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16. C'était le jour.

C'était le jour. C'était le jour où Chan partait en guerre. C'était le jour où Chan reprenait ses armes.

En ce jour qui, à la fois stressait Chan, à la fois l'impatientait, le soigneur était assis sur un banc en bois sous sa tente, triturant ses doigts autour de sa gourde bleue foncée. Il pensait à des choses. Beaucoup de choses, mais notamment à une chose qui l'angoissait : son pouvoir. Car, oui, il avait un pouvoir. Il l'avait pratiquement oublié pendant l'année qui était passée, car il avait l'esprit rempli d'autres choses. De plus, il le cachait, car ce genre de capacités étaient assez rare chez les simples humains qui n'avaient pas -ou peu- d'ascendance magique.

Cette angoisse, d'où venait-elle, et pourquoi était-elle présente ? Voilà la réponse.

Son pouvoir a été découvert par ses parents, qui étaient assez aimants, mais un peu indifférents, quand il avait trois ans environ. Chan avait un petit frère et une petite sœur. La sœur avait un an de moins que Chan, et le frère deux à l'époque où ça s'était passé. Son frère cadet apprenait tout juste à marcher, et un jour, il avait failli tomber d'un escalier à cause de sa sœur, qui l'avait bousculé. Chan avait tendu les bras pour le rattraper dans sa lucidité de jeune enfant, mais c'était vain, évidemment, il ne pouvait l'atteindre du bas de l'escalier. Du moins c'était ce qu'il avait pensé. Mais son frère s'était élevé dans les airs, le protégeant d'une chute à coup sûr mortelle pour qu'il soit reposé délicatement en haut des escaliers en bois.

En étant témoins de ça, ses parents avaient lâché les plats qu'ils tenaient dans les mains, laissant leur déjeuner maculer le plancher ayant pourtant été nettoyé très récemment. Et ses parents avaient essayé de comprendre de longues minutes ce qu'il s'était passé, avant de se tourner vers Chan, et de lui demander ce qu'il avait fait.

"j'ai tendu les bras, et je l'ai rattrapé" avait expliqué l'aîné de la fratrie d'une voix enfantine, ne comprenant pas la gravité de la situation, ou du moins le point de vue de ses géniteurs. Suite à cette prouesse, pendant les deux années qui avaient suivies, ses parents avaient forcé Chan à s'entraîner, même s'il ne le voulait pas, même s'il voulait jouer, même s'il voulait dessiner, chanter, parler, manger, boire, dormir. Ils lui donnaient simplement le nécessaire pour survivre et faire ces tours que ses parents appelaient "magie".

Le jour de ses cinq ans, Chan était en train de s'entraîner seul dans une grange à foin, à faire voler l'air qui passait entre ses doigts. Il n'était pas sûr d'être doué, mais cela satisfaisait ses parents pour le moment, donc s'ils étaient contents, il était content aussi. Cela voulait dire qu'ils étaient plus doux. Alors qu'il s'attaquer à un objet plus lourd, un parpaing, il avait entendu le bruit de la porte d'ouvrir, et s'était retourné craintivement, ayant peur que ses parents ne soient pas satisfaits du fait qu'il échouait en tentant de soulever des choses à la force de l'air qu'il avait appris à contrôler peu à peu dans sa courte vie.

Mais ce ne fut pas ses parents qu'il vit : c'était sa sœur et son frère qui venaient le voir, tout sourires. Ils avaient maintenant respectivement 4 et 3 ans. Ils lui apportaient un bout de gâteau, pour fêter avec lui son anniversaire, et ils s'étaient tous les trois installés autour du parpaing pour manger ce gâteau, et ils étaient tous les trois souriants et joyeux.

Mais un cri de rage avait retenti, et Chan avait été traîné en arrière par son père, fou de rage, qui l'avait jeté par terre en lui hurlant dessus. Chan n'avait même pas compris ce qu'il disait. Il ne comprenait pas pourquoi son père était si énervé. Pourquoi il lui crachait sa rage au visage. Pourquoi ses yeux brillaient d'une lueur malsaine. Pourquoi il était comme ça.

Le fait que son père le jette par terre et le frappe ne l'avait pas choqué : il avait l'habitude.

Mais ce qu'il fit après fut comme un coup de poignard dans son cœur.

Il avait frappé sa fratrie.

Il. Avait. Frappé. Sa. Fratrie.

Sa sœur. Son frère.

Il les avait frappés.

