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La combe aux feys

Onzième nouvelle :

Tout commence aux abords de la forêt des Brousses dans le comté Vennois. Cette forêt qu'on dit enchantée, cache en son cœur un lac qui, toutes les nuits de pleine lune, ouvrait un passage vers l'autre monde. La reine des fées le traversait pour venir visiter les esprits de la forêt. Il est dit aussi qu'elle accordait aux plus justes les bienfaits de sa magie
Il y a longtemps donc, alors que les pères des pères des plus anciens d'entre vous étaient encore des enfants. Vivait aux abords des Brousses, Giliah, une femme veuve et mère d'un fils nommé Elijam, un enfant intelligent et gentils. Il parlait peu et se perdait souvent dans des rêves mystérieux.

A l'hiver de ses dix ans, Elijam vit sa mère tomber malade et son état se dégrader. Une toux incessante l'épuisait et la fièvre la clouait au lit des jours entier.

Giliah sentait sa fin proche. Alors, par une nuit glaciale, avec ses dernières forces, elle décida de partir pour le lac, afin de demander de l'aide à la grande reine.

Chancelante et brûlante de fièvre, elle traversa le bois accompagné de son fils. Elle suivait un chemin à peine visible dans la nuit. Leur marche dura des heures, Elijam grelottait, épuisé et frigorifié.

Au cœur de la nuit, il vit s'ouvrir devant lui une clairière au milieu de laquelle une tâche noire brillait sous la lune, le lac. Une brume s'en élevait et planait au-dessus de l'étendue d'eau comme un spectre menaçant, blafard sous la lune.
Ils s'arrêtèrent alors et patientèrent. Elijam avait terriblement froid et ne pas bouger était une torture. Mais il ne dit rien et se teint debout immobile pendant de longues minutes.

Il eut l'impression de s'être endormie quand une douceur bienvenue envahie tout son corps. Le froid qui semblait brûler chacune de ses extrémités recula. Ouvrant lentement les yeux, il vit posé sur lui le regard d'une femme magnifique. Elle était grande, vêtue d'une robe blanche couverte de broderies dorées. Ses longs cheveux noirs étaient parsemés de fleurs et son front ceint d'un diadème d'or et d'argent. Il émanait d'elle une bonté absolue. Il semblait à Elijam que plus rien de mal ne pouvait arriver. Il sut que la reine des Fées était devant lui.

D'une voix calme, elle demanda la raison de leur présence. Giliah s'expliqua alors, racontant la perte de son mari, les difficultés à nourrir son fils, le froid et enfin sa maladie. Pour la première fois l'enfant entendit sa mère avouer qu'elle était mourante et qu'elle était ici dans l'espoir fou que la reine puisse lui venir en aide.

Il écoutait mais c'était comme si rien ne s'accrochait à son esprit. Plus sa mère parlait, plus il sentait un gouffre s'ouvrir sous ses pieds. Il comprenait qu'elle n'était pas venue pour chercher la guérison mais pour le mettre en sécurité et c'est ce qu'elle demanda enfin, que la reine veille sur son fils après sa mort.

La reine s'approcha de l'enfant et elle se pencha vers lui.

"Il n'est pas dans le destin de cet enfant d'accéder à l'Autre Monde, dit-elle à sa mère, néanmoins je vais lui venir en aide. Conduis-le au bourg de Lorée au-delà de l'autre rive du lac. Va voir le luthier Bremon et confie lui l'enfant. Raconte lui toute l'histoire. Puis reviens la nuit prochaine."

La Fée prit alors les mains de la vieille femme dans les siennes et une chaleur l'envahir alors que la douleur disparaissait de son corps.

"Va, lui dit la Reine, la maladie t'ignorera jusqu'à demain soir"

Ainsi fut-il fait.  Giliah conduisit son fils chez le luthier dès le lendemain. C'était un homme au visage souriant et aux mains calleuses. Il accepta le récit qu'elle lui fit et promis, au nom de la reine des fées, de s'occuper de l'enfant comme si c'était le sien.

Ce soir-là, Elijam prit sa mère pour la dernière fois dans ses bras. Le cœur dévasté par la tristesse, il la regarda s'éloigner pour ne plus jamais la revoir.

Les années qui suivirent furent heureuses pour Elijam. Le vieux luthier était un homme bon. Veuf et sans enfant, il avait consacré sa solitude à son travail. Sa réputation s'étendait bien au-delà du comté Vennois. Il initia le jeune Elijam à la fabrication d'instruments de musique. L'enfant était doué, patient et souvent rêveur. Au fond de son cœur, sa mère lui manquait toujours.

Chaque soir de pleine lune, il quittait en silence la demeure du luthier pour traverser la forêt. Il restait la nuit, assis au bord du lac à regarder la brume monter en linceul fantomatique. Il espérait la reine des Fées mais, mois après mois, jamais elle n'apparut.

