Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Après la fin

Huitième nouvelle :

Il y avait un écrivain, appelé Jacob, qui avait un nombre impressionnant de romans d'horreurs à son actif, tous s'étant classés parmi les best-sellers dans le monde entier.

Tous les critiques littéraires célébraient son talent pour les chutes inattendues et les fins surprenantes. Chaque jour, il recevait des milliers de lettres de ses fans et même de certains aspirants auteurs qui lui envoyaient leurs manuscrits dans l'espoir qu'il les aide à les faire publier.

Si Jacob prenait plaisir à répondre aux lettres de ses fans, il en prenait davantage à voler les idées de ces écrivains amateurs. S'il tombait sur un manuscrit avec une idée intéressante pour une histoire effrayante, il l'utilisait pour l'un de ses propres livres et refusait d'accréditer l'auteur qui en était à l'origine. De plus, dans le but de cacher son forfait, il se servait de ses contacts dans le monde de l'édition pour s'assurer que l'auteur ne serait jamais publié dans le futur.

Un jour, alors qu'il prenait le métro pour rentrer chez lui, il vit une grosse enveloppe posée sur l'un des sièges qui se trouvaient à proximité du sien. Le compartiment était à moitié vide et personne à part lui ne semblait l'avoir remarquée.

Pris par un soudain élan de curiosité, il la saisit et l'ouvrit. Un nombre assez important de feuilles s'y trouvait, reliées entre elles par une agrafeuse.

Sur la première, en grand caractère noir, étaient écrits ces mots :

APRÈS LA FIN

C'était un manuscrit.

Sans hésiter une seule seconde, Jacob commença à lire...

Quand il finit sa lecture, il releva la tête et émit un hoquet de surprise. Non seulement la nuit était déjà tombée, mais en plus il constata qu'il était assis sur un banc public d'une gare qui lui était totalement inconnu. Bien qu'il se trouvât en plein air, le lieu avait l'air sinistre.

– Où suis-je ? se demanda-t-il à voix haute en balayant l'endroit du regard.

Des croassements de corbeaux lui répondirent au loin. Excepté lui, il n'y avait personne d'autre.

Il reporta son attention sur le manuscrit. De toute sa vie, il n'avait jamais lu d'histoire aussi terrifiante. Qui avait bien pu l'avoir écrite ?

Peu importe, se dit-il. Cette histoire était désormais sienne. Cependant, il y avait un petit problème. En effet, c'était une chose de prendre l'idée d'un autre et de l'incorporer dans un de ses livres, mais voler un récit entier... C'était bien trop risqué.

Que faire... ?

Juste au moment où il se posait cette question, une brise légère souffla et emporta un petit bout de papier qui vint se poser juste à ses pieds. C'était une annonce :

Récompense du Medusa Award de la meilleure nouvelle d'horreur

La date limite approche

Prix : $6000000

Jacob n'en crut pas ses yeux. Le ciel était de toute évidence de son côté ! Tous ses doutes se dissipèrent à l'instant même. Il enverrait cette nouvelle telle quelle, sans changer le moindre mot. Apres tout, qui viendrait remettre en question sa plume ? Et même si quelqu'un venait à le faire, sa notoriété parlerait pour lui. Il n'avait donc rien à craindre.

Quelques jours plus tard, par une belle matinée, alors qu'il se reposait tranquillement chez lui, la sonnerie de son téléphone le réveilla :

– Allo ?

– Félicitations, lui répondit une voix rauque. « Apres la fin » a remporté le Medusa Award de la meilleure nouvelle d'horreur.

– Hein ?

Bien qu'étant habitué au succès, Jacob ne put s'empêcher d'être muet de stupeur.

– J'aimerais juste confirmer quelque chose, poursuivit la voix. Vous êtes bien celui qui a écrit cette nouvelle, n'est-ce pas ?

Le cœur de Jacob rata un battement. C'était une question pour le moins inattendu.

– Euh... oui, répondit-il finalement.

Deux jours plus tard, Jacob fut convié à la cérémonie de la remise des prix.