Ces enfants innocents.

À ce moment-là, Chan s'était senti comme vide face à ce père qui frappait ses propres enfants, sa chair et son sang, ceux qu'il aurait dû aimer de tout son être et les protéger de tout le monde et de tout. L'arrivée de sa mère, qui essayait de calmer son père, n'arrangea rien.

Chan avait senti un feu brûler en lui. Dévorer son coeur, sa raison, ses sentiments, ses instincts.

Tout avait été recouvert par les flammes.

Et pas seulement dans son cœur.

Elle brûlait.

La grange brûlait.

Il avait perdu connaissance, et s'était réveillé dans des bras inconnus, dans les bras d'un vagabond qu'il avait aperçu peu de temps avant, passant dans les champs.

Cet inconnu lui avait dit qu'il avait retrouvé ses parents morts. Chan était resté de marbre, les regrets et la culpabilité n'étaient pas encore arrivés.

Mais quand le vagabond lui avait dit qu'il n'avait rien pu faire pour les autres enfants présents à ce moment aussi...

Chan avait vomi.

Il avait vomi de peine, de douleur, de regret, de culpabilité, de manque, de besoin, de tristesse.

Il avait relâché toutes les larmes de son corps.

Mais ce n'était jamais assez.

Il avait passé une nuit entière comme ça, avec l'inconnu près de lui en cas de besoin.

Le lendemain, il n'avait évidemment toujours pas digéré ce qui s'était passé. Simplement, il était trop fatigué pour pleurer encore. Devant Chan, l'inconnu -qui avait dit s'appeler Kim Woojin avec un sourire ironique- avait enterré la famille du garçon, et ensuite lui avait posé la question suivante :

"Est-ce que tu as de la famille qui pourrait te récupérer ? Ou des voisins ?"

Chan avait répondu non.

"Est-ce que... Tu veux venir avec moi ?"

Chan avait hésité.

"Je pourrais t'apprendre à contrôler tes pouvoirs." lui avait confié le garçon, alors que Chan n'avait en aucun cas parlé de ses capacités spéciales à l'inconnu. Woojin avait répondu nonchalamment qu'il l'avait simplement vu s'entraîner mais Chan, avec sa clairvoyance d'enfant, avait compris que c'était un mensonge. Woojin mentait beaucoup, il le sentait. Mais il ressentait ça comme une forme d'affection, pour le protéger de la vérité, qui, bien souvent, blessait.

À partir de ce moment, et pendant les deux années qui suivirent, Chan et Woojin passèrent leur temps à voyager, à apprendre, à s'entraîner, etc. Ils s'entraînaient, mais ce n'était pas la même sorte d'entraînement que Chan avait eu avec ses parents. Il était bien plus doux, plus amusant. Quand Chan en avait assez, ils s'arrêtaient, faisaient une pause, mangeaient, marchaient, cueillaient des plantes, chassaient et faisaient tout autre chose qui aurait pu plaire à Chan. Vivre avec Woojin lui avait appris à se nourrir par lui-même, à trouver un endroit où dormir facilement, un endroit où prendre de l'eau potable, mais par-dessus tout ce qu'était une vie "normale", avec de l'affection, de l'amour, de la douceur, de la joie, de l'amusement.

Bref, Chan aimait Woojin grâce à ce comportement. Il était pour lui comme un père, un grand-frère aimant.

Et il avait véritablement l'impression d'avoir un lien de sang avec lui.

-', xx*xx*xxxx

- Reste droit. Et inspire profondément. Oui, voilà, comme ça. Maintenant concentre toi. Sens le vent sur toi, sur ta peau, contre tes sens. Apprends à le sentir, l'adopter, l'apprécier, le contrôler. Parfait. Maintenant, agis.

Il avait écouté attentivement, et obéi, suivant chacune de ses directives avec patience. Il avait les yeux fermés comme pour mieux se concentrer, et quand il les avait ouverts, il avait vu la plume s'élever. Il avait été tellement surpris que ça marche qu'il avait relâché sa concentration un instant, comme s'il avait défait sa prise sur un bout de métal froid. La plume était retombée si vite qu'il n'avait pas été sûr que cet instant était vrai. Pourtant, quand il avait trouvé le regard de son maître, ce dernier avait souri, et avait affectueusement caressé ses cheveux.

- Bravo, mon jeune apprenti. Tu as encore des progrès à faire, mais c'est bien. On peut arrêter pour aujourd'hui.