Elijam grandit ainsi, dans l'amour d'un second père et la recherche de sa mère disparue. Désireux de musique, il se fabriquât une guiterne au son si pure que le temps semblait suspendre son souffle pour l'écouter. De ses voyages nocturnes, naquirent des sons, des accords emprunter à la forêt et à ses habitants. Chaque nuit de pleine lune devenait l'occasion d'un échange entre le jeune homme et ce lieu qu'il connaissait si bien à présent.

La nuit de ses vingt ans, Elijam s'assit sur un rocher au bord du lac et joua. Sa musique parlait de solitude, de la peur d'un enfant perdu, de l'odeur de l'herbe après l'orage, de la recherche d'un abri. De la forêt, de la présence rassurante des arbres millénaires, sages et bienveillants, du chant des oiseaux qui rassure et fait sourire et du souffle du vent dans les feuille qui berce et détends. Les notes dansaient dans la nuit se mêlant aux parfums piquants de la forêt. Et plus la musique s'intensifiait, plus les arbres eux-mêmes bruissaient au rythme des cordes. Puis la musique s'apaisa et un silence profond se fit.

Elijam ouvrit les yeux et, comme dix ans plus tôt, il rencontra ceux d'une femme. Elle avait les yeux d'un brun presque acajou qui brillaient sous la lune. Elle avait un visage à la peau claire devant lequel tombaient des mèches aux reflets de cuivres. Elle se tenait debout à quelques mètres de lui, sa robe d'un vert profond était parcourue de fils argentés et de perles évoquant des gouttes d'eau de rosée.

Elle ne bougeait pas, se contentant de le regarder avec un sourire doux. Puis soudain, elle fit demi-tour et s'enfonça dans la brume. Elle parue flotter sur l'eau un instant avant de disparaitre complètement.

Elijam resta de longue minutes à fixer le lac. Il ne savait pas qui elle était. Ce n'était pas la reine des Fées, il en avait la certitude.

Il revint le lendemain et joua à nouveau jusqu'à ressentir sa présence. Et, comme la veille, elle resta à le regarder un moment avant de disparaitre. Et, comme la veille, Elijam ne prononça pas un mot non plus.

Au dernier soir de la pleine lune elle parla enfin. Le souvenirs des notes de guiterne s'éloignait lentement laissant la nuit reprendre sa place. Le jeune homme sorti de sa torpeur musicale et salua enfin l'inconnue.

« Est-ce toi qui écrit cette musique ? Demanda-t-elle simplement.
-Je la ressens sans l'écrire, répondit Eliljam. Cela vous a-t-il plut ?
-Oui, il me semble. Ses yeux se violèrent alors. Je dois partir, dit-elle avant de se diriger vers la brume.
-Attendez ! Je ne connais même pas votre nom.
-Je suis Eirhe. J'ai apprécié vous écouter ».
Et elle disparut.

Ainsi commença leur histoire. Pleine lune après pleine lune, le rituel était le même. Elijam jouait, elle venait à lui, ils parlaient jusqu'à ce qu'elle décide de partir soudainement. 
Il sut qu'elle était une des filles de la reine des Fées. Elle aimait se promener aux frontières du monde des hommes et c'est sa musique qui l'avait poussé à franchir le brouillard.

« Pourquoi viens tu ici toutes les nuits de pleine lune ?
-Je cherche à savoir ce qu'il est advenu de ma mère il y a dix ans. »
Il conta son histoire. Partageant sa douleur d'orphelin et le désir de connaître la vérité.
« Je ne peux pas t'aider, lui dit-elle enfin. C'est ainsi.

Puis, une nuit d'été, alors que la lune était encore haute, Elijam osa un baiser, et alors tout changea. L'attente entre les lunes devint insoutenable. Les jours n'étaient là que pour marquer le temps entre leur rendez-vous et son travail s'en ressentit.

Mais chaque nuit de pleine lune était pour lui la plus belle. Sa musique emplissait les bois de mélodies aux sonorités douces et tendres, joyeuses et féeriques. Puis, dans le silence qui suivait, elle était toujours là.
De mois en mois, de nuit en nuit, leur amour grandit, se renforça. Il était pour lui une évidence. Souvent, il lui demanda de venir avec lui, toujours elle refusa. Il proposa alors de la suivre parmi les siens, elle refusa encore. Il ne pouvait venir dans son monde à elle, il n'y avait pas sa place lui dit-elle.

