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21. -Ch-Changbin..?

  - Ch-Changbin..?

L'intéressé se pétrifia en entendant son prénom prononcé par une voix rauque qu'il reconnaissait si bien semblant venir de celui qu'il venait de planter. Il n'avait pas voulu le tuer, au début, mais cela l'agaçait de savoir que cette personne -qui qu'elle fut- se dressait entre lui et Chan.

Il n'aurait jamais pensé que...

Celui qu'il devait tuer était celui pour lequel il se battait depuis tout ce temps.

Le monde sembla ralentir autour de Changbin alors que l'information prenait tout son temps pour remonter à son cerveau. Les émotions qui se lurent sur son visage furent successivement la surprise, le choc, la douleur et le désespoir.

Cette découverte lui ayant ôté toutes ses forces, il tomba à genoux dans la terre cendreuse, et, la bouche toujours entrouverte, il regarda sa victime, qui respirait toujours, mais laborieusement, durement, et avait une voix rauque, cassée, grave. Plus que d'habitude. Différente de d'habitude.

Mais c'était bien lui.

Changbin en fut sûr après avoir rampé jusqu'à lui, et lui avoir enlevé le casque blanc sale, une main dans le dos pour le redresser.

Les deux regards se rencontrèrent, doux, pleins de tristesse, de désespoir, de douleur. L'un gris, l'autre bleu. L'un avec la chevelure blonde, l'autre avec la chevelure violette. L'un avec les cheveux d'Aube, l'autre avec les cheveux de Crépuscule. L'un avec l'armure Blanche, l'autre avec l'armure Noire.

L'un avec le Soleil, l'autre avec la Lune.

Changbin caressa la joue de son aimé, ignorant le sang séché sur son visage, son regard scrutant chaque pore de sa peau comme si cela allait le soigner. Il caressa avec désespoir son visage, comme s'il risquait de disparaître à tout moment, comme s'il pouvait s'en aller loin alors même qu'il était blessé et couché sous ses yeux et dans ses bras.

- Chan..., balbutia-t-il alors, la voix éprise de tristesse, rendue rauque par les larmes qui se formaient dans ses yeux.

Le blond perdit un peu son regard dans le vague. Il semblait désespéré, et perdait sa capacité à se concentrer, même s'il n'avait jamais vraiment été capable de concentrer son attention sur une seule et même chose pendant longtemps.

Changbin passa sa main gauche du dos à la nuque de Chan, et il tourna ensuite le regard vers sa poitrine. La lame devait être passée entre les côtes, ayant ainsi évité tous organes vitaux.

Mais Changbin n'y connaissait rien en médecine. Et Chan n'était clairement pas en état de se soigner ou même de donner des indications sur ce qu'il devait faire pour lui permettre de le sauver.

- Merde, merde, merde, merde, jura-t-il tout bas, tendu.

Le violet crispa sa main dans la chevelure dorée de son amant, et il passa sa main sur son torse, paniqué. Peut-être vaudrait-il mieux qu'il enlève le sabre de son torse. Mais dans ce cas il perdrait plus de sang, alors que là, le flot était à peu près endigué. Mais s'il le déplaçait jusqu'à un vrai soigneur, cela serait vraiment pénible de le transporter ainsi, et puis Chan souffrirait plus encore.

Les pensées paniquées de Changbin bousculaient sa raison, et il ne parvenait plus à avoir des pensées correctes. Il paniquait. Beaucoup. Vraiment beaucoup.

- Hé..!

Une main plutôt froide -trop froide- se posa sur sa joue, et le garçon aux cheveux crépusculaires tourna à nouveau son regard vers le visage de Chan, qui le regarda d'un air doux.

- Hé..., reprit-il, caressant du mieux qu'il pouvait la joue de son aîné. T-te prends pas la tête, Bin...

Le surnom fit remonter les larmes aux yeux de l'intéressé, et il étouffa un sanglot en regardant son amant.

- M-mais Chan... Tu-tu-tu...

Une larme coula sur sa joue, signe de sa tristesse et de son désespoir. Il ne pouvait pas abandonner. Il ne pouvait pas l'abandonner.

- Tu... Tu souffres... Je-je peux pas...

Chan attrapa la main du faé, qui était posée sur son torse, et il l'amena à sa propre joue, salissant plus encore son visage aux traits doux avec son sang.

- T-tu peux, Changbin...

Il laissa sa phrase en suspens, comme si ces trois mots balbutié du bout des lèvres signifiaient quelque chose, ou comme si son esprit avait terminé la phrase dans ses pensées.

La pluie tombait sur le visage de Chan sous forme de larmes salées appartenant à son amoureux, à son âme-sœur.

- S-s'il te plaît... Bin..., fit-il d'un ton plaintif, fermant les yeux contre sa main.