La femme qui l'accueillit fut celle avec qui il avait parlé au téléphone. C'était une femme au visage austère, rempli de rides et aux cheveux d'un blanc terne.

– M. Campbell, dit la femme, permettez-moi encore une fois de vous féliciter.

– Merci, dit Jacob, tout sourire.

– Avez-vous déjà décidé de ce que vous allez faire avec votre prix ?

– Eh bien... pas encore, répondit l'écrivain, toujours en souriant.

– J'aimerais juste confirmer une dernière fois, dit la femme. C'est bien vous qui avez écrit cette histoire, n'est-ce-pas ?

N'ayant plus d'yeux que pour le prix, Jacob répondit par l'affirmative sans hésiter.

La cérémonie se déroulait dans une grande pièce aux allures de salle de spectacle. Sur l'estrade, un micro était posé sur un pied tout au centre ; et derrière le micro, un rideau d'une couleur pourpre.

De l'autre côté du rideau, Jacob attendait impatiemment qu'on l'appelle. N'y tenant plus, il darda un petit coup d'œil dans l'assistance. Tous les visages étaient à moitié baissés et ils affichaient tous une expression angoissante.

– Cela ressemble plus à un enterrement, pensa-t-il.

Au même instant, l'hôte de la cérémonie, la femme qui avait accueilli Jacob précédemment, l'annonça à l'auditoire :

– Voici le gagnant du Medusa Award de la meilleure nouvelle d'horreur, Jacob Campbell !

Les applaudissements fusèrent. Jacob se rapprocha du micro, la main levée en signe de remerciement.

– Merci, dit-il avec enthousiasme. Je suis vraiment...

Sa phrase resta en suspens lorsque son regard s'attarda sur le public. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur. Pour cause, à la place des hommes et des femmes qu'il avait aperçus plus tôt, il y avait maintenant des créatures bizarres, aux apparences tellement monstrueuses que Jacob en eut des sueurs froides. Certaines au lieu de deux yeux en avaient six qui tournaient dans tous les sens, d'autres avaient juste un gros œil sur le visage sans nez ni bouche ; d'autres encore étaient de simples squelettes mais avec de gros vers vert gluants qui leur sortaient des yeux, du nez et de la bouche. Quant au reste, Jacob ne pouvait même pas trouver de mots pour les décrire.

Il se mit à trembler, son cœur battant à une vitesse folle.

– Qu'est-ce que... ? bredouilla-t-il.

Il n'eut pas le temps de souffler plus longtemps car, la seconde d'après, la femme qui l'avait annoncé s'avança vers lui, le micro tendu. Sauf que ce n'était plus vraiment une femme. Si elle avait bien gardé ses cheveux gris terne, sa figure, elle, n'avait plus rien d'humaine. Jacob n'avait jamais rien vu de pareil ! Son visage avait désormais plusieurs couches. En d'autres termes, elle avait un visage sur un visage sur un visage sur un visage... Impossible d'en distinguer la fin ! Elle avait une infinité d'yeux, de bouches, de nez, de sourcils, etc. le tout formant un tableau des plus macabres.

– Félicitations Jacob, dit la femme, et quand elle parla, toutes ses lèvres remuèrent en même temps produisant un son qui n'aurait pu provenir que de l'enfer. Dites-nous ce que vous ressentez maintenant.

– N-Non ! marmonna Jacob. Je-je n'ai pas...

Mais les applaudissements lugubres se prolongeaient, à tel point que Jacob crut qu'il allait devenir fou. Pour échapper à cette horreur, il fit la seule chose qu'il crut bon de faire à cet instant, chose que de toute sa carrière d'écrivain, il n'avait jamais faite : il dit la vérité.

– Arrêtez ! s'écria-t-il. Ce n'est pas moi qui ai écrit cette histoire !

Le vacarme cessa aussitôt. Un silence de mort s'installa.

Et juste au moment où il pensait s'être tiré d'affaire, la femme se glissa derrière lui et d'une voix à faire dresser les cheveux sur la tête, lui dit :

– Nous avons confirmé cela ensemble, n'est-ce-pas ? Je vous ai demandé si vous étiez bien l'auteur de cette œuvre.