Et la nuit de ses 21 ans, elle lui annonça :
"Je peux venir avec toi mais seulement le temps de 12 lunes. Après je devrai retourner dans mon monde"

Le cœur d'Elijam s'emballa soudain, il la prit dans ses bras, l'embrassa et dansa avec elle sous les étoiles complices.
Ce fut une année de bonheur absolu. Elijam louait chaque matin de pouvoir s'éveiller à coter de celle qu'il aimait. Il lui arrivait de passer de longues minutes à la regarder dormir, hésitant à écarter du doigt les mèches qui cachaient son visage. Il ne se lassait pas d'elle, de son rire, de ses regards, de son humour pinçant un peu cruel même parfois. Le tact ne faisait pas partie de son caractère mais Elijam l'aimait ainsi, entière et franche.

Quelques semaines après leur installation, Eihre annonça être enceinte et Elijam faillit s'évanouir de bonheur. Sa vie lui sembla parfaite soudain. Sa réputation en tant que luthier ne cessait de croître et la femme que son cœur avait choisis allait faire de lui un père.

Maître Bremon décréta qu'il avait fini sa formation et qu'il était temps pour le jeune homme de prendre sa suite.
Tout allait bien pour Elijam. Mais seuls les comtes se terminent quand tout va bien.

Un garçon naquit deux mois avant la fin de l'année accordée par la fée. Elijam était persuadé que son aimée resterait à ses côtés pour élever leur enfant. Mais les fées sont des êtres magiques et leur choix ne sont pas dictées par la même morale que la nôtre. Ainsi, au soir de la treizième lune, Eihre annonça qu'elle retournait dans son monde.
"Je t'ai accordé les douze lunes promises, dit-elle  Elijam dévasté. Il est temps pour moi de quitter le monde des hommes. Je t'en prie, ne rends pas les choses plus difficiles".

Comme lorsqu'il était enfant, Elijam connu cette sensation de tomber dans un gouffre infini, cette peur d'être abandonné, lui, adulte, artisan reconnu de tous, se retrouvait blotti dans le froid contre une mère qu'il découvrait mourante. Plus rien ne comptait, le monde entier se fissurait autour de lui.

« Je ne veux pas vous perdre, réussit-il à articuler, mon amour et mon fils ne peuvent m'être arrachés ainsi.
-L'enfant ne vient pas avec moi, dit-elle avec ce qui semblait être du détachement. Il n'est pas de mon monde ».
Elijam questionna, encore et encore, il se facha, pleura, supplia mais rien n'y fit. Au coucher du soleil, Eihre parti, comme sa mère l'avait fait jadis, sans se retourner vers lui pour un dernier regard.

Elijam se retrouva seul pour élever l'enfant. Il trouva une nourrice et se plongea dans le travail. Sa vie reposait sur trois piliers désormais, son fils, son vieux maitre de plus en plus faible et son métier. Il ne jouait plus de guiterne, la musique ne l'intéressait plus, il s'y était fermé. Quelque chose avait séché dans son cœur.

3 années passèrent ainsi, au cours desquels Maitre Bremon s'éteignit un soir d'hiver. L'été suivant, l'enfant tomba dans une étrange apathie. Il ne jouait presque plus, mangeait très peu. Son regard se perdait souvent dans le vide, comme si son esprit partait ailleurs. Elijam connaissait ce regard, Eihre l'avait eu. Elle se taisait au milieu d'une discussion, comme absente. Il l'observait, silencieux, jusqu'à ce que son esprit réintègre son corps et qu'elle lui demande ce qui lui prenait de la fixer ainsi.

Mais, dans le cas de son fils, les choses étaient préoccupantes, il s'affaiblissait jour après jour. Alors, en dernier recours, Elijam le conduisit au bord du lac. Il n'avait aucune certitude que Eihre serait présente mais il n'avait pas d'autre choix, personne n'ayant réussi à guérir son fils du mal qui le rongeait.

Il joua pour la première fois depuis que sa fée l'avait abandonnée. D'abord maladroite, sa musique revint rapidement et empli à nouveau la forêt de notes douces et tristes, graves et inquiètes. Il joua longtemps, l'enfant allongé à ses côtés, dormant, épuisé. Et lorsque les cordes cessèrent de vibrer, elle se tenait devant lui, plus belle encore que dans son souvenir. Il croyait avoir apprivoisé la douleur de son absence, avoir tiré un trait sur son amour, il sut soudain qu'il en serait à jamais incapable.

Il se reprit et réussit à expliquer la raison de sa présence. Eihre parla peu, se contentant de les regarder. Elle semblait distante, mais de cette distance fragile qu'on s'impose parfois et qu'un rien peut faire voler en éclat.

"Il doit venir avec moi, lui dit-elle après l'avoir examiné. Il ne peut plus vivre dans ce monde à présent".
Une fois de plus, elle refusa qu'il les accompagne, malgré ses suppliques.
"Mon monde n'est pas pour toi et ne le sera jamais, pardonne-moi" Lui dit-elle d'un regard plus doux.

