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17. De sombres pensées

TW: mention de sang, de combat et de violence

De sombres pensées tourmentaient Changbin alors que, avec l'aide de Félix et Minho, il mettait son armure noire. Il avait demandé à la mettre seul, mais ses cousins, têtus comme ils étaient, avaient insisté pour l'aider. Félix partait se battre avec lui, mais pas Minho. Il fallait au moins qu'un héritier reste au cas où il arrivait malheur aux deux autres. De plus, il n'aimait pas beaucoup la guerre, c'était tant mieux pour lui. Même si l'oncle de Changbin voulait que son aîné s'endurcisse en tuant des hommes et en les voyant chuter devant lui, il préférait aussi le garder pour le moment, car il devait encore s'entraîner pour être sûr de ne pas mourir en bataille.

Les deux cousins du faé à la chevelure crépuscule s'affairaient en silence autour de lui pour lui enfiler les bouts de métal qui formaient son armure. Cette dernière était fabriquée en un métal froid, et noir comme l'encre, comme les plumes des corbeaux, comme la Nuit, qui entourait la Lune, l'emprisonnant dans sa sombre robe, l'empêchait de bouger comme elle le désirait, l'empêchait de rejoindre le Soleil, son bien-aimé. Cette armure, bien qu'elle ait été nettoyée et cirée par des domestiques tout récemment, on y voyait bien le poids des années le long de ses armatures légèrement rouillées. Des cicatrices la rayaient, et Changbin l'avait aperçue avant qu'elle ne soit remise en état : elle avait une épaisse couche de poussière la recouvrant, alors qu'en cet instant, malgré le fait qu'on voyait bien qu'elle était encore ternie à cause de son temps d'action, la lumière du Soleil, qui passait ses fins rayons lumineux et blanchâtres de début d'automne dans la tente rouge sang du faé, se reflétait bien dessus, la faisant étinceler et obligeant ceux qui l'habillaient à plisser les yeux et à cacher la lumière de l'astre solaire pour éviter de s'abimer les yeux en aidant Changbin à mettre sa tenue de combat.

Le garçon à la chevelure crépuscule avait toujours un peu apprécié cette armure malgré les horreurs qu'il commettait avec elle. En la sentant reposer sur son corps, une sensation de bien-être l'envahit, et il se sentit comme auparavant. Il avait l'impression que cette armure était enchantée -ce qui pouvait être possible, mais seules de rares personnes l'avaient approchée dans toute sa vie, et ses victimes pas assez longtemps pour l'ensorceler. Certaines légendes disaient que des objets pouvaient se transformer en artefacts selon le taux de magie présent en l'être qui le maniait. Comme Changbin était faé, et qu'il possédait le don de la vie, peut-être que cette armure qui l'avait accompagné pendant tant d'années s'était gorgée de la magie qu'il portait en lui.

Mais Changbin n'en savait rien. Il n'avait jamais fait vérifier son armure par un expert, et de toute façon, il s'en foutait un peu de savoir si elle était "vivante" ou non. C'était une armure, et c'était tout. Changbin n'y était vraiment pas attaché émotionnellement. Elle était plutôt comme un poids qu'il détestait mais qu'il était obligé de se traîner, et ses parents avaient insisté pour qu'il la mette. D'après son père, il devait mettre cette armure pour mener sa mission à bien. Cela serait la dernière.

Ca, Changbin l'espérait de tout cœur.

Une fois que ses cousins eurent fini d'attacher les lanières en cuir usé de son armure, Félix s'en alla et reparut quelques instants plus tard avec un sabre dans un fourreau lui-même enroulé dans une serviette.

- Cela a été apporté par un messager d'on ne sait-où. J'ai dit que tu mettrais la vieille épée (il désigna du menton l'objet en question, terne, sur une serviette) mais il a insisté pour me la remettre, prétextant que tu aurais juste à jeter un coup d'œil avant de partir. Donc voilà.

Changbin soupira, et son regard passa de la vieille épée au fourreau qu'on lui proposait. On pouvait dire que cette proposition était alléchante. Changbin en avait assez de cette épée qu'il n'avait pas touchée depuis des années. Il voulait de la nouveauté, du changement.