Tout à coup, comme si elle venait de donner un signal, toutes les créatures qui se trouvaient dans cette salle foncèrent sur l'écrivain. Horrifié, il se retourna pour fuir. Mais non seulement la femme était là, mais derrière elle un grand trou noir avait fait son apparition. Un trou duquel sortaient d'autres créatures encore plus atroces que les précédentes.

Jacob fut saisi de tous les côtés. Il eut beau s'époumoner (je suis désolé, je suis désolé), ses yeux foncés brillants de larmes, les créatures n'en eurent cure. Elles l'emmenèrent dans un lieu sombre et ténébreux, lieu dont, Jacob était sûr, il n'en ressortirait jamais...

Et là, juste au moment où il pensait être perdu pour toujours...

Jacob se réveilla.

Il était toujours dans le train. Trempé de sueur de la tête aux pieds, il avait du mal à retrouver sa respiration.

Si le compartiment était bel et bien à moitié vide, il n'y avait, cependant, aucune trace d'une enveloppe.

Ce n'était qu'un cauchemar, se dit-il. Juste un cauchemar... Rien de tout cela n'est arrivé. Rien de tout cela n'arrivera jamais.

Peu à peu, il regagna son calme. Il rentrait chez lui. Tout irait bien.

Ce rêve, qui pour d'autres aurait sonné comme un signal d'alarme, pour Jacob ne fut rien de plus... qu'un rêve. Il continua de voler les idées des autres et à s'en attribuer le mérite.

Six mois plus tard, Jacob reçut un nouveau manuscrit dans sa boite aux lettres. Il était lié dans une belle couverture aux contours dorés. Il lut le premier chapitre et eut l'impression que l'histoire lui était familière. Comme il poursuivait sa lecture, il devint de plus en plus certain qu'il pouvait deviner la fin. Il se faisait tard, mais Jacob voulait finir de lire le manuscrit pour savoir s'il avait tort ou raison.

Quand il parvint au chapitre final, il réalisa que les dernières pages du livre étaient collées ensemble. Avide de les lire, il les décolla. Il se sentait très fatigué mais il continua de lire. Finalement, il arriva à la fin du manuscrit. C'était exactement le dénouement qu'il avait anticipé. La femme s'était suicidée après avoir tué son mari et leurs deux enfants. Jacob se promit mentalement de voler cette idée et de l'utiliser dans sa prochaine histoire.

A ce moment-là, il remarqua que, après le mot « FIN », il y avait un petit commentaire de l'auteur écrit à la main. Il lut :

« Je sais déjà que tu as prévu de voler les idées qui sont dans cette histoire. Je le sais car tu m'as fait la même chose la dernière fois que je t'ai envoyé mon manuscrit. Tu l'as publié en ton nom et tu ne m'as donné aucun crédit. Tu m'as dépouillé et je suis devenu persona non grata dans l'industrie du livre. Personne ne veut plus de mes romans et je ne serai plus jamais capable de publier quoi que ce soit. Tu as ruiné ma vie et maintenant c'est à mon tour de ruiner la tienne. Il t'a fallu décoller les dernières pages pour lire ce mot, n'est-ce pas ? Eh bien, ces pages contenaient un poison. Du cyanure, pour être plus précis. Te sens-tu fatigué ? C'est normal. C'est l'un des symptômes de l'intoxication au cyanure. Bientôt, tu vas te sentir faible, puis tu auras des céphalées suivies de vertiges, et alors ton cœur va se mettre à battre de plus en plus lentement jusqu'à ce qu'il s'arrête pour de bon. Ne te fatigue pas à appeler une ambulance. Tu seras mort avant qu'ils n'arrivent. Tu as déjà été exposé trop longtemps au poison. Au revoir, Jacob. Certaines fins peuvent être très difficiles à prédire. »

Alors ? Que pensez-vous de cette fin ? Bravo encore à Prophet25 pour cette incroyable nouvelle ! N'hésitez pas à laisser un commentaire et une étoile si vous avez aimé !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro