber sa chaise dans un grand fracas. Au tableau d'une clientèle la considérant mine choquée, elle déclara:

–  Ne dérangez pas vos yeux pour moi, je n'en vaux pas la peine paraît t-il... Mesdames, messieurs, une agréable soirée à vous !

Sur ses quelques mots elle quitta précipitamment la salle ignorant le robot qui lui proposait sa veste.

–  Cassure, usure ...

Après ces quelques jurons prononcés avec distinction, il se pressa d'aller payer pour ensuite la rattraper. Son monétisateur passé, il sortit rapidement du restaurant les rues bordées d'immeubles gris devant lui, le quartier des affaires dans son dos.
Deux hommes se promenaient main dans la main sur le trottoir, non loin un petit garçon accompagné de ces parents se baladait joyeux.
Mais nulles traces d'elle...

–  Bonne rouille... Où est t'elle passé ? "

Qui disparaissait aussi vite ? Excepté le domicile des gens, les magasins, le vieux parc qui allait d'ailleurs bientôt être rasé, les buildings les possibilités se réduisait à rien...
Le parc !
Mais bien sûr ! D'un autre siècle il attirait forcément la jeune femme !
Il s'empressa de s'y rendre tout en gardant une démarche posée, de telle sorte qu'il n'arriverait pas les habits froissés. Les priorités avant tout !

Le parc restait un des lieux les plus anciens de la ville. Rénové à plusieurs reprises à cause de l'usure, la mairie décida tout de même de le raser:  on remettait en cause le manque de présence enfantine et les jeux holographiques. Un soupir méprisant lui échappa: certes les gamins abusaient peut être de ces jeux, mais il fallait apprendre à vivre avec son époque !

Il aperçut alors une chevelure blonde vénitienne, assise sur la seule balançoire encore utilisable le dos de la personne paraissait secoué de spasmes, doucement il s'approcha
Désormais face à elle, il considéra ses joues inondées de larmes et son nez dégoulinant. La culpabilité s'empara légèrement de lui à ce moment là...

" –  Aurie... Je suis tellement désolé...

Elle le lui répondit pas et l'ignora tout bonnement.

–  Je t'en prie...

Un murmure s'échappa alors de ses fines lèvres:

–  Ce soir... Tout en moi priait pour que cela se déroule bien... Mais ton comportement a été aussi abjecte que les autres fois...
–  Ça m'a échappé ! Devant toi je n'aurais jamais du ...

Il fut coupé par la jeune femme:

–  Devant moi ? Cela veut dire que tu parles également de moi en mal derrière mon dos ?!
–  Aurie...
–  Non ! Je n'accepte plus tes excuses ! Sache Edris que si naître en laboratoire, abouti à ce résultat je préfère largement être une invalidée !

La colère se lisait sur tout son visage, ses membres tremblaient de rages et ses yeux luisaient. À peine eut-il le temps de s'en rendre compte qu'elle était debout.

–  Je rentre.
–  Comment ? Mais tu devais passer la soirée à la maison ?

Un instant il crut vraiment qu'elle allait l'étriper.

–  Ma maison, achetée avec mon pauvre salaire d'horlogère me convient mieux.

Elle sortit de sa poche une vieille montre à gousset qu'elle étudia quelques secondes.

–  De plus, continua-elle, on m'attend.

En un autre moment sa curiosité aurait prit le dessus, cependant là il manqua plus de s'asphyxier sous la surprise.

–  Une femme, ta colocataire ?
–  Tu me connais assez pour ne pas proférer de telles idioties. Je ne fais pas de colocation.
–  Donc ... Ton amie dort juste chez toi ?
–  Non, mon petit ami.

Inspire, expire, inspire, expire... Il en suffoquait d'étonnement...

–  Ah... Content pour toi dans ce cas...
–  Merci.

À nouveau ce ton froid, se voulant dénué de sentiments. Sans plus lui porter attention la jeune femme rangea sa montre, avant de quitter l'endroit elle murmura ces quelques propositions:

–  Je ne suis pas sûre que l'on se revoie de sitôt. Peut être dans un an environ si tout se passe bien, tu recevras une e-viso te conviant à un évènement ... Au revoir Edris. "

Sans plus de cérémonie elle disparut rapidement de l'air de jeu, abandonnant l'homme à lui même.
Une heure, peut être deux passèrent durant lesquelles il demeura ici à se maudire pour sa bêtise.

Les tremblements de son poignet le ramenèrent aussitôt à la réalité, à la vue du nom de Amser précédé de Chane il se retint de se frapper la tête contre un mur.

" –  Quelle soirée digne d'un vaisseau à sèche !

Cependant, il décrocha sans tarder, le besoin de se confier à la première personne venue gagnant sur la raison. Aussitôt le jeune homme blond apparu coupe de champagne à la main.

–  Alors ?

Il peinait à dissimuler son intérêt, en fait, toute cette excitation inscrite en lui rendait la tentative vaine.

–  Horrible...

Nulle surprise n'apparut sur le visage de Chane, bien qu'il haussa un sourcil.

–  Tant que ça ?

Épuisé par ce début de dîner il acquiesça vaguement, et poursuivit las:

–  On ne change pas les gens. Encore moins les personnes comme elle... Aurie Amser demeura telle qu'elle, peu importe nos agissements... "



Encore bravo à Nuange pour cette super nouvelle ! N'hésitez pas à laisser des commentaires à l'auteur dans cette partie ou à voter pour cette dernière en commentaire comme ceci : +Les horloges du temps

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