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4. Depuis quelques temps

Depuis quelques temps, une chose taraudait Chan. Et c'était celle-ci : pourquoi, depuis le jour de sa rencontre avec Changbin, il avait des visions et faisait des rêves étranges ?

Bien évidemment, au début, Chan pensait simplement à des coïncidences, mais des coïncidences qui se déclenchaient pile, à chaque fois, quand Changbin était près de lui, ou s'apprêtait à arriver ? C'était trop suspect pour que le soigneur pense à chaque fois que ce n'était qu'un hasard.

Il y a bien longtemps, dans sa toute jeunesse, bien avant d'arriver dans ce petit village, Chan avait eu une grand-mère. Enfin, ce n'était pas vraiment sa grand-mère biologique. Simplement, ils avaient des liens forts qu'ils avaient noués à cause de leurs situations légèrement similaires. Cette vieille dame était considérée comme une sorcière, une menteuse, une manipulatrice, dans le lieu où ils habitaient, où il avait appris à parler, à marcher, où il avait été élevé. Et cette grand-mère lui avait raconté bien des choses, bien des histoires. Certaines peut-être fausses, d'autres peut-être vraies. Il n'en avait aucune idée. On ne pouvait démêler le vrai du faux, dans les rêveries de sa grand-mère.

Il avait retenu jusqu'au moindre mot de ce qu'elle lui racontait, car à cet instant, il savait qu'elle était condamnée. Donc il avait emmagasiné toutes sortes de données en lui, dans son esprit.

Et quand il se posait la question "Pourquoi ?" une réponse portant le ton de la voix de sa grand-mère lui venait. Là, en l'occurrence, il se demandait "Pourquoi ces visions en présence de Changbin ?" Et la voix de sa grand-mère lui répondit "Souviens-toi, mon enfant." Et un souvenir lui revint soudain.

-', xx*xx*xxxx

Souvenir, âmes liées. Retour. Vies. Corps. Encore. Toujours. Espoir, âmes sœurs. Complément. Éternel repos. Histoire. Fort. Sentiment. Malédiction. Souffrance. Douleur. Peine. Adversité. Rire. Larmes. Joie. Tristesse. Destin. Course poursuite. Autre. Chaque vie. Amour éternel. Chercher, éviter. Tuer, vivre.

Amour.

Mort.

Ainsi est la malédiction qui repose sur deux êtres maintenant ordinaires qui, il y a bien des vies, avaient offensé le dieu tout puissant en se dressant en travers de sa lumière infinie.

-', xx*xx*xxxx

Mais une chose lui manqua.

Une phrase, un mot, un moment, un endroit.

Mais une chose lui manquait.

Et ce fut donc quelques de ces mots en tête que Chan arriva finalement devant la librairie-bibliothèque. La sonnette tinta quand la porte de cèdre rouge fut poussée par la grande main du soigneur. Ce dernier releva le regard, et sourit en croisant celui, magenta grisâtre, de son ami. Seungmin et lui étaient redevenus proches, comme avant qu'ils ne se déclarent l'un à l'autre. Leur amitié était revenue, comme la neige après tous les mois de soleil et de chaleur que leur avait procuré l'été. Ils n'étaient pas le moins du monde gênés. Et malgré tout ça, Chan avait presque oublié la douleur qui l'avait pris, et la chaleur des sentiments qui l'étreignaient auparavant à chaque fois qu'il apercevait ou sentait la présence ou l'odeur de son ami.

Le blond s'avança dans la pièce, inspirant à plein poumons l'odeur des livres, frais ou anciens, mélangés au parfum de la neige et du froid encore collés à ses vêtements. Chan salua son ami vampire en l'apercevant dans un rayon, en train de ranger des livres, et ils se rejoignirent.

- Chan ! Salut ! Qu'est-ce qui t'amène ?

- Salut Seung'. J'venais me renseigner sur un truc. Récemment, je me suis souvenu d'une histoire que m'avait racontée une connaissance. Tu pourrais m'aider à chercher ça ?

Le garçon aux cheveux rouges hocha la tête, avant de désigner le comptoir au plus âgé.

- Viens. Tu vas me raconter ça.

Chan résuma à son ancien amoureux ce dont il se souvenait ( âmes sœurs, Amour, destinée, vies, succession, besoin, larmes, tristesse, douleur, inconscience, silence, sourire, séparation, Mort... ), et l'autre fronça les sourcils.

- Ah ? Ça me dit vaguement quelque chose, l'informa-t-il, sortant un cahier de son bureau.

Il haussa un sourcil, intrigué, et sortit inconsciemment sa langue, la plaçant entre ses lèvres. Un tic de concentration.

Cette concentration, fut brisée par un nouveau tintement de sonnette, et Chan et Seungmin se tournèrent en même temps vers l'entrée, pour découvrir une chevelure violette cachée sous une chapka noire.

Un sourire fit étinceler le visage lisse et rond de Changbin, et il s'approcha d'un pas vif pour enlacer Chan. En ce moment, les deux garçons étaient dans une relation un peu ambiguë. Aucun des deux ne s'était réellement déclaré, et aucun des deux ne semblait réellement ressentir de l'amour envers l'autre, mais un étrange lien les reliait, et cela ne leur déplaisait pas. Parfois, un silence arrivait alors qu'ils n'étaient que deux, et il n'était pas malaisant. Il était simplement présent, et c'était tout. Il était.

- Changbin, comment vas-tu ? le questionna Seungmin en lui serrant la main de l'autre côté du comptoir.

- Eh bien écoute, on fait aller, hein.

Chan pouffa face à cette réponse digne d'un vieux paysan du coin. Changbin s'était rapidement habitué au dialecte de la campagne. Chan ne savait pas d'où il venait -car Changbin était pas mal secret quand il s'agissait de ses origines- mais quand il venait d'arriver, il parlait d'une façon vraiment guindée.