Le blond eut un léger sourire, et désigna d'un geste du menton sa propre arme, qui reposait un peu plus loin, quand Changbin l'avait lâchée. Ce dernier entrouvrit la bouche de choc en comprenant ce que demandait Chan.

- N-non... Non, non, non, non, non...

Changbin secouait la tête comme un fou pour montrer qu'il refusait activement cette demande.

- Non, non, non... Chan... Non...

Le sourire du nommé fondit comme neige au soleil, et il releva un regard déjà vitreux vers le visage de son âme-sœur. Changbin remarqua, à travers toutes les taches de sang sur le visage bronzé de Chan, que du sang s'écoulait de sa bouche.

La respiration de l'un s'accélérait alors que celle de l'autre, au contraire, ralentissait.

Les mains de Changbin glissaient sur le visage doux du blond, le caressant, cherchant à attraper la moindre parcelle de son être pour le retenir. Maintenant, Changbin sentait vraiment l'odeur métallique du sang, sur son corps, sur celui de Chan, sur le sol, dans l'Air, sur sa langue. Le regard du faé était plein de désespoir, de larmes, de tristesse, de besoin, de manque.

De douleur.

D'Amour.

- Chan, Chan, Chan..., gémit-il, collant leurs deux fronts en essayant de capter son attention, fermant les yeux, les gouttes salées coulant sur leurs deux visages alors que le regard de Chan se perdait de plus en plus dans le vague, dans le vide. S'il te plaît, s'il te plaît, reste, reste, reste...

Un sanglot échappa à Changbin, et le regard gris de Chan sembla se reconcentrer un peu sur le monde réel malgré le voile grisâtre qui masquait la lueur autrefois omniprésente dans ses yeux.

- S'il te plaît, reste avec moi... S'il te plaît... M'abandonne pas... Je peux pas... Je peux pas rester seul, s'il te plaît..., pleura encore l'herboriste en serrant plus fort le corps de Chan, du mieux qu'il le pouvait malgré la lame encore plantée dans son corps.

La main de Chan reprit vie, et il repoussa un peu Changbin, qui le regarda avec des yeux suppliants.

- J-je peux pas, Changbin...

Une larme se forma au bord des yeux de Chan, et il perdit un peu son regard dans le vide avant de le fixer à nouveau sur son amoureux.

- Je veux pas... Partir... Mais je-je pense pas avoir le choix... Désolé...

Une larme lui échappa, et Changbin hoqueta.

- Je t'aime, lui fit ce dernier, une légère panique dans la voix, comme s'il fallait le dire maintenant ou alors il ne pourrait plus jamais le dire.

Chan sourit, et il tendit à nouveau la main pour lui caresser la joue.

- Je t'aime aussi, Bin... Je suis désolé...

- L-le soit pas... C'est leur faute, pas la tienne..., répondit Changbin en hoquetant encore.

Il serra les poings, frustré d'avoir été impuissant et d'être tombé dans le piège de ses parents sans s'en rendre compte. Changbin ne comprenait même pas pourquoi... Pourquoi il s'était passé ça. Pourquoi le Chevalier Blanc lui avait-il été donné comme cible ? Pourquoi Chan était le Chevalier Blanc ? Pourquoi... Pourquoi ?

  - S'il te plaît, me laisse pas..., fit Changbin, les larmes aux yeux.

- On... On se retrouvera, Changbin..., répondit faiblement Chan, sa voix réduite à un murmure.

Le faé renifla, et il frotta la joue de son aimé comme pour le nettoyer alors qu'il ne faisait qu'étaler plus la saleté sur son épiderme devenant de plus en plus froid.

- ... Dans une autre vie...? fit-il, la voix brisée de plus en plus aiguë.

- Dans une autre vie..., lui répondit le blond, un léger sourire sur ses lèvres bleuies par la mort qui semblait approcher de plus en plus.

Changbin sentait Chan faiblir entre ses mains, entre ses bras, contre son corps.

- Non, non, non ! murmura-t-il, serrant les dents. Non ! Chan, reste avec moi...

Le violet le suppliait encore de la sorte, mais rien n'y faisait : le regard de Chan se perdait de plus en plus dans le vide, et bientôt, le voile qui le recouvrait fut presque opaque. Le faé ne sentait plus son souffle sur ses mains, et il garda la bouche ouverte de choc en cherchant -en vain- son pouls.

C'était trop tard.

Chan n'était plus là.

Il n'était plus là...

Et Changbin ne pouvait plus rien faire.

À part...

- ...Te venger... Je vais te venger, je te le promets, Chan..., gronda le faé, le regard noir, plein de haine, de douleur, de peine, de souffrance, de colère.

Changbin essuya un peu une larme coulant sur sa joue, relevant le regard pour toiser le champ de bataille de là où il était, même s'il était assis par terre.

- Oui... Je te le promets... Dans une autre vie...

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