Aussi il prit la serviette entre ses mains et la fit tomber pour admirer l'œuvre commise sur le cuir du fourreau. Ce dernier avait été peint en un bleu nuit sur la majorité de la surface, et la Lune et des étoiles avaient été inscrites à même la peau, qui, Changbin en avait l'impression, semblaient briller d'un éclat blanc éthéré. Peut-être que de la magie avait été utilisée dessus.

Finalement, après quelques instants d'admiration, le faé violet dégaina l'arme, et fut ébloui par la brillance de la lame qui semblait presque blanche, avec de légers reflets qui lui rappelèrent la lumière bleuâtre de la Lune. Après quelques secondes d'examination, Changbin remarqua des mots écrits en argenté sur le manche bleu nuit de l'arme. Les mots inscrits étaient les suivants : "La Lune le regardait en permanence". Changbin ne savait pas de quoi parlait le manche. Qu'est-ce que cela signifiait, au juste.

- Tu peux me ramener le messager ? demanda Changbin à l'adresse de Félix, ne levant même pas le regard de la phrase incompréhensible.

- Je crois qu'il est déjà reparti. Il s'est remis sur son cheval aussitôt son colis livré. Un bien curieux cheval, d'ailleurs. Il avait tes cheveux.

Changbin releva le regard. Il connaissait un cheval qui possédait la même couleur de chevelure que lui. Oh, oui, il le connaissait. Et son propriétaire avait bien dit qu'il était le seul à s'en servir, le seul qu'il écoutait vraiment, le seul dans son entourage. Et Changbin connaissait son propriétaire. Mais il ne comptait pas le dire. Simplement il remerciait mentalement Jisung pour être passé, même sans être venu le voir directement. Mais l'herboriste ne comprenait pas pourquoi il était venu. Techniquement, il ne devrait pas plutôt être du côté de Jironda, puisqu'il habitait là-bas ? Changbin ne savait pas.

- Messir Seoleo ! s'exclama un soldat en soulevant les pans de la tente rouge. Le combat va commencer, venez vite. Vous aussi, Messir Leesoleyo, ajouta-t-il à l'adresse de Félix.

- Merde, j'ai pas encore mis mon armure, jura ce dernier.

- Attends, je vais t'aider ! fit Minho, partant à sa suite, quittant la tente de Changbin sans plus de gestes envers lui.

De toute façon, ils se reverraient probablement après le combat.

Changbin enfila son casque, et passa son nouveau sabre à sa ceinture, se sentant plus léger.

- Et, c'est parti...

-', xx*xx*xxxx

Changbin avait revu Félix alors qu'il montait son cheval noir, et le garçon à la chevelure platine maintenant masquée par un casque argenté lui avait décrit à peu près ce à quoi ressemblerait sa cible. Le violet lui demanda comment il avait eu autant de données au sujet de celui qu'il devait assassiner, et Félix dit simplement que c'était les informations qui lui avaient été données par ses supérieurs. Par supérieurs, il entendait bien évidemment leurs pères à tous les deux.

Le lieu où la bataille -qui avait déjà commencé, sous le soleil à la lueur blanchâtre voilée- se déroulait était une large plaine étendue sur plusieurs hectares aux couleurs qui fascinaient les artistes peintres. Changbin avait déjà visité cet endroit, et avait incrusté son apparence dans sa mémoire pour sa simple beauté. Voici l'image qu'il en avait : de longues herbes aux bouts grisâtres et aux bases aux couleurs de l'automne, tout comme la terre qui avait des reflets cramoisis. La plupart du temps, le soleil qui se posait sur ce lieu étrangement apaisant était voilé, ne pouvant offrir aux plantes que 30% de sa vraie lumière, les laissant donc étrangement formées, avec des couleurs qu'on ne voyait nulle part ailleurs. Les gens l'appelaient "la plaine de l'invisible". Changbin préférait la nommer "le cœur des cendres" car une légende que le faé affectionnait tout particulièrement désignait un endroit en tous points semblable à celui-ci comme ça. C'était une légende qui s'appelait "l'origine du feu" et d'après lui, cet endroit semblait en être le lieu de naissance. Du moins c'était ce que supposait l'herboriste.