Peut-être venait-il d'une maison noble ? En tant que domestique, probablement, puisqu'il semblait avoir la main verte. Le blond n'imaginait pas un noble mettre les mains dans le terre pour s'occuper de plantes !

Changbin utilisait aussi ce genre d'expressions pour se moquer des vieux du village qui disaient parfois des phrases avec des expressions dans le style.

- Tu venais chercher un truc en particulier ou tu passais juste ? fit Chan à l'adresse du violet, qui lui adressa un large sourire.

- J'ai déjà en tête ce que je viens voir ! répondit celui-ci en replaçant une de ses mèches couleur crépuscule derrière son oreille.

Ses cheveux étaient bouclés, et assez longs pour boucher légèrement la vue du faé.
Le regard de Seungmin glissa sur le cahier qu'il avait sorti plus tôt, qui servait en fait de liste où il notait tous les livres de sa librairie-bibliothèque par genre littéraire. Un léger pli se forma entre ses sourcils, puis il les écarta, et adressa un léger sourire à son ex-petit-ami.

- Je crois avoir trouvé ! s'exclama-t-il en reposant son livret, quittant le tabouret sur lequel il s'asseyait derrière le bureau. C'est dans la lignée des "E" dans la catégorie "légendes". Un livre de nouvelles appelé "Quand le soleil sera éteint" de l'auteurice appelé-e E. Erinok.

Chan hocha la tête, et salua Changbin tandis que le vampire s'occupait à présent de ce dernier. Le blond se dirigea vers l'emplacement cité par son ami, et fouilla un peu la rangée de la cinquième lettre de l'alphabet, pour finalement trouver le fruit de ses recherches.

C'était un petit recueil doté d'une couverture rouge reluisante et comme couverte de paillettes à certains endroits. Le titre était écrit en une calligraphie soignée et dorée, et un arbre brillant aux feuilles vert citron ornait la couverture. Juste au-dessus du titre, en majuscules blanches, se trouvait le nom de l'écrivain. Ou de l'écrivaine. Il n'y avait pas de prénom. Seulement une initiale qui montrait que le prénom commençait par la même lettre que le nom de famille.

Le jeune soigneur récupéra le livre, et le tourna dans tous les sens, passant brièvement son regard sur la quatrième de couverture qui disait "Quand la mer se retournera, qui la sauvera ? Quand le ciel chutera, qui le soutiendra ? Quand le soleil sera éteint, qui le rallumera ? Quand le monde finira, qui le ressuscitera ?". C'était des paroles bien mystérieuses qui interloquaient Chan, qui ne pouvait s'empêcher de les répéter en boucle dans son esprit comme pour en comprendre le sens, comme pour comprendre ce qui était passé par la tête de l'auteurice quand ce-tte dernier-e avait inscrit ces mots à l'encre sur du papier.

Le blond, hésitant face à la couverture, finit par tourner la première page. Il feuilleta le livre, et finalement tomba sur une nouvelle très courte. Cette dernière se nommait "Les Amants Maudits".

Le texte au-dessus duquel ce titre qui évoquait des sensations à Chan était le suivant :

 << Aussi loin qu'on s'en souvienne, les âmes liées ont toujours existé. On dit qu'elles reviennent dans d'autres corps, encore et encore, dans d'autres vies, juste dans l'espoir de retrouver leur âme sœur. L'âme qui les complète. Il est arrivé bien des fois que des âmes sœurs se retrouvent, et là, alors, enfin, leurs âmes peuvent trouver le repos éternel mérité pour autant de temps de recherche. Beaucoup de monde souhaite avoir une âme sœur, et beaucoup de personnes croient en avoir un. Mais rares sont ceux à en avoir. Tout le monde connaît ces histoires. Mais rares sont ceux à avoir entendu parler des âmes sœurs maudits. Des âmes liées par un sentiment fort, inéluctable, condamnées à s'aimer dans la souffrance et la douleur. Des esprits liés dans la peine et l'adversité. Le rire et les larmes. La joie et la tristesse. L'Amour et la Mort. Ce sont des âmes sœurs destinées à s'entretuer.>>

- Chan !

L'intéressé sursauta, et se retourna vers la personne qui l'avait interpellé, interrompant sa lecture. Jeongin se tenait là. Jeongin était comme son frère. Il était son frère adoptif. C'était les parents de ce dernier qui l'avaient recueilli après que l'oncle de Jeongin ne l'aie ramené dans ce village après l'avoir trouvé dans sa ville d'origine, seul. C'était aussi à Jeongin qu'appartenait la fameuse licorne qui avait les taches étoilées.

- Jeongin ? Qu'y a-t-il ? s'inquiéta Chan, interloqué par le fait que son frère adoptif semblait hors d'haleine, comme s'il avait couru jusqu'ici.

- Chan... Viens... Viens m'aider s'il te plaît... Les licornes se sont enfuies.. Papa m'a envoyé te chercher...

Le blond entrouvrit la bouche, surpris, et faillit lâcher le livre. Il hésita, son regard passant du recueil à son frère de coeur, puis il s'élança à la suite du garçon aux cheveux noirs. Il croisa Changbin, et lui posa le livre entre les mains.

- Occupe-toi de ça, je reviendrais le chercher.

Le violet lui lança un regard interloqué, mais ne dit rien et se contenta de regarder le livre.

Chan s'en alla, quitta la bibliothèque pour suivre Jeongin jusqu'aux champs appartenant à leur père.

Et pendant ce temps, Changbin trouvait ce qu'il était venu chercher...

Dans le livre confié par Chan.

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