Julien poussa le panier dans l'allée d'épicerie. Il avait besoin d'un ingrédient en particulier. Il allait bien tomber dessus un jour ou l'autre. Il finit par l'apercevoir au loin et ce dirigea d'un bond pas vers le produit. Il n'en restait malheureusement qu'un seul sur la tablette et alors qu'il était rendu à moins d'un mètre de lui, une autre personne le prit. Il se tourna vers le coupable.

"Navré, ça fait deux épiceries que je fais pour cette article. Est-ce possible de me le laisser?"

L'homme au cheveux châtain pâles tourna son regard presque aussi gris que lui vers le faux roi. Avec un regard dédaigneux qui semblait juger chaque parcelle de son corps, l'homme répondit un simple: non.

"Écouter, je vais pas faire tout les épiceries de la ville pour..."

"Rien à foutre je l'avais avant alors fou moi la paix." Répondit l'autre homme tentant un regard menaçant.

Julien hocha la tête de découragement.

"Vous pourriez un minimum surveiller votre langage. Nous sommes dans un établissement public ou de nombreux enfants et famille se trouve." L'avertit Julien avec ses manières toujours aussi haut perché.

Le châtain pâle se mit à rire visiblement de lui.

"Mais comment tu parles. Tu tes prit pour la reine d'angleterre? Le nul."

"Pardon?"

"Papa!"

Une petite fille se précipita vers Julien avec une boite de céréales.

"Papa, j'ai trouver ça! On peut l'avoir?"

Julien arrêta de dévisager son vis-à-vis pour tourner le regard vers sa fille.

"Bien sûr princesse. Mets le dans le panier."

La petite fille déposa l'item là où indiquer et tendit les bras à son père pour qu'il le prenne. Julien le fit serrant sa fille dans les bras pendant que la petite se blottisait dans son cou.

"Je t'aime papa."

L'autre client semblait regarder l'enfant hypnotiser. N'appréciant pas cette fixation sur sa fille, Julien voulut mettre fin à la conversation.

"Bien. Je vous laisse."

Il aggrippa son panier pour continuer sa liste d'épicerie en ce disant qu'il se passerait de l'ingrédient en pénurie, mais le châtain l'arrêta brusquement en se positionnant devant lui.

"C'est toujours calineux des enfants de cette âge là?"

"Pardon?"

"Je veux savoir si une fois qu'ils ont passer le stade de baver partout et faire dans une couche, ils sont tous exactement comme ça."

Julien dévisagea l'homme devant lui ce rendant compte qu'il ne pouvait être que sérieux dans sa question.

"Ça parait que vous êtes homo. Alors comment vous avez fait pour en avoir un?"

La bouche de Julien s'ouvrit sous la remarque. L'homme devant lui avait un visage totalement impassible ce qui laissait tout croire qu'il était un peu plus sérieux dans ses paroles. S'entendait-il simplement parler?

"Mon Tommy aime les animaux. Je sais pas s'il aime les enfants. Sûrement. On pourrais en avoir un et il me donnera son amour. Vous l'avez prit où le vôtre?"

"Pitié, n'adoptez jamais. On ne choisit pas d'avoir un enfant pour ce qu'il peut nous apportez, mais pour ce que nous pouvons lui donner."

C'était maintenant au tour de l'homme devant lui de l'observer sans un mot.

"Je doute qu'une agence d'adoption accepte de vous en confier un de toute façon, mais n'essayez pas. Juste au cas."

"Mais..."

"Ce ne sont pas des objets qu'on utilise pour avoir des câlins gratuit, monsieur. Bonne journée." Dit Julien contournant l'homme et mettant de la distance entre l'énergumène et lui.

Le châtain observa le père et la fille s'éloigner déçu. Pourquoi fallait toujours donner aux autres et rien prendre? Il sentit son téléphone sonner dans sa poche et voyant le nom de Tommy sur l'afficheur, il répondit.

"Allo mon Tommy." Répondit-il un sourire aux lèvres.

"Mika, tu es où? C'est pas normal que je rentre travailler et que tu es pas à la maison m'attendre. Ta rien fait de grave rassure moi?"

"Mon Tommy s'inquiète pour moi. C'est gentil."

"C'est plus pour les autres que tu croise que je m'inquiète." Répondit dans un soupir la personne au téléphone.

"Je suis à l'épicerie. J'ai une recette à te faire essayer."

"Ah. Ok. Je peux avoir des oreos. Il y en a plus."

"Je t'en acheterais."

"Merci."

"Tommy, tu aime les enfants?"

"Euh... qu'est-ce ta fait?" Demanda Thomas inquiet.

"Je voulais savoir si on pouvait en avoir un." Répondit Mika un sourire aux lèvres.

Il entendit son amoureux soupirer dans le combiner.

"Mika on aura pas d'enfant."

"Pourquoi?"

"Mika, tu ne montre même pas d'amour à Sunny. Tu l'enferme dans une pièce quand j'ai le dos tourner et je sais que tu le frappe même si tu me dis le contraire. Il à peur de toi."

"Mais un enfant c'est pas pareil."

"Quand on garde ma filleule, tu lui donne à peine d'attention et la juge du regard."

"Elle m'aime pas. Elle me la dit." Expliqua Mika croyant que sa expliquait pourquoi il ne montrait aucun intérêt face à cette gamine.

"À qui la faute?"

"Mais on pourrait en avoir un qui m'aime et je m'en occuperai là." Insista Mika.

Des lamentations se fit entendre à l'autre bout du téléphone.

"Tommy tu tes blesser?"

"Non, tu me décourage!"

"Mais..."

"Mika, fini l'épicerie, revient à la maison et je t'expliquerai pourquoi tu as tord!"

"Mais..."

"Mika!" Dit une voix plus déterminer que l'accoutume.

"Ok. Tu semble fâché. Qu'est-ce que j'ai fait de mal cette fois?"

"Tu ignores mes arguments."

"Non, je..."

"Tu recommence."

"..."

"Reviens à la maison, on va faire un appel conférence avec ta psy, car visiblement tu m'écoute pas."

"Ok. Je t'aime Tommy."

"Bye Mika. Fais pas de bêtise en chemin."

Puis la tonalité raccrocha. Mika rangea son téléphone dans la poche avant de tourner son regard vers les étagères d'épicerie. Il n'aimait pas ça les rendez-vous à trois. Il avait l'impression qu'ils se mettaient toujours les deux contre lui, mais il continuait d'en faire, car Tommy était heureux quand on l'impliquait dedans et après il lui faisait souvent un câlin ou était enclin à du sexe. Il allait avoir du sexe ce soir? Depuis combien de temps il l'avait pas fait? Trop longtemps selon lui qui le ferait a tout les jours.