Mais il avait voulu continuer, réussissant finalement à soulever la plume à plus d'un mètre au-dessus du sol avant la fin de la journée.

Puis le lendemain, il avait encore fait ça quand ils s'étaient arrêtés pour établir un campement au déjeuner, et son maître lui avait dit de soulever une pierre.

- Mais, c'est trop lourd ! Je ne peux pas. Une plume passe encore, mais une pierre, c'est plusieurs niveaux au-dessus...

Il avait gémi ces mots, intimidé, et son maître s'était installé en tailleur, prenant sa pose de quand il expliquait des choses importantes à son apprenti. Ce dernier s'était installé pareillement, et l'avait regardé impatiemment, attendant le cours de son maître.

- Trop lourd ? Tu penses que c'est trop lourd ? demanda-t-il à l'enfant de 6 ans en face de lui.

- Bah oui, je peux pas le soulever avec mes bras, ça sera pareil avec mes pouvoirs...

Le maître rit un peu, et il mordit sa lèvre inférieure en regardant son apprenti, comme cherchant comment lui expliquer.

- Ca..., commença-t-il en désignant la pierre. Ce n'est lourd que dans ton esprit. Dans la réalité où tu dois le porter avec tes bras, oui, c'est lourd. Mais pas dans celle-là. Le poids est une illusion. Débarrasse-t-en et tu seras libre de ta condition d'humain.

Il fit un signe du menton vers la pierre.

- Regarde.

Le maître lécha ses lippes alors que, tendant la main, il se concentra en fixant la pierre de ses yeux argentés, étrangement similaires à ceux de son apprenti.

Sous le regard ahuri du plus jeune, la pierre se souleva, assez doucement, tremblante, comme si son maître peinait à la soulever malgré son discours sur l'inexistence du poids. Mais le jeune garçon savait que c'était faux : il faisait juste semblant pour que son apprenti n'ait pas le cerveau qui explose face à cette capacité nouvellement dévoilée de son maître, ou bien déprime car il n'arrivait pas à faire la moitié de ce qu'il faisait.

- Tu vois ? demanda le maître avec un sourire amusé après avoir reposé tout doucement la pierre, se tournant vers son cadet. Le poids, c'est une matière d'imagination. Quand tu as un pouvoir qui repose sur tes capacités mentales, tu dois faire abstraction des lois de la réalité pour te fier uniquement aux tiennes.

Le garçon à la chevelure miel resta bouche bée.

- Vous pouvez contrôler le vent, comme moi, maître ? le questionna-t-il, tout excité.

Son maître parut gêné, et le regarda en souriant.

- Pas vraiment. Dans ton cas, tu peux contrôler plusieurs éléments, pour l'instant, seulement deux se sont manifestés (le regard du plus jeune s'assombrit). Donc tu es élémentaliste. Tandis que moi, je possède la capacité de pouvoir ressentir une chose impalpable tout autour de nous, donnant la vie, la positivité, qui passe sur nous, en nous, dans nos veines, nos cœurs, nos esprits. C'est une chose omniprésente qu'on ne peut voir, qu'on ne peut entendre, qu'on ne peut sentir. Sauf certains élus assez rares.

Il prit une expression vantarde en se désignant.

- J'en suis un, haha, c'est si évident.

Son apprenti rit en faisant mine de le frapper, et il se balança ensuite sur lui-même, légèrement impatient de la suite.

- Il en existe d'autres comme moi ? demanda-t-il, curieux.

- Oh, oui. J'en ai connus bien d'autres, beaucoup. Chacun avait un élément de prédilection, comme par exemple tu as l'air. Mais d'autres avaient l'eau, la terre, le feu, ou bien d'autres éléments moins primaires, comme la glace, la foudre. J'en ai même connus... Qui avaient la Lumière et l'Obscurité.

Le garçon releva la tête, intrigué.

- Qui étaient-ils ?

- C... C'était un couple. L'un avait la capacité de produire de la lumière, l'autre de l'annihiler. C'était comme si... Comme si...

Le maître reprit son souffle, se replaçant en position assise plus détendue, et il passa une main dans sa chevelure noire en soupirant.

- C'était comme s'ils étaient les incarnations même du Soleil et de la Lune.

-', xx*xx*xxxx

Jeongin, Han et Hyunjin surprirent Chan en entrant en trombe dans sa tente, lui faisant faire tomber sa gourde qu'il faisait flotter dans les airs grâce à sa capacité d'élémentaliste spécialiste de l'air. Il leur lança un regard un peu blasé, et Hyunjin s'avança d'abord, lui tendant un bout de tissu enroulant une pièce en bois, probablement.