Le cœur des cendres se situait dans un lieu neutre, entre Jironda et Kadoka. C'était un endroit où, fréquemment, il y avait eu des combats pour les territoires qu'ils se disputaient depuis bien longtemps. Néanmoins, cela faisait des dizaines d'années que personne, ou presque, n'avait foulé cette terre désertique, et les plantes avaient donc eu le temps de repousser, et de reprendre son droit sur ce lieu qui lui appartenait. Changbin avait été emmené ici pendant sa douzième année de vie, avec Minho et Félix, et le lieu était déjà magnifique, et en rentrant au palais, il avait eu hâte que le temps passe pour le revoir encore une fois

Maintenant, Changbin ne désirait plus qu'une seule chose : que le sablier du temps se retourne, et le ramène au jour où cet endroit n'était qu'un lieu de paix sans personne pour troubler les paisibles balancements de ses plantes cendrées.

Le spectacle qui se déroulait devant les fentes de son casque qui lui permettait de voir devant lui donna envie à Changbin à la fois de pleurer à la fois de vomir.

La jolie et paisible plaine cendrée s'était transformée en champ de bataille : des cendres, des vraies, volaient dans le ciel encore plus gris que d'habitude. L'air était lourd, d'orage, de fumée, de chaleur, de combats. Des cavaliers de différentes couleurs se bousculaient, provoquant des jets de sang qui montaient haut dans le ciel. Tout cela déprimait Changbin. La stupidité des êtres soi-disant intelligents l'affligeait. Tout ce qu'il voulait, c'était stopper ça.

Il pouvait le faire, mais juste pour lui.

Trouver le cavalier blanc, songea-t-il, se remémorant les paroles de son jeune cousin blond.

Ses yeux parcoururent donc le champ de bataille à la recherche d'un éclat qui pourrait le mettre sur une piste, mais il ne trouva rien, et se résolut donc à faire le tour de la plaine pour trouver sa cible. Il se mit sous le couvert d'arbres aux feuilles rousses, laissant son regard gambader sur les combats alors que les soldats de Kadoka empêchaient leurs ennemis de se ruer sur Changbin, étant en quelque sorte au courant de sa mission.

Agacé, le faé accéléra, et au bout d'un certain temps, un éclat blanc attira son regard sous les feuilles cramoisies des arbres. Instinctivement, Changbin arrêta sa monture, et se planqua au possible regard de l'autre pour l'observer, pour être sûr que c'était bien celui qu'il recherchait. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres en voyant que c'était bien lui.

Changbin avait passé bien du temps, dans son adolescence, à se débarrasser de ses regrets et de sa culpabilité à l'idée de tuer quelqu'un. Pour l'un de ses premiers meurtres, il était même allé s'excuser auprès de la famille de la victime. Évidemment, il n'avait pas été bien accueilli. mais il n'avait pas vraiment réfléchi à ce genre de choses. À l'époque, il n'avait que 13 ans, après tout.

Après quelques instants à détailler l'armure blanche qui se tenait peu loin de lui, Changbin fut sûr que c'était bien sa cible, et il hésita à quitter son cheval. Sous les arbres, il ne lui servirait à rien. Il l'handicaperait, même.

Le prince faé sauta donc discrètement de sa monture, lui chuchotant des mots rassurants à l'oreille avant de s'éloigner accroupi. Il passa sa main sur sa cheville et en retira une dague qu'il attrapa en prise inversée, la lame tournée vers le bas, vers ses jambes. Il avança encore, le plus discrètement possible. Le cavalier blanc semblait réfléchir, fixant les combats d'un regard absent. Changbin devinait ça avec son instinct d'assassin, car il ne voyait pas le visage de l'autre. Du métal couvrait sa bouche, et l'ombre du casque se projetait sur le haut de son visage, ne laissant donc pas Changbin pouvoir observer le visage de celui qu'il allait tuer.

Le violet s'avança encore. Encore un petit peu. Il fallait se rapprocher encore un peu.

Là, Changbin était assez proche.

Il se releva brusquement, dans le dos du cavalier, pas du cheval pour ne pas se prendre un coup.

Et il bondit.

Sur le cavalier blanc.

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