Pendant un court instant, perdu dans sa douleur, Elijam crut ressentir de la tendresse de la part de celle qui, à nouveau, faisait voler son monde en éclat.

Soudain, il fut seul au monde. Bien sûr, il recevait dans son atelier, il parlait, plaisantait, riait même parfois, mais en vérité, rien ne comblait le vide de son cœur. Et tous les soirs sa demeure semblait raisonner des pas d'une femme et des rires d'un enfant qui ne seront jamais là, souvenirs fantôme d'une vie non vécue.
Il prit l'habitude de retourner au bord du lac, chaque mois, à chaque nuit de pleine lune.

Il venait s'assoir sur ce rocher qu'il connaissait mieux que les chaises de sa maison et il jouait. Il laissait la musique naitre sous ses doigts, exprimer son amour, sa peine, la beauté de Eihre et la force de son fils. Inlassablement il venait. Et souvent elle le rejoignait. Tantôt heureuse de le voir, douce et attentionnée. Parfois cruelle, lui reprochant de l'aimer, de s'accrocher à des rêves morts. D'autre fois, elle était intarissable sur la vie de leur fils parmi les fées. Ils parlaient des heures comme le font les vieux couples. Et, à chaque fois, au moment de le quitter, elle lui ordonnait de ne plus venir, de l'oublier. Et chaque fois, il revenait.

Il vécut vieux Elijam, vieux et seul, éconduisant poliment chaque demande de mariage. Avec l'âge, il n'avait plus la force de veiller et il s'endormait de plus en plus fréquemment sur son rocher. Il ne pouvait pas voire alors celle qu'il aimait tant venir caresser sa joue de vieillard, y déposer un baiser, son regard plein d'amour et de tendresse pour cet homme ridé, elle qui n'avait pas changer.

C'est à cette époque-là qu'il rencontra un jeune barde en quête d'inspiration. Ils parlèrent, longtemps, au bord de l'eau et devinrent amis. Elijam lui appris comment jouer de la musique avec le cœur et l'âme et tant d'autres chose. Le barde l'accompagnait les nuits de pleine lune, le soutenant sur ce chemin qui devenait de plus en plus difficile. Puis, il se retirait dans le noir de la forêt pour ne revenir lorsque la nuit palissait.

Une nuit d'automne, Elijam lui demanda de s'approcher :
"Tu sais, lui dit-il, ma mère est encore en vie.  Elle vit dans l'autre monde, auprès des fées, là où le temps passe d'une autre façon. Un cadeau de la reine je pense, mais aussi, une présence humaine pour mon fils. Je soupçonne cette satanée souveraine d'avoir planifié tout ça pour je ne sais quelle raison. Eihre a fini par me l'avouer. Tu as vu comme elle est belle ? A présent éloigne toi et fais-moi la promesse de ne pas revenir avant l'aube, quoiqu'il puisse arriver".
Il promit et recula sous les arbres.

Elijam commença à jouer, une mélodie triste et apaisée qui fit monter des larmes aux yeux du barde et qui fit faire silence aux alentours. Mais elle ne dura pas. La guiterne tomba au sol, puis le vieillard s'affala lentement sur le rocher. Tenu par sa promesse, le barde n'osa pas bouger jusqu'à ce que Eihre apparaisse.

Elle le vit allongé sur son rocher, son instrument à ses pieds. Elle sut tout de suite qu'il ne dormait pas. Lentement elle se pencha sur lui et caressa ses cheveux. Elle parla dans une langue étrange que des sanglots étouffaient. Elle ramassa l'instrument et le posa sur les genoux froids d'Elijam, puis avec la plus grande des délicatesses, elle déposa un baiser sur ses lèvres à jamais closes.

Au matin, barde s'empressa de rejoindre son ami et fut stupéfait de constater qu'à la place de son cadavre était une statue de granit le représentant jouant de son instrument.
Un jour, si vous avez l'occasion d'aller au bord du lac de la combe aux Feys,  visitez la rive nord et vous verrez ce rocher curieux, le rocher du musicien, comme on l'appelle.

C'est une tragique histoire que celle d'Elijam, bien qu'il ne l'ait jamais décrite ainsi. On pourrait s'interroger sur la raison de tout cela. Moi je le sais. Le destin d'Elijam avait un but, celui de créer une légende. La légende de son fils. Celui dont on vous raconte les aventures. Ce héros, enfant des deux mondes et revenu chez les hommes pour y accomplir de grands exploits. Il est le fils d'un luthier. La légende parle tellement peu de son père. Je voulais vous le faire connaitre. La petite légende d'une légende plus grande.

Alors, qu'en dites vous ? Incroyable, non ? Bravo à toi pour ta super nouvelle Gabuzo ! N'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter si vous avez aimé !

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