- Tiens... C'est pour toi. Pour te porter chance dans cette bataille.

Chan ouvrit le tissu, intrigué, et découvrit une magnifique épée, un sabre, dans un fourreau de cuir. Le cuir était décoré d'une magnifique fresque symbolisant le Soleil d'un côté et la Lune de l'autre, montrant également des Étoiles, et quelques autres symboles que Chan ne reconnut pas. Puis le blond sortit la lame du fourreau en cuir blanc pour découvrir un métal qui semblait d'une pureté incroyable, et était gris très clair, presque blanc, avec des lueurs jaunâtres à certains endroits. Un Soleil était même gravé près du manche, directement dans le métal, et il était inscrit sur le manche "Le Soleil n'en était pas conscient".

- J'ai fait le fourreau, et Jisung a fait le sabre en lui-même, expliqua Hyunjin en désignant son ami, qui était resté en retrait à discuter avec Jeongin -qui portait d'ailleurs un gros sac qui semblait bien lourd.

Chan comprit que ses amis voulaient passer chacun leur tour, et il respecta leurs actions en s'adressant uniquement à Hyunjin pour le moment. Il rangea son arme, et ouvrit les bras face à Hyunjin. Ce dernier sembla un peu surpris. Normal : cela faisait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas enlacés. Mais il ne refusa pas, et serra son aîné dans ses bras, passant une main dans son dos et l'autre sur l'épaule pour la lui tapoter.

- Reviens nous en vie, lui souffla Hyunjin à l'oreille.

- T'inquiète, je serais revenu avant que t'aies eu le temps de danser ta choré "j'aime les escargots" en complet.

Hyunjin rougit à l'évocation de ce mot, et il s'éloigna un peu de Chan, gêné.

- Eh, ça date de quand j'avais 11 ans ! Quand vas-tu arrêter de le ressortir ?

Chan pouffa, et tapota l'épaule de Hyunjin pour l'apaiser. "J'aime les escargots" était une comptine qu'avaient inventée Hyunjin, Chan et Jeongin quand ils avaient 11 ans, soit presque dix ans auparavant.

Les deux garçons échangèrent un sourire, et s'enlacèrent encore, mais cette fois-ci un peu plus longtemps.

- Merci, lui dit simplement Chan.

Hyunjin ne répondit pas, et s'éloigna après avoir essuyé ses yeux qui paraissaient humides. Le menuisier alla jusqu'à quitter la tente, puis Jisung s'avança timidement vers Chan, et ouvrit immédiatement les bras pour lui faire un câlin.

Chan l'accepta, et se sentit aussitôt comme dans une bulle de sécurité, ainsi, entre les bras d'une des personnes qui comptait le plus pour lui. Le blond sentit même un légère larme pointer sous sa paupière, mais il la retint. Il ne savait pas pourquoi il se sentait pleurer. C'était stupide. De toute façon, il allait revenir en vie ici, et quand la guerre serait finie, il partirait à la recherche de Changbin dans la contrée de Kadoka, et même partout où il pourrait le retrouver.

Le soigneur crispa sa main sur le haut de Han, rechignant à le laisser s'écarter de lui, mais il le laissa tout de même, pour lui poser une question.

- Pourquoi avoir inscrit ça ? questionna Chan en lui montrant le manche du sabre, se débarrassant de ses émotions contradictoires en distrayant son esprit avec d'autres pensées.

Jisung parut un peu déconcerté par la question, et son regard fut un peu perdu alors qu'il semblait être en train de réunir toutes ses pensées pour lui répondre correctement.

- Oh, c'est parce que... Disons que je voulais représenter un conte perdu des mémoires qui parle de la séparation du Soleil et de la Lune. Qui parle de comment ils ont été séparés par les Étoiles qui désiraient avoir la Lune à leurs côtés.

Chan resta muet face à la réponse de Han, et le serra encore une fois dans ses bras, pensif quant à la réponse de Jisung. Ce dernier s'écarta de son ami pour reculer un peu, mais ne quitta pas la tente contrairement à Hyunjin, laissant la place à Jeongin.

Le fermier lui tendit le sac en tissu qu'il tenait depuis qu'il était arrivé, et Chan le prit après avoir déposé précautionneusement sa nouvelle arme sur son banc en bois. Contrairement à d'habitude, quand il récupérait une nouvelle arme, la prise était très simple et confortable. Cela lui plaisait. Jisung était décidément un très bon créateur d'armes.

Le blond ouvrit donc le grand sac pour découvrir un casque en un métal assez froid et d'un blanc brillant qui risquait d'aveugler n'importe quel adversaire qui se tiendrait en face de lui. Mais il n'y avait pas qu'un casque : il y avait également une armure complète pour le protéger des attaques qui viseraient n'importe quel endroit de son corps. Chan fut subjugué par la couleur d'un blanc d'ivoire si pur que portait le métal, et il lança un regard impressionné à son frère.

- C'est toi qui l'a fait ? C'est incroyable.

- Oh, non, j'ai juste aidé... C'est oncle Woojin qui en a fait la plus grande partie, tu sais..., répondit Jeongin, passant une main gênée sur sa nuque pour passer ses doigts dans ses cheveux qui commençaient à être très longs.

Chan reposa l'armure sur le tissu abandonné par terre, et il ouvrit grand les bras à l'adresse de son cadet, qui mit un peu de temps avant de venir dans ses bras. Ils se serrèrent longuement l'un contre l'autre, se frottant mutuellement le dos, et finalement, ils se décollèrent.

- Je vais t'aider à la mettre. Oh, d'ailleurs, oncle Woojin a dit t'avoir laissé un mot dans l'armure.

Le soigneur fut intrigué, et chercha un peu dans l'armure avant de trouver une lettre de papier, sur lequel était inscrit les mots suivants.

<<Chan, j'ai une chose à t'avouer : Changbin a été kidnappé par l'armée de Kadoka. Et plus particulièrement par l'un des fils du roi, qui, sur le champ de bataille, portera une armure noire de jais. Il faudra absolument que tu le mettes à ta merci si tu veux récupérer ton ami. Et n'hésite pas à le blesser. Concentre-toi sur cette mission, je suis occupé avec les généraux, on se verra tout à l'heure, quand ça sera fini :)

Ton maître adoré, Woojin.>>

Chan releva le regard quand une ombre tomba sur la feuille jaunâtre, et quand il vit que Jisung tendait la main, il lui donna la note avant de réfléchir à ce qu'il venait d'apprendre. Donc le fils du roi était revenu pour se battre pour son père ? Cela signifiait-il qu'il reprendrait le trône, une fois la bataille finie ? Enfin, s'il en réchappait. Ce qui était très probable, car selon Han, il était très doué. Et son but, à Chan, serait donc de se battre contre lui pour le faire abdiquer et récupérer Changbin qu'il avait kidnappé ? Mais à quelle fin avait-il enlevé l'herboriste ? À ce que savait Chan, le faé violet n'avait jamais rien fait de mal. Mais bon, Chan ne savait pas grand-chose du passé de son amoureux, donc il ne pouvait rien affirmer.

Le blond soupira et passa une main dans sa chevelure, légèrement agacé, et il fut surpris en relevant le regard, voyant que Jisung semblait très énervé. Il avait froissé le papier tant il le serrait entre ses doigts, et il avait même une veine qui avait surgi sur sa tempe. Chan attrapa sa main pour attirer son attention après s'être assis pour permettre à Jeongin de commencer à lui mettre son armure.

- Hey... Tout va bien ? lui demanda-t-il, le forçant à baisser le regard vers lui.

Jisung le regardait avec les sourcils encore froncés, et il secoua légèrement la tête en lui rendant le papier.

- Tu veux me dire pourquoi ? C'est parce que cet homme a enlevé Changbin ?

Han eut un léger rire dédaigneux, et il secoua à nouveau la tête.

- Non. Ce n'est pas ça... Juste...

Mordant sa lèvre inférieure, une tempête semblait se produire à l'intérieur de lui, et il secoua de nouveau la tête.

- Je ne peux pas le dire.

Chan voulut insister, mais il se retint, laissant sa main glisser pour lui permettre de s'éloigner, le laissant aller se poster près de l'entrée de la tente pour scruter d'un regard anxieux, avant de s'en aller totalement. L'élémentaliste en fut un peu peiné, car il aurait voulu lui dire un dernier mot avant de s'en aller, mais il se dit que ce n'était pas grave.

De toute façon, il le reverrait après la fin de la bataille.

Du moins en était-il persuadé.

Et c'était en quelque sorte vrai.

Mais pas de la manière dont il l'espérait.

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